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le general
19 décembre 2003 22:22


Loyal, le général Abdesslam Ben Amar le fut toute sa vie. Ce que Hassan II lui reprochait à la tête des FAR, Franco l’en félicitait… Retour sur le parcours atypique d’un guerrier. Par Samir Achehbar


"Je suis persuadé que vous servirez le Maroc avec autant de loyauté que vous avez servi l’Espagne", disait en 1956 le général Franco au commandant Abdesslam Ben Amar, alors que celui-ci lui remettait sa demande de démobilisation de l’armée espagnole, pour pouvoir intégrer les Forces Armées Royales (FAR). Et loyal, Abdesslam Ben Amar le fut effectivement jusqu'à sa fin, la semaine dernière, à Casablanca. Avec lui, l’armée marocaine, représentée à ses funérailles par ses plus
hauts gradés, enterrait une certaine conception, aujourd'hui disparue, du métier des armes.
Promu général de brigade par Hassan II en 1969, grade qu’il conservera jusqu’à sa mort, Abdesslam Ben Amar débute sa carrière dans l’armée espagnole. Natif de Sebta, d’un père lui-même militaire, il intègre l’Académie d’infanterie de Saragosse dont il sort diplômé en 1937, pour tomber en pleine guerre civile. C’est durant cette période qu’il fait ses premières armes sous les ordres du Caudillo, et qu’il obtient ses premières décorations.
En 1956, à l’indépendance, et alors qu’il occupe la position confortable de capitaine dans l’armée espagnole, il choisit d’en démissionner pour servir les FAR en création. Promu commandant en 1959, il est également nommé gouverneur civil et militaire dans le Rif. C’est là que son sens de l’honneur militaire se heurte pour la première fois à la singulière conception, alors en gestation, des libertés publiques : sa hiérarchie lui ordonne d’écraser par la force un soulèvement qui avait lieu dans sa région : Ben Amar n'est pas contre, un ordre est un ordre, et un militaire n'est pas censé avoir d'états d'âme. Cela étant, il demande un ordre écrit, au cas où… Réponse de ses supérieurs : il est rappelé à Rabat, mis au placard quelque temps avant son éloignement - périlleux - pour le Congo où les Katangais étaient entrés en rébellion. La mission étant cette fois purement militaire, et placée de surcroît sous mandat des Nations unies, le colonel Ben Amar retrouve ses réflexes de militaire et les troupes engagées sous son commandement remplissent leur rôle.

Discret mais crucial
Ce n’est qu’en 1971 qu’on retrouvera le désormais général Ben Amar… à la résidence d’été du roi à Skhirat. Son rôle lors de cette journée est aussi discret que crucial. Commandant la garnison de Casablanca, il feint d'accepter le ralliement au lieutenant-colonel Ababou, monte sur Rabat où, ayant pris la direction d'une unité loyaliste, il envahit l'état-major général où siégent les insurgés. À la suite de cette action, Hassan II le désigne pour seconder le juge Bouâchrine lors du jugement des cadres d'Ahermoumou capturés. Une seule condamnation à mort est prononcée, qui sera d'ailleurs commuée en peine à perpétuité par le roi, et les autres verdicts sont proportionnels au degré de responsabilité de chacun. Militaire, Ben Amar ne pouvait pas condamner des soldats ayant exécuté des ordres de leurs supérieurs...
Malgré cette clémence, Hassan II le nomme major général adjoint des FAR, sous les ordres de Oufkir. Celui-ci étant occupé par ses fonctions politiques au gouvernement, le général Ben Amar a de fait la responsabilité administrative de l'armée. Puis rien ne se passe durant une année, jusqu'à ce fameux 16 août 1972, jour de l'attaque de l'avion royal. Là aussi, il joue un rôle capital en se dirigeant vers la base de Kénitra avec l'ordre formel d'Oufkir d'abattre immédiatement les pilotes. Il n'en fait rien, mais place des voitures sur les pistes pour empêcher tout décollage des avions. Quelques jours après, lors d'une conférence de presse, Hassan II, vindicatif, répond à la question d'un journaliste et impute la responsabilité de la tentative de putsch au verdict clément du procès de 1971. Le général Ben Amar remet immédiatement sa démission, qui est acceptée par le roi. Petit détail croustillant : mis au fait du rôle de son ancien officier dans l'échec des deux coups d'État, Franco demande à honorer Ben Amar en lui décernant une médaille militaire espagnole ; il se heurte au refus des autorités marocaines...
Le général Ben Amar quitte donc les FAR à 55 ans, sans les honneurs officiels, mais avec l'estime de tous. Il aura servi deux armées, mené plusieurs batailles, déjoué deux putschs, dans la plus pure tradition militaire prussienne. Il s'attèle alors à gagner sa vie : en effet, et malgré une carrière bien remplie, l’État marocain lui octroyait la fastueuse pension de… 1908 DH. La valeur de deux chargements de sable ou de quelques dizaines de kilos de poulpe...

m
20 décembre 2003 14:41
je ne comprend pas l'interet de ce post
a+
F
Fa
20 décembre 2003 15:03
Et quel est le but de ce sujet ?
22 décembre 2003 22:17
ce general fait partie de l'histoire du maroc.

