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Histoires de Djeha
k
31 janvier 2009 19:49
Le potage de la belle-mère

En voyant sa femme pleurer sans aucune raison, Djeha lui demanda:
- "Que t'est-il arrivé?"
Sa femme, séchant ses larmes, lui répondit:
- "Je me suis souvenu de ma pauvre mère. Elle aimait tellement ce potage. C'est elle qui m'a appris à le faire."
Djeha connaissait sa belle-mère et avait beaucoup de respect pour elle. Donc il n'a rien dit. Il a pris une cuillerée de potage et l'a avalée. Ses yeux se sont alors remplis de larmes.
- "Qu'est-ce qui se passe?" lui dit sa femme. "Pourquoi pleures-tu ainsi?"
- "Je pleure", dit Djeha, "parce que c'est toi qui aurais du être morte au lieu de ta pauvre mère."
k
1 février 2009 15:21
La mort de Djeha

Un jour qu'il se sentait mal en point, Djeha s'étendit sur le chemin qui menait à sa maison, se croyant mort. Il s'est dit que quelqu'un finirait bien par passer par là et irait annoncer la nouvelle au village. Comme personne n'était venu, il se leva et alla chez lui annoncer la nouvelle à sa femme :
- Khadija, je viens juste de mourir, tu trouveras mon corps sur le chemin qui mène à la rivière. Il repartit s'étendre à nouveau sur le chemin. Sa femme alla voir le cadi et lui dit :
- Mon mari est mort, il est sur le chemin qui mène à la rivière.
- Khadija, En es-tu sûr ! Je viens juste de voir ton mari qui gambadait comme un cabri et je t'assure qu'il se portait à merveille !
- J'en sui sûr ! Il est venu me l'annoncer lui-même !
k
2 février 2009 22:36
Qui est le vendeur ?

Djeha décida un jour de devenir vendeur de pois chiches grillés. Il acheta, à un ancien marchand de pois chiches, un âne et les outils nécessaires à ce commerce. Comme l'âne était habitué à ce négoce, chaque fois qu'il passait devant une maison de clients potentiels, il se mettait à braire. Djeha ne pouvait ouvrir la bouche pour crier "marchand de pois chiiiiiiiches", sans que l'âne ne se mette à braire. Arrivé à la place du marché, prêt à crier "marchand de pois chiiiiiiiches..", il fut devancé par l'âne qui a commencé à braire. Il se tourna vers lui et lui dit :
- Qui est en train de vendre les pois chiches ? Toi ou moi ?
k
3 février 2009 21:57
Le marché aux ânes :

Un jour Djeha était au marché des ânes il soupira en voyant le monde en pleine ébullition!
Soudain il entendit un homme crier : « Nom de Dieu! Il n'y a que des paysans et des ânes ici ! «
Djeha s'approcha de lui et lui demanda: « Je vous demande pardon mon frère es tu paysan ? «
L'homme répondit : « Bien sûr que non ! «
et Djeha de lui répondre : « Alors je sais qui tu es ! «
k
6 février 2009 00:04
Djeha et sa souris

