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Histoire : Kharboucha, une diva de l’aïta devenue l’Antigone de...
28 août 2019 08:45
28 août 2019 09:01
يا خربوشة يا زروالة يا الكريدة يا العبدية
المباتة للشر ولا طعام عكاس
30 novembre 2022 23:01
Soirée aïta pour moi ce soir...j'ai pris mon congé pour demain ptdr
y
1 décembre 2022 10:32
Salam,

voici un récit que j'ai bien aimé..

source Twittoma : [twitter.com]

Le compte Twitter @Akinou0 est une merveille !
Sa façon de raconter les histoires est un délice winking smiley
Même si l'histoire a eu une fin dramatique, la douceur de la raconter apaise la peine ressentie !


Je me permet donc de copier / coller l'œuvre de cette twitoma @Akinou0 !
Qu'elle me pardonne !


Kharboucha : l’impertinente engagée

Dans la région de Doukkala-Abda, du temps du protectorat, retentissait une voix, celle de Hadda, que tout le monde surnommait Kharboucha.

La variole avait laissé des traces sur son visage, mais loin de lui faire ombrage, elle chantait avec passion et avec rage dans les moussem et les fêtes de villages.

La cheikha maniait parfaitement l’art de la Aïta, perpétuant ce chant dans la pure tradition de sa région.
Cri du cœur, expression des pleurs et des stupeurs, chants engagés ou amoureux, elle savait qu’elle jouait un jeu dangereux

Car la poétesse n’avait pas froid aux yeux, dans une époque chaotique,« ssiba », elle utilisait la Aïta, comme emblème de résistance, incitait les gens à prendre conscience de leurs souffrances, encourageant révoltes et désobéissances.

La courageuse et talentueuse, combattait certains fléaux, avec pour arme les mots, quitte à y laisser sa peau.

Par ses chants, elle s’attaquait à son plus grand cauchemar, Aissa tamri ben Omar. Celle qui ne savait ni lire, ni écrire avait en effet vécu le pire.

Ce grand Caïd, avait dans un bain de sang, décimé tous les membres de sa famille et de son village, un véritable carnage, impossible alors pour elle de tourner la page.

Elle le combattait à coup de paroles poétiques et puissantes, ironiques et impertinentes. On raconte qu’il la désirait malgré tout très fort. La cheikha s’était promis de se refuser à lui jusqu’à sa mort.

Mais comble de l’ironie, c’est de son fils qu’elle était amoureuse, elle avait fini par l’avouer dans une chanson audacieuse : « mnine ana ou mnine nta, ahyawine ? El 7ob bezzaf 3lik »

A travers Aissa tamri ben Omar, elle écrivait aussi son histoire. Kharboucha chante son destin au lendemain tragique, dans un poème magnifique, elle est alors recherchée par les agents du caïd…

Elle se réfugie chez ses oncles à Ouled Saïd où elle fini par être capturée et livrée à son ennemi juré.
Sa vengeance sera terrible, après avoir séquestré et torturé l’impertinente, la sentence sera de l’emmurer vivante.

Oh Kharboucha, on a peut être emmuré ton corps mais ta voix résonne encore, tes paroles de chanson ont défié le temps, n’ont pas pris une ride, n’en déplaise au Caïd… Tu es une icône de ton pays, celui que tu as tant chéri, et ton histoire encore aujourd’hui retentit.



Fin du récit de @Akinou0 !


Bonne journée smiling smiley
1 décembre 2023 00:12
Chicami;l'histoire de kharboucha c'est avant la colonisation française.
 
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