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Un hôpital condamné pour acharnement thérapeutique
h
13 novembre 2009 01:47
salam alykoum,

un hopital doit tout faire pour sauver des vies, sinon sa responsabilité est engagée (obligation de moyen)

et quand il sauve une vie , il est condamné aussi .. pour acharnement thérapeutique ..
une premiere en france, pour se faire du fric? 500000 euro en jeu ..


Citation
a écrit:
selon un jugement révélé mercredi 11 novembre par Le Figaro et dont l'AFP a obtenu copie, l'hôpital d'Orange (Vaucluse) a été condamné en juin dernier par le tribunal administratif de Nîmes pour acharnement thérapeutique sur un bébé né en état de mort apparente. L'enfant avait finalement été sauvé mais avec de lourds handicaps.
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a exprimé sa "confiance" et sa "solidarité" dans l'équipe médicale mise en cause. "J'attends évidemment les résultats de tout cela", a indiqué la ministre. "On demande beaucoup aux équipes médicales, mais je crois que la décision a été prise de la meilleure façon, et je lui exprime en tant que ministre de la santé ma solidarité", a-t-elle ajouté.

500.000 euros


"Les faits se sont passés en 2002, avant la loi Léonetti (sur le droit des patients en fin de vie, NDLR). Depuis 2005 et cette loi qui interdit l'acharnement thérapeutique, je n'ai jamais vu une affaire comme celle-là", a également affirmé à l'AFP Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité.
Selon le jugement, la part de la faute commise par l'hôpital dans les handicaps actuels de l'enfant, également atteint d'une maladie génétique rare, est toutefois encore soumise à expertise. Celle-ci devra permettre de statuer le montant des réparations financières. Les parents réclament 500.000 euros.
L'avocat des parents, Me Alexandra Berteigne souligne ce jugement est une première en France et indique qu'il n'a "pas trouvé de jurisprudence".

En état de mort apparente

Le 14 décembre 2002, pendant l'accouchement, le rythme cardiaque du fœtus avait fortement ralenti et le bébé était né en état de mort apparente. Après 25 minutes de réanimation, le gynécologue avait annoncé le décès aux parents. Mais ses collègues poursuivaient en réalité la réanimation et avait réussi à faire réapparaître une activité cardiaque. Mais, le cerveau de l'enfant n'a pas été irrigué pendant une demi-heure et il n'y a pas eu d'oxygénation pendant la réanimation. L'enfant a ensuite développé de lourds handicaps physiques et mentaux.
"En pratiquant ainsi sans prendre en compte les conséquences néfastes hautement prévisibles pour l'enfant, les médecins ont montré une obstination déraisonnable (...) constitutive d'une faute médicale de nature à engager la responsabilité du centre hospitalier d'Orange", indique le jugement.

"Souci d'apaisement" de l'hôpital


Dans un communiqué, l'hôpital d'Orange a expliqué ne pas avoir fait appel "dans un souci d'apaisement", sans pour autant approuver le jugement.
"Si l'hôpital n'a pas souhaité faire appel du jugement, c'est dans un souci d'apaisement pour ne pas aggraver la douleur de la famille face à une procédure déjà longue; il n'acquiesce pas pour autant aux motivations du tribunal administratif de Nîmes", souligne l'établissement.
Selon l'hôpital, "cela pose en effet la question : 'faut-il tout tenter quand il y a un espoir de récupérer une vie ?". "Comme l'avocat de la famille, l'établissement ne souhaite pas faire de ce cas d'espèce une généralité car l'activité médicale est propre à chaque situation", ajoute-t-il également.
assalam o alykoum
e
13 novembre 2009 10:02
C est honteux cette condamnation ! d une manière ou d une autre le bébé allait mourir , le devoir de l Hôpital c est de sauver les vies humaines !
i
13 novembre 2009 14:06
Citation
habib75 a écrit:
salam alykoum,

un hopital doit tout faire pour sauver des vies, sinon sa responsabilité est engagée (obligation de moyen)

Non, l'obligation de moyens ne s'apprecie pas de la sorte...ou du moins aussi sommairement.
L'obligation de moyens oblige tout professionnel a demontrer que compte tenu de la situation, il a deployé l'ensemble des moyens necessaires pour repondre a une situation donnée.

