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Le homard de l’Iran
s
16 mai 2006 23:00
par Israël Shamir

Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier



« L’Iran incarne la plus grande menace [pour nous, les juifs], depuis les Nazis », a dit le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz, d’après le Guardian : « Le monde ne doit pas attendre ! Depuis Hitler, nous, les juifs, n’avons jamais été confrontés à une telle menace », incarnée par Mahmoud Ahmadinejad, lequel « a, une nouvelle fois, scandalisé le monde entier en préconisant la réinstallation des juifs israéliens en Europe »…



Ces gens sont vraiment difficiles ! Dans les années Trente, Hitler a préconisé l’installation des juifs en-dehors de l’Europe. Qu’ont fait les juifs ? Ils lui ont déclaré a guerre. Aujourd’hui, Ahmadinejad appelle à la réinstallation des juifs en Europe. Que font les juifs ? Encore une fois, ils répliquent par des battements de tam-tam de guerre. A moins que quelque chose n’ait échappé au Guardian dans son reportage et que le scandale n’ait eu en réalité pour origine ces Européens qui avaient préféré, à l’époque, que ce soient les Palestiniens qui servent d’hôteliers involontaires à ces hôtes particulièrement exigeants ?…



Quoi qu’il en soit, je ne suis pas d’accord avec cette assertion.



Pour moi, le Président Ahmadinejad est la pire menace depuis l’époque où Gérard de Nerval, un poète français flamboyant, promenait un homard attaché à une laisse bleue tout comme on promène son chien. Il parcourait ainsi les jardins du Palais Royal afin d’‘épater le bourgeois’ [en français dans le texte, ndt].



Âme authentiquement poétique, enfant terrible [en français dans le texte, ndt] s’il en fut jamais, Ahmadinejad a voulu nous tirer de notre bien trop longue sieste d’après-déjeûner.



Qu’aurait pu faire d’autre notre Iranien, « juif » étant le seul mot magique capable de nous tirer de notre léthargie ?



Des allusions sexuelles n’émouvraient même pas un enfant tout juste sorti de son cours d’éducation sur la prévention du Sida.



Une attaque contre le christianisme aurait été lourdement applaudie par ces maîtres incontestés des âmes européennes que sont Messieurs Sauerkraut et Finkelkrot.



En cet âge post-moderne où les Monologues du Vagin ont fait leur entrée au répertoire des matinées théâtrales, il n’est pas si facile d’épater une bourgeoisie de plus en plus blasée.



Si Ahmadinejad en avait appelé à la réinstallation de six millions de musulmans européens hors de l’Europe, personne n’aurait soulevé un sourcil, à l’exception probable d’Oriana Fallaci et de M. Le Pen, lesquels auraient été fondés à se formaliser d’un tel plagiat.



S’il avait prôné l’élimination de la France de la mappemonde, les Français assoupis ne se seraient même pas redressés dans leur fauteuil, ni ils n’auraient protesté : de toutes les manières, ils pensent qu’assurément une directive bruxelloise à cette fin a dû être déjà adoptée !



J’admire cet Ahmadinejad. Non pas en tant qu’homme politique : laissons les Iraniens juger de ses mérites. Non pas en tant que prêcheur : je laisse cela aux musulmans.



Non : en tant qu’authentique poète, qui a dévoilé notre hypocrisie et abattu notre dernière vache sacrée. C’est là l’unique explication possible de ses actes et de ses propos : les Iraniens n’ont véritablement aucune raison de se préoccuper de l’holocauste juif, de quelque manière que ce soit. Personne ne les accuse, pas même M. Yehuda Bauer, de l’Institut du Mémorial de l’Holocauste de Jérusalem, qui est pourtant enclin à dénoncer le Monde et sa nièce de n’avoir pas su sauver les juifs. Les Perses, de Cyrus à Mohammad Reza Shah, en passant par Khosroès, ont toujours été magnanimes envers les juifs ; même en ces jours de folie, il y a une communauté juive, importante et très prospère, en Iran.



Si Ahmadinejad a parlé de l’Holocauste, c’est pour la même raison qu’Hillary se lançant à la conquête de l’Everest : c’est parce que cela représentait un défi !



Les historiens révisionnistes innocents ont été enthousiasmés, quand il a joué avec l’idée qu’il « découvrait enfin la vérité ». Ils ont préparé leurs ouvrages de référence aux pages cornées et leurs graphiques de consommation de gaz et de températures d’incinération.



Mais Ahmadinejad s’intéresse aux faits concrets de la Seconde guerre mondiale à peu près autant que Nerval se souciait de la forme physique de son homard hors de l’eau. L’acceptation du dogme holocaustique est une marque de soumission à l’axe Tel Aviv – New York ; c’est une marque du néocolonialisme. Ahmadinejad a refusé de se soumettre, exactement de la même manière que Saint-Paul refusa les lois noachiques : non que Saint Paul tînt absolument à pratiquer les sacrifices païens, mais bien parce qu’il ne voulait pas prendre ses ordres auprès des juifs.



Les dirigeants européens – ces partisans dociles de criminels de guerre patentés, tel un George W. Bush, cet assassin d’un nombre indéterminé d’Irakiens et d’Arabes divers, ou un Shaul Mofaz, assassin d’une fillette de huit ans (parmi des centaines d’autres victimes), la semaine dernière, dans Gaza assiégée – se sont tous redressés afin d’exprimer leur outrage. Ils n’ont jamais élevé la moindre protestation quand Israël massacrait et bombardait des habitants de Gaza sans défense. Quand des hommes politiques israéliens ont menacé de transformer l’Iran en « désert radioactif », ces dirigeants européens n’ont pas qualifié cela d’ « appel au génocide ».



Par son défi, le président Ahmadinejad a sauvé l’honneur de l’espèce humaine, comme seul un poète pouvait le faire.



J’admire l’Iran, pour le cramoisi flamboyant de ses roseraies et pour l’azur de ses vieilles mosquées, pour la beauté ravissante de ses femmes, dont les sourcils noirs soulignent la blancheur de leur peau étincelant à travers leur tchador noir. J’admire l’Iran pour sa peinture merveilleuse, qui a survécu aux ravages des iconoclastes. J’admire l’Iran pour la subtilité spirituelle de ses poètes, qui ont unifié leur amour pour les femmes à leur adoration de Dieu, dans un unique chant, comme le fit jadis le Cantique des Cantiques. Leurs Roumi, Saadi et Firdousi, leurs Hafiz et autre Khayyam figurent au nombre des poètes les plus audacieux et sincères que la Terre ait portés.



Ahmadinejad est l’héritier de cette tradition : il n’hésite pas à moquer notre hypocrisie, il est ce jeune garçon qui avait vu que le roi était nu.



Même si ces manchots de Yanks écrabouillaient ce casse-cou et calcinaient les roses de Chiraz comme ils ont incinéré les cerisiers en fleurs de Nagasaki, nous pourrions être fiers d’Ahmadinejad, notre contemporain, celui qui aura osé marcher sur la queue de la panthère.



II



Devant le programme nucléaire iranien, les Européens et les Américains ont eu la réaction du propriétaire d’esclaves Simon Legree, dans La Case de l’Oncle Tom, apprenant qu’un esclave s’était échappé. Comment ce noiraud ose-t-il toucher aux jouets du maître blanc ? Leurs propos creux, à base de « menace iranienne », est à l’usage exclusif des ignorants : l’Iran n’a jamais attaqué un seul pays européen depuis les guerres de conquête de l’Anatolie, au cinquième siècle avant Jésus-Christ, alors que les impérialistes européens ont à plusieurs reprises occupé et / ou contrôlé l’Iran. La dernière occupation remonte seulement à 1942 et l’occupation occidentale par délégation remonte à 1953, année où les Occidentaux renversèrent le Premier ministre démocratiquement élu Mossadegh afin de pouvoir revenir exercer leur domination sur cette antique nation.



Eh bien : le vieux colonialisme est mort ! L’Angleterre ne peut régner sur l’Irak, ni la France sur l’Algérie, mais le nouveau colonialisme collectif, celui que le noyau impérialiste des pays occidentaux hautement industrialisés impose au reste du monde, ne vaut guère mieux. Les anciens maîtres ont décidé de mettre en commun leurs ressources et leurs forces afin de dominer ensemble leurs esclaves d’autrefois. Ils sont passés du modèle athénien, dans lequel un citoyen avait ses esclaves perso, au modèle spartiate, où les esclaves appartiennent à tous les Spartiates. Dans ce nouvel univers impérialiste collectif, les Etats-Unis représentent le bras armé, le flic qui impose ce nouveau colonialisme, alors que l’esprit, l’idéologie sont fournis par un vaste syndicat qui unifie et coordonne la majorité des journaux et des réseaux Internet tant de gauche que de droite, de Madrid à Moscou et du Texas à Tombouctou, en dépit de leur ostentation de compétition et de rivalités, pour la galerie.



Ce syndicat est la véritable centrale énergétique de ce que deux universitaires américains, John Mearsheimer (de Chicago) et Stephen Walt (d’Harvard) (nous les désignerons par M&W ci-après) ont poliment appelé « le lobby israélien aux Etats-Unis », bien que ce syndicat ait d’autres chats à fouetter, à part ceux de l’Etat d’Israël. Tout en approuvant tout à fait l’initiative de M&W, nous devons préciser qu’ils ont minimisé le problème, bien loin de l’exagérer, car il s’agit d’un problème global, et pas seulement d’un problème local, propre aux Etats-Unis. Le redoutable Aipac n’est que la partie visible d’un iceberg, au-dessous de laquelle se trouvent des kilomètres de glace solide : les magnats des médias, des rédacteurs en chef, leurs mentors. En bref : les Maîtres du Discours.



Comme par un coup de baguette magique, la crise iranienne a rendu les choses visibles à l’œil nu : tous se sont mis à crier d’une seule voix puissante, comme la légion des démons dans la synagogue de Capharnaum, en protestation contre les paroles du Christ.



Dans son discours qui invite à la réflexion, Ahmadinejad a dit : « Le vaste réseau du sionisme est au service des impérialistes, depuis des décennies. » Reste à savoir si c’est le réseau sioniste qui est au service de l’impérialisme, ou si ce sont les impérialistes qui sont au service dudit réseau. C’est un exemple de révolution dans le management : les juifs étaient des managers au service des impérialistes, jusqu’au moment où ils ont envahi la scène, disent les uns. Oh non : ils sont restés dociles à leurs suzerains impérialistes, avancent les autres. Quelle que soit la position que nous adoptions, les sionistes et les impérialistes sont à n’en pas douter intégrés et entremêlés et admettre l’idée que l’Iran représenterait une menace pour Israël revient à souscrire à ce réseau démoniaque.



Les pays qui refusent les Maîtres du Discours sont subjugués par la force. Une arme nucléaire peut servir de grand égalisateur, à l’instar du flingue Smith & Wesson à l’époque du Far West sauvage. Afin d’empêcher toute égalisation intempestive, les pionniers Américains ont confisqué les flingots restés aux mains des indigènes. C’est la même politique qui guide aujourd’hui l’Occident dans sa tentative de maintenir l’énergie nucléaire en-dehors de la portée des Iraniens.



Voici quelques jours, j’étais invité à un talk show à la Première Chaîne de télévision russe, durant lequel le chef du bureau de la BBC à Moscou posa la question purement rhétorique de savoir pourquoi « un Iran se prétendant pacifique pourrait bien avoir besoin de missiles balistiques ? », après quoi il déclina toute la panoplie des missiles iraniens. Il a eu bien du mal à répondre à ma question, à savoir « pourquoi une Grande-Bretagne pacifique pourrait bien avoir besoin de missiles balistiques et d’armes nucléaires ? » ! De fait, pourquoi quiconque en aurait-il besoin ? Mais si l’Angleterre, avec sa longue et sanglante histoire de subjugation du Tiers-Monde, de l’Irlande au Japon, a pu disposer de ces joujoux, il est également du devoir de tout pays important désireux de protéger sa population contre les caprices des maîtres occidentaux d’en posséder.



Il est bien vrai que l’Iran s’emploie à développer un programme pacifique d’énergie nucléaire, mais si – et quand – ce pays décidera de produire la bombe atomique, nous devrons soutenir sa décision, car cela ne pourra que renforcer la paix.



En réalité, rares sont les gens qui aient fait plus pour la cause de la paix dans le monde que Julius et Ethel Rosenberg et leurs associés Harry Gold et Klaus Fuchs. Ces merveilleuses personnes ont transmis les secrets des armes nucléaires de fabrication américaine à la Russie, épargnant ainsi à Moscou et à Saint-Petersbourg le funeste sort imparti à Hiroshima. Sans leur geste héroïque, les maîtres colonialistes auraient transformé la Russie en désert radioactif. Joseph Staline refila le know-how nucléaire à la Chine en voie d’émergence, et ce fut là aussi un bonne action. Sans cela, les Américains n’auraient pas hésité une seconde à vitrifier le Vietnam, comme ils en avaient usé au Japon.



Le bouclier nucléaire russe est la seule chose que Gorbachev et Yeltsine n’aient pas réussi à fiche en l’air lors de leur destruction de l’Union soviétique, probablement parce qu’ils ne s’attendaient pas à ce que les forces patriotiques retourneraient un jour au pouvoir à Moscou. Ce bouclier permet aux Russes d’ignorer cette enquiquineuse d’Angie Merkel et il leur donne la liberté de choisir, entre : vendre leur pétrole et leur gaz à l’Europe, ou fermer ces robinets-là et ouvrir les vannes faisant s’écouler le pétrole vers la Chine. Il permet au peuple biélorusse d’avoir le président qu’il a élu à une très large majorité : sans lui, Lukaschenko connaîtrait le sort de Noriega et de Milosevic, en raison de son refus constant de vendre les bijoux de famille de la Biélorussie à George Soros. Laissons donc les Iraniens, eux aussi, bénéficier de cette liberté de choisir et rétablir l’équilibre dans leur région du monde.



