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France : VIOLENCES CONJUGALES – Des appels qui font mal
A
20 août 2007 18:42
Le nouveau numéro mis en place en mars dernier pour les femmes victimes de violences conjugales explose. Un succès dont se passerait bien le 3919


Malheureusement, le téléphone sonne constamment. La dizaine d’écoutantes anonymes du 3919 ne peuvent traiter que 80 appels sur les 200 qu’elles reçoivent par jour. Instaurée le 14 mars 2007, cette plate-forme téléphonique destinée aux femmes battues et financée par le ministère délégué à la Cohésion sociale et à la parité, est donc victime de son succès. En quatre mois, le 3919 avait déjà reçu plus de 7.000 appels.
Depuis le début du mois, huit antennes départementales ont d’ailleurs été ouverte : Dunkerque, Saint-Etienne, Montpellier, Aix-en-Provence, Rennes, Angoulême, Verdun et Bastia. Le tout pour essayer de répondre au mieux au problème des violences conjugales qui tue en moyenne une femme tous les trois jours. La Fédération nationale de solidarité féminine suit par ailleurs près de 38.000 femmes par an, et ce, malgré une journée de mobilisation contre la violence faite aux femmes chaque 20 novembre. Des statistiques alarmantes qui nécessitaient une simplification de l’offre de renseignements.

Du sursis pour une femme battue
Depuis plus de 14 ans, le service téléphonique "Violence conjugale- Femme Info Service" se partageait le travail d’informations avec de multiples antennes locales. Avec le 3919, tout est regroupé pour plus d’efficacité. Grâce à ce numéro de "victimation" et pas de "victimisation", les femmes battues obtiennent de l’écoute et des conseils d’orientation sur les lieux d’accueils ou les procédures judiciaires à engager en cas de violences physiques ou psychologiques.
Car malgré la loi du 4 avril 2006 sensée mieux protéger les victimes, la justice peine encore à considérer qu’un mari violent ne puisse pas assumer ses responsabilités de père. Ainsi, l’an dernier, le tribunal de Dunkerque condamnait une femme battue par son mari à trois mois de prison avec sursis et une amende de 800 euros pour "soustraction d’enfants. " Là encore, il reste du chemin à parcourir avant que la femme soit considérée véritablement comme une victime.

Marie VARNIEU. (www.lepetitjournal.com) lundi 20 août 2007
 
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