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Faut-il boycotter Israël ?
12 juin 2007 12:49
Syndicats, églises, universitaires : de plus en plus d'organisations britanniques appellent à boycotter l'Etat hébreu, constate The Observer. Mais une telle position est-elle moralement juste et politiquement efficace ?

Chaque vendredi, Gila Svirsky se poste à l'un des principaux carrefours de Jérusalem et campe silencieusement, en jean noir et tee-shirt, avec une pancarte disant sobrement : "Arrêtez l'occupation". Mais elle ne peut soutenir les initiatives de boycottage universitaire et commercial lancées par les syndicats d'enseignants et le syndicat des journalistes de Grande-Bretagne. "Je pense que le boycottage des enseignants universitaires est inutile et contre-productif, et ne fait qu'isoler les Israéliens et les Juifs en général. Je pense que ça ne fait que détourner l'attention des gens du vrai problème – l'occupation –, vers l'idée qu'Israël est une nation hors la loi."

Inondés sous le flot quotidien d'images de violence et de destruction de la société palestinienne, les syndicats, les Eglises et les citoyens britanniques en sont réduits à cette question : boycotter ou pas ? L'année dernière, le synode général de l'Eglise anglicane a menacé de retirer ses placements dans la société américaine Caterpillar, dont les bulldozers servent à démolir les maisons des Palestiniens. Le mois prochain, la Conférence méthodiste doit se réunir pour décider ou non d'investir 1 milliard de livres [1,5 milliard d'euros] dans des entreprises tirant profit de l'occupation. Le front d'opposition à l'occupation israélienne s'est élargi en Grande-Bretagne après le vote [le 30 mai] du principal syndicat de l'enseignement supérieur (UCU) en faveur d'un boycottage, et la signature par un groupe d'éminents architectes d'une pétition condamnant l'implantation de nouvelles colonies et la construction du mur par Israël [le 19 juin, le syndicat de fonctionnaires Unison doit à son tour se prononcer sur un boycott des produits israéliens].

"Certains extrémistes de gauche israéliens soutiennent le boycottage lancé par les syndicats britanniques", remarque Svirsky. Mais d'autres militants de gauche se disent tristes ou indignés, explique Yaron Izrahi, professeur de sciences politiques. "Pendant des années, les intellectuels et les commentateurs britanniques ont été une aide précieuse pour le mouvement pacifiste israélien contre la droite. Leurs critiques – comme celles émanant de France ou des Etats-Unis – pouvaient nous servir. Mais cette sentence d'excommunication risque de nous priver de cette ressource."

Omar Barghouti, analyste politique, est l'un des initiateurs de la Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d'Israël, qui a été la première organisation palestinienne à appeler au boycottage universitaire international en réaction aux conditions d'exclusion auxquelles sont confrontés les universitaires palestiniens. Si Barghouti reconnaît que certains universitaires palestiniens s'y sont opposés, en particulier Sari Nusseibeh, le président de l'université Al-Quds, à Jérusalem, la plupart soutiennent l'appel au boycott. Barghouti rejette également les affirmations de la gauche israélienne, qui prétend que ses intellectuels se trouvent en première ligne de la lutte contre l'occupation. A l'appui, il cite une étude réalisée par le sociologue israélien Yehouda Shenhav, qui démontre, dit-il, qu'entre 2002 et 2004 seuls 8 des 133 sociologues des cinq plus grandes universités d'Israël ont adopté une position morale contre l'occupation, et que l'on retrouve cette proportion chez les spécialistes d'autres sciences humaines.
12 juin 2007 12:50
Le document sur le boycott préparé par Barghouti et ses collègues sera transmis au syndicat des maîtres de conférences de Grande-Bretagne afin qu'il y soit débattu. Tom Hickey l'a déjà lu. Professeur de philosophie à l'université de Brighton, auteur de la motion appelant au boycott universitaire, il a déjà été traité d'"antisémite" pour avoir appelé au boycott depuis deux ans. "Je pense que les appels au boycott se renforcent à cause de ce que les gens voient tous les jours à la télévision, de ce qu'ils lisent dans leurs journaux. Il y a un sentiment, partagé par tous, qu'au bout de quarante ans les choses ne font qu'empirer et qu'il n'y a pas d'espoir de changement. Ce qui m'a le plus impressionné dans le débat, ce sont les gens qui se sont exprimés plus tard, qui ont dit : 'Montrez-nous ce que l'on peut faire d'autre'."


Si Hickey espérait lancer un débat, la réponse a été une violente contre-attaque des groupes de pression pro-israéliens et des défenseurs de l'Etat hébreu aux Etats-Unis. Mais le projet de boycott n'a pas seulement contrarié les partisans d'Israël. De nombreux journalistes et universitaires, dont de fervents sympathisants des Palestiniens, se sont dit outrés par cette idée, qui, selon eux, revient à menacer à la foi l'impartialité journalistique et la liberté d'expression universitaire.


Peter Beaumont
The Observer


Source : [www.courrierint.com]
s
12 juin 2007 12:55
Faut pas le boycotter mais l'éliminer evil
a
12 juin 2007 12:56
le boycott a mis un terme a l'apartheid en afrique du sud il a été soutenu par toutes les puissances occidentales il a été moral pourquoi ne le serait il pas pour israel qui commet des crimes beaucoup plus abominable que ceux du regime des afrikaaners
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
s
12 juin 2007 13:09
il faudrait boycotter israel et sans attendre!!!!


vous vous souvenez de cetet affaire des caricatures au danemark, letat avait calculé apres coup les consequences economiques, c'est une des raisons pour laquelle le minsitre de l'epoque a presenté ses excuses a demi mots croyant freiner cet impact catostrophique pour le pays...
S
12 juin 2007 13:12
Aujourd'hui la grande question pour moi est surtout de parvenir à comprendre pourquoi les britanniques et les autres pays ont mis autant de temps à se posé légitimement la question de savoir si oui ou non il fallait boycotter israel.


Depuis le temps que cette guerre dure, (parce que pour moi se qui se passe en palestine au liban et en israel est une guerre et non pas un conflit comme le disent les médias) ils auraient du se poser la question bien avant et agir ensuite mais les conflits d'interet sont bien trop important à leur yeux injecté de dollars.
L
12 juin 2007 13:17
le boycott est une pression économique sur le pouvoir décisionnel : la bourgeoisie, qui a bien plus à perdre qu'a gagner dans un affrontement contre la pression internationnale

c'est aussi un excellent moyen de faire connaitre une cause et d'amener à une plus large sympathie à cette cause au niveau de l'opinion internationnale

dans le cas particulier d'israel, il faut plus espérer sur le soutient par l'élan de sympathie et par un réel effet économique car les implications économiques sont fort complexes et pas toujours évidentes.

Il n'en reste pas moins qu'un petit effet peu avoir un grand impact :
bien des entreprises concurrentes peuvent s'engouffrer dans le jeux par intérêt perso , mais ce pourrait etre plus efficace encore
il ne faut pas oublier que même si les relais économiques d'israel sont nombreux dans le monde, le monde de l'argent fait rarement de sentiment grinning smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/06/07 13:22 par La Boetie.
A
12 juin 2007 15:28
Si on est solidaire des peuples opprimés alors je dirai OUI !
S
12 juin 2007 15:34
Citation
sopi a écrit:
Faut pas le boycotter mais l'éliminer evil


Le rayer de la carte grinning smiley

Je plaisante !

Ouiil faut boycotter c est pas encore fait ????????? angry smiley
 
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