Le 16 Novembre à L'IMA à Paris trois chanteuses Marocaines revisitent une tradition préislamique , celle des qayna anciennes esclaves affranchies grâce au chant.
Citation azl95 a écrit: Le 16 Novembre à L'IMA à Paris trois chanteuses Marocaines revisitent une tradition préislamique , celle des qayna anciennes esclaves affranchies grâce au chant.
Le lien direct est difficile à passer , pour ce faire va sur ce lien et choisis spectacle et à la date du 16 novembre tu trouveras le spectacle en question
si non voici l'article:
20h30 à l'Auditorium TARIF B
Qayna, triptyque musical Avec les chanteuses Laïla Amezian, Naziha Meftah et Anissa Rouas
A l’heure où la religion musulmane est encore et toujours sous les feux de l’actualité, bien peu de gens revendiquent dans le monde arabe l’héritage préislamique. Et tout aussi rares, hors du cercle des spécialistes, sont ceux qui ont eu vent des qayna-s, ces maîtresses- femmes, anciennes esclaves libérées par la pratique de leur art, renommées pour leurs strophes finement ciselées qu’elles déclamaient ou, parfois, chantaient dans les souks et les soirées privées.
On prêtait également à ces courtisanes plutôt aisées une grande influence sur les décisions des califes et des notables, et on louait leur culture générale et leur aptitude aux langues. De ces qayna-s, demeurent quelques magnifiques poèmes, dont les thèmes sont loin d’être dépassés, interprétés sur fond de genres traditionnels dits sinad et hazadj.
En revanche, nulle trace des musiques qui soutenaient leurs chants. Restait à les imaginer : c’est ce qu’ont fait Abid Bahri, compositeur et joueur de luth, et Addi Yahia, directeur artistique, deux Marocains de Belgique passionnés d’histoire et de patrimoine ancien et soucieux de la sauvegarde d’une tradition injustement occultée. Pour faire revivre ce passé si précieux, ils ont fondé l’ensemble Qayna, fort de onze musiciens et rehaussé par la présence de trois superbes voix, celles de Laïla Amezian, Anissa Rouas et Naziha Meftah. Les compositions d’Abid Bahri, joliment arrangées par l’Algérien « andalousant » Samir Bendimered, jouent sur les nuances arabes et les harmonies occidentales.
D’origine arabe, éthiopienne, perse ou byzantine, ces femmes de confession juive, chrétienne ou païennes professaient déjà la multiethnicité et le multiculturalisme. Ce concert leur rend hommage. Rabah Mezouane
Modifié 1 fois. Dernière modification le 02/11/06 12:35 par azl95.