Quant à ceux qui souhaitent sincèrement notre bien-être d’Israéliens, je leur dirai : l’Iran est sans danger. La vérité, c’est que les juifs pourraient vivre, et très bien, en Palestine. En faisant la paix avec les habitants indigènes de ce pays, en 1948, nous aurions fait de notre maison commune, la Palestine, le centre d’activité du Moyen-Orient : le pétrole irakien arriverait aux raffineries de Haïfa et les trains reliant Bagdad au Caire feraient halte à Lodd et à Haïfa, les pèlerins musulmans en route pour la Mecque feraient quant à eux halte à Jérusalem, les chrétiens mettraient leurs pas dans ceux du Christ, de Bethléem à Nazareth, et des juifs feraient leur aliya [ce mot désignait un pèlerinage annuel à Jérusalem, comme le Hajj des musulmans, et non une immigration définitive en Palestine selon la volonté des sionistes]. Nous prospèrerions au-delà de nos rêves les plus fous, comme promis par les prophètes, pour peu que nous collions un bon coup de pied aux fesses de ces déplorables habitudes que sont la ségrégation et la domination.



Même aujourd’hui, soixante ans et un nombre incalculable de morts plus tard, il est encore temps. A cette fin, nous pouvons profiter du conseil d’Ahmadinejad : laissons effacer l’Etat juif exclusif de la carte de la région, et qu’il soit remplacé par le pays de tous les citoyens de cette contrée, juifs ou non. « Le droit de gouverner appartient à tout le peuple de Palestine, qu’il s’agisse des musulmans, des chrétiens ou des juifs », a dit Ahmadinejad, et fichtre : seul un suprématiste juif pourrait objecter à cela. Quand j’ai dit ça lors du talk-show de Moscou, j’ai été attaqué par le président d’un certain Congrès juif russe, directeur de je ne sais trop quel Institut Sioniste du Moyen-Orient , un type brutal, gras et boutonneux, à la bedaine pendante – une caricature vivante extraite du Sturmer – au nom prédestiné de Satanovsky.



« Vous avez intérêt à compter vos abattis », me dit ce Satanovsky après le show. « Apparemment, vous n’avez jamais été rossé assez durement. Ici, à Moscou, rien ne nous arrête, surtout pas la démocratie. MES hommes de main juifs vous arracheront les couilles, comme ils l’ont fait à bien des hommes avant vous. Israël restera un Etat juif pour l’éternité ! »



Ce genre de mafiosi juifs sont les véritables dirigeants du Lobby juif, ils sont les supporters en chef de l’Etat juif à l’étranger. C’est ce genre de mecs qui dirigent les organisations juives en Russie, en Amérique et ailleurs. Ils ont besoin d’un Etat juif pour se planquer quand les choses tournent mal pour eux. Mais nous, les citoyens ordinaires et honnêtes d’Israël, nous n’en avons absolument pas besoin !



Mais la mafia ne saurait conserver le pouvoir éternellement. Les propos d’Ahmadinejad m’ont redonné du courage : « Le jeune arbre de la résistance en Palestine est en pleine floraison, les fleurs de la foi et de l’aspiration à la liberté s’épanouissent. Le régime sioniste est un arbre creux, en pleine putréfaction, que le prochain orage abattra [Vous vous rappelez la parabole de l’arbre stérile ? IAS]. La Palestine est le lieu où le bien et le mal se rencontrent. Le destin de toute la région [du Moyen-Orient] sera décidé dans le pays d’Al-Quds et ce sera un grand honneur que d’avoir pris notre part dans la victoire de la Palestine. » La victoire de la Palestine est notre victoire et nous serons heureux d’en participer.



« Alors ; guerre, ou pas guerre ? » est une question récurrente. Je n’ai pas entièrement confiance en George W. Bush ; d’ailleurs, il ne me met pas au courant de ses projets ! Mais tandis que les sentinelles de la Gauche affirment que le pétrole est la raison de la guerre, à mon avis, le pétrole pourrait fort bien être, au contraire, la raison de la paix. Le prix du pétrole ayant désormais franchi le seuil des 70 dollars le baril, le Président Bush doit décider s’il sera en mesure de survivre à sa randonnée au-delà des 120 dollars – c’est-à-dire si ses électeurs dans la dèche accepteront de gaîté de cœur l’avis d’un ponte du Congrès juif, directeur de leur Service Moyen-Orient / Israël, j’ai nommé : Eran Lerman (naguère des services de renseignement israéliens), qui leur conseille de ne conduire leur bagnole qu’un jour sur deux. Bush détient le pouvoir de détourner les Etats-Unis de leur trajectoire périlleuse, en disant aux pontes du Congrès juif d’aller se faire cuire œuf cachère.



Quant à mes compatriotes israéliens, je leur rappellerai leur tradition millénaire d’amitié avec l’Iran. Voici deux mille ans, une illustration représentant Suse, la capitale iranienne, ornait la porte orientale du temple juif, à Jérusalem. La Mishna [Berakoth 9] appelait à y veiller tout particulièrement : « Surtout, ne manquez jamais de respect envers le portail oriental ! »



D’après Rambam, il en était ainsi afin que les juifs bénéficient de la crainte qu’inspirait le roi de Perse.



C’est là une tradition dont il importe de se souvenir et qu’il convient de préserver avec soin.
siryne
a
16 mai 2006 23:24
ce texte est boulbersant de vérité, d'autant qu'il a été écrit par un juif qui ose dénoncer les sionistes qui font tant de mal dans ce monde, et particulièrement celui des musulmans, un jour ils le paieront très chère
s
18 mai 2006 02:16
Ce texte denonce l'hypocrisie , la haine et surtout les mensonges , Andi espoir .

Et lui Israël Shamir est tres connu pour ses positions contres les sionistes .

Il les denonce toujours eux et leurs crimes barbares .
siryne
E
18 mai 2006 19:18
"Monde !
Prend garde Monde !
Des océans de larmes se forment !
Quand les digues lâcheront
Tu seras inondé !"

D'après Wold Weecha,

Eros 1er.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/05/06 19:27 par Eros1.
s
20 mai 2006 10:43
La « lettre persane » de Mahmoud Ahmadinejad


Ostensible dédain de l’administration Bush, haussement d’épaules des experts patentés et commentaires sarcastiques des médias occidentaux : la lettre adressée par le président iranien à son homologue américain a-t-elle seulement été lue ? Mêlant l’ironie à la réprobation, le quotidien Le Monde y voit « une interminable leçon de morale », dont le contenu scandaleux justifie amplement à ses yeux le refus américain de toute négociation avec l’Iran.




Entre autres sujets, Mahmoud Ahmadinejad y évoque le génocide hitlérien et pose une question : « Admettons que cet événement soit avéré, doit-il logiquement se traduire par l’instauration de l’Etat d’Israël au Moyen-Orient ? » Horreur ! Sainte indignation ! « Après cela peut-on imaginer Washington plus disposé demain qu’hier à entrer dans des pourparlers directs avec la République islamiste ? », s’interroge gravement l’éditorialiste du quotidien du soir. Comme si la lettre du numéro un iranien se résumait à ce propos d’une ligne, devenu pour la circonstance son principal message.

Présentée comme un casus belli, cette question est pourtant celle que se posent le monde arabe et le monde musulman depuis un demi-siècle. Faut-il la bannir de nos cerveaux sous prétexte que la réponse est dérangeante pour l’Occident ? Faut-il l’invalider a priori, sans autre forme de procès, comme politiquement incorrecte ? Notons le aussi : dans l’éditorial du Monde, la République « islamique » a subitement mué en « République islamiste ». Glissement de sens, favorisé par la proximité lexicale, qui autorise évidemment un grossier amalgame. Alignement des médias « éclairés » sur l’air du temps : d’ailleurs ne sommes-nous pas « tous Américains ? »

Même son de cloche à l’émission télévisée « C dans l’air », où « l’expert en stratégie » Bruno Tertrais ricane sottement de la missive iranienne en disant qu’ « on peut toujours lire ce truc », oui, mais que c’est évidemment sans intérêt, et même parfaitement incongru, tant cette prose rompt avec les habitudes du langage diplomatique. A l’unisson avec ses collègues, il nous enjoint de ne pas la prendre au sérieux, de n’y voir que du folklore, de lire « ce truc » avec un amusement condescendant. Muré dans des certitudes dignes d’un orientalisme de hall de gare, l’Occident pourra alors enfoncer un peu plus sa tête dans le sable.

Mais l’intérêt de ce texte, c’est précisément qu’il subvertit les codes de la diplomatie traditionnelle ! Mahmoud Ahmadinejad y parle des valeurs humanistes dont se prévaut l’Occident et en souligne la proximité avec celles dont se réclame la tradition musulmane. Il brosse un tableau saisissant de vérité du monde contemporain : l’accaparement des richesses, l’arrogance de la domination étrangère, le formidable gâchis des expéditions militaires. Il met l’accent sur les « souffrances des peuples du monde », ce calvaire des innocents provoqué par l’ambition effrénée de leurs dirigeants.

Sans le lire, George W. Bush a écarté ce texte d’un revers de la main dédaigneux. En un sens, on le comprend : la politique américaine au Moyen-Orient y est renvoyée à ses errements, à sa démesure, à son double langage. Faut-il vraiment s’offusquer que les Etats-Unis soient au premier plan de ce tableau sans concession de la déliquescence planétaire ? Plus qu’aucune autre, la politique américaine illustre le grand écart entre les principes proclamés et les conduites effectives. Plus que nulle autre, elle souligne les contradictions insoutenables du leadership occidental dans ses rapports avec le reste du monde.

Contradiction entre l’humanisme démocratique et l’intervention militaire contre un Etat souverain, illustrée par le déclenchement sous des prétextes fallacieux d’une guerre meurtrière contre l’Irak qui a ramené ce pays « cinquante ans en arrière ». Contradiction entre la promotion universelle des droits de l’homme et la construction de prisons illégales où sont perpétrés de cruels sévices. Contradiction entre l’affirmation du droit international et le soutien systématique accordé à l’Etat d’Israël qui le viole impunément. Contradiction entre l’attachement passionné pour la démocratie et le déni de justice infligé aux Palestiniens décrétés coupables d’avoir mal voté.

Ces contradictions, le président iranien les décrit dans son propre style, en ponctuant son propos de références à Jésus-Christ et de citations coraniques. Comme si c’était infamant, cette missive a été qualifiée de « philosophique » par la Maison blanche. D’autres n’y ont vu qu’une « leçon de morale », croyant ainsi la disqualifier ! Mais cette lettre est aussi un acte politique. Elle souligne l’impasse fatale à laquelle conduirait la mise à exécution par les Etats-Unis de leurs menaces contre la République islamique. Le choix du moment n’est pas innocent. Le refus américain de prendre en considération cette missive ne l’est pas non plus.

On se dispensera de paraphraser le texte, mais on ne résistera pas au désir de citer quelques questions d’une rare pertinence :

« Avons-nous défendu les droits de l’homme partout dans le monde en imposant la guerre et en intervenant illégalement dans les affaires des autres pays ? »

« Remettre le droit de disposer d’eux-mêmes pour l’ensemble du territoire palestinien, à ses vrais propriétaires, se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine, qu’ils soient musulmans, juifs ou chrétiens, est-il en contradiction avec les principes de la démocratie et des droits de l’homme ? »

« Les différentes nations de l’Amérique latine ont-elles le droit de demander pourquoi s’oppose-t-on, dans ce continent, à leurs gouvernements élus, et en revanche pourquoi les putschistes sont-ils soutenus ? »

Sans quitter la France, Montesquieu simulait l’éloignement pour nous éclairer sur l’étrangeté de nos mœurs. Par la magie d’une littérature s’inscrivant dans la réalité de son temps, il projetait sur le monde occidental une lumière critique, fictivement venue d’ailleurs. De Téhéran, le président iranien souligne l’étrangeté d’une politique occidentale qui ne cesse de bafouer ses propres principes. Réalité faite littérature, la « lettre persane » du président iranien projette sur le leadership occidental une lumière venue d’Orient qui en éclaire la vraie nature.

Bruno GUIGUE
siryne
E
20 mai 2006 16:50
Bonjour Lalla SIRYNE,

Sais-tu si cette "lettre persane" du XXIème siècle peut être rendue publique ? Pourquoi pas en effet, afin que l'opinion mondiale en prenne connaissance ?

" Prend garde Monde !
Des océans de larmes se forment !
Quand les digues lâcheront
Tu seras inondé !"
D'après Wold Weecha,

Eros 1er.
T
20 mai 2006 17:23
Méfiez-vous de cet Israël Shamir... Un révisionniste. Penser que vous défendez Ahmadinejad en faisant appel à ce type d'avocat nuit encore plus à l'Iran.

[www.phdn.org]

Par contre, ce site sur lequel je vous renvoie et qui dénonce le révisionnisme d'Israël Shamir est à l'initiative d'historiens de la résistance française et de la seconde guerre mondiale qui luttent contre le révisionnisme mais par ailleurs sont impliqués dans le soutien au droit des Palestiniens à un état (Certains sont signataires de la pétition lancée en France pour rétablir les aides européennes et françaises à la Palestine).
s
20 mai 2006 19:54
Lettre du président Ahmadinejad à son homologue américain





Monsieur George Walker Bush,

Président des Etats-Unis d’Amérique



Depuis certain temps, je me demandais comment pourrait-on justifier les contradictions indéniables qui existent sur la scène des relations internationales, et qui sont devenues l’objet d’intenses débats notamment dans les milieux politiques et universitaires. De nombreuses questions restent sans réponses et j’ai décidé de vous évoquer certaines de ces sujets contradictoires, en espérant que la situation deviendrait propice à les corriger.

