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A Grenoble, "Gitans" et "Maghrébins" s'affrontent pour le...
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6 décembre 2007 17:04
LE MONDE | 06.12.07 |


Un mois après le dernier, et cinquième, règlement de comptes de la guerre des gangs de Grenoble, qui a fait huit morts depuis janvier, les policiers ont opéré leur premier coup de filet. Quatre hommes ont été arrêtés, mardi 4 décembre, par la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Lyon, à Saint-Alban-Leysse dans le hall d'un immeuble de la banlieue de Chambéry (Savoie). Ils y disposaient d'un appartement qui leur servait de planque. Une information judiciaire a été ouverte pour "assassinats" et ils devaient être présentés, jeudi, à un juge d'instruction.

Depuis plus d'un mois, ces hommes auraient vécu de cache en cache, dans la crainte d'un guet-apens d'une bande rivale. Les enquêteurs, qui disposaient de traces génétiques, soupçonnent au moins deux d'entre eux d'avoir participé au meurtre d'Ali Kadraoui, 38 ans, abattu le 28 avril après avoir été attiré sur une route de montagne à Champagnier (Isère). Les policiers ont trouvé plusieurs trousseaux de clés dans l'appartement et continuent leurs investigations à la recherche d'armes.

Selon eux, les quatre hommes feraient partie du clan Morival. Leur chef, Christophe Morival, 35 ans, et son neveu ont été abattus le 31 octobre au coeur du quartier sensible de la Villeneuve à Grenoble, par trois hommes déguisés en policiers. Les policiers grenoblois s'apprêtaient alors à arrêter Christophe Morival, considéré comme le chef de gang du quartier Villeneuve, pour tenter de mettre un terme à la guerre qui oppose depuis le début des années 2000 deux clans, celui de Morival dit des "Gitans" et celui des "Maghrébins", pour le contrôle du marché des stupéfiants à Grenoble et dans les stations des sports d'hiver. Cette fois, les policiers ont arrêté le bras droit de Morival, Ahmed Belabbes, espérant ainsi mettre un coup de frein à la spirale des représailles.

Pour les spécialistes du dossier, si certains protagonistes peuvent être identifiés aux quartiers de Villeneuve et de Fontaine, les bandes sont trop cosmopolites pour évoquer une rivalité communautaire comme dans certaines banlieues parisiennes. "On assiste à une guerre entre deux semi-grossistes pour écouler une drogue qui se vend de moins en moins cher. Les deux bandes se disputent les marchés et les territoires", explique un enquêteur.

La spécificité des gangs grenoblois réside dans leur extrême violence. En guise d'explication, les policiers évoquent "une culture" du grand banditisme apparue à Grenoble dans l'après-guerre. Dès cette époque la ville comptait ses clans, celui des "Corses" et celui des "Italiens" qui se sont affrontés jusqu'en 1975. Plus nombreux, les Italiens sont parvenus à prendre le contrôle des bars, de la prostitution, des rackets, étendant leur territoire jusqu'à la Côte d'Azur. Mais, très vite, leur fief grenoblois a été contesté par une nouvelle bande rivale, celle des "Gitans sédentaires" issus du quartier de l'Abbaye, spécialistes des braquages de banques et de bijouteries. Une nouvelle guerre s'est alors ouverte entre Italiens grenoblois et Gitans : vingt-cinq ans de règlements de comptes sur fond de prostitution, machines à sous dans les bars et drogue. A la fin des années 1990, les Italo-Grenoblois ont été relégués sur la Côte d'Azur. Les Gitans ont imposé leur loi, temporairement, car le marché de la drogue qu'ils s'étaient appropriés faisait des "envieux". Une autre bande a surgi, celle des "Maghrébins".

C'est cette dernière rivalité à laquelle font face les policiers aujourd'hui. Mais avec plus de difficulté : le grand banditisme des années 1970 a changé. Les parrains qui tenaient le milieu ont quitté Grenoble, remplacés par des "caïds" des cités. Des hommes prêts à tout, disent les policiers, y compris payer de leur vie pour tenir leur territoire. L'essentiel des revenus sert à acheter leur paix, payer tel gamin pour les informer, tel autre pour les protéger.

Les policiers sont soucieux d'éviter que se renouvelle le "fiasco" de janvier : cinq personnes avaient été traduites devant la cour d'assises, soupçonnées d'avoir participées au meurtre de Lassaad Lamiri, 27 ans, un trafiquant associé à Morival, abattu début 2003. Les policiers avaient pu remonter le réseau grâce au témoignage d'un gérant de snack. Les cinq accusés étaient ressortis libres, acquittés, faute de preuve. La guerre des gangs avait repris de plus belle.



Sophie Landrin et Richard Schittly
h
10 janvier 2008 17:17
salam

en fait y a 2 bandes ki s'affrontent : une bande exclusivement maghrebine contre une autre bande a majorité maghrebine mé ki compte egalement quelques manouches
b
12 janvier 2008 12:30
c kel quartier contre kel quartier?
E
12 janvier 2008 13:53
Ou malfaisants contre malfaisants! Comment l'état fait des économies grâce à l'auto-élimination!!
 
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