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Gestion concédée: l''écran de fumée
k
5 décembre 2009 15:10
Poing sur les 'I'
de Jamal Berraoui

Dans toutes les grandes villes du Royaume, le transport public pose un vrai problème. Les entreprises privées qui ont reçu les concessions, sont en grande difficulté. Le service est très mal assuré et certaines lignes ne sont plus desservies que de manières épisodiques. L'échec est absolu, dans un domaine socialement, économiquement déterminant dans la vie des cités.
Le gestion déléguée de l'eau de l'électricité, n'a pas un bilan meilleur. C'est au prix d'augmentations, non uniformes, autorisées à la sauvette, que les sociétés étrangères affichent des bénéfices. L'expérience a prouvé que les régies, bien gérées, assurent un meilleur service, à moindre coût et sans déséquilibre financier. La concession des services publics, présentée comme une panacée, comme une issue obligatoire, prouve ses limites. Sur le plan politique, elle a été catastrophique. Les communes n'assurant plus de services au citoyen, leur action est moins visible, elles ne sont plus que des "délivreurs" d'autorisation. L'enjeu des élections n'est plus clair, c'est l'un des éléments du désintérêt de la population.
Aujourd'hui, il ne faut pas avoir de complexes vis-à-vis des choix passés et encore moins vis-à-vis d'une option libérale à qui le monde entier veut mettre des gardes-fous. Les services publics les plus importants doivent rester dans le giron des instances élues. Il ne faut bannir l'idée qu'en cas de nécessité, la collectivité finance une partie du coût, par le biais de subventions. Bien entendu, il faut que la gestion soit impeccable. Mais les paramètres pris en compte ne peuvent être uniquement financiers. La détermination de la qualité du service rendu et de son étendue doit dépendre d'autres paramètres relevant de la politique de la vielle de ses choix essentiels. Après, l'équilibre financier peut ne pas dépendre totalement de la tarification, une partie étant prise en charge par la collectivité, au nom du principe de solidarité. Si le ticket de bus atteint 6 DH, cela voudrait dire que l'ouvrière casablancaise doit dépenser près de 30 DH par jour en transport. Le modèle économique dans son ensemble devient intenable, puisqu'elle n'est payée que 60 DH par jour. C'est de la démagogie que de dire que la libération des tarifs créera l'équilibre. Elle ruinera les petites entreprises.
5 décembre 2009 19:28
Citation
kakimou a écrit:
Poing sur les 'I'
de Jamal Berraoui

Dans toutes les grandes villes du Royaume, le transport public pose un vrai problème. Les entreprises privées qui ont reçu les concessions, sont en grande difficulté. Le service est très mal assuré et certaines lignes ne sont plus desservies que de manières épisodiques. L'échec est absolu, dans un domaine socialement, économiquement déterminant dans la vie des cités.
Le gestion déléguée de l'eau de l'électricité, n'a pas un bilan meilleur. C'est au prix d'augmentations, non uniformes, autorisées à la sauvette, que les sociétés étrangères affichent des bénéfices. L'expérience a prouvé que les régies, bien gérées, assurent un meilleur service, à moindre coût et sans déséquilibre financier. La concession des services publics, présentée comme une panacée, comme une issue obligatoire, prouve ses limites. Sur le plan politique, elle a été catastrophique. Les communes n'assurant plus de services au citoyen, leur action est moins visible, elles ne sont plus que des "délivreurs" d'autorisation. L'enjeu des élections n'est plus clair, c'est l'un des éléments du désintérêt de la population.
Aujourd'hui, il ne faut pas avoir de complexes vis-à-vis des choix passés et encore moins vis-à-vis d'une option libérale à qui le monde entier veut mettre des gardes-fous. Les services publics les plus importants doivent rester dans le giron des instances élues. Il ne faut bannir l'idée qu'en cas de nécessité, la collectivité finance une partie du coût, par le biais de subventions. Bien entendu, il faut que la gestion soit impeccable. Mais les paramètres pris en compte ne peuvent être uniquement financiers. La détermination de la qualité du service rendu et de son étendue doit dépendre d'autres paramètres relevant de la politique de la vielle de ses choix essentiels. Après, l'équilibre financier peut ne pas dépendre totalement de la tarification, une partie étant prise en charge par la collectivité, au nom du principe de solidarité. Si le ticket de bus atteint 6 DH, cela voudrait dire que l'ouvrière casablancaise doit dépenser près de 30 DH par jour en transport. Le modèle économique dans son ensemble devient intenable, puisqu'elle n'est payée que 60 DH par jour. C'est de la démagogie que de dire que la libération des tarifs créera l'équilibre. Elle ruinera les petites entreprises.


bsr
danger risque de greve
n
5 décembre 2009 19:41
Gagner 60 dh et dépenser la moitié rien que dans les transports,c'est affolant.Avec quoi vont vivre ces gens ?.je suis d'accord avec toi charles 1 ( grève générale jusqu'à obtention des revendications ).bon courage.
 
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