Djeha voulait offrir bracelet à sa femme mais il n'avait pas beaucoup d'argent. Il a eu une idée. Un matin il dit à sa femme. A midi, je vais amener des invités. Va vite au marché et achète de quoi faire un bon couscous. Mais attention, quand j'arriverai avec mes amis, tu viendras au-devant de nous et tu diras "Soyez les bienvenus et que Dieu vous garde ! Je vous attendais, la petite souris est rentrée me prévenir vers 10 heures. Voyez, elle est là, dans sa cage".
Djeha a pris une souris dans sa cage. Il y en avait une autre toute pareille qu'il laissa à la maison. Il a caché la souris dans son burnous et il est allé s'asseoir au café. Il a mis la petite souris devant lui, sur la table et il s'est mis à lui parler doucement. Ses amis se sont approchés et lui ont dit :
-Es-tu devenu fou ? Tu parles à une souris !
-Ma souris est très intelligente, elle comprend tout et c'est une amie.
Ses amis riaient. Il leur dit encore :
-Vous allez voir que je dis la vérité. Je vous invite chez moi à midi. Ma souris va aller prévenir ma femme. Tout sera prêt quand nous arriverons.
Et il se pencha vers la souris :
-Va vite prévenir Aïcha et dis-lui de préparer un couscous pour mes amis et pour moi.
Il lâcha la souris sur le sol. Celle-ci partit en courant. A midi, quand Djeha et ses amis sont arrivés devant la maison, Khadija est sortie pour les accueillir :
-Soyez les bienvenus et que Dieu vous garde ! Je vous attendais, la petite souris est venue me prévenir vers 10 heures. Voyez, elle est là, dans sa cage.
Et les amis tout étonnés ont vu une souris, dans sa cage. L'un d'entre eux a absolument voulu acheter un animal aussi intelligent. Mais Djeha, d'abord a refusé. Pendant tout le repas, ils ont discuté le prix et finalement Djeha a vendu sa souris 10 000 dinars à son ami Ali.
Le lendemain, Ali est allé au café avec sa souris et, très fier, il a invité des amis à déjeuner. Puis il a dit à la souris :
- Va vite prévenir ma femme et dis-lui de préparer un couscous pour mes amis et pour moi. La souris s'est sauvée très vite. Mais quand Ali et ses amis sont arrivés à la maison, la femme d'Ali a été très étonnée. Elle n'avait rien préparé ! Furieux, Ali est retourné chez Djeha pour lui réclamer les 10 000 dinars. Il a trouvé Djeha, avec sa femme. Celle-ci portait au bras un très joli bracelet en or.
-Tu t'es moqué de moi, dit Ali. La souris n'a pas prévenu ma femme et elle n'est pas rentrée à la maison.
- Est-ce que tu lui avais montré le chemin ? Non ? Alors, c'est de ta faute !
k
6 février 2009 23:15
Un jour, des gens du village virent Djeha, assis sur son âne et qui portait lui-même sur son dos un gros sac très lourd.
-Pourquoi portes-tu le sac sur ton dos ? Pose-le donc sur l'âne, à côté de toi !
-Eh, que voulez-vous, mon pauvre âne est déjà obligé de supporter tout mon poids, je ne veux pas lui ajouter encore le poids de ce sac.

Les anciens du village essayèrent, un jour, de résoudre une question sérieuse :
"Si le fleuve prenait feu, où donc les poissons pourraient-ils s'enfuir ?"
Après de longues délibérations, n'ayant pas trouvé de solution, ils allèrent consulter Djeha. Celui-ci, après les avoir écoutés, s'écria :
-Pourquoi vous inquiétez-vous ? Si vraiment le fleuve prenait feu, les poissons pourraient grimper dans les arbres.
k
7 février 2009 22:15
Un jour le voisin de Djeha le surprend à jeter du sel tout autour de sa maison. Pourquoi fais-tu ceci ? lui demande-t-il. C'est pour éloigner les Tigres... Mais il n'y a jamais eu de Tigres par ici ! Et bien tu vois, répond Djeha, c'est drôlement efficace !