En ce qui concerne le cas présent, il est ecrit dans l'article que les medecins ont continué la réanimation pendant plus de 30 minutes....or les medecins savent mieux que quiconque qu'un patient presentant ce genre de probleme doit etre ventilé pour limiter les risques encourus par le cerveau.

Donc, ils devaient le ventiler....or ils ne l'ont pas fait et partant, il est facile de demontrer qu'ils ont failli a leur obligation qui en l'occurence, n'est pas de moyen mais de resultat.

La jurisprudence, en ce qui concerne les professionnels de la santé, subdivise leurs obligations en deux categories:

- Les actes de medecine n'impliquant qu'une obligation de moyen (soigner un cancer, la reussite ou l'echec d'une operation complexe etc...)

- Les actes de medecine impliquant une obligation de resultat: ce sont toutes les operations courantes dont la maîtrise est telle que le medecin doit imperativement les accomplir sans qu'il puisse y avoir de danger previsible pour le patient (sauf cas de force majeure...qui lui libere de toutes les obligations)

Dans le cas present, la reanimation suite a un arret cardiaque necessite par nature une ventilation artificielle....qui n'a pas ete mise en place...alors que c'est une procedure normale et courante.

Je ne pense pas que l'acharnement therapeutique entant que tel soit necessaire pour condamner l'hopital!


Citation
habib75 a écrit:
et quand il sauve une vie , il est condamné aussi .. pour acharnement thérapeutique ..
une premiere en france, pour se faire du fric? 500000 euro en jeu ..

Sauver une vie devrait être compris comme étant l'acte medical pas lequel un medecin permet a un malade de ne pas mourir et continuer sa vie dans les conditions les plus normales possibles.

Couper une jambe, voir 2, perdre un bras, un oeil ou un poumon, voir une partie de son foie permet de continuer a vivre, handicapé certes, mais moyennant quelques adaptations, la vie est possible et n'est pas totalement denuée d'interet.

Faire en sorte que quelqu'un vive alors que son cerveau est détruit ou du moins n'assure plus que les fonctions vitales releve d'une autre forme de choix....

Penses au parents, qui a mon avis n'envisageaient que de ramener leur enfant aprés sa naissance, et se retrouvent avec certes un enfant, mais un enfant qui n'aurait pas du vivre (arret cardiaque prolongé) et qui de plus ne vivera jamais réeelement puisque depourvu ou presque de cerveau.

Qu'auraient ils choisis si on leur avait dit la verité sur place ?
On ne sait pas...mais quelle que fut leur reponse, ils l'auraient assumée...alors que là, on choisi pour eux....

500 000 euros.
A supposé que cet enfant vive jusqu'a 40 ans....cela lui assure un revenu de 12 500 euros par an.
Un enfant de la sorte coute beaucoups plus cher.

Je trouve que les juges ont été gentils et on t surtout pensé a l'avenir...eviter l'inflation des indemnités.
h
13 novembre 2009 23:17
on peut pas demander l'avis des parents pour ce cas .. puisque y a urgence, les medecins ont pas le temps d'en discuter ..

soit tu fais ton boulot, pour pas etre poursuivi de négligence, faute grave, voire incompetence : pour non assistance a personne en danger .. malgré ça, les professionnels ont ete poursuivie pour "acharnement therapeutique" ..

je ne pense pas que le probleme vient du fait de ventiler ou pas ..

mais plutot de la poursuite de la reanimation apres un arret cardiaque de 25 min ..

ce jourgement dit en fait au medecins , de ne pas en faire trop .. pour pas se retrouver avec un enfant handicapé .. (mais est ce toujours prévisible? comment peut faire un medecin pour ordonner la mort? alors qu'il est sensé sauver des vies humaines???)

le truc d'acharnement therapeutique est soulevé par la deotologie de l'ordre des medecins ..

bref, moi ça me trouve ce genre de procés (un peu a l'americaine)
assalam o alykoum
 
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