Peut-on rester fidèles aux enseignements du vénéré Jésus Christ (béni soit-il), grand prophète de Dieu, s’engager à respecter les droits de l’homme, considérer le libéralisme comme un modèle de civilisation, s’opposer à la prolifération des armes nucléaires et de destruction massive, lutter contre le terrorisme, et œuvrer pour établir une communauté mondiale unifiée qui sera gouvernée par le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) et les justes, tandis que les pays font objet d’intervention militaire, la vie, la dignité et les droits des individus ne sont pas respecter, et que l’on met un village ou une ville à sang et à feu, sous prétexte de la présence éventuelle de quelques criminels ? Peut-on envahir un pays, sous prétexte de l’existence éventuelle des armes de destruction massive sur son territoire, tuer des centaines de milliers de personnes et détruire les infrastructures agricoles et industrielles, en stationnant près de 180.000 effectifs militaires dans ce pays ? Peut-on bafouer les droits les plus élémentaires des citoyens, et à quel prix ? On consacre des centaines de milliards de dollars des réserves de toute une nation, et celles d’autres pays, on expédient des dizaines de milliers de jeunes soldats, sous forme de la force occupante, en les exposant au danger de la mort et en les imposant l’éloignement de leur famille, en les obligeant à salir leur main de sang des autres, et en les imposant également des pressions psychiques les plus dangereuses qui conduisent certains d’entre eux à se suicider. Et lorsqu’ils retournent chez eux, en seront en proie aux différentes maladies. Beaucoup d’entre eux ont été tués et leurs cadavres ont été remis à leurs familles.

Sous prétexte de l’existence des armes de destruction massive, cette grande tragédie a été imposée à la population du pays occupé et le pays occupant, tandis que l’on comprend plus tard qu’il n’existait aucune arme de destruction massive dans ce pays.

Certes, Saddam était un dictateur criminel, mais cette guerre n’avait été déclenchée au départ pour renverser son régime, car l’objectif annoncé de la guerre était le démantèlement des armes de destruction massive. Le régime de Saddam a été pourtant renversé, et les peuples de la région se sont déclarés satisfaits. Mais n’oublions pas que pendant la guerre imposée par l’Irak de Saddam Hussein à l’Iran, le dictateur irakien bénéficiait du soutien de l’Occident.



Monsieur le Président,



Je suis professeur – vous le sauriez peut-être – et mes étudiants me demandent comment pourrait-on justifier ces démarches, en se basant sur les valeurs précitées dont les enseignements du vénéré Jésus Christ (béni soit-il), prophète de la paix et de la clémence.

Les prisonniers détenus à Guantanamo ne sont pas encore traduits à la justice, et ils sont privés d’avoir un avocat. Leurs familles n’ont pas le droit de les rencontrer, et les détenus sont envoyés à l’étranger, là où il n’y a aucun contrôle international sur les conditions de leur détention. Leur statut reste incertain : sont-ils prisonniers, prisonniers de guerre, accusés ou condamnés ?

Les inspecteurs de l’Union européenne reconnaissent qu’il existe aussi des prisons secrètes en Europe. L’enlèvement des individus et leur détention dans des prisons secrètes sont contraires au système juridique international à toutes les valeurs précitées, au début de cette lettre, les enseignements du vénéré Jésus Christ (béni soit-il), les droits de l’homme et les valeurs du libéralisme.

Les jeunes, les étudiants et beaucoup d’autres personnes me posent de nombreuses questions sur la question d’Israël. Vous aussi, vous avez peut-être entendu des questions pareilles. Tout au long de l’Histoire, de nombreux pays ont été occupés, mais le phénomène inouï de notre temps consiste en la création d’un nouvel Etat avec une nouvelle population.

Les étudiants me disent qu’il y a 60 ans, un tel Etat n’existait même pas. Ils me montrent les documents historiques et les cartes plus anciennes pour prouver que l’Etat d’Israël n’existait pas auparavant.

Pour leur répondre, je leur demande d’étudier l’histoire des deux grandes guerres mondiales. L’un d’entre eux m’a dit, une fois, que pendant la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de millions de personnes avaient été tuées. Les forces alliées et leurs adversaires diffusaient les nouvelles de la guerre, et parlaient toujours de leurs victoires, ainsi que des défaites de leurs ennemis. Après la guerre, on a prétendu que six millions de Juifs ont été tués, six millions de victimes qui appartenaient au moins à deux millions de foyers.

Admettons que cette nouvelle était vraie. Pouvait-elle devenir logiquement la raison de la création de l’Etat israélien dans la région du Moyen-Orient ou celle du soutien à cet Etat ? Comment peut-on expliquer ce phénomène ?



Monsieur le Président,



Vous savez bien sûr le prix payé pour la création d’Israël et ses conséquences :



- Le massacre des milliers de personnes,

- L’exode forcés des millions d’habitants de la région,

- La destruction des centaines de milliers d’hectares de champs agricoles, d’oliveraies, de villes et de villages.



Cette tragédie n’est pas finie après la création d’Israël, car elle se poursuit, malheureusement, pendant ces 60 longues années.



Ce régime n’a de pitié même pour les enfants, il détruit les maisons, organise des assassinats ciblés des personnalités palestiniennes, et emprisonnent des milliers d’autres, phénomène rare voire sans précédent pendant ces derniers siècles.



La grande question qui se pose pour beaucoup de personnes est de savoir pourquoi un tel régime bénéficie de grands soutiens de certains gouvernements.



Peut-on dire que ce soutien provient des enseignements du vénéré Jésus Christ (béni soit-il), de ceux du vénéré Moïse (béni soit-il), ou du système des valeurs libérales ?



Y a-t-il un inconvénient de permettre aux vrais propriétaires de la Palestine, à l’intérieur et à l’extérieur des territoires, qu’ils soient musulmans, juifs ou chrétiens, de déterminer le sort et l’avenir de leur patrie, conformément aux principes démocratiques, aux droits de l’homme et aux enseignements des prophètes de Dieu ? Sinon, pourquoi s’oppose-t-on à la tenue d’un referendum ?



Le gouvernement palestinien a été élu récemment par le peuple. Tous les observateurs indépendants reconnaissent que ce gouvernement a été élu démocratiquement. Cependant, on exerce des pressions intenses sur le gouvernement élu des Palestinien et on exige des élus du peuple palestinien de reconnaître le régime israélien, de mettre un terme à la résistance et de poursuivre les programmes de l’ancien gouvernement.



Si les élus du peuple palestinien avaient annoncé une telle plate-forme, avant les élections législatives, pourrait-il espérer obtenir les votes du peuple ? L’attitude de certains gouvernements vis-à-vis du nouveau gouvernement palestinien est-elle conformes aux valeurs précitées au début de cette lettre ? Les gens demandent pourquoi l’on appose son veto à toute résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui condamne les politiques du régime sioniste.



Monsieur le Président,



Je suis proche de mon peuple et je garde mes contacts avec les gens. Beaucoup de personnes, au Moyen-Orient, m’écrivent et me disent qu’elles n’acceptent pas ces politiques ambiguës et illogiques.



Les indices nous montrent que l’opinion publique de la région s’indigne de plus en plus de ces politiques. Je ne veux pas trop allonger la liste de ces questions, mais je tiens à faire plusieurs autres remarques.



Pourquoi tout effort dans la région du Moyen-Orient dans les domaines scientifiques et technologiques, est-il considéré comme une menace contre le régime sioniste ? L’accès à la science et à la technologie n’est-il pas le droit des peuples ?



Vous connaissez bien sûr l’Histoire. A l’exception du Moyen-âge et certaines autres périodes historiques, à quelle époque de l’Histoire de l’humanité les progrès scientifiques et technologiques étaient-ils considérés comme délit ? L’éventualité d’un usage militaire des progrès scientifiques suffit-elle à empêcher les progrès scientifiques et technologiques des nations ? Si la réponse à cette question était affirmative, il faudrait alors s’opposer à toutes les sciences, la physique, la chimie, les mathématiques, la médecine, …



On a menti sur la question de l’Irak. Quel en était le résultat ? Je suis sûr que dans toutes les cultures, le mensonge n’est guère apprécié, et que vous n’aimez pas non plus que l’on vous mente.



Monsieur le président,



Les peuples de l’Amérique latine auront-ils le droit de savoir pourquoi l’on soutient les putschistes dans leurs pays, tandis que l’on s’oppose aux gouvernements élus par les peuples latino-américains ? Pourquoi doivent-ils toujours se sentir menacer ?

Les peuples africains sont des gens assidus, créatifs et talentueux. Ils sont capables de jouer un rôle importants et précieux pour assurer les besoins matériels et spirituels de la communauté mondiale. Cependant, la pauvreté, dans une grande partie du continent africain, les empêche de pouvoir jouer un tel rôle. Ont-ils donc le droit de savoir pourquoi leurs richesses et leurs ressources sont pillées, tandis qu’ils en ont besoin plus que tout autre personne.

Ces démarches sont-elles conformes aux enseignements du vénéré Jésus Christ (béni soit-il) ou aux droits de l’homme ?

Le peuple croyant et courageux de l’Iran a, pour sa part, de nombreuses questions à poser. Par exemple, il y a 52 ans, le coup d’Etat du 1953 a renversé le gouvernement légal de l’époque. L’affrontement à la Révolution islamique, les activités de l’Ambassade (des Etats-Unis) pour soutenir les opposants à la République Islamique d’Iran, le soutien à Saddam pendant la guerre qu’il avait déclenchée contre l’Iran, l’attaque contre l’avion de ligne iranien, la confiscation des avoir du peuple iranien, les menaces accrues, et le mécontentement du progrès scientifique et nucléaire du peuple iranien, tandis que tous les Iraniens sont heureux de voir les progrès acquis par leur pays. Il y a d’autres questions, mais je préfère de ne pas les mentionner toutes dans cette lettre.



Monsieur le Président,



Les événements du 11 septembre étaient horribles. La mort des innocents partout dans le monde est un événement tragique et regrettable. Le gouvernement iranien a condamné tout de suite les auteurs de cette tragédie et fait preuve de sa compassion pour les survivants et les familles des victimes.



Tous les gouvernements doivent protéger la vie, les biens et la dignité de ces citoyens. Votre gouvernement est doté de vastes systèmes sophistiqués de sécurité, de protection et de renseignements, capables même de pourchasser leurs opposants à l’extérieur des frontières nationales. Les opérations du 11 septembre n’étaient pas simples. Leur planification et leur application seraient-elles possibles sans l’existence de certaines coordinations avec les systèmes de renseignements et de sécurité, ou l’infiltration dans ces systèmes ? Certes, ce n’est qu’une hypothèse rationnelle. Mais pourquoi les différentes dimensions de cette affaire restent-elles cachées ? Pourquoi n’explique-t-on pas les manquements qui ont facilité l’application de cette opération ? Pourquoi les personnes suspectées ne sont-elles ni présentés, ni traduites à la justice ?



Monsieur le Président,



Les gouvernements sont responsables de protéger la sécurité des citoyens. Le peuple de votre pays et ceux des pays situés dans les centres de crise se sentent privés de la sécurité psychique, depuis plusieurs années.

Après les événements du 11 septembre, les survivants et les familles des victimes, ainsi que tous les citoyens américains avaient besoin du calme et de la sécurité, cependant, certains médias occidentaux ont propagé un sentiment d’insécurité, en brandissant sans cesse la menace du terrorisme, pour garder le peuple dans un état de peur permanente. Ont-ils servi ainsi les intérêts du peuple américain ? Les préjudices de cette démarche sont-ils vraiment calculables ?

Les citoyens américains se sont toujours menacés par les terroristes, dans la rue, au travail, à la maison,… Qui profite de cette situation ? Pourquoi les médias propagent-ils ce sentiment d’insécurité, au lieu de rassurer les citoyens ?

Certains croient que ces propagandes visaient à rendre le terrain propice à la justification de l’invasion de l’Afghanistan. Il faut donc évoquer ici le rôle jouer par les médias.

Selon l’éthique professionnelle des médias, ils s’engagent à respecter leur responsabilité à ne pas déformer les réalités, dans leurs informations. Mais malheureusement, les médias occidentaux n’ont pas respecté convenablement leurs engagements. En ce qui concerne l’Irak, le démantèlement des armes de destruction massive était l’objectif annoncé de la guerre. Les média ont répété successivement cette question pour préparer l’opinion publique à accepter la nécessité du déclenchement de la guerre contre l’Irak.

Le vérité ne risque-t-elle pas se perdre au milieu des mensonges et des manipulations ? Cela n’est-il pas en contradiction des valeurs précitées au début de cette lettre ? Ces démarches pourront-elles cacher la vérité de Dieu ?



Monsieur le Président,



Dans tous les pays du monde, les citoyens paient leurs impôts pour que les gouvernements leurs rendent des services dont ils ont besoin.

La question qui se pose est de savoir si la dépense, chaque année, des centaines de milliards de dollars pour la guerre en Irak avait-elle un quelconque acquis pour le peuple ?

Comme vous le savez, dans certains Etats de votre pays, il y a des gens qui vivent dans la misère. Des milliers de personnes sont sans abri. Le chômage est l’un de leurs grands problèmes. Ces difficultés existent dans d’autres pays aussi. Dans une telle situation, peut-on justifier les dépenses pharamineuses des ressources des contribuables pour gérer les expéditions militaires. Cette démarche est-elle conforme aux valeurs précitées au début de cette lettre ?



