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Hasta Siempre El Commandante Hugo Chavez
T
9 mars 2013 21:46
Hasta Siempre El Commandante Hugo Chavez



Il est mort Miskine.Nons seulement il s'est battu contre son cancer mais aussi contre les ravages économiques, militaires et psychologiques de l'impérialisme Yankee,de la mafia des Gringos et des crapules Yihoudes.



En la disparaition de ce brave Homme qu'etait le President Chavez,c'est un guide mais aussi un important allié sur la scene international que tout les peuples en révolte perdent .


Nous sommes de tout cœur, et par la pensée, totalement solidaires du peuple frere Vénézuélien, et nous lui souhaitons tout le courage nécessaire a cette dure épreuve.



Des Centaines de Milliers de Vénézueliens en rouge pour l'occasion rendent un dernier Hommage a leurs regrettés Présidents.



Le convoi funéraire de Chavez est, une fois de plus, la preuve de l’amour qu’il portait a son peuple......Peuple éclairé qui lui rend bien, sincerement, librement, passionnément.


Et les Journalopes de France 2,France 3,TF1,BFMTV,I Tele osent nous dire que c'etait un Dictateur.

Menteurs!
Vous mentez comme des Rabbins.


Ce n'est certainement pas pour un Sarkozy,un Hollande,une Merkel,ou un Blaire que le peuple pleurera et que la foule accompagnera jusqu'a sa derniere demeure.



Ce sont les Pseudo Communistes et autres Faux révolutionnaires Français vendu aux Sionisme qui doivent en baver de rages.



Aux Grands Hommes la Patrie reconnaissante



C'est la liesse Totale



Vous pensez qu'il y'aura autant de monde pour la mort d'un de ces Presidents Occidentaux élu qui se vante d'etre Démocratique et en faveur du peuple?



Certainement pas un Sarkozy ou un Obama qui suscitera tant d’émotion et un tel engouement populaire.



C'est tellement Emouvant!

Comme les Musulmans,les Vénézueliens,en respect pour l'ame, accompagne le convoi Funéraire jusqu'a sa derniere Minute pour son ultime voyage dans l'au dela.


Les Journaleux des Medias Français ont osé dire que la Foule était manipulé...Mais bon,on a l'habitude avec eux.

A ne pas Confondre avec les pleureuses Juives Sionistes,qui elles,pleurnichent sur commande et par interet.


Vibrant dernier Hommage a Hugo Chavez.les Chefs d'Etat non alignés mui disent un dernier Au revoir



Et enfin Quenelle d'outre Tombe!

Le Dissident Iranien,Ahmadinejadh et Biélorusse,Lukachenko cote à cote rendant leur hommage devant le cercueil de Chavez


Repose en Paix Hugo Rafael Chavez Frias.Tu resteras eternellement l'ami des Musulmans et du Monde libre.Le vrai Monde Libre.


Et Il est d'autre part inutile de rappeler que le nom d'Hugo Chavez brillera maintenant au cotes de ceux de Saddam Hussein,, de Nasser, de Kadhafi,de Hadech Akchich le révolutionnaire Socialiste Rif et de tout les défenseurs du Nationalisme social de par le monde.

Quant a L'OTAN,les USA et la Satanique Israel.....Qu'ils crevent.Tous!.




Modifié 3 fois. Dernière modification le 10/03/13 00:22 par Tamassint'.
Nech zie Al hoceima.........Tamassint*
C
9 mars 2013 22:22
Amin!

Paix à son âme!
Il va nous manquer.
c
10 mars 2013 10:40
le nombre d'individus défilant devant son cercueil n'est pas un gage de valeur.
combien ont pleuré Staline et mao?
vous imaginez en france un responsable politique faisant une émission aussi ridiculement populiste qu' "alo presidente" ?
cela a marché au Venezuela. mais c’était le degré zéro de la politique.
quand on n'explique pas les choses telles qu'elles sont, qu'on se contente de discours simplistes, on se condamne à la médiocrité. et le peuple n’écoutera plus que des bonimenteurs.
chavez a fait du bien. il s'en est pris réellement à la pauvreté avec beaucoup de volontarisme.
mais il a fait beaucoup de mal par son populisme outrancier.
M
10 mars 2013 11:21
.



un schizophrène doublon Kadhafi est mort.
Histoire et l'avenir fera d'eux une bonne émission de dessins animés.




