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Histoire d’un agresseur sexuel
S
9 février 2012 16:37
lien 1, Pas brillant le Briand, histoire d’un agresseur sexuel dans la Gendarmerie.
Cool Si vous ne pouvez pas ouvrir le lien voici le texte ci-dessous grinning smiley

On a entendu parler de l’histoire pas très reluisante, voire légèrement sordide d’un Lieutenant de Gendarmerie qui agresserait sexuellement ses collègues féminines et qui non content d’être muté sans être inquiété, était promu peu après Capitaine à l’ancienneté. Bref, de quoi nous donner l’envie de fourrer notre nez là-dedans et remuer un peu la merde dans le cercle select et plutôt clos de la Gendarmerie Nationale.

Commençons par les faits :

Sylvain BRIAND, 52 ans cette année, passé Lieutenant le 01/08/06 et Capitaine le 01/08/10, a été jugé en correctionnelle le 25 mai 2011 devant le tribunal de Melun pour agressions sexuelles commises sur trois de ses collègues féminines (deux gendarmes sous ses ordres et une adjudante-chef entre le 1er janvier 2007 et le 31 janvier 2009 (1). Il dirige alors comme Lieutenant la communauté de Brigades de Château-Landon.

- La première plaignante, présente à l’audience, décrit la scène : “Il m’a coincée dans son bureau et m’a touché la poitrine. Je l’ai frappé d’un coup de poing pour le repousser”
- La seconde plaignante qui a quitté la Gendarmerie est absente de l’audience mais son témoignage rejoint le premier : d’abord une main sur la cuisse, il l’a ensuite mise à terre dans son bureau en lui faisant une clé de bras. Et à califourchon sur elle, il a tenté de l’embrasser.
- L’adjudante chef s’est retrouvée, quant à elle, coincée dans un escalier lors d’un pot à l’abbaye de
Souppes-sur-Loing, embrassée de force et avec la main de Sylvain sur son sexe et ses seins.

Dans les 3 cas notre ami Sylvain nie les faits, avoue qu’il est habitué aux allusions salaces, un vieu reste de sa précédente brigade où il avait “l’habitude de jouer à chat-bite”. Et dans le dernier cas il se défend en accusant l’adjudante d’être une allumeuse mythomane. Bref, le bidasse fait honneur à la Gendarmerie où il a l’air d’être coutumier du fait (de là à s’interroger sur les mœurs de certaines brigades, il n’y a qu’un pas qu’on serait ravis de franchir avec notre ami Sylvain).

Alors que cette affaire vient déranger la tranquille petite vie de Château-Landon, la hiérarchie (le colonel Bruno louvet, responsable de la Gendarmerie pour la Seine et Marne) se dit qu’il serait peut-être judicieux d’offrir des vacances à Sylvain, pour qu’il se fasse oublier. Il va donc se mettre au vert 6 mois, être promu Capitaine (le 01/08/10) et se retrouver affecté au Centre Opérationnel des Renseignements de la Gendarmerie de l’Aisne (CORG), en Picardie, à Laon très précisément; Il y occupe les fonctions d’Officier de Prévention-Partenariat (OPP) au sein du Groupement de Gendarmerie Départemental de l’Aisne (GGD 2), sous les ordres du Capitaine CETTE et du commandement du Général de région Philippe Mazy (on va y revenir).

OPP ? Alors là tenez vous bien, et appréciez les nouvelles fonctions de notre homme d’après une description qu’en fait la Gendarmerie Nationale elle-même :
(…) les officiers “prévention – partenariat” : pierre angulaire du dispositif, l’officier “prévention – partenariat” est un officier adjoint du commandant de groupement, présent dans chaque département, chargé de concevoir, organiser et mettre en œuvre des actions de prévention de la délinquance" au sein d’une Brigade de Recherche (BR)

Oui, vous avez bien lu, notre homme est chargé de “prévenir la délinquance”. Sexuelle aussi ? Cela dit, on peut lui faire confiance pour s’y connaître dans ce domaine.