Le voisin de Djeha en a assez. Le chien du Djeha aboie sans arrêt toute la nuit et empêche tout le monde de dormir. Il vient s'en plaindre. Je comprends trés bien que tu sois incommodé, lui répond Djeha, mais moi aussi, figure-toi, j'ai besoin de dormir et je ne peux quand même pas rester debout toute la nuit aboyer à sa place.
k
8 février 2009 21:49
Djeha est tombé dans une telle misère qu'il va implorer Dieu avec les autres mendiants de la ville, le long des vieux remparts :
-Ô Dieu le Bienveillant, je T'en supplie ! Donne-moi de quoi manger ou alors ce n'est plus la peine pour moi de vivre. Tu n'as qu'à reprendre mon âme !
Aussitôt, une énorme pierre se détache d'une tour et tombe juste à côté de lui, manquant d'un rien de le tuer.
-Merci mon Dieu, je n'ai plus faim !
k
9 février 2009 23:43
Djeha était réputé d'être lourdement endetté. Pourtant, au lieu d'avoir l'air tourmenté, il est toujours joyeux et insouciant.
Djeha, lui dit un jour un ami bien intentionné :
-"je crois que tu ne te rends pas exactement compte de ta situation"
-"Je m'en rends trés bien compte, au contraire"
-"On ne dirait pas ! Avec toutes les dettes que tu as !"
-"Justement ! Je suis vieux et chaque jour que Dieu fait me rapproche de la prescription"

Si vous connaissez d'autres histoires alors, n'hésitez pas, je commence à sécher...
k
12 février 2009 22:53
Les anciens du village essayèrent, un jour, de résoudre une question sérieuse :
Si le fleuve prenait feu, où donc les poissons pourraient-ils s'enfuir ?
Après de longues délibérations, n'ayant pas trouvé de solution, ils allèrent consulter Djeha.
Celui-ci, après les avoir écoutés, s'écria :
-Pourquoi vous inquiétez-vous ? Si vraiment le fleuve prenait feu, les poissons pourraient grimper dans les arbres.
k
19 février 2009 23:04
Un jour un groupe de personnes a fait irruption chez Djeha, et demandèrent à manger coûte que coûte, et comme Djeha ne peut refuser, il les invita.
Pendant que les invités penaient le thé, Djeha ramassa tous les souliers des invités et alla les vendre au Souk pour acheter de quoi manger.
A table, il leur disait : "Mangez ! Vous êtes en train de manger vos biens "!"Rakoum kataklou rez9okoum"
Une fois le repas terminé, les invités, en voulant prendre congé ont demandé à Joha où sont leurs souliers.
-Ben dit Djeha, quand je vous disais que vous n'êtes en train de manger que vos biens, c'était la stricte vérité. Figurez vous que j'ai vendu vos souliers pour vous apporter à manger.
k
24 février 2009 13:40
Djeha au hammam

Un jour Djeha achète une pastèque et avant de rentrer chez lui passe au hammam. Comme il voulait garder sa pastèque avec lui par peur qu'elle ne lui soit volée, il la pose juste à côté de lui et la tâte de temps en temps pour voir si elle est encore là (avec la vapeur, on a du mal à voir dans un hammam).
A un certain moment, au lieu de toucher sa pastèque, il pose la main sur le derrière de quelqu'un, le touche bien puis dit. "Eh ben dit donc, déjà il m'ont volé une tranche !!!"
k
25 février 2009 22:37
Comment lisent les ânes

Dans une conversation avec Tamerlan, Djeha commença à vanter les mérites de son âne :
- Il est tellement intelligent que je peux tout lui apprendre, même à lire.
- Va et apprend lui à lire, dit Tamerlan. Je te donne trois mois pour cela.
De retour chez lui, il commença l'apprentissage avec son âne. Il mit sa nourriture habituelle entre les pages d'un gros livre et lui apprit à tourner les pages avec sa langue pour trouver la nourriture. Il cessa de le nourrir trois jours avant le terme de trois mois fixé par Tamerlan. Emmenant l'animal à Tamerlan, il lui demanda un gros livre et le posa devant l'âne affamé. Ce dernier entreprit de tourner les pages avec sa langue et, ne trouvant rien, se mit à braire.
- C'est sûrement une étrange manière de lire, dit Tamerlan.
- Oui, rétorqua Djeha, c'est ainsi que lisent les ânes.

