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La forêt marocaine est en danger. La flore et la faune subissent de plein fouet les sécheresses, le réchauffement climatique, le déboisement, le charbonnage, le parcours ou sur-pâturage, l'accaparement des terres, l'inaction des services concernés.
l'économiste

Tout chasseur a l'opportunité de parcourir les lieux reculés, les pistes chaotiques, les terrains les plus difficiles d’accès, loin de la civilisation urbaine. A cette occasion, ils sont à même de prendre la mesure de la dégradation des écosystèmes.
Non loin des cascades d'Ouzoud, à la limite entre les périmètres d'Ouzoud et d'Ait Atab, la forêt naturelle, orne et longe les flancs visibles de la route, toute neuve et pourtant déjà en déroute.
Une fois la crête dépassée, à l'abri des regards, amandiers, oliviers, prennent d'assaut les versants témoignant de l' accaparement des terres, s'accompagnant de coupes, de brulis, de monticules de charbon épars.
Des éclaircies, telle une teigne, s’étendent au fil des ans, ou de pseudos moulkias et de témoignages de mitoyens s'auto-adjugeant des terres publiques.
En discutant avec des habitants d'Ait Mou3ala, on redécouvre les anciennes limites, celles figurant dans les archives des Eaux et Forêts datant de l'occupation française, retrouvant sur le terrain, les anciennes bornes, et prenant la mesure de l'invasion du domaine forestier. Des mini latifundia naissent en silence, à coup de hache et d'oboles. Avec le GPS, la tâche des gardes forestiers serait sans doute plus aisée, d'autant plus que les archives, les bornes, les gisements existent.

Un constat remettant en question le rôle des différentes administrations sur le terrain, plaidant pour la création de commissions d'enquêtes et de contrôle sur le terrain, unifiant les données cadastrales de la conservation foncière, des eaux et forêts, des autorités locales, de l'équipement et des travaux publics, de la protection civile, de la gendarmerie nationale, des services de traitement de photographies satellitaires et aériennes.
Les accotements, les parapets, les murets de protection, le corps de chaussée, les pistes, comme les investissement publics dans les infrastructures, partent en lambeaux malgré la garantie décennale, rarement requise ...



Modifié 4 fois. Dernière modification le 16/11/12 17:40 par blagueur l.

Les premiers conquérants arabes rapportent qu'ils pouvaient traverser tout le Maghreb de la Tunisie à l'atlantique à l'abri du soleil tant les forêts étaient nombreuses et épaisses !

Dans le cas de l’Algérie les forêts ont beaucoup souffert de la période coloniale où elles ont servi à faire des traverses de chemin de fer et des crosses de fusil.

Citation
piducas a écrit:
Les premiers conquérants arabes rapportent qu'ils pouvaient traverser tout le Maghreb de la Tunisie à l'atlantique à l'abri du soleil tant les forêts étaient nombreuses et épaisses !

Dans le cas de l’Algérie les forêts ont beaucoup souffert de la période coloniale où elles ont servi à faire des traverses de chemin de fer et des crosses de fusil.

Pour l'Algérie, il faut dire que les autorités n'ont pas soutenu ce secteur. Dans le temps, à l'occasion d'une manifestation professionnelle internationale sylvicole, j'ai rencontré le représentant algérien. Entre maghrébins face aux distributeurs français, allemands, italiens, nous nous soutenions. La dotation devises qui lui avait été accordée était honteuse et indigne d'un représentant algérien et à l'occasion nous avons pu confronter nos expériences. Pour être bref, un laisser aller, à la soviétique, marquait cette époque, ou l'agriculture comme la forêt, étaient délaissées au profit de la thèse de l'industrialisation industrialisante. Au final, un échec ..