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Hôpitaux publics et ces relations humaines
B
19 novembre 2010 20:53
Les hôpitaux, lieux de joies et de douleurs aussi. Je veux apporter ce témoignage ici, parler de ces relations qui se créent dans ces services durs. Où les gens se rencontrent dans la maladie et les liens font dans la douleurs. Les différences (couleurs, religions) s'effacent et les familles se rencontrent se consolent

Ma maman vient de passer plus de 3 semaines dans un service de grands malades. Elle a eu 3 voisines. Je vais vous parler de la 2ème voisine de chambre. Une charmante femme de 65 - 67 ans. Elle a appris qu'elle avait un cancer des poumons.


Elle est arrivé quelques jours après ma maman. Elle raconte son malaise à son domicile. Alors on parle de la maladie de ma maman et de la sienne. Sa belle-fille lui rend visite tous les jours, lui masse les peids, lui fait un massage des pieds : bichonne quoi. Nous disctutons, nous apprenons à nous connaitre, nous rions aussi.

Voilà le jour, ou cette charmante dame apprend qu'elle a un cancer. Je le dis "le cancer, se soigne bien de nos jours". Ce à quoi elle répond "pas celui-ci" et continue en disant qu'elle n'avait que quelques temps pour encore profiter de sa famille. Ce soir là je suis rentrée à la maison, le coeur lourd. J'avais mal dormi.

Je la revois le jour suivant. Je me rends qu'il est délicat de parler de certains choses comme tout simplement Noël. Elle, elle n'est pas sûre de passer le prochain Noël avec sa famille. Alors je l'écoute parler de sa famille : ses fils, ses petits enfants. Elle me dit "j'ai bien vécu quand même".

Depuis le début de sa chimio, elle a été transférée dans un autre service dans un autre étage. Je ne l'ai pas revue.

Aujourd'hui à la sortie de ma maman, je rencontre sa belle-fille et sa soeur. Elles ont les traits durs et fatigués. Nous leur apprenons la sortie de maman. Elles vont vers elle pour la saluer et manifester leur joie de la savoir "mieux" l'embrassent et la serrent dans leurs bras. Mieux parce qu'elles savent que la maladie fait son chemin doucement.

Je prends des nouvelles de Marie-T (c'est son prénom à la charmante voisine). Elles sont mauvaises.

Demain incha Allah, je vais lui rendre visite avec beaucoup d'appréhension de peur. Je ne l'ai pas revue depuis qu'elle a fait sa chimio.

C'est bizzare, la vie quand meme. Quelqu'un que je ne connaissais pas il y a encore 15 jours me fait cet effet comme si je la connaissais depuis toujours. Je prie Allah de lui rendre la maladie facile, d'alléger ses souffrances et celles de sa famille incha allah



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/11/10 20:54 par Belle.
Ben quoi 0-°
f
19 novembre 2010 21:00
C'est bizzare, la vie quand meme. Quelqu'un que je ne connaissais pas il y a encore 15 jours me fait cet effet comme si je la connaissais depuis toujours



C'est ce qu'on appelle la compassion:un sentiment pur ,tendre et humain...

C'est bien de parler des maladies comme le cancer car cela nous concerne tous...
B
19 novembre 2010 21:05
Citation
gemia a écrit:
C'est bizzare, la vie quand meme. Quelqu'un que je ne connaissais pas il y a encore 15 jours me fait cet effet comme si je la connaissais depuis toujours



C'est ce qu'on appelle la compassion:un sentiment pur ,tendre et humain...

C'est bien de parler des maladies comme le cancer car cela nous concerne tous...

C'est bien et utile de parler de la maladie. Mais, je sais combien il est épouvrant de vivre la maladie. Elle fait partie du quotidien des familles et du malade.

Je partage la douleur de la famille de cette charmante femme. Demain, j'ai la voir avec le coeur lourd, très lourd !!!!
Ben quoi 0-°
19 novembre 2010 21:07
Allah y chafiha !

C'est vrai que c'est un milieu spécial et les choses futiles n'y ont pas leur place là bas donc il reste le vrai , la réalitée sans artifice et forcement les liens se tisses plus vite .
B
19 novembre 2010 21:12
amine ya rabi

Ces liens qui se font subitement dans la douleur. Je trouve la vie dure. Ce qui est plus dur c'est de se sentir impuissant. Alors, on cherche, je cherche la force dans les prières ; parce qu'on ne peut plus parler d'espérance.
Ben quoi 0-°
h
19 novembre 2010 21:26
il faut savoir garder la distance entre les etres humains,
on peut exprimer notre compassion, notre solidarité sans aller au dela de ça ...
sinon on passera d'un coup de foudre a un autre ... on s'en sortira jamais.

on est pas une machine de distribution d'amour.

la maladie est une epreuve , une etape pour celui qui croit .. la mort ne devrait pas faire peur au bon musulman croyant.

le plus important dans tout ça, est : qu'est ce qu'on apporte avec nous a l'au dela? a t on fait ce qui nous a ete demandé de faire? etc .. la mort d'un proche est un rappel, pour qu'on corrige notre foi, ce n'est pas la fin du monde.
assalam o alykoum
P
19 novembre 2010 22:08
Je déteste les Hôpitaux.