Bizarre, bizarre, alors que le Colonel Louvet nous affirme que Sylvain Briand n’a bénéficié d’aucun traitement de faveur, que son habilitation de Police Judiciaire (qu’il possède depuis le 18 avril 1992) lui a été retirée, celui-ci se retrouve … dans une unité de Renseignements, au sein d’une brigade de recherche (appelez au 03.23.22.57.69, son supérieur va certainement vous confirmer tout ça). Vous vous souvenez du Général Mazy, commandant de région en Picardie qui admet du bout des lèvres (2) la présence de notre ami Briand, eh bien figurez-vous qu’on s’est laissé dire que les deux compères ne sont pas aussi étrangers l’un à l’autre qu’on pourrait le penser : le Général, 55 ans (même génération que Sylvain), nommé en septembre 2009 (3), commandait auparavant le Groupement de … Seine et Marne pardi !

Eh bien, ça commence à sentir le rance vous trouvez pas ? Surtout quand une petite voix nous murmure que nos deux amis sont franc-maçons et que notre ami Briand ne s’en cache pas dans ses conversations peu discrètes (pourtant “C’est un homme qui, depuis, ne fait plus parler de lui” dixit B. Louvet).

Et comme on écoute attentivement les murmures, on a appris aussi qu’au procès l’avocat de Sylvain aurait fait citer des subordonnés du Capitaine, qui durant toute la période où les communications entre Briand et les victimes étaient interdites, auraient joué les informateurs pour l’inculpé (un petit avant-goût des renseignements militaires ?).

Mais avant de clore notre petit exposé qui, nous l’espérons, contribuera à mettre un coup de projecteur sur l’appel du procès qui se déroulera le 3 avril à Paris au Boulevard du Palais, nous avions envie de retirer une réflexion un peu plus large de cette affaire.

Très visiblement, les copinages, les pressions, les mensonges et l’omerta foisonnent dans cette affaire et montrent que quand il s’agit de la Gendarmerie et d’un officier de Gendarmerie : pas touche ! On a parlé sur ce site des violences policières, mais pas des violences qu’exercent les flics entre eux, pas plus qu’on a parlé jusqu’à présent d’un corps aussi mutique que sait l’être la Gendarmerie par rapport à la Police qui ne compte plus ses bavures et scandales.

- En octobre 2010 Souid Sihem, une Adjointe de Sécurité à la PAF publie un livre intitulé Omerta dans la Police dans lequel elle dénonce durement les viols commis entre flics au sein de la Police Aux Frontières (PAF).
- Le 13 juillet 2011, cinq élèves de l’École de Police de Roubaix tentent de violer une de leur collègue lors de la soirée de fin d’année de l’École, celle-ci porte plainte. Les cinq responsables sont remis en liberté à l’issue de leur audition, et on entend plus reparler de l’affaire depuis.
- Le 18 novembre 2011, cinq policiers municipaux de Cannes ont été suspendus pour attouchements sur une de leurs collègues lors du pot de départ de celle-ci. Pas de suite connue à cette affaire, la victime a été mutée à Nice.

Combien d’affaires étouffées comme ça, sous la pression de la hiérarchie ou du fait d’une omerta générale ? La flicaille c’est sacré, on y touche pas, tellement pas qu’on voudrait nous coller une “Diffamation d’Institution Publique”, de la même façon qu’on use et abuse de “l’outrage à agent” pour mettre des militants en Garde à Vue pour un oui ou pour un non. Les placards de l’IGS sont emplis de cadavres classés sans suite. Si elle ne sait pas quoi en faire, on veut bien faire son boulot à sa place et aller chercher tous les flics tordus qui ne savent pas maîtriser leurs nerfs et leurs pulsions.

Rendez-vous le 3 avril avec Sylvain Briand, pour voir si cette fois-ci aussi notre ami échappera au fichier des délinquants sexuels enrichi grâce à Claude Guéant (qui préconisait même la castration chimique dans l’affaire Agnès) et s’en tirera toujours qu’avec 1000 euros de dommages à verser à chaque victime assortis de 6 mois de sursis. Sarkozy sera-t-il aussi prompt à jeter la pierre à notre ami Sylvain que depuis le 1er jour où il a été élu Ministre de l’Intérieur puis Président et a donné naissance à non moins de 7 lois sur les crimes sexuels, surfant sur l’émotion générale pour imposer ses visions liberticides ? On en doute fort …

(1) www.lunion.presse.fr/node/898069
(2) www.lunion.presse.fr/article/aisne/un-o...



Modifié 4 fois. Dernière modification le 09/02/12 16:45 par Antar Ibn Chaddad.
Vivre sans entraves et mourir libre.....!
 
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