Tout le monde connait déjà Harun Rachid le grand calife de l'empire Abassides. Une personne généreuse qui donnait 1 000 Dirhams par jour aux nécessiteux, l'équivalent aujourd'hui de 520€ / jour. Sachant que le cours de l'argent s'est nettement effondré. 1 000 Dirhams valait en réalité beaucoup plus que 520€ à l'époque.
Il aimait aussi la science et les gens de science à qui il demandait régulièrement leurs avis. Il faisait son pèlerinage une année, et l'autre année il faisait son Djihad de Talab. Certains orientalistes l'ont décrit comme buveur d'alcool etc comme dans le livre 1000 et une nuits, mais ce n'est pas vrai. Harun Rachid était une personne juste et a laissé une belle emprunte derrière lui. Il se faisait surprendre entrain de pleurer ses péchés, il honorait les lois Divines et n'encourageait pas les gens à perdre leurs temps inutilement.
Un jour, en passant devant un homme qui avait l'apparence d'un fou, négligé... Harun lui dit : Ya Bahloul, le fou en plaisantant avec lui, c'est quand que tu vas retrouver ta raison ?
Le fou alors grimpa sur un arbre, et lui réponds à haute voix : Ya Harun, le fou, c'est quand que tu vas retrouver ta raison ?
Harun, chevauchant son pur sang, s'approcha alors de l'arbre et lui lança : C'est moi le fou ou c'est toi qui habite les cimetières ?
Le fou lui répond : C'est moi qui ai toute sa tête. Harun lui dit : Ah ouais et comment ça ? Le fou lui répond : Parce que je sais que ça, ça va disparaître ( en pointant le palais de Harun ), et que ça, ça va rester ( en pointant les tombes ), alors j'ai occupé ça ( les cimetières ), avant ça ( le palais ). En revanche toi, tu as choisi d'occuper ton palais, en désertant les tombes sachant pertinemment que tu vas devoir y passer, alors qui de nous deux est le fou ? Harun se mit à pleurer en lui disant : Wallahi c'est toi qui a la raison. Harun lui dit : Dis moi encore quelque chose Le fou lui répond : Le Coran te suffira, si tu le suis Harun lui demande : As-tu besoin de quelque chose ? Le fou lui répond : Oui trois choses, si tu me les accomplis je te remercierai Harun lui dit : Et c'est quoi tes trois choses, demandes-les moi ? Le fou lui répond : Que tu allonges mon âge Harun lui dit : Je ne peux pas Le fou lui demande alors : Que tu me protèges de l'Ange de la Mort Harun lui dit : Je ne peux pas Le fou lui demande encore : Que tu me fasses entrer au Paradis et que tu m'éloignes de l'Enfer Harun lui dit : Je ne peux pas Le fou lui dit alors : Alors sache au moins que tu es un serviteur comme moi et non un roi, et je n'ai pas besoin de tes services.
Une autre histoire d'Omar ( rLa ) cette fois-ci, qui entendit des hurlements provenant d'une tente, il s'approcha et c'est alors qu'un homme en sort. Omar lui demande qui est-ce, et l'homme lui répond qu'ils étaient dans un besoin urgent et qu'il se dirigeait avec sa famille vers un commandeur des croyants nommé Omar réputé pour sa générosité envers les nécessiteux comme lui. Omar lui demande les causes des hurlements dans la tente, et l'homme lui répondit que sa femme était entrain d'accoucher et qu'elle souffrait énormément. Omar lui demande s'il y avait une sage femme à ses côtés et s'ils avaient de quoi manger, l'homme répond que non. Alors Omar lui demande d'attendre qu'il revienne. Omar est parti chez lui et demande à son épouse Oum Kalthoum la fille d'Ali ( rLa ) en lui disant : O fille des généreux, prendrais-tu une récompense que Dieu t'aurait envoyé directement ? ( يا ابنة الأكرمين..هل لك في خير ساقه الله لك؟ ), elle lui répondit : Et qu'est-ce que c'est ?
Omar lui explique puis lui demande de préparer de quoi faire accoucher cette femme, et il s'est mis à porter de la nourriture et quelques ustensiles, et se sont dirigés vers la tente.
Arrivés sur place, Oum Kalthoum est entrée sous la tente, et Omar et l'homme sont restés dehors entrain de préparer à manger. C'est alors qu'Oum Kalthoum lança : O commandeur des croyants ( يا امير المؤمنين ), dis à cet homme que Dieu lui a offert un garçon et que sa femme va bien. L'homme en entendant " commandeur des croyants " s'est levé, s'est mis au garde à vous et a pris peur étonné. Omar s'est mis à sourire et lui dit : Approches Approches, oui je suis Omar Ibno Lkhattab et celle qui a fait accoucher ta femme est Oum Kalthoum la fille de Ali Ibn Abi Taleb. L'homme s'écria en pleurant : Les gens de la maison Prophétique ( آل بيت النبوة ) font accoucher ma femme, et le commandeur des croyants me fait la cuisine ? Omar lui dit : Prends ça et je te ramène de quoi vivre par la suite.
Une autre scène avec Omar ( rLa ) concernant trois hommes qui sont venus le voir accompagnés d'un homme qu'ils avaient attrapés. Ils demandaient à Omar de trancher entre eux car il avait tué leur père.
Omar demande à l'homme pourquoi et l'homme lui dit que l'un de ses chameaux a pénétré dans la terre de leurs pères et se mit à manger depuis un de leurs arbres. Le père s'est mit à caillasser la bête et l'a tué. L'homme a alors pris les mêmes pierres et les a jeté vers leurs père qui a décédé par la suite.
Omar lui dit alors : qu'il sera condamné à mort. L'homme lui demande alors de lui donner un délai de 3 jours, car son père venait de décéder en laissant un héritage à moi et à mon petit frère, si tu me tues, le trèsor sera perdu et mon petit frère avec. Omar lui dit : Et qui pourrait me garantir que tu reviendras ? Alors l'homme s'est mis à regarder autour de lui et a désigné Abou Dharr ( un Compagnon ). Omar demande à Abou Dhar : Peux-tu te porter garant ? Abou Dhar lui dit : Oui Omar lui rappelle : Tu ne le connais pas cet homme, et s'il fuit, c'est toi que je devrais condamner à sa place Abou Dhar n'en démord pas : Je le garantis ya amira Lmou'minine. Alors l'homme est parti, et il s'est passé trois jours sans qu'il ne revienne, les gens ont commencé à s'inquiéter pour Abou Dharr et juste avant la prière du Maghreb l'homme réapparait à la grande surprise générale. Il est revenu essoufflé, fatigué, et à bout, il s'est tenu devant Omar en lui disant : Voilà maintenant je suis à toi, j'ai pu remettre l'héritage à mon petit frère. Omar étonné lui dit : Pourquoi es-tu revenu alors que tu aurais pu fuir ? L'homme lui dit : Je craignais qu'on dise qu'il n'y avait plus de confiance chez les gens ! Alors Omar demandé à Abou Dharr pourquoi tu t'es porté garant pour lui alors que tu ne le connais même pas, tu as risqué ta vie pour un inconnu ? Abou Dharr lui répond : Je craignais qu'on dise qu'il n'y avait plus de kheir chez les gens.
Quant à moi, je vous raconte cette histoire car je crains que l'on dise qu'il n'y a plus d'invitation à faire le bien ( دعوة الخير ) chez les gens. ^^
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