Monsieur le Président,



Ce que je viens de dire n’est qu’une petite partie des problèmes et des défis des habitants du monde, des peuples de la région et du peuple américain. Mais je voudrais vous parler d’une autre question, et je sais que vous reconnaîtrez au moins une partie de mes remarques :

Les dirigeants sont chargés de leurs fonctions pour une période déterminée. Ils ne sont pas éternellement au pouvoir. Mais leur nom restera dans l’Histoire, et leurs démarches seront jugées par les futures générations. Ces dernières jugeront notre époque pour savoir si nous avons assuré ou non la sécurité et la prospérité, ou si non leur avons apporté l’insécurité et le chômage. Elles nous jugeront pour savoir si nous avons établi la justice, ou si nous avons soutenu sélectivement certains groupes au prix de la pauvreté des autres. Les futures générations nous jugeront pour savoir si nous avons défendu les droits du peuple et des couches défavorisées ou non, pour savoir si nous avons défendu les droits des nations du monde, ou si nous leur avons imposé des guerres, nos interventions illégales dans leurs affaires. Elles nous jugeront pour savoir si nous avons contribué à la paix et à la sécurité mondiale ou si nous avons imposé nos menaces et notre hégémonie aux habitants du monde. Ils voudront savoir si nous avons dit la vérité à notre peuple et aux autres nations, ou si nous avons falsifié les vérités ; si nous avons défendu les peuples ou soutenu les occupants et les oppresseurs. Ils voudront savoir si nous avons gouverné selon les critères comme la logique, l’éthique, la paix, nos engagements, la justice, le progrès, la prospérité, la dignité humaine, ou selon les principes de la force, la menace, l’insécurité, l’indifférence aux revendications des peuples, leurs droits et leurs droits au progrès. Bref, les futures générations voudront savoir si nous sommes restés fidèles à notre serment pour accomplir nos devoirs, et si nous sommes restés fidèles à notre pacte aux prophètes de Dieu.



Monsieur le Président,



Jusqu’où le monde supportera-t-il la poursuite de cette situation ?

Etes-vous satisfait de la situation actuelle du monde ? Croyez-vous que la poursuite des politiques actuelles pourra durer longtemps ? des centaines milliards de dollars que l’on dépense pour la sécurité et les actions militaires pouvaient être consacrés aux investissements infrastructurels, à l’aide aux pays pauvres, au développement de la santé et à la lutte contre les maladies, à l’éducation, à l’aide aux victimes des fléaux naturels, à la création d’emplois, à la prospérité, à la lutte contre la pauvreté, au renforcement de la paix, à la solution des conflits entre les pays, à la lutte contre les conflits ethniques et raciaux,… Dans ce cas-là, le monde ne serait-il pas mieux qu’aujourd’hui ? Votre gouvernement et votre peuple ne seraient-ils pas plus fiers de leurs actions ? La situation politique et économique de votre gouvernement et de votre peuple ne serait-elle pas plus rassurante ? Mais aujourd’hui, le gouvernement américain n’est-il malheureusement pas haï dans le monde ?



Monsieur le Président,



Je ne veux vexer personne. Mais comment les grands prophètes de Dieu, les vénérés Abraham, Isaac, Jacob, Ismaïl, Joseph et Jésus (bénis soient-ils) jugeraient-ils nos comportements ? Dans un monde basé sur la justice divine, et en présence du vénéré Jésus –béni soit-il), accepterait-on de nous charger un quelconque responsabilité ?

Voici ma question la plus importante : n’y a-t-il pas une meilleur voie pour établir de meilleures relations avec les nations du monde ?

Des centaines de millions de Chrétiens, des centaines de millions de Musulmans et des millions de Juifs vivent aujourd’hui dans le monde. Toutes les religions divines nous invitent à l’unicité de Dieu. L’unicité de Dieu signifie que le Créateur des deux monde n’a aucun associé.

Le noble Coran insiste sur cette affinité fondamentale et appelle tous les adeptes des religions divines :

« Vous qui aviez reçu le Livre, venez à une parole commune entre vous et nous : n’adorons que Dieu, ne Lui associons rien, ne prenons point les uns les autres des maîtres à la place de Dieu. »

(Sourate III, verset 63)



Monsieur le Président,



La parole de Dieu et les prophètes divins nous appellent nous tous à l’adoration du Dieu unique et à nous soumettre aux enseignements des prophètes. Nous croyons que le retour à la religion des prophètes de Dieu constitue la seule voie du salut. Je sais que vous êtes un Chrétien pratiquant, et que vous croyez aux promesses de Dieu.

Nous aussi, nous croyons en le vénéré Jésus Christ (béni soit-il), grand prophète de Dieu. Le noble Coran lui rend hommage dans plusieurs versets, et il nous relate cette parole de Jésus Christ (béni soit-il) :

« Jésus dit : En vérité Dieu est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-Le. Voilà la voie droite. »

(Sourate XIX, verset 36)



Tous les prophètes divins nous appellent à la soumission à Dieu. Les peuples d’Europe, d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie ont tous un Dieu unique, Celui qui dirige ses serviteurs, qui veut du bien pour eux, et qui veut la dignité de Ses créatures.



Voici les promesses des prophètes divins :

Au jour du jugement dernier, tous les hommes se présenteront devant la cour céleste et ils seront jugés par le Créateur. Ceux qui ont fait des œuvres bonnes iront au paradis, et ceux qui ont commis du mal devront attendre le châtiment de Dieu. Je crois que vous et moi, nous croyons tous deux au jour du jugement dernier. Le jugement des dirigeants sera plus sévère. Nous devons être responsables face à nos peuples et tous les gens qui ont subi les conséquences de nos actes.

Les prophètes de Dieu nous ont appelé à l’adoration de Dieu, à la justice et au respect de la dignité humaine. Si nous croyons vraiment à l’unicité de Dieu, la justice, le respect de la dignité humaine et le jour du jugement dernier, ne serait-il pas possible de surmonter tous les obstacles qui ne sont que des résultats de notre éloignement de Dieu et des enseignements des prophètes ? Ne serons-nous pas capables de développer la paix, l’amitié et la justice ? La majorité des habitants du monde ne nous demandent-ils pas de respecter ces principes ? Ne répondrez-vous pas affirmativement à cet appel au retour ver les enseignements des prophètes, l’unicité de Dieu, la justice, le respect de la dignité humaine, et la soumission à la volonté de Dieu et les enseignements de Ses prophètes ?



Monsieur le Président,



L’Histoire nous apprend que les oppresseurs ne pourront pas durer longtemps. Dieu ne leur permet pas de déterminer longtemps le sort de l’humanité. Dieu n’abandonne pas seuls le monde et les hommes. Les événements de l’Histoire nous apprennent qu’il y a toujours une volonté suprême, celle de Dieu qui est supérieure à toute autre puissance.



Monsieur le président,



Peut-on nier les changements et les évolutions survenus dans le monde moderne ?

Peut-on comparer la situation actuelle du monde avec celle d’il y a dix ans ? Les changements sont vastes et rapides. Les habitants de la planète ne sont pas contents de la situation actuelle. Ils se méfient souvent des promesses et des déclarations faites par les dirigeants des grandes puissances mondiales. Les habitants de nombreuses régions du monde se sentent en l’insécurité, ils s’opposent à la guerre, à l’insécurité et aux politiques ambiguës.

Les peuples protestent contre l’écart qui sépare les riches et les pauvres. Les peuples s’indignent du développement maléfique de la corruption. Les peuples de nombreux pays du monde sont mécontents des assauts qui ébranlent les piliers de leurs cultures, les piliers de la cellule familiale et des sentiments humains.

Les peuples du monde se méfient des organisations internationales, car ces organisations sont incapables de défendre leurs droits. Le libéralisme et la démocratie occidentale n’ont pas pu concrétiser les idéaux de l’humanité. Les penseurs et les sages prévoient l’échec final de la pensée et des structures de la démocratie libérale.

De nos jours, les habitants de la planète se tournent massivement vers la source infinie du salut, le Dieu unique, et il n’y a l’ombre d’un doute que les peuples qui se tournent vers Dieu et les enseignements des prophètes divins sauront surmonter tous les obstacles. Voici ma dernière question : Ne voulez-vous pas les accompagner ?



Monsieur le Président,



Que l’on le veuille ou non, le monde marche vers l’adoration de Dieu et vers la justice, et la volonté de Dieu sera supérieure à tout.

Paix et salut sur ceux qui suivent la bonne voie.

Mahmoud Ahmadinejad



Président de la République Islamique d’Iran
siryne
s
20 mai 2006 20:10
Toune .


Bien evidamant !!!

Tu as raison , il vaut mieux ecouter la propagande , les mensonges de bush et des sionistes , bien sur ils ont toujours raison !!!

On sait que tout ceux qui denoncent les sionistes le font juste pour s'amuser , hein toune ?

Un exemple !

Mr Vanunu a denoncer l'arssenal des sionistes , il en a pris 18 ans de prison ,

Je pourrais t'en siter d'autres , mais je constate que tu as subis trop de lavage du cerveau !
siryne
T
20 mai 2006 23:55
Citation
siryne a écrit:
Toune .


Bien evidamant !!!

Tu as raison , il vaut mieux ecouter la propagande , les mensonges de bush et des sionistes , bien sur ils ont toujours raison !!!

On sait que tout ceux qui denoncent les sionistes le font juste pour s'amuser , hein toune ?

Un exemple !

Mr Vanunu a denoncer l'arssenal des sionistes , il en a pris 18 ans de prison ,

Je pourrais t'en siter d'autres , mais je constate que tu as subis trop de lavage du cerveau !


Vanunu, c'est différent : un homme droit, comme il en existe de nombreux, malheureusemnet pas encore suffisamment, en Israël.

Israël Shamir est par contre un révisionniste à vomir et répandre ses propos c'est se montrer honteusement complice de ce ¤@*"eux.

S'il y lavage de cerveau, c'est malheureusement de ton côté. Dieu nous a doté de l'intelligence et de la capacité à discerner le bon et le mauvais, le bien et le mal. Israël Shamir est du côté du mauvais (le shaytan), Vanunu du bien.
T
20 mai 2006 23:57
" Qu’Israël Shamir, journaliste russo-israélien récemment converti au christianisme, et qui semble avoir, par la même occasion, basculé de l’antisionisme le plus radical à l’antijudaïsme chrétien le plus banal, reprenne ces inepties [celles des Protocoles des Sages de Sion] en accusant les juifs d’avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale, voilà qui ne devrait tromper personne "

Ilan Halevi, conseiller du président Yasser Arafat
s
21 mai 2006 00:51
Israël Shamir : « L’égalité en droits en Palestine/Israël n’est pas utopique »


L’écrivain et journaliste Israël Shamir est l’une des personnalités israéliennes les plus engagées contre la définition juive de l’État d’Israël et le système d’apartheid qui en découle. Ancien porte-parole du Mapam (Parti socialiste israélien) et ancien traducteur du président Herzog, Israël Shamir est décrit par ses détracteurs comme « un juif animé par la haine de soi », et par ses supporters comme « un des plus grands intellectuels israéliens ». Il répond aux questions de Silvia Cattori sur la campagne de diffamation dont il fait l’objet et sur la manière de lutter contre le racisme d’État israélien.

Calomnies de guerre

Silvia Cattori : Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de propager l’idée d’un « complot en vue d’une domination juive mondiale ? »

Israël Shamir : Peu importe ce qui est dit ; les gens n’entendent que ce qu’ils veulent bien écouter ! Tous mes livres montrent qu’il n’y a pas de « conspiration », ni de « complot », mais qu’il y a des politiques qui sont à l’avantage des juifs et que certains intérêts sont plus puissants que bien des conspirateurs ; l’aristocratie ne complote pas, elle se contente d’avoir des intérêts communs. La réalité, c’est l’intérêt principal du groupe, ce n’est en aucun cas je ne sais quelle « conspiration ».

S. C : Il vous est également reproché d’avoir donné des interviews à des revues liées à l’extrême droite. Qu’avez-vous à répondre ? Que pensez-vous de l’extrême droite ?

I. S : Je m’adresse à tout le monde, pas seulement à mes amis les plus proches. Parce que je veux avoir une influence sur des gens d’horizons divers et les amener à mon point de vue. Je ne vois aucune raison de boycotter un journal ou un magazine. J’ai écrit pour Haaretz, un journal israélien à grand tirage, très « comme il faut », malgré le fait qu’il publie des articles d’extrémistes nazis israéliens. J’écrirais pour le New York Times, malgré le fait que ce journal soutien la guerre contre l’Irak. C’est pourquoi il n’y a pas de raison de refuser le moindre organe de presse, à mon avis.

S. C : Quand vous écrivez que la position gauche - droite est obsolète, qu’il est important de réunir toutes les forces disponibles pour combattre l’ennemi commun (c’est-à-dire les États-Unis et Israël), n’avez-vous pas peur des mésalliances ?

I. S : Je n’ai pas peur de communiquer : ni avec la gauche, ni avec la droite, parce que nous avons d’autres choses en commun. Gauche/Droite, est une opposition qui convient à un univers qui n’aurait qu’une dimension linéaire, mais notre univers a au moins trois dimensions. Ainsi, des éléments éloignés sur une ligne peuvent être proches dans une autre dimension. Le monde n’est pas unidimensionnel. Si vous avez étudié la géométrie, vous pouvez comprendre ce que je veux dire. Nous devons prendre en compte autre chose que le positionnement gauche/droite quand il s’agit de savoir qui sont nos amis et qui sont nos ennemis ; la relation au Ciel et à la Terre doit être prise en compte ; ou, sur un plan plus trivial, la relation aux États-Unis et à Israël, à la mondialisation et à nos racines. J’appartiens à la gauche, mais à une gauche anti-impérialiste. Un alter-mondialiste de droite est plus proche de mon cœur qu’un gauchiste mondialiste sectaire.

S. C : Vous avez publié des articles analysant les résultats des élections présidentielles de 2002 et du référendum de 2005, en France, comme étant motivés par les excès du sionisme ? Cette opinion est de nature à surprendre la plupart des Français. Qu’est-ce qui amène à croire que la situation en Palestine puisse influer sur des élections en France ?

I. S : Le sionisme est un problème qui ne touche pas seulement la Palestine ; ce problème se manifeste dans la soumission aux États Unis, et à l’influence prédominante des voix pro-sionistes dans les médias français, par exemple. La liste Euro-Palestine a échoué précisément parce qu’elle a voulu se borner au cadre très étroit du problème palestinien. Si cette liste avait exigé la dé-sionisation de la France, ce qui impliquait la rupture avec l’OTAN et les États-Unis ; si les représentants de cette liste avaient appelé au renversement complet du programme sioniste, ils auraient eu énormément de voix.

S. C : Contestez-vous l’existence des camps d’extermination nazis ? L’ampleur du génocide juif, comme le prétendent vos détracteurs ?