.
C
10 mars 2013 11:53
Un président populaire qui,devient un ''populiste''parce qu'il sait parler au,peuple,lui.
Un président qui explique en détails et dit la vérité à son peuple sans langue,de bois et ça devient sous la,plume des chiens un président ''schizophrène''.
Décidément,les chiens continuent d'aboyer...
r
10 mars 2013 13:13
C'est un homme, un vrai avec des principes et des convictions. C'est une grande perte pour son peuple, il comandante Chavez. Respect , c'est un dirigeant insoumis qui ne s'est jamais couché devant les Américains.
"Sois unique. Sois vrai. Sois libre. Sois toi-même. Parce que la vie est bien trop courte pour être quelqu'un que tu n'es pas !"
C
10 mars 2013 14:24
Ni devant israel.Une grande perte pour l'humanité.
Son peuple lui a rendu un vibrant hommage.
c
10 mars 2013 18:59
Citation
Casasurseine a écrit:
Un président populaire qui,devient un ''populiste''parce qu'il sait parler au,peuple,lui.


c'est quoi savoir parler au peuple? lui dire ce qu'il a envie d'entendre, le flatter?
le pen sait parler au peuple.
un vrai "progressiste" (terme à définir) se doit d'avoir un discours pédalo, ne doit pas céder à la tentation de la démagogie. la démocratie, cela suppose des débats politiques élevés, un mouvement d’éducation populaire.
il n'y avait rien de tout ça dans les discours de chavez.
a
10 mars 2013 20:03
Salam,

Non seulement il s'est battu contre son cancer mais aussi contre les ravages économiques, militaires et psychologiques de l'impérialisme Yankee,de la mafia des Gringos et des crapules Yihoudes.

Pas né pour rien. Un homme. Un César + un Jésus... Pas assez grossier pour renier ce qu'il a aimé grâce à son éducation.

Histoire et l'avenir fera d'eux une bonne émission de dessins animés.

Oui l'histoire réservée aux inférieurs... Les supérieurs gardent l'Histoire. Ils en ont sous la ceinture pour supporter sa froideur, ses froides vérités. Oui, pour des typologies comme la vôtre, c'est la version "bonbon", "sucreries", "dessin animé",... Les estomacs des femmes et des enfants !

L'AFP en flagrant délit de manipulation sur Chavez et Ahmadinejad !

Association (des) Fils (de) P-u-tes !


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Quelques Héros :


 
Che 0

 
che 0



 
ho chi 0





 
chavez 0



Modifié 4 fois. Dernière modification le 10/03/13 22:56 par abde12.
C
10 mars 2013 21:09
Ahahaah,ça veut donner des leçons de démocratie à quelqu'un qui a été élu 4 fois,qui a fait plus que quiconque pour l'enraciner dans son pays et réduire les inégalités!Quitte à s'en prendre aux puissants!
Si c'est pas de la démocratie,on se demande ce que c'est.
Et voilà les chiens qui continuent d'aboyer,''lstaline ou,lénine''ici ''le pen''par là!Quelle déchéance!
Quel.mépris et quelle arrogancd!Melenchien avait bien raison d'épingler ces ''commentaires Haineux et vulgaires''...
o
10 mars 2013 22:17
"C'est un homme, un vrai avec des principes et des convictions. C'est une grande perte pour son peuple, il comandante Chavez. Respect , c'est un dirigeant insoumis qui ne s'est jamais couché devant les Américains.
"

Venant d'un Kouloughli on ne peut qu'applaudir. Dis Riad ce chavez n'a pas ete teste. Je suis sur
qu'il aurait massacre son peuple comme tonton Bachar et tonton Assad. D'ailleurs il les
a supporte au nom de la souverainete.
a
11 mars 2013 05:26
Encore cette saleté...
c
11 mars 2013 08:56
Citation
Casasurseine a écrit:
Ahahaah,ça veut donner des leçons de démocratie à quelqu'un qui a été élu 4 fois,qui a fait plus que quiconque pour l'enraciner dans son pays et réduire les inégalités!Quitte à s'en prendre aux puissants!
Si c'est pas de la démocratie,on se demande ce que c'est.
Et voilà les chiens qui continuent d'aboyer,''lstaline ou,lénine''ici ''le pen''par là!Quelle déchéance!
Quel.mépris et quelle arrogancd!Melenchien avait bien raison d'épingler ces ''commentaires Haineux et vulgaires''...