Tamerlan : (Timour Lang), sultan Turc, né prés de Samarcande (1336-1405).
k
5 mars 2009 23:06
Trois grands savants parcourant le monde pour approfondir toutes les sciences arrivèrent à Akchéhir. Ayant entendu parler des réparties spirituelles de Djeha, ils manifestèrent le désir de l'approcher.
On organisa un grand banquet en plein air où furent conviés les notables de la ville. Après avoir bien bu, bien mangé, et discuté à bâtons rompus de divers sujets, un savant posa à Djeha cette question :
-Peux-tu nous dire où se trouve le centre de l'univers ?
Djeha, indiquant de son bâton une place proche au pied droit de son âne, dit :
-Le centre de l'univers se trouve là.
-Pourquoi tourner en ridicule ma demande ? fit le savant.
-Pas le moins du monde ; mesure toi-même, et prouve-moi que je me trompe.
On en resta là, et le second savant dit :
-Sais-tu combien il y a d'étoiles au firmament ?
Sans hésiter, Djeha répondit :
-Autant que de grains de sable au bord de la mer.
-Ta réponse n'a aucune valeur, puisque tu n'as pas compté les grains de sable.
-Et toi, as-tu compté les étoiles ?
Ne trouvant pas de réponse à cela, le savant laissa la parole à son troisième confrère qui posa sa question :
- Pourrais-tu me dire combien il y a de poils à ma barbe ?
-Trente de moins qu'il n'y a de poils à la queue de mon âne.
- Quelle preuve en as-tu ?
-Elle est facile : compte les poils de ta barbe et je compterai ceux de mon âne.
-Nous aimons mieux te croire sur parole, dirent les savants qui applaudirent à tant d'esprit.
c
14 mars 2009 23:07
ptdr superrr tes blagues Khalid.....
k
20 mars 2009 22:41
Merci coeur de la mer.

Les poules pondeuses

Pendant des semaines, les garçons d'Ak Shehir avaient réfléchi à la manière de jouer un tour à leur bon ami Djeha. Ils avaient essayé à plusieurs reprises, mais à chaque fois, le tour s'était retourné contre eux. Enfin ils mirent au point un plan qui ne pouvait pas échouer.
Une demi-douzaine de garçons a rejoint Djeha juste avant qu'il n'ait atteint la porte du hammam. Ils ont parlé de diverses choses juste pour ne pas paraître impatients d'appliquer leur plan.
- J'ai une idée ! Dit Djamal, une merveilleuse idée ! Feignons d'être un troupeau de poules. Celui qui ne pond pas un œuf dans le bain devra payer le bain pour tous.
- Excellente idée ! Les garçons ont peut-être été trop rapides à accepter un plan si étrange.
- Donc vous pensez que vous pouvez pondre des oeufs ? Leur demanda Djeha.
- Bien sûr ! Confirmèrent les garçons, essayant de ne pas pouffer de rire. Voulez-vous vous joindre à nous pour ce jeu, Djeha?
- Sûrement je souhaite être un des vôtres, répondit Djeha qui ne pouvait deviner de quoi il s'agissait, mais qui n'avait pas l'intention de se laisser berner par n'importe qui. Alors qu'ils se déshabillaient, Djeha a remarqué que les garçons étaient plus lents et plus maladroits que d'habitude. Il était prêt le premier et est entré dans le hammam. Les garçons l'ont rejoint, s'accroupissant à côté de lui. Soudain un des garçons a entamé un chant étrange. Cot-cot-cot…! Le garçon agitait ses bras et sautait sur ses pieds. Il a indiqué la pierre chaude où se trouvait un œuf blanc bien lisse. Avant que Djeha n'ait eu le temps de réagir, un deuxième garçon commença le même manège et indiqua un œuf blanc et lisse sur la pierre où il s'était accroupi. L'un après l'autre, les garçons ont caqueté, agité leurs bras et ont sauté, jusqu'à ce qu'ils aient chacun leur oeuf. Djeha s'est souvenu qu'ils avaient une main fermée quand ils se sont accroupis à côté de lui. Leurs mains étaient maintenant grandes ouvertes.
- A votre tour maintenant, Djeha, dirent-ils, en poussant des cris aigus. Montrez-nous quelle bonne pondeuse vous êtes ou alors payez le bain pour tous. Djeha a regardé les oeufs, puis les garçons. Il a regardé autour du hammam. Alors il a sauté sur un banc, a tendu son cou comme s'il essayait de toucher le plafond avec sa tête, agité ses bras et ouvert largement sa bouche.
Le tonitruant Cocorico ! Cocorico ! poussé par Djeha se répercuta sous la voûte surchauffée. Alors il sauta calmement de son perchoir, revint à sa place et dit aux garçons :
- Dans une basse cour avec des poules aussi excellentes pondeuses, vous devez avoir au moins un bon coq.
Et chacun paya pour son propre bain.
k
4 avril 2009 21:34
Un âne exceptionnel