h
23 décembre 2003 22:33

Salam alikoum

C’est vrai qu’il fait partie de l’histoire du Maroc . mais que veux tu exactement dire . il n’est pas le seul à faire partie de l’histoire du Maroc. Développe si cela ne vous dérange pas.

salut
23 décembre 2003 22:37
mais tout est dit dans l'article.

m
27 décembre 2003 11:39
tu veut faire rentrer ce monsieur dans l'histoire du maroc?
qu'est ce qu'il a fait ?
il a fait quelque chose pour la democratie, le developpement etc ... ?
rien.
un harkis rien d'autre.
A+
A
4 janvier 2004 08:14
Chacun d entre nous peut ecrire l Histoire tout etant acteur , en y participant a la hauteur de ses convictions. L Hisoire jugera !
On se met a decouvrir la grandeur d un Homme qu une fois sa place restee
vacante; alors l on realise quel espace il occupait!
De Gaule a ete desavoue par les francais; Ben baka n etait tout aussi populaire de son vivant!!!!
Le General Hadj Abdessalam ben Amar aurait pu se la couler douce, ou tirer
profit de sa position et son rang, car bien moins grades que lui ont ramasses des fortunes colossales , sans meme payer d impots!
Pouquoi?
Parceque.
Beslma
4 janvier 2004 08:35
tu as tout dis.

:o
M
4 janvier 2004 20:47
Quel a été le comportement de ce général pendant la guerre civile espagnole et notamment vis à vis des républicains? Où était-il pendant la seconde guerre mondiale? n'était-ce pas un moment important du XXè siècle pour ne rien signaler à ce sujet?

Puis je avoir des informations complémentaires ?
5 janvier 2004 04:15
le xxiem siecle ne retiedra que les faits d'arme des soldats marocains pendant le 2ieme guerre mondiale.

je parle chez les arabes.

:o
b
7 novembre 2012 18:55
finalement ,étant moi- meme un général en algerie ;ce "cousin " au maroc; et 1 troisieme laron : géneral benammar
en tunisie !!! je suis fier de ma famille maghrebine !!!
b
7 novembre 2012 22:04
Pour l'anecdote historique, le général Abdeslam Negra en compagnie d'un colonel, commandant d'une région militaire, avaient quitté Skhirat à bord d'une embarcation, qui s'était retournée en mer, au risque de la noyade. Grâce à l'intervention du colonel, ils ont pu finalement rejoindre la côte et reprendre leurs commandements respectifs, pour reprendre le contrôle de la situation.
Le général Négra a présidé le Tribunal militaire à plusieurs occasions.
Les ex-officiers de l'armée espagnole ont été mis sur la touche au profit de ceux de formation française, qui seront quant à eux, compromis, tout comme les pilotes par la suite.
Loyalistes, ils n'ont pas été compromis, sauf le cas douteux d'un certain Allouch qui aurait été victime d'une probable "erreur", vu qu'il a téléphoné à un autre officier avant son arrestation, réaffirmant sa loyauté et son incompréhension.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/11/12 22:07 par blagueur l.
anouarcharif's
8 janvier 2014 12:35
Je suis le fils du colonel hadj mohamed benamar allouch,J'ai vraiment honte lorsque je relis tout ce qui a été diffusé sur cette tragédie,Mon pére qu'il repose en paix fut blanchi par sa majesté le roi mohamed 6.Quant au general hadj abdeslam benamar (nommé weld negra) ,il est cousin de mon pére,tous les deux ont servi l'espagne et ont participé à la guerre civile de 1936,mon pére était un officier de l'académie de TOLEDE.pour plus de renseignements connectez-vous sur youtube ou google et tappez www.farmaroc.com ou la guerre des sables 1963 vous le trouverez au prés du general driss ben omar. Qu'ils reposent tous en paix,amen.
14 octobre 2015 11:41
J'attends depuis 2004 une réponse de la ligue des droits de l'homme au MAROC ,d'une réponse.
b
14 octobre 2015 17:41
Entre fils du Colonel et le fils du Colonel, on s'y perd un peu ...
23 octobre 2015 14:49
Tout d'abord merci pour cette observation. Je suis le fils du colonel.Je ne comprends pas où est le problème entre être le fils de et le fils du ?
b
23 octobre 2015 17:53
Ces deux pseudos correspondent à deux comptes distincts, s'agit-il d'un seul et même fils, ou d'un nom d'emprunt ...
Eres el hijo de Allouch Allah y Rehmo ?
Si mes souvenirs sont bons, il s'était avéré polygame, non ?
Une épouse espagnole, une allemande, ou bien je me trompe ?

J'ai été présent lors de la dernière conversation téléphonique du colonel Allouch ...



Citation
le fils du colonel a écrit:
Tout d'abord merci pour cette observation. Je suis le fils du colonel.Je ne comprends pas où est le problème entre être le fils de et le fils du ?
m
20 avril 2023 15:44
JE souhaite avoir plus d'informations SVP est ce que vous pouvez me contacte, je suis de la famille je crois
 
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