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La filiation en Islam.
25 décembre 2017 18:13
Salam alaykoum

J'avais envie d'aborder un sujet très fondamental en Islam, la filiation en Islam.

Concernant l’articulation entre filiation et substances biologiques, l’analyse de textes juridiques, théologiques et médicaux arabo-islamiques (Fortier, 2001) nous a montré que la filiation ne passait pas nécessairement par le sang, alors même qu’on a tendance à le penser habituellement en parlant d’une idéologie du sang dans le monde arabo-musulman : le sang est avant tout considéré en islam comme une substance vitale et non comme une substance transmettant la filiation.

Si aucune expression se référant au sang ne désigne la filiation en arabe, une autre expression se référant au dos ou à la colonne vertébrale est en revanche utilisée dans le domaine de la filiation patrilinéaire. L’expression arabe « être du dos » (min ẓahr), ou plus exactement « de la colonne vertébrale », désigne une catégorie bien définie de parents puisqu’elle renvoie strictement à la lignée patrilinéaire, à l’exclusion de la parenté par alliance, utérine, ou de lait.

Dans le Coran, le mot désignant la colonne vertébrale, ẓahr, renvoie à la descendance patrilinéaire ; c’est par exemple le cas dans le verset :

« Quand ton Seigneur tira une descendance des vertèbres [ẓuhûrihim] des fils d’Adam […] » (7, 172).


Un synonyme de ẓahr, ṣulb, qui se réfère aussi à la colonne vertébrale2 mais qui est fréquemment traduit par « rein » par les traducteurs du Coran, est également employé en arabe classique dans le sens de descendance patrilinéaire. Il a ce sens dans le verset coranique :

« Vous sont interdites […] les épouses de vos fils issus de vos vertèbres [aṣlabikum] » (4, 23).


Ce terme désigne d’autre part le lieu du corps dont est issu le sperme, principe premier de la création, dans les versets 5 à 6 de la sourate 86 :
« Que l’Homme considère de quoi il a été créé ! Il a été créé d’un liquide éjaculé qui sort d’entre les lombes [aṣlabih] et les côtes. » (Blachère, 1980 : 646.)


Les diverses occurrences textuelles de ce mot manifestent que le sperme provient de la colonne vertébrale, ce qui explique que la parenté patrilinéaire se réfère explicitement au dos et plus implicitement à la substance qui en provient, le sperme.

Complémentairement à l’expression « être du dos ou de la colonne vertébrale » (min ẓahr), l’expression d’une parenté utérine, référée à l’utérus (raḥim) en arabe ou au ventre (baṭan) féminin dans certaines sociétés musulmanes comme la société maure, sert à désigner les enfants de même mère ; ce qui témoigne que la maternité est liée au fait de porter l’enfant et de lui donner naissance, représentation que l’on retrouve dans le Coran où la maternité est définie par l’accouchement (wilâdah)3 :

« Leurs mères sont seulement celles qui les ont enfantés » (58, 2) (Ibid. : 582),


et par le fait de porter l’enfant associé au même titre que la délivrance à la douleur 

:« Sa mère l’a porté dans la peine ; elle l’a mis au jour dans la peine » (46, 15) (Ibid. : 534).


Mais ces expressions faisant référence à deux lignées, l’une patrilinéraire et l’autre matrilinéaire, n’ont pas la même extension généalogique, puisque l’expression relative à l’utérus ou au ventre ne se réfère qu’à la mère et non à ses ascendantes, alors que l’expression relative à la colonne vertébrale renvoie à la lignée patrilinéaire jusqu’à Adam.

Les généalogies dans le monde arabo-musulman témoignent du rôle de la filiation patrilinéraire, remontant parfois jusqu’au premier homme créé, tout en passant, pour les plus nobles, par des figures islamiques importantes comme le Prophète ou l’un de ses compagnons.

Compte tenu de l’importance sociale que revêt la généalogie, il n’est pas de plus grande ignominie que de ne pas avoir de filiation et de porter, conséquemment, le nom de sa mère.

