Un des grands malheurs qui touche à notre communauté est le problème de l’ingérence de la différence. Cette ingérence conduit à la haine, l'orgueil, la namima, al hassad, la vengeance et donc la destruction, et non le respect, la tolérance, l'entre-aide, l'amour et donc la construction. Il est évident que ce phénomène est une des causes majeurs de la situation actuelle pénible des pays-arabo-musulmans, et malgré ça on ne change rien et on continue avec le même discours.
Comment devons-nous à votre avis se comporter avec de tels différences qui peuvent être raciales, communautaires, religieuses, sectaires, etc.
Pourquoi le débat se déplace vite d'une question de pensés/idées à des attaques personnels ou des jugements généralisés?
Que faut-t-il faire pour combattre ce phénomène destructeur? y a t-il des lignes rouges à imposer avant chaque débat/discussion.
Je vois des gens insulter les uns les autres alors qu'ils se déclarent tous musulmans: Sunnite, Chiite, Soufi, wahabi, salafi, hanafi, achaari, ikhwani, etc.etc.
N'est t-il pas plus digne d'ouvrir et conclure un débat dans le respect sans toujours terminer par des insultes, des jugements? "C'est toi l'égaré, non c'est toi", ça devient gamin....
C'est une chose qui me touche personnellement parce que des fois au lieu de contribuer ou donner mon avis par rapport à un sujet donné je préfère m'abstenir pour éviter de polémiquer dans le vide à cause de cet environnement malsain et bourré de tension.
Je pense que nous devrions toujours réfléchir à nos propos car cela fait partie du bon comportement. Au cours d'un désaccord, nous devons toujours nous mettre à la place du prophète saws et nous poser la question : comment aurait il réagi dans cette situation? Aurait-il proféré des injures ou autre? Je ne pense pas..
La polémique est également à éviter , on est tous différents on a tous des convictions différentes chacun doit respecter l'autre.
S'il faut conseiller ou dire la vérité, faut le faire avec diplomatie et délicatesse.
A mon sens une personne qui s'emporte facilement ou qui part au quart de tout pour un rien est faible en fait elle ne peut contenir sa colère et iblis se joue d'elle.
Notre dine nous apprend la patience qui est une vertu donc faut vraiment faire un travail sur soi-même afin de maîtriser sa colère et si l'on est fâché ne rien dire c'est mieux.
Si une personne nous insulte nous ne devrions même pas répondre car cette personne car chacune de nos paroles remplis notre livre.
Il y a plusieurs manières de se canaliser : aller faire ses ablutions, faire du istighfar, prendre l'air fin je trouve que les insultes ne mènent à rien on ne répond pas au mal par le mal c'est l'eau qui éteint le feu ou la glace qui fait fondre la chaleur .
La culture de la divergence est peu présente en nous. L'explication que je donnerai est que nous nous sommes habitués à la dictature. Ainsi, il faut forcément qu'un avis prédomine et que les autres se soumettent. C'est soit la domination, soit la soumission.
Peu de place à l'écoute, peu de place aux concessions, peu de place au débat qui amène parfois à changer d'avis ...
Comment sortir de ce mode de pensée unique ? Il faut d'abord garder à l'esprit notre objectif, la satisfaction de Dieu. Non celle de l'égo, d'un groupe, d'une nation ... De ce fait, cela implique de relativiser son savoir et ses connaissances. De retrouver une certaine modestie, je sais ou j'ai appris une chose, mais peut être l'autre m'apportera un autre angle. Peut être dans ce qu'il me dit, 99 choses sont fausses maus une est bonne et j'en retierai quelque chose.
Ensuite, il faudrait se rappeler notre intérêt commun. Si nous voulons vivre en cohésion, le dialogue et le respect mutuel s'impose. Si nous voulons développer des projets, être porteur d'un renouveau, d'un souffle et d'un espoir pour l'humanité, nous devons faire la part des choses.
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