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France- Arménie-Turquie : ingérence ou devoir de mémoire ?
D
9 octobre 2006 20:31
Nier le génocide arménien pourrait être condamné pénalement
LE MONDE | 09.10.06 | 14h17 • Mis à jour le 09.10.06 | 14h17


La proposition de loi socialiste qui vise à pénaliser la négation du génocide arménien pourrait être votée, jeudi 12 octobre, à l'Assemblée nationale, avec l'appui d'une soixantaine de députés de l'UMP. Le groupe UMP examinera le dossier mardi matin. Le premier secrétaire du PS, François Hollande et le député Patrick Devedjian (UMP Hauts-de-Seine), se sont accordés, dimanche 8 octobre, lors de l'émission "France-Europe Express", sur la nécessité de voter ce texte dont l'examen avait avorté en mai.


Lundi, sur France-Inter, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il avait eu deux fois le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au téléphone, ce qu'il avait déjà raconté au groupe UMP, voilà une semaine : le débat y avait été assez vif pour savoir s'il fallait ou non continuer à soutenir ce texte, alors que Jacques Chirac, le 30 septembre, à Erevan, avait fait de la reconnaissance du génocide arménien une condition à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.

" Pour moi, (la reconnaissance du génocide par l'Arménie) ce n'est pas une condition préalable pour rentrer en Europe. C'est le minimum. Ce n'est pas parce qu'on fait son devoir de mémoire qu'on peut rentrer en Europe. On ne pourrait éviter de voter cette loi qu'à trois conditions : la mise en place d'une commission bilatérale et paritaire Arménie-Turquie ; que la Turquie rouvre ses frontières avec l'Arménie ; que la Turquie renonce à sa législation pénale qui interdit de parler d'un génocide", a déclaré M. Sarkozy. Il a ajouté qu'il n'avait pas été certain de convaincre M. Erdogan.

Les réactions officielles se sont multipliées en Turquie. 500 personnes ont manifesté, dimanche, à Istanbul, avec des pancartes portant "le génocide est un mensonge". Le ministre des affaires étrangères turc, Abdullah Gül, a assuré que la France allait "perdre la Turquie". La participation de la France à d'importants projets économiques, notamment de centrale nucléaire, serait compromise si ce projet était voté, a averti M. Gül, précisant qu'il avait prévenu son homologue français, Philippe Douste-Blazy. Samedi, M. Erdogan avait exprimé son indignation, affirmant qu'il s'agissait d'un problème "qui concerne la Turquie et l'Arménie" et que "la France n'avait pas à s'en mêler".

La Turquie combat cette proposition de loi, alors que la réaction avait été assez modérée à Ankara, après le voyage de Jacques Chirac en Arménie. A Erevan, le chef de l'Etat avait indiqué qu'il considérait la proposition socialiste comme relevant de la "polémique". Rappelant que la France avait reconnu le génocide par la loi du 29 janvier 2001, il avait considéré ce texte comme inutile, la loi française condamnant déjà "toute provocation à la discrimination, à la haine ou la violence raciale".

Béatrice Gurrey


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Sur ce sujet vous êtes plutôt Chirac ou Erdogan ?


Par ailleurs, en réponse à l'attitude française, la Turquie pourrait mettre en place une loi visant à sanctionner toutes personnes niant le génocide en algérien.

Est-ce vrai ?
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
 
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