Palmeraies, cités royales, charmeurs de serpents... Loin de ces clichés, c’est un itinéraire peu fréquenté, au sud du Maroc, que nous avons suivi pour redécouvrir ce pays, si proche et si exotique à la fois... En partant des sommets sous la neige, pour arriver au bord de la mer, sous un soleil radieux nous avons rencontré les berbères, nomades ou sédentaires, et partagé leur vie et leurs préoccupations. Un peuple dont les temps modernes ont un peu compliqué une vie, jusque-là traditionnelle. Laurent Bignolas
Noces blanches Reportage de Malek Sahraoui et Manoël Penicaud. Production : Bonne Compagnie.
Perché à 2400 mètres dans l’Atlas, Agoudal est le plus haut village du Maroc. En hiver, Agoudal est méconnaissable, il disparaît sous la neige et ses habitants sont coupés du monde. Pas d’électricité, pas de téléphone, pas de souk. Quelques jeunes, restés au pays, parcourent la montagne à la recherche de maigres pâturages pour leurs bêtes. Ali est l’un d’entre eux. Bloqué dans les cîmes enneigées avec son troupeau, il sait qu’il ne rejoindra pas de sitôt sa jeune épouse, restée au village. Ali s’est marié l’été dernier à l’occasion d’une grande fête, un moussem, qui attire chaque année de nombreux touristes, venus admirer les jeunes femmes en costumes et parures traditionnels. Le seul moment de leur vie où elles seront vues et approchées par des étrangers... Voir l’extrait du reportage en vidéo
Les derniers nomades du Saghro Reportage de Philippe Fontenoy et Nicolas Vrignon. Production : BCI.
Les hautes vallées du Saghro, dans l’Atlas, sont depuis toujours le terrain de prédilection de la grande tribu nomade Aït Atta. Depuis son retour de transhumance, la famille Ben Daoud a planté sa tente dans une vallée sèche, au milieu de nulle part, et vit au rythme de ses troupeaux. Les femmes suivent les moutons et les chèvres dans la montagne tandis que les hommes s’occupent des chameaux. Mais les jeunes ne veulent plus de cette vie nomade sans confort ni perspective d’avenir. Aïcha aimerait abandonner sa condition de bergère afin d’envoyer ses enfants à l’école. Pour le vieux Moha qui veille sur le campement, c’est la fin d’un monde qu’il a toujours connu... Voir l’extrait du reportage en vidéo
Les bâtisseurs du Haut Atlas Reportage de Philippe Fontenoy et Nicolas Vrignon. Production : France 3 – Faut pas rêver.
Lahcen est maçon. A la belle saison, il parcourt les vallées du Haut Atlas pour aller construire des maisons. Dans ces régions difficiles d’accès, que Lahcen sillonne sur son mulet, les matériaux sont à portée de main : la terre et l’eau. De toutes façons, le ciment est trop cher et il n’isole pas du froid ! Voir l’extrait du reportage en vidéo
La saison des agrumes Reportage de Philippe Fontenoy et Nicolas Vrignon. Production : BCI.
Avec plus de 600 000 tonnes cueillies chaque année, la plaine du Souss est devenue la première région de production des agrumes du Maroc. Dès le mois d’octobre, les grands domaines accueillent des milliers de saisonniers, comme Ali et Fatima, employés dans la même ferme depuis des années. Mais, revers de la médaille, la ferme nécessite d’énormes quantités d’eau pour l’irrigation des exploitations. Voir l’extrait du reportage en vidéo
Les secrets du Paradis Reportage de Malek Sahraoui et Manoël Penicaud. Production : Bonne Compagnie.
90% des marocains se soignent avec des plantes ! Les pharmacies sont rares dans les campagnes et les médicaments sont hors de prix pour la plupart des habitants. Mais ce n’est pas la seule explication au succès de cette médecine verte. Le Maroc compte surtout plus de 3500 espèces végétales, dont près d’un tiers ne pousse nulle part ailleurs dans le monde. Chaque région a sa spécialité. La vallée du Paradis, à l’ouest d’Agadir, est réputée pour ses plantes aromatiques. Ici, des femmes et des hommes sillonnent les collines, en quête d’une variété de thym exceptionnel permettant de produire un miel parmi les plus chers du monde ! Pour tous les habitants de la vallée, c’est avant tout un médicament exceptionnel, un élixir de jeunesse... Voir l’extrait du reportage en vidéo
Goutte d’encre dans un désert littéraire Reportage de Malek Sahraoui et Manoël Penicaud. Production : Bonne Compagnie.
