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Histoire de faire trembler les dictatures du monde Arabe
N
3 mai 2005 23:26
Des responsables américains préconisent l'intégration des islamistes modérés dans le processus démocratique. Pour marginaliser les extrémistes.

Un dialogue politique direct avec les mouvements islamistes modérés pourrait aider à endiguer la menace des groupes djihadistes. Telle est la conclusion d'un rapport réalisé récemment par un groupe d'experts américains à la demande du département d'État. Afin de clarifier les conditions du dialogue à venir, ajoutent les auteurs du document, l'administration américaine devrait commencer par établir des contacts avec les Frères musulmans égyptiens.
Les États-Unis, qui ne cessent d'appeler à des réformes démocratiques en Égypte, ne peuvent plus ignorer ce mouvement qui bénéficie d'une très forte assise populaire. Ils doivent, au contraire, prêter moins d'attention aux mises en garde du gouvernement égyptien, qui cherche à diaboliser les Frères musulmans. En les présentant comme des ennemis irréductibles de l'Occident, il cherche, en réalité, à pérenniser ses pratiques antidémocratiques (réduction du champ des libertés, répression de la contestation, falsification des élections...) et à préserver son pouvoir et ses privilèges.

Cette nouvelle approche de l'islamisme politique en général et des Frères musulmans égyptiens en particulier a été défendue par des responsables américains au cours de l'U.S.-Islamic World Forum, organisé du 10 au 12 avril, à Doha, au Qatar, par Saban Center For Middle East Policy et Brookings Institution, deux think-tanks présidés par Martin Indyk, ancien ambassadeur américain en Israël. Les participants américains au forum de Doha, dont Richard Holbrooke, ex-ambassadeur aux Nations unies, James Steinberg, ancien membre du Conseil national de sécurité, Robert Blackwill, président de Barbour Griffith & Rogers International, et Stephen Cohen du Brookings Institution, se sont tous dits favorables à une intégration dynamique des mouvements islamistes modérés dans le processus politique dans les pays arabes.

En réponse à une question du chercheur égyptien Saâd-Eddine Ibrahim, qui lui demandait si les États-Unis étaient prêts à accepter qu'un mouvement islamiste parvienne au pouvoir dans un pays arabe à la faveur d'élections libres et pluralistes, J. Scott Carpenter, secrétaire d'État adjoint chargé de la Démocratie, des Droits de l'homme et du Travail, a répondu sans ambages que son gouvernement se plierait aux résultats d'un scrutin démocratique quels qu'en soient les gagnants. Il a cité les exemples des islamistes turcs et irakiens, aujourd'hui alliés des États-Unis au Moyen-Orient, qui sont arrivés au pouvoir par la voie des urnes.

« La répression des mouvements islamistes n'a pas réglé le problème du terrorisme de type djihadiste. Elle l'a plutôt aggravé », ont soutenu la plupart des intervenants américains. « Seul l'exercice démocratique pourrait renforcer les éléments modérés et marginaliser les extrémistes », ont-ils ajouté.

S'agit-il là d'un changement radical de la position américaine vis-à-vis des mouvements islamistes ? Dans le cas de l'Égypte, les analystes du département d'État sont arrivés à la conclusion que les Frères musulmans ont rejeté la violence et préconisent désormais le dialogue politique, évoluant ainsi vers des positions très modérées. Ils sont persuadés que cette évolution positive n'a pu être exploitée en raison de la politique du gouvernement égyptien. L'échec des groupes islamistes armés, comme le Djihad et la Gamaâ, qui ont abandonné la lutte armée dès 1998, et l'adoption par les Frères musulmans des principes démocratiques ont constitué des chances réelles que le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, n'a pas su (ou voulu) saisir. Or, ajoutent-ils, le refus du gouvernement d'ouvrir l'espace politique et d'entreprendre des réformes démocratiques risque d'alimenter la frustration ressentie par beaucoup d'Égyptiens et de conduire à un retour de l'activisme violent. L'attentat suicide du 7 avril au Caire, qui a tué quatre personnes - dont deux touristes français et un américain - et en a blessé 17 autres, pourrait être considéré comme un signal d'alarme (voir J.A.I. n° 2310). Tant il est vrai que l'absence de dialogue conduit au désespoir. Et le désespoir à la violence...

« L'agenda des réformes politiques en Égypte ne doit être dicté que par des intérêts nationaux », a déclaré le guide des Frères musulmans, Mohamed Habib, au quotidien londonien Asharq al- Awsat, qui l'interrogeait sur l'évolution de la position américaine vis-à-vis de son mouvement. Tout en réitérant son refus de tout changement imposé de l'extérieur et en démentant l'existence de contacts, à quelque niveau que ce soit, avec des responsables américains, le leader des islamistes égyptiens a ajouté qu'il ne rejette pas dans l'absolu l'idée d'un dialogue avec l'administration américaine, à condition toutefois que celui-ci se tienne en présence de représentants du ministère égyptien des Affaires étrangères. Précaution assez compréhensible, et qui a l'avantage de laisser la porte ouverte à tous les possibles.
N
3 mai 2005 23:26
Les Etats-Unis seraient-ils en train de jouer la carte de la détente avec les islamistes ?

Nadia Yassine, fille du chef spirituel d'Al Adl Wal Ihsane, a participé le 22 avril dernier à une méga conférence sur la démocratie et l'islam dans la prestigieuse université U.S. Tareq Ramadan, le spécialiste « européen » de l'islam et petit-fils de Hassan El Banna (chef spirituel des frères musulmans) fait aussi partie des participants. A rappeler que le même Ramadan s'est vu interdire l'accès au territoire américain par le nouvellement créé Homeland Security Department.

Source : Le Journal Hebdomadaire
A
4 mai 2005 10:45
"Les Etats-Unis seraient-ils en train de jouer la carte de la détente avec les islamistes ?"




mais depuis quand il y aurait conflis entre eux ??

Les islamistes ont les mêmes visions ultra-libérales que Bush, ils ont en commun la peine de mort, l'exploitation de la religion pour rêgner, une haine commune des communistes, des humanistes, des socialistes, des anarchistes, des maoïstes, des écologistes-progressistes, des trotskistes, des homos, des femmes libérées, du rock, des punks, en fin bref de tout ce qu'ils ne controlent pas et ne comprennent pas !

La différence c'est que les islamistes ont voulus faire "cavalier seul" ce que l'oncle sam n'aime pas du tout, mais tout va rentrer dans l'ordre il me semble !!!

Un mariage prometteur; le faucon et le cobra du desert, inquisition et charia ! Que c'est beau ........

Heureux couple que voila, dormons en paix brave gens sous la houlette de l'intollérence qui nous conduira "al-padres", "in-pace" le dos lacéré mais l'hamburger à la main au paradis de Yahvé et d'Allah !




Modifié 3 fois. Dernière modification le 04/05/05 12:33 par Amar du sous.
 
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