- Je dis non et non ! Je ne garderai pas cet âne un jour de plus !
Djeha lança un regard furieux au petit âne gris qui battait l'air patiemment avec sa queue pour éloigner les myriades de mouches qui l'assaillaient, attendant que Djeha lui mette sur le dos la vieille carpette qui servait de selle.
- Qui te dit qu'un nouvel âne ne sera pas aussi, sinon plus têtu que celui-ci, suggéra Khadija.
- Ce malheureux âne est plus que têtu ! Fulmina Djeha. Il mange comme un éléphant, mais devient chaque jour plus maigre. Il est lent comme une tortue, paresseux comme une couleuvre, vicieux comme un renard, stupide comme un poisson et têtu comme un âne !
Khadija tapota le petit âne qui a alors affectueusement frotté sa tête contre sa manche. Khadija n'a rien dit. Elle s'était suffisamment disputée avec son mari pour deviner quelles seraient ses réactions.
- Dis adieu à cette créature ! Dit Djeha, en enfourchant le petit animal et lui a demandé, selon la manière habituelle de conduire les ânes (un "Rrrra guttural), d'avancer. Ce qu'il ne fit pas.
- Un autre âne aurait déjà avancé à cet ordre. Tu verras quel excellent âne je ramènerai du marché. Je peux vendre cet âne misérable suffisamment cher pour en acheter un autre meilleur et il me restera une pièce d'or pour te permettre de confectionner une nouvelle robe.
- Rrrra, gronda t-il de nouveau.
Le petit animal agita ses longues oreilles, à contre-cœur, et s'en alla. Jubilant à l'évocation de l'importante affaire qu'il allait réaliser au marché, Djeha tapota le cou de son âne et se dirigea vers la place du marché.
- Voici un âne dont son propriétaire sera fier, dit Djeha en remettant l'âne au commissaire-priseur.
- Un tel âne devrait rapporter un bon prix, dit le commissaire-priseur.
Il poussa l'âne, pinça ses pattes et regarda ses dents. Comme Djeha, il vanta bien fort ses mérites. Le commissaire-priseur a aligné les animaux l'un après l'autre pour la vente. Aucune offre n'a été faite pour l'âne de Djeha. Ce dernier n'avait d'yeux que pour un âne qu'il voyait plus grand, plus soyeux et plus dodu que les autres. Sûrement c'était l'âne qu'il lui fallait. Finalement, tous les ânes ont été vendus, sauf deux – celui que Djeha avait apporté et celui qu'il avait décidé d'emporter.
Il fut soulagé de voir que le commissaire-priseur amenait d'abord son vieil âne. Il avait besoin d'avoir l'argent de sa vente avant de faire une offre pour l'âne sur lequel il avait jeté son dévolu.
- Voici un âne qui vaut la peine d'être acheté ! Dit le commissaire-priseur, en se frottant les mains. J'ai souvent observé cet âne et j'ai regretté qu'il n'ait pas été mien. Voyez cette lueur dans ses yeux ! C'est un âne qui vous obéira avant que vous ne lui en ayez donné l'ordre. Regardez ces muscles ! Et ces pieds graciles! Je parie que cet âne est plus rapide que n'importe quel âne d’Aksehir!
Djeha regarda les pattes de son âne. Il n'avait jamais remarqué qu'elles étaient graciles ni combien son poil était si soyeux.
- Combien offrez-vous pour le plus beau, le plus fort, le plus sage, le plus travailleur, le plus obéissant des ânes de tout Aksehir ?
- Trente livres, offrit un villageois.
Djeha le regarda fixement.
- Trente livres pour l'âne le plus meilleur d'Aksehir ! Cinquante, surenchérit Djeha. Soixante livres, proposa un autre villageois
- Soixante-dix ! Quatre-vingt ! Quatre-vingt dix !
Le prix est monté, jusqu'à ce qu'un villageois offre deux cents livres.
- Deux cent dix, proposa un autre.
- Deux cent vingt, cria Djeha.
Aucune autre offre n'ayant été faite, le commissaire-priseur remit la bride à Djeha, qui paya ainsi cash son propre âne.
- Rrrra, ordonna t-il à l'âne qui s'est mis à trotter vers la maison. Comme Khadija sera fière de cette acquisition ! .
A mi-chemin de la maison, il commença à se demander pourquoi sa bourse était vide. Il avait projeté, en bon négociateur, de ramener à la maison un âne et plus d'argent qu'il n'avait emporté. C'était embarrassant. Peut-être Khadija pourra t-elle le lui expliquer ?
k
26 août 2009 13:55
Tout le monde est là !