Au Maroc, un habitant sur deux ne sait ni lire ni écrire. Dans ce pays de tradition orale, les livres n’ont aucune place ou presque. Nadia Essalmi, une femme élégante et énergique, a ouvert au Maroc la première maison d’édition de livres pour enfants. Nadia est partout. Chez l’imprimeur, au café avec un illustrateur ou dans une école d’un quartier populaire. C’est elle-même qui organise des séances de lecture dans les classes. L’occasion de présenter aux enfants des livres, qu’ils ouvrent souvent pour la première fois… Voir l’extrait du reportage en vidéo
Imam Academy Reportage de Malek Sahraoui et Manoël Penicaud. Production : Bonne Compagnie.
Le roi Mohamed VI ne veut plus voir le pays sous l’influence de l’intégrisme religieux. C’est pourquoi, depuis quelques mois, des guides religieuses professionnelles font leur apparition dans la société. C’est la première fois qu’une telle fonction est dévolue aux femmes dans un pays arabo-musulman. en organisant une large remise à niveau de tous les imams et en donnant un rôle auxfemmes, le pouvoir espère transformer le Maroc en une société musulmane moderne et sans soubresauts... Dans une école de Rabat, des centaines de ces guides appelées, « morchidates », suivent la même formation que les futurs imams. Elles contribueront à l’activité cultuelle, enseigneront le Coran, alphabétiseront les femmes et les jeunes, sans toutefois diriger la prière. Voir l’extrait du reportage en vidéo
Très cher safran Reportage de Patricia Micallef et Robin Teboul. Production : France 3 – Faut pas rêver.
Dès la fin octobre, une fleur violine perce la caillasse. Elle est si délicate qu’elle ne peut se cueillir et se traiter qu’à la main. Ces filaments d’or rouge, au pistil si précieux, permettent à tout un peuple de subsister. Dans la vallée du Souss, chaque famille cultive les bulbes de safran, qui permettent de produire une épice qui vaut jusqu’à 8000 euros le kg à Paris. A eux seuls , les environs de Taliouine fournissent la quasi totalité de la production de safran du Maroc, soit environ deux tonnes par an. Pour faire un kilo d’épice, il faut 140 000 fleurs. C’est la raison pour laquelle le safran est l’épice la plus coûteuse au monde. Voir l’extrait du reportage en vidéo
L’oasis de l’espoir Reportage de Philippe Fontenoy et Nicolas Vrignon. Production : BCI.
Quand il gardait les chèvres sous le soleil près de sa tente, M’Barek y pensait déjà : creuser un puits pour irriguer la terre et créer une petite ferme à deux pas du Sahara occidental. 60 ans plus tard, dont 20 passés en France chez Renault, son rêve est devenu réalité. il cultive le désert avec son fils. Pas loin de là, le village d’Aouinet Torkoz. Il a longtemps abrité la seule station d’étude pré-saharienne du Maroc. Plusieurs scientifiques ont décidé de lui redonner vie pour protéger le fragile écosystème du désert. Avec la petite oasis de M’Barek, au bord de l’Oued Drâa, le désert pourrait ainsi redevenir une étape sur le chemin des visiteurs. Voir l’extrait du reportage en vidéo
Crédits photos : Philippe Fontenoy, Mathilde Faivre, Patricia Micallef, Robin Teboul, Corinne Monneraye et Malek Sahraoui Direction de la communication - mai 2007
souss taliouine représente (tm) ca donne envie de partir au bled, les paysages magnifiques, on sent la tranquillité, la couleur est sublimeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Magnifique , non pas les paysages que nous connaissons , mais la valeur humaine.
Comment ces gens modestes sont heureux de vivre et ne se prennent pas la tête. Comment ils arrivent à vivre de chose simple , le safran. Comment ils arrivent à construire des maisons avec si peu et d'une solidité incroyable.
Loin du stress, loin du materialisme ils semblent si authentiques .
Citation asma06 a écrit: sa donne envie de devenir nomade , loin de la grisaille et du stress
Salam , ça tu la dis , avec rien , ils ont le sourire et la joie , et nous en Europe , toujours speed/stressé/du courrier en pagaille,des taxes,du racisme et j'en passe des vertes et des pas mures...