I. S : Je ne sais rien, au sujet de tout ce débat sur le négationnisme. Je n’arrive pas même à comprendre pourquoi les Français s’excitent tellement au sujet de la Seconde Guerre mondiale, qui est terminée depuis si longtemps. Mais puisque vous me posez la question, j’y réponds. Je conteste le discours centré sur l’holocauste, et non pas les faits. Les faits prennent une signification précise aussitôt qu’ils sont insérés dans un discours. Le discours centré sur l’holocauste est relié à l’idée que la vie et la mort d’un juif sont plus importantes que celles d’un goy. Pour moi, l’holocauste n’est pas pire que les autres crimes de guerre : Hiroshima, Dresde, Leningrad affamée. C’est une partie des choses horribles qui se sont produites en 1939-1945. Je rejette une signification religieuse et historique particulière de l’holocauste. Pour moi, c’est une construction idéologique qui entre en compétition avec d’autres discours plus égalitaires, à propos de la guerre.

S. C : Le paradoxe est que les accusations de négationnisme ne viennent pas seulement d’institutions juives d’extrême droite, mais aussi de militants de gauche ?

I. S : A l’évidence, notre ennemi infiltre la droite et la gauche partout, comme nous le constatons. L’infiltration est une sorte de jeu politique, c’est une tactique classique. Les maoïstes infiltrent les structures de la social-démocratie, avec le succès que l’on sait. Le « Leadership juif » [une formation extrémiste] a réussi à infiltrer le Likoud, si bien que Sharon a perdu sa majorité. L’infiltration, à gauche, est massive. Mais il en va de même, à droite. L’infiltration, c’est un procédé vieux comme le monde.

S. C : Alors le fait qu’Amnesty International, de 2000 à 2004, soit restée en retrait quand Israël a mené des opérations militaires sans précédent contre des civils, est-ce le signe que cette organisation serait sous influence ?

I. S : Amnesty international n’est qu’une arme idéologique de plus aux mains de nos ennemis. Si vous examinez ses listes de prisonniers politiques, vous n’y verrez aucun prisonnier politique enfermé dans une prison israélienne. Vous trouverez sur mon site ouèbe des articles intéressants à ce sujet, sous le titre : « A bas les droits de l’homme » : ils ont refusé de reconnaître en Vanunu un prisonnier politique, un objecteur de conscience ! Ils font ce que les États-Unis et Israël leur disent de faire. Ils sont si lourdement infiltrés qu’on ne peut pratiquement plus rien faire pour les libérer de cette infiltration. Francis Boyle, un homme remarquable, ami de la Palestine, qui est juriste international, a écrit à ce sujet. C’est avec lui qu’il faut débattre de ce problème qui concerne notamment Amnesty International.

S. C : Mettre fin à l’apartheid en Israël/Palestine Venons-en à la résistance du peuple Palestiniens. Le Hamas est présenté en Occident, comme un mouvement terroriste, dont le projet, inscrit dans sa charte, est « de tuer tous les juifs ». Quel est votre avis ?

I. S : Le Hamas ne veut pas massacrer « tous les juifs » ; ça, c’est une invention de l’ennemi ! Je ne l’ai jamais lu nulle part, je n’ai jamais rencontré quiconque qui aurait écrit, voire même pensé, cela. Mais nous devons avoir conscience du fait que les propos peuvent parfois dépasser la pensée de tout un chacun. Voltaire a écrit que l’humanité ne sera heureuse qu’après que le dernier roi aura été pendu avec les boyaux du dernier curé ; devons-nous avoir peur de Voltaire, et refuser de l’adopter ? Tuer tous les prêtres, ce n’est pas mieux que tuer tous les juifs ! Voltaire ne voulait pas tuer tout le monde : les gens exagèrent, parfois, afin d’attirer l’attention. Ne prenez pas tous les propos au sérieux !

S. C : L’idée du boycott, académique surtout, contre Israël, fait son chemin en Europe. Pensez-vous que le boycott - efficace contre le régime d’apartheid d’Afrique du Sud - puisse être efficace contre l’apartheid qu’Israël impose aux Arabes ?

I. S : Je ne dis pas non. Mais il est essentiel, en France, de boycotter également les gens qui appuient Israël. Il est important de combattre des personnages qui ont une influence sur la politique et l’information, tels Alain Finkielkraut, Roger Cukierman ou Alexandre Adler. C’est la priorité des priorités, ici, en France. Car ils sont des soutiens importants d’Israël, ils influencent l’opinion, et donc les options politiques de vos gouvernements. Tant que vous n’aurez pas mis à l’écart ce genre de « messagers » qui, dans les médias ou au sein des gouvernements ont les moyens de rendre tout ce que vous faites inefficace, vous n’êtes pas dans la bonne ligne. En Afrique du Sud, le boycott a été efficace, parce que le pouvoir sud-africain n’avait pas de soutien à l’extérieur ! Dans chaque pays, il faut vous battre, chez vous, et pas ailleurs. Alain Finkielkraut, Alexandre Adler, Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy et consorts, sont en train d’amener la France à se soumettre aux États-Unis, à devenir un pays colonisé.

S. C : Donc votre idée est que ni les mouvements de solidarité, ni les négociations n’apporteront jamais aucun résultat, tant que le monde politico-médiatique en Occident restera sous l’emprise de gens qui collaborent, d’une façon ou d’une autre, avec l’occupant israélien et son allié américain ?

I. S : Vous devez savoir qu’au sein des mouvements de solidarité, y a un réel problème. Il y a des gens qui contrôlent et freinent les militants bien intentionnés, pour les diriger vers de faux débats, pour affaiblir les mouvements qui veulent combattre Israël.

S. C : Si je vous ai bien compris, vous affirmez que les Palestiniens vont continuer de s’enfoncer, aussi longtemps que ceux qui défendent leur cause ne combattront pas les pro-Israéliens qui, dans leurs pays respectifs, s’activent, à différents échelons, pour bloquer toute initiative qui ne servirait pas les intérêts d’Israël ?

I. S : Aller en Palestine, c’est utile, pour des jeunes, car cela leur permet de voir des braves gens, courageux, de découvrir une réalité méconnue, d’en parler sans avoir peur à leur retour. Aussi cela peut aider de jeunes étrangers à briser des tabous. Mais cela n’amène pas au salut. En fait, le combat, pour tout un chacun, doit être mené là où il vit. Mais il faut avoir conscience, aussi, bien entendu, des interconnexions entre les phénomènes.

S. C : C’est par votre travail d’écrivain, que vous résistez contre la guerre coloniale de votre pays ?

I. S : Toute arme, dans la main du soldat, est dirigée contre l’ennemi ; et je suis une arme. Le sabre ne se soucie pas du soldat ; il est fait pour donner la meilleure efficacité au bras du soldat, afin qu’il puisse frapper l’ennemi. Les Palestiniens sont tout à fait capables de planter des oliviers. Ils n’ont pas besoin de mon aide. Bien sûr, ce serait bel et bon pour mon âme (et ma bonne conscience), de les aider. Mais ils ont bien plus besoin de l’arme qui leur permette de combattre. Entre leurs mains je suis cette arme !

S. C : Des militants comme Uri Avnery ou Michel Warshawsky, par exemple, ne sont pas eux attaqués par des militants de leur propre camp, comme vous l’êtes ?

I. S : Les « sionistes soft », ou les sionoïdes, ne sont pas mes ennemis. Mais, d’après moi, ces gens sont une perte de temps. Ils veulent avoir bonne conscience, en faisant de la philanthropie. Moi, je veux vaincre ; je veux démanteler l’apartheid, avoir un État d’égalité en Terre sainte et montrer une voie aux gens, qui leur permette d’aller dans la bonne direction.

S. C : Mais... ne dites-vous pas la même chose qu’eux, avec d’autres mots ?

I. S : Nous ne disons pas la même chose. Eux, ils critiquent la politique israélienne, mais ils justifient l’existence de l’État d’Israël tel qu’il s’est construit. Ils affirment que les juifs du monde entier ont le droit de venir en Israël, mais en même temps, ils soutiennent des accords qui de fait, refusent ce droit aux réfugiés palestiniens, chassés de chez eux, de rentrer chez eux en Israël/Palestine. C’est de la discrimination raciale pure et simple !

S. C : Quand vous préconisez un État où Israéliens et Palestiniens vivent ensemble - alors que le camp des « modérés » soutient « deux peuples, deux États » - n’est-ce pas totalement utopique ?

I. S : En France, les juifs ont obtenu l’égalité des droits, il y a deux cents ans ! À l’époque, cela semblait totalement utopique ! Dire que « vaincre Israël est totalement utopique », voilà qui est tout à fait raciste !

S. C : Quand on sait que la grande majorité des Israéliens, collaborent à la politique oppressive de leur gouvernement, quel changement peut-on espérer ?

I. S : Ce qui compte, c’est d’y voir clair, de savoir ce que vous voulez, d’être en bons termes, autant que faire se peut, avec les autres, unis, par delà les clivages, contre vos ennemis. Alors, vous avez de bonnes chances de gagner. En Angleterre, jusque dans les années 1920, le pays était dirigé par des gens qui avaient été formés dans une seule et unique école : Eton. Combien de personnes avaient pu étudier à Eton ? Pas des milliers. Mais ils ont néanmoins réussi à s’assurer du contrôle total de l’Angleterre.

S. C : Lors du diner annuel du CRIF (Conseil représentatif des instituions juives de France), son président a critiqué la politique étrangère de la France en présence de dix-huit ministres, sans susciter leur réaction. Comment expliquez-vous une pareille soumission ?

I. S : Mon explication, la voici : les élites de la France, comme toutes les élites des pays européens, croient dur comme fer en l’existence d’un énorme pouvoir juif. Et c’est justement cette croyance qui lui donne son existence. Aussi, à l’évidence, le mieux serait que ces gens appartenant à l’élite s’entendent dire, par vous, ou par n’importe qui d’autre : « Vous savez, les juifs ne sont pas au pouvoir, il n’est pas vrai qu’ils diligentent le monde ».

S. C : Etes-vous optimiste, quant aux chances de paix en Palestine ?

I. S : En ce qui concerne la Palestine, je suis entièrement pessimiste. Mais je suis optimiste, sur le long terme, car je suis persuadé que les Palestiniens finiront par vaincre. Mais on ne doit rien attendre de bon du régime d’Abu Mazen : tous ces petits pas sont, pour moi, totalement dénués de sens : ils ne mènent nulle part.

S. C : Que peut-on suggérer aux gens qui veulent agir en faveur des droits du peuple palestinien, sans plus se perdre dans des actions stériles ?

I. S : Dans chaque pays, partout où nous nous trouvons, nous devons débusquer les représentants de nos ennemis ; dans quelque position qu’ils se trouvent, il faut les empêcher de s’en tirer à si bon compte.

S. C : Concrètement, qui sont-ils ces « représentants de nos ennemis » ?

I. S : En Suisse, ou en France, leurs représentants sont tous ceux qui soutiennent les menées américano-israéliennes. Sharon, à l’évidence, aide à unifier les gens : parler de Sharon (en mal...), c’est bien. Mais Shimon Pérès n’est absolument pas meilleur qu’Ariel Sharon. Dans vos pays respectifs, vous devez soutenir tous ceux qui luttent sincèrement contre l’engagement aux côtés des États-Unis, d’Israël et du néolibéralisme. Faites en sorte que l’Amérique soit le plus isolée possible. Et, à mon humble avis, vous devez vous efforcer d’établir des relations avec les forces positives au Moyen-Orient, et aussi en Russie. Ce pays, qui fut naguère le grand ami de tous les peuples honnêtes, est aujourd’hui à la croisée des chemins. La Russie est très importante, il faut établir des liens avec elle.

S. C : Mais comment faire le lien avec toutes ces forces dispersées ?

I. S : C’est pour cela que je suis ici. Nous sommes comme des papillons ; nous allons de fleur en fleur, et apportons la bonne nouvelle. L’esprit n’est pas mort ; les gens sont toujours vivants ! En Russie, ils ont fabriqué de magnifiques armes pour vaincre l’ennemi : quelques bons livres à traduire et à diffuser. Pas seulement notre génération, mais la génération précédente, qui a été particulièrement inspirée par ce qui s’est produit en Russie. Et néanmoins la Russie peut toujours être motrice. Nous devons aider ce moteur, les moteurs de conscience et d’opinion ont besoin d’être aidés. Sait-on jamais : ils pourront peut-être nous tirer de là, et nous permettre d’aller de l’avant ?

Sylvia



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/05/06 00:52 par siryne.
siryne
T
21 mai 2006 13:10
Citation
siryne a écrit:

Peu importe ce qui est dit ; les gens n’entendent que ce qu’ils veulent bien écouter ! Tous mes livres montrent qu’il n’y a pas de « conspiration », ni de « complot », mais qu’il y a des politiques qui sont à l’avantage des juifs et que certains intérêts sont plus puissants que bien des conspirateurs ; l’aristocratie ne complote pas, elle se contente d’avoir des intérêts communs. La réalité, c’est l’intérêt principal du groupe, ce n’est en aucun cas je ne sais quelle « conspiration ».

Je m’adresse à tout le monde, pas seulement à mes amis les plus proches. Parce que je veux avoir une influence sur des gens d’horizons divers et les amener à mon point de vue. Je ne vois aucune raison de boycotter un journal ou un magazine. J’ai écrit pour Haaretz, un journal israélien à grand tirage, très « comme il faut », malgré le fait qu’il publie des articles d’extrémistes nazis israéliens.

La liste Euro-Palestine a échoué précisément parce qu’elle a voulu se borner au cadre très étroit du problème palestinien. Si cette liste avait exigé la dé-sionisation de la France, ce qui impliquait la rupture avec l’OTAN et les États-Unis ; si les représentants de cette liste avaient appelé au renversement complet du programme sioniste, ils auraient eu énormément de voix.