Tandis que la lignée matrilinéaire en islam n’existe pas réellement au-delà d’une génération – car elle se fonde non pas sur une substance, comme l’ovocyte, mais sur le fait d’avoir séjourné dans le ventre d’une femme et d’en être sorti –, la filiation patrilinéaire, dans la mesure où elle est liée à une substance, se transmet à travers les générations.

La filiation matrilinéaire en islam, d’ordre horizontale, discontinue et sans permanence, n’est pas considérée comme une filiation à part entière, telle la filiation patrilinéaire (nasab) qui, elle, est verticale, continue et stable, à l’image de la colonne vertébrale qui la désigne (ẓahr). ............................
25 décembre 2017 18:13
le Très Haut a dit : « Appelez-les par les noms de leur père »


et

le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Quiconque s’affilie à un autre que son père sera maudit par Allah, les anges et tous les hommes » (rapporté par Abou Dawoud, 2599 et cité dans Sahih al-Djami’, 6104).


Allah le Très Haut dit : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. » (S49/V13).

 
L'imam Ibn Kathir dans son commentaire a dit : « Allah a créé, à partir des être humains, des nations et des tribus pour qu’ils se reconnaissent, ainsi on dit : celui-ci est le fils d’un tel et il est de telle tribu… »
A
29 décembre 2017 00:56
As salam alaykoum

Amusant de voir que ton très bon rappel n'as pas suscité d'enthousiasme debordant. Certain, ou plutôt certaine sont peut être un peu génée aux entournures.

A titre personnel je vais être un peu plus brut de décoffrage sur ça :

- Certain(e) attribue a leur gosse le nom de la mère. Les raisons sont assez varié : enfant hors mariage, père dont le nom ne sonne pas arabe, mère ayant une famille + prestigieuse, etc

- En islam*, l'appelation "ibn nom de la mère" est le nom qu'on donne aux enfant de zina, car en cas de fornication,le père n'est pas reconnu, l'enfant n'heritera pas de lui, et si je ne fait pas d'erreur sur l'école, les shafi'ite autorise même dans ce cas le géniteur a épouser sa propre fille.
Appeler son gosse "ibn Hasma" (par exemple) est un nom de batard qui sera un stigmate pour l'enfant.

- Du point de vue juridique, certaine école refusent le témoignage des gens nés de manière illicite; ils n'ont pas le statut " 'ad'l "

- Si vous êtes mariée, même a un convertis qui s'appelle Roger (car je rappelle que la conversion n'impose pas de changement de prénom), l'enfant sera ibn Roger, et pas ibn Fatima ou ibn Karim (Karim étant le grand père) parce que "ça sonne mieux"




*ormis le cas unique de Issah (as), (ce qui a fait dire a certain théologien que Maryam (as) avait le statut de Prophète), qui est appellé "ibn Maryam"
29 décembre 2017 01:26
Baraka Allahou fika pour cette intervention.

Même si l'enfant issu d'une relation illicite est affilié à sa mère, ça sera une filiation horizontal, je donne un exemple:

La mère s'appelle= Haniya
Le fils dont le père n'est pas connu s'appelle par exemple Anis
Le père de la mère est appelé Sassi

la filiation horizotal veut dire appeler quelqu'un par exemple Anis fils de Haniya juste pour le reconnaître, et encore la plupart des savants sont contre, et disent que le mieux est de dire par exemple Anis ibn Abdellah vu que tout les êtres humains sont les esclaves d'Allah.

Par contre l'enfant ne peut être affilier à la famille de la mère, on retombe dans le grand péché, car à la base les nom de famille renvois à l'ancêtre d'une tribu, comme par exemple au Maghreb ceux qu'on appelle les Idrissides, renvoie aux descendants de Idris descendant de l'imam Ali, qu'on appelle également Allaouite pa rapport à l'imam Ali ibn Abi Talib.

On dit Quraych car l'ancêtre de la tribu s'appele Quraych.

