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A Gaza, la population vit dans l'angoisse
4 janvier 2009 18:28
GAZA — Avec l'offensive terrestre lancée samedi soir par Israël sur la Bande de Gaza, les civils palestiniens sont de plus en plus exposés.

En raison des bombardements incessants, les dix membres de la famille de Lubna Karam, blottis les uns contre les autres dans le vestibule de leur maison de Gaza, n'ont pas fermé l'oeil de la nuit.

De précédentes frappes aériennes avaient fait voler en éclats les vitres de la salle de séjour, laissant entrer l'air froid. Les Karam n'ont plus d'électricité depuis une semaine, ni de gaz pour faire la cuisine. La famille, et notamment trois petits enfants de moins de quatre ans, doit se contenter de manger des haricots en boîte, froids.

"C'est de la nourriture de guerre", explique Lubna Karam, 28 ans. "Que pouvons-nous faire d'autre?".

Selon Israël, cette offensive terrestre sur la Bande de Gaza, qui fait suite à une semaine de bombardements aériens, a pour objectif d'empêcher le Hamas de tirer des roquettes sur l'Etat hébreu. Pour l'instant, plus de 500 Palestiniens ont été tués selon des responsables palestiniens et de l'ONU, au moins 100 civils palestiniens figurent parmi les morts.

Si l'Etat hébreu assure que ses frappes aériennes ne visent que les installations du Hamas et ses chefs, certaines des bombes larguées étaient si puissantes qu'elles ont détruites ou endommagées les maisons adjacentes.

Lubna Karam dit qu'elle vit dans la crainte permanente, et que comme toute sa famille, elle n'arrive plus à dormir. "Nous entendons sans arrêt le bruit des avions et nous ne savons pas si nous serons encore vivants demain", confie-t-elle.

Anas Mansour, 21 ans, qui habite le camp de réfugiés de Rafah à la frontière entre Gaza et l'Egypte, aimerait bien quitter cet endroit le plus rapidement possible avec sa famille. Il raconte qu'il a dormi tout habillé, avec sa carte d'identité dans la poche au cas où il serait contraint de quitter très vite les lieux... tout en se demandant où il pourrait bien trouver refuge. "Où pouvons-nous aller? C'est partout pareil."

Les privations, les habitants de la Bande de Gaza connaissent. Mais le blocus israélien s'est resserré de plus en plus ces deux derniers mois, rendant la vie encore plus difficile.

En plus de cela, les bombardements de ces derniers jours ont endommagé les infrastructures sanitaires et électriques du territoire palestinien, privant de nombreux habitants d'électricité et d'eau, et la plupart des magasins sont désormais fermés.

"Quand il y avait un siège, nous parlions d'une catastrophe", souligne Hatem Shurrab, 24 ans, qui habite à Gaza. "Mais ensuite, les frappes aériennes ont commencé, et maintenant, nous ne savons plus quel mot utiliser. Aucun mot dans le dictionnaire ne peut décrire la situation dans laquelle nous sommes."

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