il n'y a pas de sauveur supreme ni dieu ni cesar ni tribun dit la chanson.
en personnalisant le pouvoir, on fragilise l'oeuvre du mouvement que l'on est censé représenté.
quand à la démocratie, cela ne se résume pas au seul vote.
chavez aurait du pousser dans le sens d'une véritable éducation populaire visant à faire en sorte que le peuple s'investisse dans la gestion de la cité, soit acteur des changements et non pas spectateur/groupie.
mais il faisait tout le contraire avec des discours simplistes et démago.
résultat, une fois chavez crevé, tout est remis en question vu que tout reposait sur lui.....
j'espere que tu auras compris le sens du message cette fois ci.
C
11 mars 2013 10:15
Ce sont,là des commentaires Totalement à côté de la plaque à mille lieux de la réalité venezuelienne.
Un mouvement populaire a toujours besoin d'un leader charismatique.Chavez l'a été.Et le.peuple s'est reconnu,en lui et l'a soutenu.Chavez a rompu avec la langue de bois,a fait preuve d'une transparence jamais vue dans cette région,a combattu l'analphabétisme et la pauvreté et a associé le peuple à la gestion de la cité et du pays.Les Venezueliens figurent parmi les gens les politisés d'Amerique latine.
chavez a redistribué les cartes en leur donnant une plus grande place,a redistribuer plus également les revenus du,pétrole et a permis aux pauvres de se soigner,de manger à leur faim,aux étudiants d'étudier,aux vieux d'avoir une retraite décente etc.Pour cela,il a bien fallunremettre en cause les priviléges de certains profiteurs,souvent associés à l'oncle Sam.
Bref,Chavez a posé les bases d'une véritable révolution que Maduro continuera sûrement.Nul n'est irremplaçable...
c
11 mars 2013 10:53
mais tout le monde se félicité que l'amerique du sud se soient affranchie de la tutelle ricaine qui financait et maintenait ici des régimes corrompus, ailleurs des escadrons de la mort. quand ce n’étaient pas des coups d’états.
tout le monde se félicite de la lutte contre la misère, l'analphabétisme, la mortalité infantile.....etc
mais on ne peut se rejouir lorsqu'on voit le peuple pris pour un gogo et abreuvé de promesses démagos, quand on voit certaines postures dignes de leaders fascistes.
on peut pas se satisfaire de la corruption tolérée comme garante de la main mise du pouvoir.
on peut pas se satisfaire des syndicalistes mis en prison ou réprimés brutalement.
etc........
et sans parler des tapes dans le dos avec des ordures telles que loukachenco, bachar el assad, kadhafi ou le bourreau de la jeunesse iranienne ahmadinejad.
bien sur, tout le monde a ou eut des relations avec des régimes pourris.
mais les sourires complices, les grands gestes amicaux, on s'en serait passé.
la lutte contre l'impérialisme us ne justifie pas tout.
aucun vrai progressiste ne peut fraterniser avec ceux qui répriment leur peuple.
sinon plus rien n'a de sens.
s
11 mars 2013 10:55
Citation
Casasurseine a écrit:
Pour cela,il a bien fallu remettre en cause les privilèges de certains profiteurs,souvent associés à l'oncle Sam.

Salam Casa,

Bizarre, les occidentalo-sionistes ne l'ont pas accusés d'avoir dilapidé l'argent du pétrole vénézuélien !
Ce n'était donc pas un de ces vulgaires dictateurs.

Je pense qu'il a bcp fait, non seulement pour son pays, mais aussi pour les pays sud-américains.
Il a redonné de la fierté à ces pays, le courage de s'élever et de s'opposer à l'Empire satanique.
Il a fait échouer les plans diaboliques des Yankees dans la région.
Et ces derniers ont bien cherché à l'éliminer mais sans succès.
Les Yankees se sont même ingérés dans la politique vénézuélienne, en finançant l'opposition.
Sans succès pour eux.
C
11 mars 2013 18:47
Citation
salmones a écrit:
Citation
Casasurseine a écrit:
Pour cela,il a bien fallu remettre en cause les privilèges de certains profiteurs,souvent associés à l'oncle Sam.