Allant chercher des œufs au marché, Djeha en ramena un.
- Comment, lui dit sa femme, que veux-tu que je fasse d'un seul œuf ! Il m'en faut une demi-douzaine ! Pourquoi fais-tu toujours les choses au compte gouttes ?
Il retourna au marché et ramena cinq autres œufs.
Quelque temps après, sa femme tomba malade.
- Va vite me chercher un médecin, lui dit-elle, ce qu'il fit illico. Il arriva avec plusieurs personnes et dit à sa femme :
- Cette fois, tu n'auras pas de reproches à me faire car j'ai suivi ton conseil et je t'ai ramené la demie-douzaine : avec le médecin, voici le pharmacien, le commerçant du bazar qui t'a apporté une bouillante pour te tenir chaud, le marchand de bois pour nous permettre de faire un bon feu dans la cheminée, l'imam qui va prier pour ta guérison et, il y a même le croque-mort, on ne sait jamais.
k
5 septembre 2009 17:48
Jalousie

Djeha s'était remarié avec une veuve.
Dès le premier jour, celle-ci avait commencé à lui vanter les mérites de son premier mari et, jour et nuit, elle n'arrêtait pas de parler de lui.
Alors, Djeha, agacé, se mit lui auusi à vanter les mérites de sa première femme.
Une nuit, alors que sa femme parlait une fois de plus de son premier mari, Djeha la poussa hors du lit.
Fâchée, celle-ci lui dit :
- Pourquoi tu m'as fait tomber du lit ?
-Toi et ton mari, moi et ma femme, ça fait trop de monde dans un si petit lit !
k
16 septembre 2009 23:32
Avare ou généreux

Une riche personnalité du village donnait un grand banquet et Djeha n'y avait pas été invité.
Il se présenta néanmoins au dîner, alla trouver l'hôte et lui dit :
- Je suis juste venu te dire que certains, au village, racontent qu'il n'y a pas plus avare que toi.
- Moi avare ! Si je l'étais, est-ce que je donnerais ce banquet ?
- Me voilà rassuré, dit Djeha, les gens qui parlent ainsi ne sont que des mauvaises langues, jaloux de ta prospérité. Quant à moi, je n'ai jamais douté de ta générosité.
Et il alla tranquillement s'asseoir à une des tables.
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