Je n’arrive pas même à comprendre pourquoi les Français s’excitent tellement au sujet de la Seconde Guerre mondiale, qui est terminée depuis si longtemps. Mais puisque vous me posez la question, j’y réponds. Je conteste le discours centré sur l’holocauste, et non pas les faits. Les faits prennent une signification précise aussitôt qu’ils sont insérés dans un discours. Le discours centré sur l’holocauste est relié à l’idée que la vie et la mort d’un juif sont plus importantes que celles d’un goy. Pour moi, l’holocauste n’est pas pire que les autres crimes de guerre : Hiroshima, Dresde, Leningrad affamée. C’est une partie des choses horribles qui se sont produites en 1939-1945. Je rejette une signification religieuse et historique particulière de l’holocauste. Pour moi, c’est une construction idéologique qui entre en compétition avec d’autres discours plus égalitaires, à propos de la guerre.

A l’évidence, notre ennemi infiltre la droite et la gauche partout, comme nous le constatons. L’infiltration est une sorte de jeu politique, c’est une tactique classique. Les maoïstes infiltrent les structures de la social-démocratie, avec le succès que l’on sait.

Et, à mon humble avis, vous devez vous efforcer d’établir des relations avec les forces positives au Moyen-Orient, et aussi en Russie. Ce pays, qui fut naguère le grand ami de tous les peuples honnêtes, est aujourd’hui à la croisée des chemins. La Russie est très importante, il faut établir des liens avec elle.

En Russie, ils ont fabriqué de magnifiques armes pour vaincre l’ennemi : quelques bons livres à traduire et à diffuser. Pas seulement notre génération, mais la génération précédente, qui a été particulièrement inspirée par ce qui s’est produit en Russie. Et néanmoins la Russie peut toujours être motrice. Nous devons aider ce moteur, les moteurs de conscience et d’opinion ont besoin d’être aidés. Sait-on jamais : ils pourront peut-être nous tirer de là, et nous permettre d’aller de l’avant ?

Le problème avec ce genre d'individu, c'est qu'il décribilise totalement les vérités (ou des points que l'on peut comprendre bien qu'en désaccord) qu'il peut dire par des propos par ailleurs totalement
Haaretz est certes un journal d'opinion mais c'est une diffamation que de traiter certains de ses journalistes d'extrêmistes nazis.


Son analyse sur la poitique française et la liste Euro-Palestine ne tient pas la route.
- c'est parce qu'elle s'interresse au cadre très étroit du problème palestinien qu'elle suscite un courant de sympathie ;
- c'est parce qu'elle a su éviter les dérapages verbaux que lui conseille cet individu que la liste Euro-Palestine peut conserver et développer ce capital sympathie. M. Israël Shamir n'est rien d'autre un Le Pen en puissance. Sauf que Le Pen sait mieux y faire que lui ;
- une liste n'a de chance que si elle a des propositions sur l'ensemble des sujets essentiels qui intéressent les Français : emploi, environnement, relations nord sud.

Cet individu mélange crime contre l'humanité et crime de guerre. En assimilant l'un à l'autre, il fait du révisionnisme latent. Son discours serait plus crédible s'il avait argumenté sur le fait que la Shoah n'est peut être pas le seul crime contre l'humanité. Mais il a choisi les mauvais exemples pour cela. Et ce n'est pas en niant que la Shoah est un crime contre l'humanité et en l'amoindrissant qu'il défend la cause qu'il dit défendre : la Shoah avait incontestablement une signification religieuse, dont l'historique se retrouve tant chez les chrétiens que malheureusement chez nous musulmans.

Il se contredit lamentablement par son introduction : "il n' y pas de complot juif" pour dire ensuite "notre ennemi infiltre la droite et la gauche"? Qui plus est, il se ridiculise en parlant des maoïste qui infiltrerait la Social Démocratie. Les Trotskistes à la rigueur...

Il soutient clairement la Russie et Poutine, exemples criant de politiques racistes vis à vis des minorités, musulmanes notamment.
s
21 mai 2006 18:15
Rien que pour toi , Toune !

Un peu d'histoire sur le sionisme , à toi de voir si c'est des crimes de guerre ou des crimes contres l'humanité ce qu'ils subissent les palestiniens !


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La carte de ERETZ ISRAEL et la politique sioniste.

Nous publions une carte peu connue, qui " fixe " les prétentions territoriales du sionisme. Nous joignons à ce document des textes des dirigeants historiques du mouvement sioniste prouvant : 1) Leur volonté, affichée dès le départ, de ne rien concéder aux palestiniens et aux arabes en général 2) Leur lien avec les autorités nazies et leur collaboration avec celles-ci.

LE VRAI VISAGE DU SIONISME
PAR SES FONDATEURS
David Ben Gourion : Octobre 1936 :
"Nous ne suggérons pas d'annoncer maintenant notre but final qui va très loin ? plus loin encore que les révisionnistes qui s'opposent à la partition. Je ne veux pas abandonner la grande vision, la vision finale qui est une composante organique, spirituelle et idéologique de mes (..) aspirations sionistes, "
(David ben Gourion, " mémoires " , volume trois, page 467).

"Les frontières des aspirations sionistes sont l'affaire du peuple juif et aucun facteur externe ne pourra les limiter. " (Ouvrage cité ci dessus, discours en 1937).

Ben Gourion, lettre à son fils (1936) :
"Un Etat juif partiel n'est pas une fin, mais seulement un commencement. Je suis convaincu que l'on ne peut nous empêcher de nous établir dans les autres parties du pays et de la région."

Ben Gourion, 1938 :
"Les frontières des aspirations sionistes, incluent le Liban-Sud, le sud de la Syrie, la Jordanie d'aujourd'hui, toute la Cisjordanie, et le Sinaï "
(Rapport au Conseil mondial de Poalei Zion ( futur Parti Travailliste ) à Tel-Aviv).

Ben Gourion, discours de 1938 :
"Après être devenus une force importante grâce à la création de l'Etat, nous abolirons la partition et nous nous étendrons à toute la Palestine. L'Etat ne sera qu'une étape dans la réalisation du sionisme et sa tâche est de préparer le terrain à l'expansion. L'Etat devra préserver l'ordre non par le prêche mais par les mitrailleuses. ".

1940, Joseph Weitz, chef du Service de colonisation de l'Agence juive :
"Entre nous, il faut qu'il soit clair qu'il n'y a pas place pour les deux peuples dans le pays. Nous n'atteindrons pas notre but s'il y a des Arabes dans ce petit pays. Il n'y a pas d'autre issue que de transférer les Palestiniens d'ici dans les pays avoisinants, de les transférer tous. Il ne doit pas rester un seul village, une seule tribu. ".

Le même Joseph Weitz explicitait ce que signifiait pratiquement " rendre la Palestine "juive" " :
"Il y en a qui croient que la population non juive même en pourcentage élevé, à l'intérieur de nos frontières, sera plus facilement surveillée par nous ; et il y en a d'autres qui croient le contraire, c'est à dire qu'il est plus facile de surveiller les activités d'un voisin que celles d'un locataire. (Je) tends à soutenir ce deuxième point de vue et j'ai un argument supplémentaire : la nécessité de renforcer le caractère de l'État qui sera désormais juif ( .. ) avec une minorité non juive limitée à 15 %. J'étais déjà arrivé à cette conclusion fondamentale dès 1940 (et) je l'avais notée dans mon journal. ". " Nous devons utiliser la terreur, l'assassinat, l'intimidation, la confiscation des terres et la suppression de tous les services sociaux pour débarrasser la Galilée de sa population arabe. "
( Rapport Koenig - Al Hamishar ( journal israélien ), 7 septembre 1976.



1948 : fondation de l'état d'israel :

Ben Gourion, En mai 1948 :
"Nous devrions nous préparer à lancer l'offensive. Notre but c'est d'écraser le Liban, la Cisjordanie et la Syrie. Le point faible c'est le Liban, car le régime musulman y est artificiel et il nous sera facile de le miner. Nous y établirons un Etat chrétien, puis nous écraserons la Légion arabe, éliminerons la Cisjordanie ; la Syrie tombera dans nos mains. Nous bombardons alors et avançons pour prendre Port-Said, Alexandrie et le Sinaï. " (Recommandations devant l'Etat Major Suprême. "
Ben Gourion, une biographie ", par Michael Ben Zohar, NewYork : Delacorte, 1978).

Question du général Yigal Allon à Ben Gourion :
"Que ferons nous de la population de Lydda et Ramle ?" (environ 50 000 habitants )

Ben Gourion, selon son biographe, agita la main et dit "Chassez-les !"
(Juillet 1948- M. Ben Zohar).

Première visite de Ben Gourion à Nazareth.
" Ben Gourion regarda autour de lui avec étonnement et dit : "Pourquoi y a-t-il autant d'Arabes, pourquoi ne les avez vous pas chassés ?" "
( source, opus cité supra M. Ben Zohar )

Uri Lubrani, conseiller spécial aux Affaires arabes du Premier ministre israélien David Ben Gourion en 1960.
"Nous réduirons la population arabe à une communauté de bûcherons et de serviteurs. "
(Sabri Jiryis, " les arabes en Israel " ( the Arabs in israel - New York : Monthly Review Press, 1976 ).

Raphaël Eitan, chef d'état-major des Forces armées israéliennes :
"Nous déclarons ouvertement que les Arabes n'ont aucun droit à s'établir ne serait-ce que sur un centimètre d'Eretz Israël. Vous autres bonnes âmes et modérés devriez savoir que les chambres à gaz dAdolf Hitler seraient pour eux un palais de récréation... La force est la seule chose qu'ils comprennent et qu'ils comprendront jamais. Nous utiliserons la force extrême jusqu'à ce que les Palestiniens viennent à nos pieds en rampant. "
(Gad Becker, " Yediot Aharanot ", 13 Avril 1983, New York Times, 14 Avril 1983.).

Le même Eitan précisa:
"Lorsque nous aurons pacifié le pays, tout ce que les Arabes pourront faire ce sera de tourner en rond comme des cafards drogués dans une bouteille. " (Idem supra).

Heilbrun, président du Comité pour la réélection du général Sholom Lahat, le maire de Tel-Aviv :
"Nous devons tuer tous les Palestiniens à moins qu'ils se résignent à vivre ici comme des esclaves. "
(Octobre 1983).
.

CE QUE DEVRAIT ÊTRE " ERETZ ISRAEL "

COLLUSION ET COLLABORATION DU MOUVEMENT SIONISTE
AVEC LE NATIONAL-SOCIALISME HITLERIEN.


Fédération sioniste d'Allemagne, un mémorandum au parti nazi le 21 juin 1933 :
" Dans la fondation du nouvel État, qui a proclamé le principe de la race, nous souhaitons adapter notre communauté à ces nouvelles structures... notre reconnaissance de la nationalité juive nous permet d'établir des relations claires et sincères avec le peuple allemand et ses réalités nationales et raciales. Précisément parce que nous ne voulons pas sous-estimer ces principes fondamentaux, parce que nous aussi nous sommes contre les mariages mixtes, et pour le maintien de la pureté du groupe juif.. Les Juifs conscients de leur identité, au nom desquels nous parlons, peuvent trouver place dans la structure de l'État allemand, car ils sont libérés du ressentiment que les Juifs assimilés doivent éprouver ; ... nous croyons en la possibilité de relations loyales entre les Juifs conscients de leur communauté et l'État allemand.
Pour atteindre ses objectifs pratiques, le sionisme espère être capable de collaborer même avec un gouvernement fondamentalement hostile aux Juifs... La réalisation du sionisme n'est gênée que par le ressentiment des Juifs à l'extérieur, contre l'orientation allemande actuelle. La propagande pour le boycott actuellement dirigée contre l'Allemagne est, par essence, non sioniste... "
Source: Lucy Dawidowicz, A Holocaust reader, p. 155.

Le Mémorandum ajoutait :
" qu'au cas où les Allemands accepteraient cette coopération les sionistes s'efforceraient de détourner les Juifs, à l'étranger, d'appeler au boycott anti-allemand. "
Source: Lucy Dawidowicz, The war against Jews (1933 - 1945) Ed. Penguin books,1977, p.231- 232.


Ben Gourion ( premier dirigeant de l'État d'Israël ) le 7 décembre 1938, devant les dirigeants sionistes du "Labour" :
" Si je savais qu'il est possible de sauver tous les enfants d'Allemagne en les amenant en Angleterre, et seulement la moitié d'entre eux en les transportant en Eretz Israël, je choisirai la deuxième solution. Car nous devons tenir compte non seulement de la vie de ces enfants, mais aussi de l'histoire du peuple d'Israël. "
Source: Yvon Gelbner, "Zionist policy and the fate of European Jewry", dans Yad Vashem studies. Jerusalem. Vol. XII, P. 199.

La circulaire de la Wilhelmstrasse indique:
" les objectifs que s'est donnée cette catégorie (de Juifs qui s'opposent à l'assimilation et qui sont favorables à un regroupement de leurs coreligionnaires au sein d'un foyer national), au premier rang de laquelle se trouvent les sionistes, sont ceux qui s'écartent le moins des buts que poursuit en réalité la politique allemande à l'égard des Juifs ".
Source: Lettre circulaire de Bülow-Schwante à toutes les missions diplomatiques du Reich. N° 83, 28 février 1934.

" Il n'y a aucune raison, écrivait Bulow-Schwante au Ministère de l'Intérieur, d'entraver, par des mesures administratives, l'activité sioniste en Allemagne, car le sionisme n'est pas en contradiction avec le programme du national-socialisme dont l'objectif est de faire partir progressivement les Juifs d'Allemagne. "
Source: Lettre no Z U 83?21. 2818 du 13 avril 1935.