Citation
Al Hersini a écrit:
As salam alaykoum

Amusant de voir que ton très bon rappel n'as pas suscité d'enthousiasme debordant. Certain, ou plutôt certaine sont peut être un peu génée aux entournures.

A titre personnel je vais être un peu plus brut de décoffrage sur ça :

- Certain(e) attribue a leur gosse le nom de la mère. Les raisons sont assez varié : enfant hors mariage, père dont le nom ne sonne pas arabe, mère ayant une famille + prestigieuse, etc

- En islam*, l'appelation "ibn nom de la mère" est le nom qu'on donne aux enfant de zina, car en cas de fornication,le père n'est pas reconnu, l'enfant n'heritera pas de lui, et si je ne fait pas d'erreur sur l'école, les shafi'ite autorise même dans ce cas le géniteur a épouser sa propre fille.
Appeler son gosse "ibn Hasma" (par exemple) est un nom de batard qui sera un stigmate pour l'enfant.

- Du point de vue juridique, certaine école refusent le témoignage des gens nés de manière illicite; ils n'ont pas le statut " 'ad'l "

- Si vous êtes mariée, même a un convertis qui s'appelle Roger (car je rappelle que la conversion n'impose pas de changement de prénom), l'enfant sera ibn Roger, et pas ibn Fatima ou ibn Karim (Karim étant le grand père) parce que "ça sonne mieux"




*ormis le cas unique de Issah (as), (ce qui a fait dire a certain théologien que Maryam (as) avait le statut de Prophète), qui est appellé "ibn Maryam"
A
30 décembre 2017 00:16
As salam alaykoum

L'importance du lignage, père, clan, tribu est difficile a comprendre par contre chez les convertis dont la culture n'a pas ou plus ce système.
En occident, tu avais la même organisation chez les romains

[fr.wikipedia.org]

Mais finalement ça ne concernait que les famille libre... autrement dis, il y avait un paquet de monde : esclave, affranchit, etc qui n'avait pas ce système. Quand on est passé à la féodalité, seul les nobles ont continué a plus ou moins fonctionné sur ça mais si les clan d'origine se sont perdus. Mais tout les autres, devenu soit serf, soit simple roturier n'étaient rattaché a rien...

C'est de là que viens en France, des noms soit en lien avec un métier (Bouvier, ancien mot qui designer celui qui conduisait les boeufs), soit une caractéristique physique, soit un secteur...typiquement Dupont et dans ce cas, le "du" / "de" est collé pour ne pas confondre avec une particule noble comme pour "de Broglie".

Ormis des cas comme l'island où tu as encore une généalogie patrilenaire (c'est comme ça que sont fait les nom de famille qui de fait change a chaque génération, Tu es Tartempion Olafson et ton père Olaf Svenson ), le concept est quasiment inconnu en europe a notre époque. Surtout parmis des gens peu enclin à la généalogie.
Citation
histoire-islam a écrit:
Baraka Allahou fika pour cette intervention.

Même si l'enfant issu d'une relation illicite est affilié à sa mère, ça sera une filiation horizontal, je donne un exemple:

La mère s'appelle= Haniya
Le fils dont le père n'est pas connu s'appelle par exemple Anis
Le père de la mère est appelé Sassi

la filiation horizotal veut dire appeler quelqu'un par exemple Anis fils de Haniya juste pour le reconnaître, et encore la plupart des savants sont contre, et disent que le mieux est de dire par exemple Anis ibn Abdellah vu que tout les êtres humains sont les esclaves d'Allah.

Par contre l'enfant ne peut être affilier à la famille de la mère, on retombe dans le grand péché, car à la base les nom de famille renvois à l'ancêtre d'une tribu, comme par exemple au Maghreb ceux qu'on appelle les Idrissides, renvoie aux descendants de Idris descendant de l'imam Ali, qu'on appelle également Allaouite pa rapport à l'imam Ali ibn Abi Talib.

