Militant de gauche de la première heure, ancien détenu d'opinion, Ahmed Herzenni n'a pas hésité, devant l'IER, à rendre hommage à Hassan II et à critiquer la gauche et lui-même, au grand dam de ses pairs. Il s'explique sur cette apparente contradiction et confie ses désillusions et son espoir d'une grande gauche.
Vous êtes toujours un militant du Parti socialiste unifié (PSU) ? Je n'ai jamais fait partie du PSU mais de la GSU (Gauche socialiste unifiée, ancêtre du PSU). Mais depuis 2003 le seul lien que j'avais avec ce parti était le courant Action démocratique. Aujourd'hui même ce lien est rompu.
Vous êtes un déçu de la gauche ? Si vous voulez. J'ai constaté que certains réflexes négatifs du passé continuent de perdurer. La tentation du gauchisme est toujours là. Et la démocratie interne n'est vraiment pas pour demain. A la GSU, je me suis battu pour l'existence de courants, mais il n'y en a jamais eu qu'un seul, le nôtre, qui était systématiquement combattu. Aujourd'hui le PSU semble accepter de s'organiser en courants. On verra...