Reinhardt Heydrich, chef des Services de Sécurité S.S:
" Nous devons séparer les Juifs en deux catégories : les sionistes et les partisans de l'assimilation. Les sionistes professent une conception strictement raciale, et, par l'émigration en Palestine, ils aident à bâtir leur propre Etat juif... nos bons vœux et notre bonne volonté officielle sont avec eux. "
( 1935 Das Schwarze Korps, organe officiel de la S.S - ) Source: Hohne. Order of the Death'a Head, p. 333

Circulaire de la Gestapo de Bavière à la police, 28 janvier 1935 :
" les membres de l'organisation sioniste, en raison de leur activité orientée vers l'émigration en Palestine, ne doivent pas être traités avec la même rigueur qui est nécessaire pour les membres des organisations juives allemandes (assimilationistes) ".
Source: Kurt Grossmann, "Sionistes et non-sionistes sous la loi nazie dans les années 30" Yearbook. Vol. VI, p. 310.

Alfred Rosenberg, principal théoricien nazi, écrit :
" le sionisme doit être vigoureusement soutenu afin qu'un contingent annuel de Juifs allemands soient transportés en Palestine. "
Source: A. Rosenberg: Die Spur des Juden im Wandel der Zeiten, Munich 1937, p. 153.

Nota : Betar : groupe para-militaire sioniste.
" Le Betar allemand reçut un nouveau nom: Herzlia. Les activités du mouvement en Allemagne devaient obtenir bien sûr l'approbation de la Gestapo; en réalité, Herzlia agissait sous la protection de cette dernière. Un jour, un groupe de SS attaqua un camp d'été du Betar. Le chef du mouvement se plaignit alors auprès de la Gestapo et, quelques jours plus tard, la police secrète annonça que les SS en question avaient été punis. La Gestapo demanda au Betar quelle compensation lui semblait la plus adéquate. Le mouvement demanda que la récente interdiction qui leur avait été faite de porter des chemises brunes soit levée; la requête fut satisfaite. "
Source: Ben Yeruham, Le Livre de Betar, T. H, p. 350.

" L'organisation sioniste des juifs allemands avait une existence légale jusqu'en 1938, cinq ans après l'avènement d'Hitler... La Jüdische Rundschau (journal des sionistes allemands) parut jusqu'en 1938. "
Source: Leibowitz, Israël et Judaïsme. Éd. Desclée de Brouwer, 1993. p. 116

" Le sauvetage des juifs en Europe ne figurait pas en tête de liste des priorités de la classe dirigeante. C'est la fondation de l'état qui était primordiale à leur yeux. "
Source: Tom Segev. Le septième million. Éd. Liana Levi, Paris, 1993, p. 539


Memorandum du Comité de sauvetage de l'agence juive :
" Devons-nous aider tous ceux qui en ont besoin sans tenir compte des caractéristiques de chacun ? Ne devons nous pas donner à cette action un caractère national sioniste et tenter de sauver en priorité ceux qui peuvent être utiles à la Terre d'sraël et au judaïsme ? Je sais qu'il peut sembler cruel de poser la question de cette façon, mais nous devons malheureusement établir clairement que si nous sommes capables de sauver 10 000 personnes parmi les 50 000 personnes qui peuvent contribuer à la construction du pays et à la renaissance nationale ou bien un million de juifs qui deviendront pour nous un fardeau ou au mieux un poids mort, nous devons nous restreindre et sauver les 10 000 qui peuvent être sauvées ? malgré les accusations et les appels du million de laissés pour compte. "
Source: Memorandum du Comité de sauvetage de l'agence juive. 1943. Cité par Tom Segev. (op. cit)


Itzak Shamir ( futur premier ministre d'Israël ) et Abraham Stern, document remis à l'ambassade d'Allemagne à Ankara ( à cette époque les troupes du Maréchal Rommel était déjà en Egypte ) :
" En matière de conception nous nous identifiions à vous. Pourquoi donc ne pas collaborer l'un avec l'autre ? "Mémorandum de l'agent des services secrets nazis à Damas, Werner Otto Von Hentig, sur les pourparlers avec les émissaires de Stern et de Shamir : " la coopération entre le mouvement de libération d'Israël et le nouvel ordre en Europe sera conforme à l'un des discours du chancelier du IIIe Reich dans lequel Hitler soulignait la nécessité d'utiliser toute combinaison de coalition pour isoler et vaincre l'Angleterre ".
Nota : ces documents se trouvent au Mémorial de l'holocauste (Yad Vachem) à Jérusalem, classés sous le numéro E2M.

Israël Eldad, un des chefs historiques du groupe Stern confirme, dans un article publié dans le quotidien de Tel-Aviv, le Yediot Aharonoth, du 4 février 1983, l'authenticité de ces pourparlers entre son mouvement et les représentants officiels de l'Allemagne nazie -

Extraits :
"Principes de base de t'Organisation militaire nationale (NMO) en Palestine (Irgun Zevaï Leumi) concernant la solution de la question juive en Europe et la participation active du NMO à la guerre aux côtés de l'Allemagne. Il ressort des discours des dirigeants de l'État nationale-socialiste allemand qu'une solution radicale de la question juive implique une évacuation des masses juives de l'Europe. (Judenreines Europa).Cette évacuation des masses juives de l'Europe est la condition première de la solution du problème juif, mais cela n'est possible que par l'installation de ces masses en Palestine, dans un Etat juif, avec ses frontières historiques.Résoudre le problème juif de façon définitive, et libérer le peuple juif, c'est l'objectif de l'activité politique et des longues années de lutte du "mouvement pour la liberté d'Israël" (Lehi) et de son Organisation militaire nationale en Palestine (Irgun Zevaï Leumi).Le NMO, connaissant la position bienveillante du gouvernement du Reich envers l'activité sioniste à l'intérieur de l'Allemagne, et les plans sionistes d'émigration estime que:

1) Il pourrait exister des intérêts communs entre l'instauration, en Europe, d'un ordre nouveau, selon la conception allemande, et les véritables aspirations du peuple juif telles qu'elles sont incarnées par Lehi.
2) La coopération entre l'Allemagne nouvelle et une nation hébraïque rénovée (Vôlkisch Nationalen Hébräertum) serait possible.
3) L'établissement de l'État historique juif sur une base nationale et totalitaire, et lié par un traité au Reich allemand pourrait contribuer à maintenir et à renforcer, dans l'avenir, la position de l'Allemagne au Proche?Orient. A condition que soient reconnues, par le gouvernement allemand, les aspirations nationales du "Mouvement pour la liberté d'Israël"

"(Lehi), l'Organisation militaire nationale (NMO) offre de participer à la guerre aux côtés de l'Allemagne. La coopération du mouvement de libération d'Israël irait dans le sens des récents discours du Chancelier du Reich allemand, dans lesquels Monsieur Hitler soulignait que toute négociation et toute alliance devait contribuer à isoler l'Angleterre et à la battre. D'après sa structure et sa conception du monde, le NMO est étroitement lié avec les mouvements totalitaires européens."
Source: Le texte original, en allemand, " trouve, en Appendice no 11, dans le livre de David Yisraeli: Le problème palestinien dans la politique allemande, de 1889 à 1945, Bar Ilan University, Ramat Gan, Israël, 1974, p. 315-317.

Les pourparlers ont subi un coup d'arrêt lorsque les troupes alliées ont arrêté en juin 1941, l'émissaire d'Abraham Stern et Itzak Shamir, M. Naftali Loubentchik, au bureau même des services secrets nazis à Damas. D'autres membres du groupe ont poursuivi des contacts jusqu'à l'arrestation, par les autorités britanniques, de M. Itzak Shamir, en décembre 1941, pour "terrorisme et collaboration avec l'ennemi nazi."

Ben Gourion :
" Beghin appartient incontestablement au type hitlérien. C'est un raciste disposé à détruire tous les Arabes dans son rêve d'unification d'Israël, prêt, pour réaliser ce but sacré, à user de tous les moyens. "
Source: E. Haber, Menahem Beghin, the man and the legend Ed. Delle Book. New York, 1979,
p. 385.34151-8.
siryne
T
21 mai 2006 18:35
Il y une différence entre les discours et les actes.

Les Nazis (ou plus récemment au Rwanda, ou Milosevic) ont mis leurs paroles en actes et ont exterminé des peuples par dizaine de milliers (musulmans...) dans le cas du dernier, par centaine de milliers pour les seconds, par millions pour les troisièmes.

Par ailleurs, l'expulsion de territoires (48, 67...) est abominable mais constitue un crime de guerre? pas un crime contre l'humanité. Sabra et Chatila seraient plus discutables... Mais c'est le seul cas où il y a probablement eu volonté de tuer parce qu'Arabe (De même que Oussama Bin Laden tue des "Occidentaux" parce que non musulmans...).

Ahmadinejad aussi, au moins pour l'heure, s'en tient à des paroles. Tout ce que je souhaite, c'est qu'il ne passe pas aux acte...

Par ailleurs, je trouve manipulateur de ta part d'appeler à ton secours des paroles de nazis... La lutte contre le sionisme n'a pas besoin de ce genre d'armes...
s
21 mai 2006 18:40
Crimes israéliens : une semaine ordinaire

Le rapport du Centre Palestinien des Droits de l’Homme (PCHR) concernant les crimes israéliens dans les territoires palestiniens occupés entre le 6 et le 12 avril. Une semaine ordinaire. Pas de quoi intéresser les médias, ni interpeller les politiques. Des sanctions ? Oui, les gouvernements européens les ont prises....contre les civils palestiniens. (Traduit par Ana Cléja)

Rapport hebdomadaire sur les violations israéliennes des droits humains dans les territoires occupés

"Les forces d’occupation israéliennes continuent leurs attaques contre les civils palestiniens et leurs biens dans tous les territoires palestiniens occupés.

10 avril - les enfants de la famille Ghaben ont été blessés par un obus israélien
alors qu’ils étaient dans leur maison de Beit Lahia

Cette semaine, les forces d’occupation israéliennes ont :

• tué 19 Palestiniens dont 3 jeunes ;
• exécuté extrajudiciairement 10 des victimes dont un homme, son enfant et deux frères ;
• blessé par balle 94 Palestiniens dont 32 jeunes ;
• continué à pilonner les zones palestiniennes dans la Bande de Gaza, particulièrement dans la zone Nord ;
• mené 27 incursions dans des communes palestiniennes en Cisjordanie en se concentrant principalement sur Naplouse ;
• arrêté 70 civils palestiniens dont 5 jeunes et une jeune fille ;
• transformé 7 maisons en sites militaires ;
• pénétré de force dans l’hôpital al-Ahli à Hébron et arrêté 2 Palestiniens blessés ;
• continué à imposer un blocus total sur les territoires occupés palestiniens. Elles ont fermé les passages frontaliers dans la Bande de Gaza ; un nouveau check-point permanent a été établi au carrefour de Jeet au Sud-Ouest de Naplouse. Elles ont arrêté 5 civils palestiniens dont 2 jeunes à différents check-points en Cisjordanie ;
• poursuivi la construction du Mur d’Annexion en Cisjordanie. Elles ont continué à construire le Mur dans la région de Dahiat al-Barid au Nord de Jérusalem et près de la colonie de Shavi Shomron. Elles sont en train de transformer le check-point ‘Container’ au Sud de Jérusalem en un passage frontalier semblable à celui de Qalandya.
• Les colons israéliens ont continué à attaquer les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires occupés palestiniens ; ils ont saisi une maison dans la vieille ville de Hébron.

Résumé :

Les violations israéliennes du droit international ont continué pendant toute cette semaine dans les territoires occupés palestiniens.

Assassinats : les forces d’occupation ont tué 19 Palestiniens dont 3 jeunes. Dans la bande de Gaza, les 9 et 10 avril, 2 civils palestiniens ont été tués par des pilonnage d’artillerie qui visaient le nord de la Bande de Gaza. Onze Palestiniens dont un homme, son enfant et deux frères ont été exécuté extrajudiciairement par les forces d’occupation les 7 et 8 avril à Khan Yunis et à Rafah. Deux membres de la résistance palestinienne ont été tués le 8 avril dans la ville de Gaza quand un avion des forces d’occupation a tiré un missile sur leur voiture.

En Cisjordanie, deux civils palestiniens ont été tués les 7 et 8 avril par l’armée israélienne à Naplouse. Un enfant palestinien a été gravement blessé le 8 avril dans le village de Seilat al-Harthiya près de Jénine. Son décès a été confirmé le 11 avril. Un quatrième palestinien a été tué le 9 avril lors d’un échange de tirs avec les forces d’occupation alors qu’elles étaient venues l’arrêter dans le village de Beit Ta’mar à l’Est de Bethlehem.

Durant cette semaine, l’armée israélienne a continué à pilonner des zones dans la Bande de Gaza. L’armée a tiré des obus d’artillerie sur des maisons. Elle a également utilisé des avions de combat pour pilonner des cibles civiles. Plusieurs maisons et installations civiles ont été endommagées et 54 civils, dont 32 jeunes, ont été blessés.

Cette semaine, 40 civils palestiniens dont 36 à Naplouse, ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne.

Incursions : les forces d’occupation ont mené de nombreuses incursions dans Naplouse. Elles ont tué 2 civils palestiniens dont 1 enfant et blessé 36 autres. Elles ont aussi arrêté 24 civils palestiniens dont 1 jeune fille et ont transformé 5 maisons en sites militaires. Pendant cette semaine, les forces d’occupation ont mené 27 incursions militaires dans des communes palestiniennes de Cisjordanie. Lors de ces incursions, elles ont pris d’assaut des maisons et arrêté 46 civils palestiniens dont 5 jeunes. De plus, elles ont transformé 7 maisons en sites militaires et ont utilisé des unités de camouflage et des chiens dressés pendant ces incursions.

Restrictions sur les déplacements : les forces d’occupation ont continué à imposer un siège total dans les territoires occupés en violation des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des civils palestiniens.

