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Harry Roselmack : "La France raciste est de retour"
6 novembre 2013 15:34
Depuis longtemps, la France joue au bras de fer. Sa République contre sa société. Ses idéaux face à son quotidien. Deux forces opposées, en équilibre précaire, comme ces poignées de mains tenues en équerre par des biceps gonflés à bloc. La République, née de la révolution contre les privilèges, s'est dotée d'un triptyque impossible pour tordre le bras à la nature même des hommes : liberté, égalité, fraternité pour en finir avec la division, le rapport de force, l'assujettissement de l'autre. C'était sans compter l'homme derrière le citoyen. Cet insoumis refuse tous les diktats, et surtout ceux qui ambitionnent d'imposer de bons sentiments. Jamais, ni sous la terreur du Comité de salut public de ses débuts sanglants, ni après la tentative de Mai 68, la République ne parvint à l'égalité, la liberté et la fraternité.

Il y a pourtant une chose que la République a su créer : un sentiment d'appartenance et d'attachement national chez des gens de classes sociales différentes, de cultures différentes, de couleurs différentes. Je me vois peu, mais je ne me vois pas Noir. En tout cas, je ne me qualifie pas comme tel, en général. Je suis d'abord un homme, un fils, un frère, un mari et un père, un citoyen, un journaliste, un passionné et… oui, oui, c'est vrai, je suis noir. La République, son slogan et ses lois parviennent, la plupart du temps, à me le faire oublier.

"ME VOILÀ RAMENÉ À MA CONDITION DE NÈGRE"

Et voilà qu'une minorité grandissante qui se présente comme gardienne ou salvatrice de cette République française vient briser cette prouesse cocardière. Me voilà ramené à ma condition nègre. Me voilà attablé avec d'autres Noirs parce qu'ils sont noirs. Et me voilà en train de m'offusquer d'une idiotie qui ne m'atteignait guère : le racisme. Parce que l'expression de ce racisme, dans la bouche d'une candidate Front national aux municipales (exclue depuis), était primaire, parce qu'elle recourait à une iconographie profondément choquante qui niait au nègre le statut d'être humain, elle m'a amené à m'interroger, en tant que Noir d'abord, en tant que citoyen, fils, père et mari ensuite.

La France sursaute en se découvrant communautarisée, mais ce que je décris témoigne du fait que le communautarisme en France n'est ni naturel ni spontané. C'est une réaction née d'une duperie : le hiatus congénital entre la promesse républicaine et la réalité de la société française.

En vérité, le « dérapage » d'Anne-Sophie Leclere n'est pas pour me déplaire. Parce qu'il n'est pas qu'un dérapage, il est l'expression, peu reluisante, d'une vision du monde partagée au sein du Front national. S'il est faux de dire que tous les électeurs et militants du FN sont racistes, il était tout aussi faux de dire qu'il n'y a pas de racisme dans ce parti. La xénophobie, le racisme en constituent même le ciment essentiel. Et il n'est pas inutile que son vernis républicain, grossier maquillage dont Marine Le Pen le badigeonne consciencieusement, s'écaille de temps en temps.

"Y'A BON BANANIA"

Ce qui me chagrine, c'est le fond de racisme qui résiste au temps et aux mots d'ordre, pas seulement au sein du FN, mais au plus profond de la société française. C'est un héritage des temps anciens, une justification pour une domination suprême et criminelle : l'esclavage et la colonisation.

Mais ce racisme a laissé des traces et, si on était capable de lire l'inconscient des Français, on y découvrirait bien souvent un Noir naïf, s'exprimant dans un français approximatif, et dépourvu d'Histoire ou, tout du moins, d'oeuvre civilisatrice. Une vision que certains cultivent aujourd'hui encore, à leur corps défendant parfois. Combien de fois ai-je dû expliquer à un restaurateur ou même à un camarade que les vieilles affiches « Y'a bon Banania » qu'ils accrochent à leurs murs ne peuvent pas être regardées qu'avec amusement ou nostalgie. Comme certains albums de bande dessinée qui ont égayé notre enfance, elles laissent des empreintes d'un autre temps dans nos imaginaires.

Tant que l'on laissera ces peaux de Banania traîner dans nos cerveaux, des glissades et dérapages vers l'injure raciste sont à craindre. Surtout par les temps qui courent, avec cette crise qui alimente la xénophobie de son bien étrange carburant : la jalousie envers plus mal loti que soi.