Salam Casa,

Bizarre, les occidentalo-sionistes ne l'ont pas accusés d'avoir dilapidé l'argent du pétrole vénézuélien !
Ce n'était donc pas un de ces vulgaires dictateurs.

Je pense qu'il a bcp fait, non seulement pour son pays, mais aussi pour les pays sud-américains.
Il a redonné de la fierté à ces pays, le courage de s'élever et de s'opposer à l'Empire satanique.
Il a fait échouer les plans diaboliques des Yankees dans la région.
Et ces derniers ont bien cherché à l'éliminer mais sans succès.
Les Yankees se sont même ingérés dans la politique vénézuélienne, en finançant l'opposition.
Sans succès pour eux.

Salam Salmones,

Je suis,d'accord,son apport a été considérable et a refaçonné en partie le visage de l'Amérique latine.
Il a été une véritable locomotive pour des Correa ou Morales en remettant en cause l'hégémonisme des classes dirigeantes classiques,corrompues et vendues aux Américains et en réoriantant plus justement les richesses du pays.
Et que disent ces ennemis?Que c'est un ''fasciste'',un ''populiste'',à la fois ''Staline et Lénine''( manque qu'Adolf),''fasciste'',rien de moinsque,ça!
C'est encorel plus,curieux venant de gens qui se disent ''progressistes''...
On lui reproche maintenant ses relations diplomatiques avec d'autres pays!Quoi de plus normal,selon l'adage,''l'ennemi de mon ennemi est mon ami''.
Mais bon,leur excès de langage suffit amplement à les disqualifier et discréditer.Qu'ils continuent d'aboyer...
T
23 mars 2013 01:51
Citation
coldman a écrit:
le nombre d'individus défilant devant son cercueil n'est pas un gage de valeur.
combien ont pleuré Staline et mao?
vous imaginez en france un responsable politique faisant une émission aussi ridiculement populiste qu' "alo presidente" ?
cela a marché au Venezuela. mais c’était le degré zéro de la politique.
quand on n'explique pas les choses telles qu'elles sont, qu'on se contente de discours simplistes, on se condamne à la médiocrité. et le peuple n’écoutera plus que des bonimenteurs.
chavez a fait du bien. il s'en est pris réellement à la pauvreté avec beaucoup de volontarisme.
mais il a fait beaucoup de mal par son populisme outrancier.

Pas etonnant que tu vomisse sur la tombe du regrétté Chavez toi.....

La LDJ sur leurs pages Facebook:

Très bon cru 2013, après Hessel, voilà que Hugo Chavez vient d’arriver en enfer, une excellente semaine, la vermine s’abat petit à petit"
Nech zie Al hoceima.........Tamassint*
c
23 mars 2013 07:59
Citation
Tamassint' a écrit:

Pas etonnant que tu vomisse sur la tombe du regrétté Chavez toi.....

La LDJ sur leurs pages Facebook:

Très bon cru 2013, après Hessel, voilà que Hugo Chavez vient d’arriver en enfer, une excellente semaine, la vermine s’abat petit à petit"



ma critique n'a rien à voir avec celles des fachos de la ldj.
ils sont pour un pouvoir fort, comme toi.
ce qu'on vous a vendu sur l'oeuvre sociale de chavez est trés éxégéré.

Chavez et le spectacle bolivarien


Le régime de Chavez semble méconnu. La révolution bolivarienne s’apparente moins à un socialisme du XXIe siècle qu’à une bureaucratie spectaculaire marchande.

