Saïd Aouita puis Nawal Al Moutawakkel nous ont donné le goût de l'or olympique dont nous ne sommes pas arrivés à nous défaire. Il (le goût) fut maintenu par Brahim Boutayeb, Jawad Gharib et surtout Hicham El Guerrouj dont les deux médailles d'or aux derniers Jeux Olympiques ont été mondialement commentées. Mais ces résultats ne sont que l'arbre qui cache la forêt.
Combien d'athlètes ont-ils émigré sous d'autres cieux ? Pourquoi certains d'entre eux ont-ils renoncé à leur marocanité au profit de nationalités qui leur ont permis de mieux s'exprimer. Smaïl Sghir a opté pour la nationalité française, Maazouzi, Bouchra Benthami, Moughit ont choisi la nationalité belge.
Mais surtout le Safiot Rachid Ramzy, devenu " Bahreïni", s'est illustré aux derniers championnats du monde d'Helsinki en remportant un doublé historique (800, 15.00m).
L'athlétisme national, géré par une commission provisoire à la tête de laquelle se trouve (comme par hasard !) le président du Groupement national de football d'élite (GNFE), demeure, avec le ballon rond, les disciplines qui nous ont causé le plus de déceptions, ces deux dernières années.
Le football, de mal en pis, a touché le fond. D'abord par ses piètres exhibitions et pâles sorties sur les plans africain et international. Puis, par les manigances, qui ont secoué le sport-roi et enfanté des situations plus anachroniques.
Ensuite, par une campagne savamment orchestrée pour pousser Badou Zaki vers le départ.
Ces mêmes manigances ont été à l'origine du scandale de l'enrôlement de Philippe Troussier parti, deux ou trois mois plus tard, avec un beau pactole provenant de l'argent du contribuable, de l'appel dans la hâte à Fakhir qui a répondu en rejetant toute responsabilité sur les résultats négatifs qui seraient enregistrés lors de la CAN 2006. Et c'est ce qui s'est passé en Egypte.
Le football national, qui trônait en tête du soccer continental, a quitté la compétition par la petite porte. Sans parler des déboires du cyclisme ou autre escrime…
Devant cet état de fait dénoncé par toutes les composantes de la société marocaine, nos députés de l'hémicycle ne veulent pas être en reste. Les élus ont convenu de créer des commissions d'enquête qui jetteraient toute la lumière sur une débâcle jamais atteinte par notre sport. En mettant la main à la pâte, ils (les députés) veulent prouver que la confiance placée en eux est pleinement justifiée.
En tous les cas, cette initiative de créer des commissions d'enquête a été accueillie avec beaucoup de satisfaction par toutes les composantes de la société nationale. Puisse cela s'étendre à d'autres domaines.
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