Harry Roselmack (Journaliste)

Source : [www.lemonde.fr]
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
s
6 novembre 2013 16:09
S'il était musulman, il subirait 2 racisme le pauvre
U
6 novembre 2013 18:47
Il me semble quand même que les nèg' sont nettement mieux acceptés, pour autant qu'ils communiquent avec les codes de la sté française (se qui se résume à ne pas 'faire les yeux blanc ni d'autres grimaces d'insatisfaction ou d'intimidation).
Le problème de base provient des abus dans le domaine familial [polygamie, mariages successifs, regroupement familial, allocations familiales, accaparement indu (s'ils proviennent de l'Étranger) de l'aide sociale etc]
Il ne faut pas oublier que les "sans papiers" étaient à l'origine les personnes présentes sur le sol français à la suite d'abus et auxquels avaient été retirés les titres de séjours octroyés grâce à ces abus.
Le nombre de ces "sans papiers" est un (pâle) reflet de l'étendue des abus.

À ces raisons objectivement inadmissibles se sont ajoutés des problèmes créés de toutes pièces par les diverses démarches "politiquement correctes", de "discrimination positive" (qui est une discrimination négative envers quelqu’un qui ne fait pas partie de ce groupe) et d'intrusion forcée (par exemple dans les médias).
La liberté d'Expression, un droit fondamental, a été bafouée par ces milieux "politiquement corrects".
Parce qu'elle était interdite en publique, l'Expression s'est développée en privé, loin des milieux gauchisants.
Je ne sais pas si on peut actuellement parler de "téléphone arabe" whistling smiley

Il est évident qu'à chaque fois que l'État interdit la Libre Expression, le nombre de ceux qui défendent cette Liberté augmente. Comme ce sont les milieux politiques au Pouvoir, qui ont imposé ces lois iniques et cherchent à les appliquer, c'est dans les partis exclus que se fédèrent les partisans de la Liberté d'Expression.
Il est tout aussi évident que les groupes cherchent à demeurer homogènes, par exemple dans le domaine du travail. Pour éviter de perdre leur Liberté d'Expression, les groupes encore libres se cooptent, ce qui disqualifie naturellement les personnes qui n'en font pas partie. Il va de soi que ces groupes n'intègrent ni n'intègreront jamais de personnes qui pourraient se plaindre d'être discriminées.

Pour en rajouter une couche, certains ont tenté de tromper les employeurs potentiels, avec de faux CV.
Les conséquences ont été évidentes: Alors qu'auparavant un CV pouvait facilement conduire à un entretien d'embauche, ce n'est plus le cas. Les tromperies ont imposé des filtres supplémentaires qui visent à vérifier que le profil correspond à la personne réelle.

Si on additionne les personnes mécontentes, escroquées ou trompées, ça finit par faire beaucoup de monde qui se retrouve dans un extrême ou un autre. Il existe même un électorat qui bascule des communistes au FN et vice-versa. C'est probablement cet électorat qui donnera la Présidence à Marine le Pen: Elle n'a qu'à attendre que les lois liberticides augmentent le nombre de ses électeurs.

À l'inverse, Marine le Pen perdra sa base électorale lorsqu'elle tiendra ses promesses. Si elle peut tenir de nombreuses promesses, ça ira vite. Si elle ne les accomplit pas, elle demeurera forte et son parti aussi.

Comme le carcan "européen" empêche de prendre la plupart des mesures promises, il y a de fortes probabilité que ses adversaires lui offrent le Pouvoir pendant longtemps.

Si elle peut abolir les lois liberticide et celles qui aboutissent aux fraudes aux aides sociales familiales, elle perdra le Pouvoir et la France se remettra lentement, comme quelqu'un se remet d'une indigestion.


Quand au "sourire banania", il est plutôt sympathique et est évidement le reflet d'une période révolue.
Les bananes au chocolat, y en a (tout de même) vraiment bon Chef

Il évoque, tout à la fois, une imagerie d'Épinal, son côté kitch suranné et le graphisme publicitaire du début du 20e Siècle.
Évidement que la phrase en français créolisé, le parler " petit nèg' '" prête à sourire smiling smiley
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
c
6 novembre 2013 19:24
je suis pas bien sur qu'il soit bien placé pour parler ségrégation.
il rentre certainement dans des endroits ou je serai refusé.
faut pas délirer non plus.
vous voulez les misérables secourus, je veux la misère abolie.
6 novembre 2013 19:43
certains français on vraiment un tres gros probleme , leur complexe de superiorité ancré

profondement dans leurs cervelle de moineau , il serait temps de leurs donner une bonne

leçon , faire l'exemple en en mettant quelques uns directement derriere les barreaux

puisque le racisme n'est pas une opinion mais un delit

se voyants impunis ces arrierés liberent leurs bas instincts de maniere decomplexé

les insulteurs , ces porcs n'arrivent pas a la cheville de mme Taubira , une femme de grande classe

et d'intelligence , et puis meme si on est pas d'accord avec elle on n'utilise pas ce genre de propos

d'accord avec elle pour une reponse beaucoup plus ferme
 
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