L'article complet du Figaro : [www.lefigaro.fr] (il faut etre abonné pour pouvoir le lire)
Un tiers des 2,1 millions de contraventions dressées cette année grâce aux centaines de radars automatiques installés sur le territoire ont fini au panier, faute de pouvoir identifier les contrevenants.
Il y a d'abord tous ceux qui ont la chance que la photo soit floue ou hasardeuse. Puis les automobilistes dont la plaque est illisible, quelque fois volontairement. Un peu de boue et le numéro minéralogique échappe au cliché radar. On découvre aussi, à l'occasion, que bon nombre de plaques sont falsifiées. Mais les gros bataillons des contraventions impayées sont ailleurs. Il s'agit d'une part des 525 000 amendes récoltées par des conducteurs de voitures étrangères, qui continuent d'échapper aux poursuites (lire ci-contre). D'autre part, 100 000 infractions sont commises par des motards qui ne sont pas identifiables n'ayant pas de plaque à l'avant. Or seuls une trentaine de radars peuvent flasher à l'arrière les plaques des deux roues.
Cette perte représente un manque à gagner important pour l'État. Depuis leur lancement en octobre 2003, les radars automatiques – 300 sont en service à ce jour – ont rapporté 86 millions d'euros alors que l'installation des caméras et des flashs a coûté 91,24 millions. Sans compter les frais de fonctionnement et de gestion du centre national des traitements des PV des radars automatiques installé à Rennes. Les radars ne sont pas «un jackpot formidable qui alimente les caisses de l'État», avait d'ailleurs tenu à rappeler récemment Gilles de Robien, le ministre des Transports.