La mort de Chavez fournit une occasion pour se pencher sur la mascarade de la révolution bolivarienne. Le Venezuela de Chavez déclenche les foudres de la bourgeoisie mais aussi l’engouement d’une fraction de la gauche antilibérale et altermondialiste.
Chavez, en bon bureaucrate, maintien l’illusion d’une opposition au libéralisme alors qu’il incarne, non pas un « socialisme du XXIe siècle », mais une nouvelle version du capitalisme d’État. Contre les délires véhiculés par Mélenchon, Noam Chomsky ou Le Monde Diplomatique, Rafael Uzcategui restitue la réalité historique et développe une analyse libertaire du régime de Chavez. Son livre informé, avec de précieuses mises en perspectives historiques, est publié aux éditions Spartacus dont le catalogue comprend de nombreux ouvrages consacrées à la critique de l’URSS d’un point de vue marxiste et révolutionnaire. Rafael Uzcategui se rattache au mouvement anarchiste, mais son livre contribue surtout à démolir l’imposture du Venezuela de Chavez comme « socialisme du XXIe siècle ».

Un néolibéralisme bureaucratique

La description de la vie quotidienne au Venezuela révèle une violence particulièrement dure. La délinquance, la police corrompue, le système judiciaire et carcéral provoquent de nombreux morts. La situation sociale semble également difficile au Venezuela. Le gouvernement maquille les chiffres du chômage avec l’emploi public et l’importance de l’économie informelle. De plus, l’inflation demeure forte et affaiblit le niveau de vie de l’ensemble de la population. Chavez, malgré des syndicats peu combatifs, crée une nouvelle structure, l’Union nationale des travailleurs (UNT), qui défend davantage le gouvernement que les intérêts des salariés. Pour le régime, qui tente de contrôler le mouvement ouvrier, les syndicats doivent être inféodés au parti du 1 pouvoir. Les conditions de travail restent particulièrement difficiles et le gouvernement s’attache à briser les grèves et à réprimer toute forme de lutte. Les politiques sociales de Chavez s’inscrivent dans la tradition populiste, clientéliste et paternaliste du Venezuela. Depuis les années 1950, l’accès à l’éducation, à la santé et au logement s’améliorent. Mais les inégalités sociales ne cessent de croître. Chavez engage des « missions » en 2002, pour gagner en popularité. S’il améliore les conditions d’éducation, sa politique en matière de logement et de santé sapent les services publics déjà existants. Du Figaro au Monde Diplomatique, de Chomsky à Bernard Henri Lévy, tous répandent les mêmes mensonges déconcertants : le Venezuela de Chavez serait anticapitaliste et socialiste. En réalité, l’économie du Venezuela demeure évidemment capitalisme. Mieux, la politique de Chavez consiste surtout à intégrer violemment le Venezuela dans la mondialisation néolibérale. L’économie du Venezuela repose sur sa rente pétrolière. Mais ses ressources naturelles sont gérées par des entreprises mixtes, avec la participation du capital privé aux côtés de l’État. Malgré sa logorrhée anticapitaliste la politique économique de Chavez, qui repose sur le pétrole, se conforme à l’idéologie néolibérale. Les désaccords du caudillo avec son rival colombien Uribe disparaissent pour favoriser l’implantation de la multinationale Chevron au Venezuela. La bureaucratie bolivarienne impose un modèle de développement économique capitaliste fondée sur la croissance, au détriment de l’environnement et de la qualité de vie. Pour Rafael Uzcategui, Chavez, avec son folklore altermondialiste semble le mieux placé pour imposer sans la moindre opposition des réformes de structures néolibérales pour adapter le Venezuela à la mondialisation.