L’armée continué à imposer un blocus renforcé dans la Bande de Gaza toujours transformée en une immense prison. Elle a continué à surveiller les déplacements des civils palestiniens par le point de passage international de Rafah sur la frontière égyptienne. Malgré le fait que les forces d’occupation ont permis le transfert d’aide alimentaire d’Egypte à la Bande de Gaza en passant par le point de passage commercial de Kerem Shalom au Sud-Est de Rafah, ce point de passage n’a pas été officiellement réouvert. Les forces d’occupation ont aussi continué à empêcher des travailleurs palestiniens de la Bande de Gaza d’atteindre leur lieu de travail en Israël en passant par le point de passage de Beit Hanoun (Erez). Elles ont continué à empêcher des centaines de milliers de Palestiniens vivant dans la Bande de Gaza de se déplacer en Cisjordanie. Elles ont également fermé le point de passage commercial d’al-Mentar (Karni) à l’Est de la ville de Gaza. Pendant cette semaine, le point de passage a été rouvert seulement pendant quelques heures. En conséquence, la situation économique dans la Bande de Gaza s’est détériorée.

L’armée israélienne a continué à imposer un blocus renforcé sur les communes palestiniennes de la Cisjordanie. Positionnée à différents check-points en Cisjordanie, elle impose des restrictions sévères sur les déplacements des civils palestiniens. Les forces d’occupation, au check-point de Za’tara au Sud de Naplouse, ont empêché les habitants de Jénine de passer par ce check-point. Pendant cette semaine, les forces d’occupation positionnées à divers check-points en Cisjordanie, ont arrêté 5 civils palestiniens dont 2 jeunes.

Le Mur d’annexion : les forces d’occupation ont continué la construction du Mur d’Annexion à l’intérieur de la Cisjordanie. Elles ont continué à construire une section du Mur dans la zone de Dahiat al-Barid au Nord de Jérusalem. Elles ont aussi continué à construire la barrière de séparation autour de la colonie de Shavi Shomron au Nord-Ouest de Naplouse. Suite à une pétition émise par les habitants du quartier al-Mawahel dans le village de Beit Hanina au Nord de Jérusalem, pétition qui s’opposait à la construction du Mur dans la zone, les forces d’occupation ont fermé l’entrée du quartier qui mène au village de Bir Nabala et ont remplacé un check-point érigé sur la route principale menant au quartier par des barbelés. Les forces d’occupation ont également continué les préparations pour transformer le check-point ‘Container’ au Sud de l’entrée à Jérusalem en un passage frontalier entre la Cisjordanie et Jérusalem. Pendant cette semaine, les forces d’occupation ont utilisé la force pour disperser des manifestations pacifiques organisées par des civils palestiniens et des activistes de la paix internationaux et israéliens pour protester contre la construction du Mur dans les villages de Bal’ein et de Beit Siera à l’Ouest de Ramallah. Plusieurs manifestants ont souffert de l’inhalation de gaz lacrymogène.

Activités illégales de colons : des colons israéliens en infraction avec la loi humanitaire internationale continuent à vivre dans les territoires palestiniens occupés et ont lancé une série d’attaques contre des civils palestiniens et leurs biens. Pendant cette semaine, les colons israéliens ont saisi une maison dans la vieille ville de Hébron.

Extraits du rapport :

6 avril

Témoignage de Randa Mohammed ‘Abdul Haq (27 ans), femme de Ra’ed Haroun Jaber (36 ans) :

« Vers 4 heures du matin, les forces d’occupation ont encerclé notre maison de deux étages dans le quartier de al-Rashid à l’Est de Naplouse. Une de leur jeep a démoli la porte de la maison voisine appartenant à Majed al-Qutob et les soldats transformé la maison en site militaire. Puis ils ont commencé à tirer à balles réelles et à larguer des bombes assourdissantes sur notre maison. Ils nous ont aussitôt ordonné par mégaphone de sortir de la maison. Mon mari et moi avec nos trois enfants, le frère de mon mari et sa famille sommes sortis de la maison. Six étudiants universitaires qui avaient loué un appartement pour 3 mois sont aussi sortis. Nous nous sommes assis dans la rue. Un soldat israélien a ordonné à mon mari d’entrer dans la maison, d’allumer toutes les lumières et d’ouvrir toutes les portes. Mon mari est entré dans l’immeuble et a fait sortir avec lui 6 autres étudiants. Les forces d’occupation ont menacé mon mari en disant qu’elles allaient tuer toutes les personnes qui seraient encore dans la maison et qu’elles allaient la démolir. Elles sont entrées dans la maison en tirant. Elles ont continué à assiéger la maison jusqu’à 10.30 heures et pendant ce temps là, elles ont détruit tous les meubles. Elles ont arrêté mon mari, son frère et 3 jeunes hommes ».

7 avril

Vers 2.30 heures du matin, l’armée israélienne a tiré sur l’officier de police‘Adnan Mohammed Yassin (28 ans) le blessant à la main gauche et aux jambes. Yassin a raconté au PCHR qu’il était de service quand il a reçu une information disant que plusieurs voleurs essayaient d’entrer de force dans un appartement au 6è étage d’un immeuble dans la rue al-Sikka au Nord-Ouest de Naplouse. Il est allé sur place avec 4 autres officiers de police. Il a grimpé au 6ième tout en pointant son revolver et en s’identifiant. On lui a tout de suite tiré dessus. Blessé, il est redescendu et a demandé des renforts de police. Sept jeep des policiers palestiniens sont arrivés sur place. Peu de temps après, au moins 20 véhicules des forces d’occupation israéliennes sont arrivés et les soldats ont ordonné à la police palestinienne de partir ; puis ils sont entrés de force dans l’immeuble. On a découvert plus tard que les personnes qui se trouvaient dans l’immeuble étaient membres d’une unité camouflée de l’armée israélienne. (...)

Un cas d’assassinat délibéré : les forces d’occupation ont tué un civil palestinien et blessé son oncle et trois cousins. Selon les enquêtes du PCHR, vers 3.30 heures du matin, Nazra Zuhdi Ya’ish a entendu un bruit suspect près de sa maison (dans la région de ‘Ein al-Subian à l’ouest de Naplouse). Elle a téléphoné à son frère Fathallah (60 ans) lui demandant de l’aide étant donné qu’elle pensait qu’il y avait des voleurs. Fathallah s’est rendu chez sa sœur en voiture avec son neveu Wafa Maysara ‘Abdul Latif Ya’ish (22 ans) et ses trois fils : Ramdan (26 ans), Tariq (23 ans) et ‘Eid (22 ans). Lorsque la voiture s’est arrêtée près de la maison, on leur a tiré dessus. Fathallah a été blessé par un éclat à la main droite, Tariq a été blessé par balle à la jambe gauche, ‘Eid a été blessé par balle à la jambe gauche et par des éclats à la tête, Ramdan a été blessé par des éclats à l’oreille gauche. Wafa Ya’ish a réussi à entrer dans une maison voisine. Entre temps, plusieurs véhicules des forces d’occupation sont arrivés sur les lieux et plusieurs soldats israéliens se sont positionnés à 50 mètres de là.. Wafa a quitté la maison voisine et son père a amené sa voiture pour évacuer les blessés. Les forces d’occupation ont immédiatement ouvert le feu sur eux. Wafa a été tué sur le coup par une balle en plein cœur. (...) Lors des incursions, les forces d’occupation ont harcelé plusieurs civils palestiniens retenus dans leurs maisons transformées en sites militaires. Iman Bader ‘Ouda (29 ans) témoigne : « Le vendredi 7 avril vers 10.30 heures du matin, la sœur de mon voisin qui vit au 8ième étage de notre immeuble, m’a téléphoné pour me demander des nouvelles de sa sœur qui ne répondait pas au téléphone et dont le portable était éteint. Je lui ai envoyé mon fils de 12 ans, Mohammed, pour lui dire que sa sœur essayait de lui téléphoner. Comme Mohammed ne revenait pas, j’ai envoyé son frère de 14 ans, Rami. Dix minutes plus tard, je suis montée au 8ième, j’ai frappé à la porte de ma voisine mais personne n’a répondu. J’ai entendu des soldats israéliens. J’ai de nouveau frappé et leur ai dit en anglais que je voulais voir mes enfants. Un soldat israélien a ouvert et m’a poussé dans l’entrée. J’ai vu 12 à 25 soldats. Ils m’ont poussé dans le salon où j’ai trouvé mes enfants, les 7 membres de la famille de ma voisine et les 3 membres de la famille de leur voisin, tous enfermés dans la pièce. Dix minutes plus tard, mon mari, Amjad Mohammed ‘Ouda (35 ans) est arrivé à l’appartement et ils ont fait de même avec lui. J’étais inquiète pour mes trois autres enfants qui étaient toujours dans notre appartement. J’ai demandé aux soldats israéliens de permettre à l’un d’entre nous d’aller à l’appartement. Vingt minutes plus tard ils ont permis à mon mari d’y aller et de ramener les enfants. Vers 12.00 heures, la femme de notre voisin qui était enceinte de 5 mois a commencé à souffrir de choc et a commencé à crier. Nous avons supplié les soldats israéliens de laisser son mari l’amener à l’hôpital mais ils ont refusé. Vers 15.00 heures, ils lui ont finalement permis de l’emmener à l’hôpital. Le premier jour, nous n’avions plus de pain. Le deuxième jour, ils nous ont permis de cuire du riz. Les forces d’occupation sont finalement partis le dimanche 9 avril vers 6.30 heures du matin ». (...)

9 avril

Vers 2.00 heures du matin, les forces d’occupation ont pris d’assaut l’hôpital al-Ahli au Nord de Hébron. Elles ont cassé les portes et ont gardé l’équipe médicale et les patients. Puis elles ont kidnappé deux Palestiniens qui avaient été sérieusement blessés par une explosion mystérieuse quelques jours auparavant dans le quartier d’Abu Sunaina. Les forces d’occupation ont aussi arrêté 3 autres palestiniens qui avaient accompagné les blessés à l’hôpital. (...)

10 avril

Vers 17.35, un missile d’artillerie tiré par les forces d’occupation a touché une maison de 170 m² appartenant à Rabee’ ‘Abdullah Ghaben dans un quartier très peuplé d’al-Amal au nord de la ville de Beit Lahia. Le missile a percé le toit et a explosé dans la maison, alors que la femme de Ghaben et ses enfants se trouvaient à l’intérieur. La fille du propriétaire, Hadeel (8 ans) a été tuée sur place par un shrapnel à la tête. La mère et les autres 8 enfants (âgés de 18 mois à 17 ans) ont également été blessés. De plus, 3 voisins dont 2 enfants, ont aussi été blessés... Vers 15.30 heures, une unité camouflée des forces d’occupation est entrée dans le village de al-Zahiriya au Sud de Hébron en utilisant un camion civil. Le camion s’est arrêté près d’un café dans le centre du village. Des soldats sont sortis et ont pris d’assaut le café. Peu de temps après, 5 véhicules de l’armée sont entrés dans le village. Les soldats ont arrêté 3 civils palestiniens qui étaient au café. (...)

11 avril

Pendant cette journée, les forces d’occupation ont battu plusieurs journalistes et membres du personnel médical. Un caméraman de French Presse, Ja’afar Zahi Eshtayeh (38 ans) témoigne : « Vers 7.30 heures du matin nous étions en train de filmer, moi et plusieurs autres journalistes, l’opération des forces d’occupation dans une maison appartenant à la famille al-Natour près de l’université nationale An-Najah dans le quartier de Rafidya à l’Ouest de Naplouse. Les forces d’occupation avaient évacué toutes les maisons et les bâtiments près de la maison ; Elles ont violemment battu plusieurs habitants de ces maisons, surtout les hommes jeunes. Les soldats se sont disputés avec plusieurs femmes et les ont battu violemment. Nous avions commencé à filmer la scène. Les forces d’occupation nous ont ordonné d’arrêter et nous ont insulté. J’ai demandé à l’officier pourquoi ils nous insultaient. Il m’a donné un coup à la jambe, a insulté ma famille et m’a ordonné de reculer. Quelques minutes plus tard, j’ai vu un soldat israélien qui traînait un jeune homme qui était par terre et l’emmener dans une jeep. Je me suis approché vers le jeune homme pour filmer la scène. L’officier est venu vers moi et m’a dit « je t’ai dis de reculer »...il a essayé de me frapper au visage avec son arme, mais j’ai reculé. Il m’a atteint au coude. L’équipe médicale a proposé de me soigner. Je ne voulais pas aller à l’hôpital. Quelques minutes plus tard, le docteur Ghassan Hamdan, le directeur de l’UPMRC de Naplouse ainsi que d’autres membres de l’équipe médicale se sont dirigés vers la maison des al-Natour pour proposer une aide médicale à un jeune homme qui avait été violemment battu par les soldats et qui saignait du nez. Les forces d’occupation ne leur ont pas permis d’avancer et un soldat israélien a frappé le docteur Hamdan avec un chaise le touchant à l’épaule gauche et l’obligeant à reculer ». (...)

12 avril

Vers 3.00 H. du matin, les forces d’occupation sont entrées dans le village de Bourqin au Sud-Ouest de Jénine. Les soldats ont assiégé une maison de 100 m² appartenant à Khalif Ghanem qui vit actuellement à l’étranger. Ils ont placé des explosifs dans la maison et l’ont fait sauter. Ensuite, ils ont prétendu avoir trouvé des explosifs dans la maison. (...)

Traduction de l’anglais : Ana Cléja)

Palestinian Center for Human Rights (PCHR) - N° 14/2006 : 6-12 avril 2006
[www.pchrgaza.org]

Publié par CAPJPO-EuroPalestine
siryne
T
21 mai 2006 19:02
Juste une précision (ce qui ne veut en rien dire que les informations sont fausses).

Le site auquel tu te réfères est un site officile du hamas. C'est comme de se référer à la radio de l'armée israélienne à propos d'attentats du jihad islamique... Les attentats, comme les actes ici rapportés, sont des faits bien réels. La manière de les décrire peut être très orientée...
s
21 mai 2006 19:09
Attends , Toune .

Je vais consulter le site www charogne . sion !!!
siryne
B
21 mai 2006 19:18
pauvre Sharon, là où il est , il ne fera plus grand mal aux palestiniens
s
21 mai 2006 19:22
Si si ,


Il existe toujours l'heritage de la charogne ,


C'est flagrant , ses heritiers font meme du zele .
siryne
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