On l¹a dit et répété, l¹avenue Emile Zola est devenue l¹un des lieux de prédilection des voleurs du tout Casablanca, avec vols à la tire, agressions, extorsion de portables, saccage de voitures, mendicité professionnelle et clochards de tous bords. Il est vrai que l¹avenue Emile Zola est le lieu tout indiqué, pour ce genre de forfaits et on comprend que son emplacement, entre la grande Gare, Casa-Voyageurs et l¹avenue Mohammed V, des endroits fort fréquentés, pendant les quatre saisons, encourage à la multiplication des vols et des agressions. Plusieurs voyageurs sont victimes de voleurs professionnels ou non, sans oublier les administrations, les magasins et les piétons qui sont l¹objet de vols répétés. «Al Bayane» et son personnel en ont souffert, à maintes reprises, avec le vol du portable de deux journalistes, Abdelkader Jamali et Mohamed Abousahl, la mise à sac de la voiture de Belaïd Bouimid, dont le coffre a été vidé par des professionnels, récidivistes et qui ont établi siège à Emile Zola où ils agissent sans impunité, en piégeant les citoyens qui se relayent devant la délégation de l¹Education nationale. Et puis, comme si cela ne suffisait pas, on s¹en est pris à un café de l¹avenue, dont on a enfoncé le cadenas et dimanche dernier, dans la soirée, c¹est le tour de la société BESTMARK qui fut à son tour saccagée et où on a confisqué 13 portables marque Acer, 3 portables marque HP, un poste TV LCD 37 et 2 sacoches Beng. Le vol s¹est déroulé à l¹aube et les voleurs, certainement ameutés par le téléphone du gardien, n¹ont pas eu le temps de passer à la caisse, où il y avait des sommes d¹argent très importantes et des chèques. Les voleurs ont mis une chaîne à la porte de l¹immeuble où loge le gardien, pour l¹empêcher d¹intervenir, avant de passer à la casse de la vitre du magasin et au vol du matériel d¹une valeur de quelque 200.000 DH. L¹un des voleurs s¹est blessé lors de l¹intervention, «ce qui facilite la tâche de la police scientifique, pour l¹analyse de l¹ADN, mon ¦il», dit, non sans humour, un habitant du quartier, lui aussi victime de vols répétés. «Bien sûr, j¹ai toujours porté plainte, mais sans résultat et je me demande si cela peut encore servir à quelque chose, car on n¹a jamais trouvé les voleurs». Mais pour BESTMARK, le gardien de l¹immeuble, empêché de sortir à cause de la chaîne et du cadenas placés sur la porte de l¹immeuble, a usé de son portable pour appeler la police et signaler le vol en cours. La police est arrivée et a pu arrêter deux voleurs, mais le troisième a réussi à prendre la fuite, en emmenant les 13 ordinateurs et l¹écran géant volés à BESTMARK, en usant d¹une camionnette. Bien sûr, on va le retrouver, mais le matériel va sûrement se volatiliser, car il est rare que les receleurs soient inquiétés, à Derb Ghallef et ailleurs où ils sévissent dans l¹impunité totale. Mais le drame c¹est qu¹on s¹attache rarement à effectuer des filatures et des interventions, au moment où sévissent le plus les voleurs, les vendredis par exemple, à l¹occasion de la prière du vendredi, à la Mosquée du coin, où les gardiens de voitures occasionnels se suffisent d¹encaisser les 2 dirhams du «gardiennage», sans se préoccuper du sort des voitures. Et c¹est à peine si on vous dit pas : «le gardien n¹est en aucun cas responsable des vols des voitures gardées ni de leur contenu» ! Cela aurait certainement amusé Emile Zola et l¹aurait inspiré pour un autre «J¹accuse», d¹un autre type celui-là, à un moment où il faudrait adjoindre à la plaque de l¹écrivain, l¹écriteau suivant : «Avenue à éviter à cause des voleurs et des agressions répétées et restées impunies» ! Il n¹y aurait plus âme qui vive et cela aurait arrangé tout le monde, sauf les voleurs qui auraient déménagé ailleursŠ source:Albayane
chargement...
+ 