L’encadrement des mouvements sociaux

La contestation des politiques libérales en Amérique latine passe par des mouvements spontanés des masses qui descendent dans la rue, mais aussi par un « virage à gauche » de l’électorat. Parmi les nouveaux gouvernements de gauche, les sociaux-démocrates se distinguent des populistes. Les sociaux démocrates proviennent de partis issus du mouvement ouvrier et semblent respectueux de la démocratie parlementaire. Les populistes développent une phraséologie plus révolutionnaire pour tenter de lier les mouvements sociaux à l’État. Le populisme, auquel se rattache le régime de Chavez, s’appuie sur une forte personnalité, nie les antagonismes de classes, développe un discours anti-élite et des politiques sociales clientélistes. Le populisme bolivarien s’inscrit dans une tradition historique, incarnée par le régime dirigé par le parti Action Démocratique (AD) de 1945 à 1948. Ce populisme tente de construire une identité nationale et s’appuie sur l’anti-impérialisme supposé de Simon Bolivar. Les forces armées doivent garantir la stabilité des institutions, l’ordre et la discipline. Le régime de Chavez cultive le folklore et la symbolique militaire. L’exercice du pouvoir devient alors le seul mode de transformation sociale. Mais, au contraire, la révolution ne peut provenir que des luttes et des mouvements sociaux. Le but suprême de l’État demeure sa propre perpétuation. L’individu doit se soumettre à un supposé intérêt général, ou « bonheur public », qui s’attache à sauvegarder les intérêts des classes dominantes. Les partis politiques privilégient la lutte pour prendre le pouvoir, y compris en allant à l’encontre de leurs principes affichés. L’autonomie des mouvements sociaux détermine leur combativité et leur capacité à créer leurs propres règles. L’autonomie « signifie que les gens décident de la manière la plus 2 démocratique possible de tous les aspects de leur vie quotidienne, que ce soit le travail, l’utilisation du temps libre, la façon de se nourrir, etc » souligne Rafael Uzcategui. Les partis et les organisations, hiérarchisés et centralisés, ne sont plus nécessaires pour mener la révolution selon les partisans de l’autonomie des luttes. « L’autonomie sociale ne peut être séparée de l’autonomie individuelle. Une révolution se met en route quand la population forme ses propres organisations autonomes, quand elle décide de ses propres règles et de ses propres formes d’organisation. Et la révolution prend fin quand ses organisations autonomes sont domestiquées, asservies ou réduites à un rôle décoratif » précise Rafael Uzcategui qui se réfère à la réflexion de Raul Zibechi. Dans les années 1970, après la période de la lutte armée, les mouvements sociaux demeurent encadrés par les partis et les syndicats. Surtout, les gouvernements peuvent satisfaire rapidement les revendications en raison de la prospérité économique et de la manne pétrolière. A partir des années 1980, les luttes sociales se radicalisent jusqu’en 1989, avec le mouvement de base du Caracazo. Pourtant, malgré la diffusion d’une contre-culture, la réflexion sur les expériences historiques et sur un projet de société demeurent absentes. Les revendications des mouvements sociaux semblent également peu connues. Des partis tentent donc de récupérer ses luttes pour remporter des élections. Lorsque Chavez arrive au pouvoir, il tente de canaliser l’influence des mouvements de contestation. Dès 1999, il organise des élections constituantes pour légitimer et consolider son nouveau pouvoir. Le régime tente de récupérer les mouvements sociaux, désigne ses bureaucrates pour les intégrer à l’Etat. Les mouvements de lutte ne sont plus simplement coordonnés mais entièrement soumis à la tutelle du nouveau régime, avec leurs revendications mollassonnes avalisées par le pouvoir. Des structures sont créées pour encadrer la population. Les cercles bolivariens permettent de canaliser les revendications sociales et d’intégrer la contestation à l’État. Les conseils communaux incitent la population à collaborer avec le parti du régime et avec la police pour combattre la criminalité et la subversion, pour garantir l’ordre et la sécurité. Le développement des coopératives renforce l’exploitation par le travail pour favoriser la précarité et saper les avantages du salariat comme la protection sociale. Les quelques coopératives qui fonctionnent et qui demeurent réellement indépendantes par rapport à l’État ont été créées avant l’arrivée de Chavez au pouvoir. Guy Debord, proche des communistes conseillistes, développe la notion de spectacle notamment pour décrire le régime bolchevique en URSS qui revêt les attributs pseudo-révolutionnaires. La révolution bolivarienne s’apparente également à spectacle qui suscite l’enthousiasme des altermondialistes davantage préoccupés par les grands discours idéologiques que par la vie quotidienne. « La séparation entre la classe dominante et les dirigés, l’accumulation progressive du pouvoir par une seule personne se consolident derrière un langage spectaculaire, le geste « irrévérencieux » prémédité et capté par les caméras, le bon mot, lors un sommet présidentiel, immortalisé sur YouTube » décrit Rafael Uzcategui. Mais les gouvernements de gauche permettent surtout de rendre invisibles puis de réprimer les luttes sociales. En Amérique latine, les gauches au pouvoir permettent d’imposer les politiques libérales avec moins de remous.

Source : Rafael Uzcategui, [atheles.org], Spartacus, 2011
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