On dit Quraych car l'ancêtre de la tribu s'appele Quraych.
30 décembre 2017 00:29
Salam alaykoum

Baraka Allahou fika pour cette intervention enrichissante, qui confirme que les êtres humains par leurs natures humaines, non seulement ils s'intéressaient à leurs généalogies, mais aussi se fait de manière naturelle, la ligné paternelle.

Oui à l'époque de l'empire romain, y avait une hiérarchie sociale malheureusement.

Même dans l'ancien testament, on trouve des passages où ils parlaient des tribus Israël, et l'épouse de notre prophète le messager d'Allah alayhi salat wa salam, s'est marié avec Safia qui est descandante de Haroune, et le messager a confirmé dans un Hadith que le père de Safia est Haroune alayhi salat wa salam, et son oncle c'est Moussa alayhi salat wa salam., même avec si y a des siècles entre eux.

je vais de trouver le Hadith ou il a confirmé que Safia est la fille (descendante) de Haroune alayhi salat wa salam.


Baraka Allahou fika
Citation
Al Hersini a écrit:
As salam alaykoum

L'importance du lignage, père, clan, tribu est difficile a comprendre par contre chez les convertis dont la culture n'a pas ou plus ce système.
En occident, tu avais la même organisation chez les romains

[fr.wikipedia.org]

Mais finalement ça ne concernait que les famille libre... autrement dis, il y avait un paquet de monde : esclave, affranchit, etc qui n'avait pas ce système. Quand on est passé à la féodalité, seul les nobles ont continué a plus ou moins fonctionné sur ça mais si les clan d'origine se sont perdus. Mais tout les autres, devenu soit serf, soit simple roturier n'étaient rattaché a rien...

C'est de là que viens en France, des noms soit en lien avec un métier (Bouvier, ancien mot qui designer celui qui conduisait les boeufs), soit une caractéristique physique, soit un secteur...typiquement Dupont et dans ce cas, le "du" / "de" est collé pour ne pas confondre avec une particule noble comme pour "de Broglie".

Ormis des cas comme l'island où tu as encore une généalogie patrilenaire (c'est comme ça que sont fait les nom de famille qui de fait change a chaque génération, Tu es Tartempion Olafson et ton père Olaf Svenson ), le concept est quasiment inconnu en europe a notre époque. Surtout parmis des gens peu enclin à la généalogie.
A
30 décembre 2017 03:16
alaykoum salam

Il a existé des société matrilinaire, dans certain coin d'Asie, ou en Afrique, mais c'est resté ultra rarissime. eux leur logique c'était qu'on est 100% sur de la mère mais pas du père et ça allait de paire avec des socièté :

- soit très souple sur les moeurs (zina n'était pas interdit)
- soit polyandre (une femme avec plusieurs hommes, souvent des frères qui se partageaient la même femme)

Et tu retrouvais ce cas dans des société qui pratiquaient l'infanticide des fillettes, ce qui provoquait un desequilibre demographique. Trop d'homme par rapport aux femmes
Citation
histoire-islam a écrit:
Salam alaykoum

Baraka Allahou fika pour cette intervention enrichissante, qui confirme que les êtres humains par leurs natures humaines, non seulement ils s'intéressaient à leurs généalogies, mais aussi se fait de manière naturelle, la ligné paternelle.

Oui à l'époque de l'empire romain, y avait une hiérarchie sociale malheureusement.

Même dans l'ancien testament, on trouve des passages où ils parlaient des tribus Israël, et l'épouse de notre prophète le messager d'Allah alayhi salat wa salam, s'est marié avec Safia qui est descandante de Haroune, et le messager a confirmé dans un Hadith que le père de Safia est Haroune alayhi salat wa salam, et son oncle c'est Moussa alayhi salat wa salam., même avec si y a des siècles entre eux.

je vais de trouver le Hadith ou il a confirmé que Safia est la fille (descendante) de Haroune alayhi salat wa salam.


Baraka Allahou fika
 
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