Terrible maladie, elle va en progressant, il y a de plus en plus de malades. C'est comme ça. Et il est vrai que certains liens se créent, résiste au temps. Ce lien nait dans le malheur, la souffrance, il est solide.

Certains fuient le malheur, donc les personnes affligées, peinées. L'être humain à tendance à fuir, c'est dans sa nature surtout si c'est un faible.
Mais te faire des ami(e)s, ou connaissances pendant cette période là, ce sont des amitiés sincères, vraies, sans ornements ni artifices, né dans la douleur, elle ne peut que s'embellir.
f
20 novembre 2010 08:12
Cette familiarité avec le monde hospitalier et les maladies terribles qui y sont soignées est source d'apprentissage,de réflexion...


Il n'y a pas de sensiblerie excessive mais une rencontre humaine et la découverte des épreuves de vie que chacun vit ou vivra!
B
20 novembre 2010 08:41
Citation
habib75 a écrit:
il faut savoir garder la distance entre les etres humains,
on peut exprimer notre compassion, notre solidarité sans aller au dela de ça ...
sinon on passera d'un coup de foudre a un autre ... on s'en sortira jamais.

on est pas une machine de distribution d'amour.

la maladie est une epreuve , une etape pour celui qui croit .. la mort ne devrait pas faire peur au bon musulman croyant.

le plus important dans tout ça, est : qu'est ce qu'on apporte avec nous a l'au dela? a t on fait ce qui nous a ete demandé de faire? etc .. la mort d'un proche est un rappel, pour qu'on corrige notre foi, ce n'est pas la fin du monde.
Habib

As-tu déjà connu la maladie d'un parent ?

C'est un quotidien. Tu te lève avec la maladie, avec la peur. Tu manges avec la maladie, avec la peur. Tu te couche avec...

Tout ce que tu écris je le sais. Mais nous sommes humains avec nos faiblesse. Il est normal d'avoir peur de perdre un être cher de son absence.

Peut-être qu'il faudra faire preuve d'un peu d'humilité face à la douleur des autres. Faut savoir choisir le bon moment pour faire un rappel. Peut-être pas avant ? peut-être après ? Avec la sagesse quoi !!!!
Ben quoi 0-°
B
20 novembre 2010 08:53
Citation
Pika11 a écrit:
Je déteste les Hôpitaux.

Terrible maladie, elle va en progressant, il y a de plus en plus de malades. C'est comme ça. Et il est vrai que certains liens se créent, résiste au temps. Ce lien nait dans le malheur, la souffrance, il est solide.

Certains fuient le malheur, donc les personnes affligées, peinées. L'être humain à tendance à fuir, c'est dans sa nature surtout si c'est un faible.
Mais te faire des ami(e)s, ou connaissances pendant cette période là, ce sont des amitiés sincères, vraies, sans ornements ni artifices, né dans la douleur, elle ne peut que s'embellir.

Je les déteste aussi. Il a cette question qui me fait légèrement sourire quand je l'entends "ça va bien ?" Je pense alors "si ça allait bien nous serions pas là". Les gens qui vont bien ne sont pas là.

L'être humain a tendance à fuir parce qu'il se rend compte de sa faiblesse de son impuissance.

Citation
gemia a écrit:
Cette familiarité avec le monde hospitalier et les maladies terribles qui y sont soignées est source d'apprentissage,de réflexion...


Il n'y a pas de sensiblerie excessive mais une rencontre humaine et la découverte des épreuves de vie que chacun vit ou vivra!

L'apprentissage de l'humilité et de la compassion comme tu l'as écris hier. Aussi la réalité se rendre compte qu'il est difficile de rever. Ce qui est simple en soi ne n'est plus. Comme pour cette dame. je me dis Noel n'est pas si loin. Pour ma maman le médecin le dis "son coeur peut lacher à n'importe quel moment".

Un ami me dit "faut pas t'arrêter de vivre". Je vis certes !!! avec cette impression d'être étrangère au monde.

Ceux qui vivent ces douleurs ces rencontres, leurs épreuves les rapprochent les uns des autres.
Ben quoi 0-°
f
20 novembre 2010 09:06
Un ami me dit "faut pas t'arrêter de vivre". Je vis certes !!! avec cette impression d'être étrangère au monde.

Ceux qui vivent ces douleurs ces rencontres, leurs épreuves les rapprochent les uns des autres.



Oui c'est une réalité,on a besoin d'accompagner et de partager ses émotions,son temps avec des personnes étrangères auparavant mais semblables dans l'attente,le réconfort:ceux sont finalement des moments privilégiés par rapport à une mort brutale car on prend le temps de se parler,de s'aimer,de raconter,de faire la paix,de donner et recevoir...
Les différents personnels hospitaliers sont là aussi pour écouter,conseiller...

A bientôt Belle
l
20 novembre 2010 18:37
La seul chose que l'on puisse faire c'est écouter et accompagner les malades dans la dignité jusqu'au bout.
F
20 novembre 2010 20:11
salam

Allah i chafi ta maman inchallah et "Mari T" ainsi que tout les malades
ya rabbi amine
B
21 novembre 2010 17:41
Déesse chou et Fadidi smiling smiley

Amine ya rabi
Ben quoi 0-°
 
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