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bouloulou4 a écrit:
J'ai l'impression qu'on ne parle que de ceux qui ont mal tournes et pas de ceux qui ne posent aucun problème ( les plus nombreux). On ne parle pas des trains qui arrivent à l'heure.
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eugenism a écrit:
(Sois rassuré, tous les enfants d'immigrés que je connais ont très bien tourné. Mais ils sont de Paris intra-muros ou de la campagne. Je ne connais en revanche pas la banlieue, d'où mon post ; j'aimerais comprendre)
Je parle ici du cas précis d'Abdelkader et de ceux qui comme lui avaient pourtant leurs parents derrière eux (d'après leurs dires).
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eugenism a écrit:
Coucou les Yabis,
C'est le coeur plein de désillusions que j'écris ce post...
Je vous encourage vivement à écouter les enregistrements audios de cette ex-prof de banlieues ZEP qui part à la rencontre de ses anciens élèves pour voir ce qu'ils sont devenus.
[www.nouvelobs.com]
Abdelkader par exemple vit de trafics, est passé par la case prison, en est fier et s'en vante. Dans son monde tout ceci semble être la normalité.
Pourtant, la mère d'Abdelkader assure qu'elle et son père étaient constamment derrière leur fils.
Comment cela est-il possible ? Je pensais que seuls les enfants/ados livrés à eux-mêmes connaissaient de tels parcours...
Ou peut-être sa maman ment, qu'elle et le papa ne se sont jamais occupés de leur fils ?
Sur Yabi aussi, j'ai eu à croiser, des jeunes filles surtout, quasi illettrées, intellectuellement très limitées, qui n'ont même pas conscience de leur état. Et pourtant elles sont bien nées en France, ont théoriquement été scolarisées. COMMENT CELA EST-IL POSSIBLE ? Ca me tue...
A ceux qui ont vécu en banlieues ZEP ou qui ont de meilleurs connaissances sociologiques que moi, merci de m'éclairer...
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Safiya7 a écrit:
Le fils de cadre sera et le fils d'ouvrier sera ouvrier sauf exception c'est une des études de Durkheim qui est un des peres fondateur de la sociologie de ce que je me rappelle....
L'éducation des parents leur implication et leur niveau de vie est un des facteurs je pense de la réussite sociale des enfants.
Le problème des banlieues ce sont les frequentations et leur influence.
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Don Mo a écrit:
Mais ils sont de Paris intra-muros ou de la campagne. Je ne connais en revanche pas la banlieue
Il est clair que je suis né à Paris intra-muros, y ai passé mon enfance, mais ma scolarité était en proche banlieue, dans une cité.
Je peux t'assurer que beaucoup ont mieux réussi que ceux de Paris intra-muros ou de la campagne.
Puis, que signifie banlieue et que signifie paris intra-muros ? Neuilly ou Saint-Mandé, c'est la banlieue, porte de la chapelle, c'est Paris intra-muros...
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AntiEre a écrit:
En réalité, il faut dire ce qui est, tu parles de Neuilly et autre, mais le problème n'est pas tant la non réussite des enfants d'immigrés en quelque sorte mais la reproduction des inégalités.
C'est le fait d'être "pauvre" surtout qui joue particulièrement et c'est ce qui fait qu'un élève ne Neuilly n'est pas comparable à un élève de Bobigny.
Les populations immigrés sont plus fragiles économiquement car elles arrivent généralement sans patrimoine, sans revenu, souvent sans diplôme et aussi sans réseau donc elles se retrouvent dans des situations de fragilité économique.
Hors, c'est un secret pour personne, il y a une sorte de reproduction des classes sociales, quand tu es fils de cadre supérieur ou de médecin, statistiquement tu as bien plus de chance de faire des études supérieurs que quand tu es un fils d'ouvrier et encore plus lorsqu'il s'agit d'intégrer les grandes écoles.
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Don Mo a écrit:
Oui, je le sais tout ça, et je suis d'accord avec toi. Seulement, parler de la banlieue comme d'un bloc monolithe est une erreur.
D'après une étude, un enfant d'instits a 14 fois plus de chances d'obtenir le bac qu'un enfant d'ouvrier.
Mais bon, je connais des enfants de cadre,ça ne vole pas haut
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Don Mo a écrit:
Oui, je le sais tout ça, et je suis d'accord avec toi. Seulement, parler de la banlieue comme d'un bloc monolithe est une erreur.
D'après une étude, un enfant d'instits a 14 fois plus de chances d'obtenir le bac qu'un enfant d'ouvrier.
Mais bon, je connais des enfants de cadre,ça ne vole pas haut
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AntiEre a écrit:
Non, je ne pensais pas à un bloc monolithe, c'est plutôt des "tendances", enfin des parcours majoritaires (et là je ne parle pas du jeune qui fini dealer mais du fait du renouvellement des classes), et puis je ne pense pas que cela soit propre aux banlieues, je pense que les statistiques sont identiques dans certaines régions défavorisées en France, notamment dans le Nord où l'on a dans certains endroits de fort taux de chômage.
Et puis, ce renouvellement est logique en quelque sorte, enfin par logique, j'entends que l'enfant de médecin ne voudra pas vivre un déclassement et en plus étant dans un environnement bien différent de l'enfant d'ouvrier aura un réseau différent et des aspirations différentes et mes ses parents et les gens qui l'entourent ont des préoccupations différentes (ces parents ont moins de chance d'avoir des préoccupations type "survie immédiate".
Tu as des lycées où le but pour quasiment l'ensemble de la classe en terminal n'est pas d'obtenir le bac à la fin de l'année mais d'avoir la meilleur prépa possible ou d'intégré une école bien classée.
Mais, je pense que tu sais tout ça, j'ai vu que tu avais également évoqué les études de Pierre Bourdieu.
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Don Mo a écrit:
Effectivement, je suis entièrement d'accord avec toi. Il nous sera ou il nous est beaucoup plus difficile d'accéder à un meilleur statut social.
D'autant plus, et je le tiens d'une professeure, les profs font de la rétention d'informations. C'est-à-dire qu'ils n'expliquent jamais quelles sont les meilleures prépas, ou meilleurs concours. C'est qu'il ne faudrait pas qu'on vienne concurrencer leurs gosses.
Quant au réseau, je l'ai subi, j'ai vu ce que ça faisait d'en manquer.
Cela étant dit, c'est difficile, mais pas impossible, d'où que l'on soit, d'où qu'on vienne. Il faut se battre. Une personne partant de plus loin aura non seulement plus de mérites, mais sera beaucoup plus redoutable.
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AntiEre a écrit:
J'avais vu une étude concernant science po qui indiquait qu'en plus des enfants issus des classes sociales très privilégiés, l'autre population qui est surreprésenté est celle des enfants de prof
Sur le sujet => [hal.archives-ouvertes.fr] (page 11)
Sinon, il y a eu un reportage sur le Figaro concernant la question : [www.lefigaro.fr]
Oui, je suis totalement d'accord sur le fait qu'il n'existe pas de fatalisme en la matière (plus des "tendances" comme je l'avais indiqué).
Et je le constate dans mon entourage (et ceux même directement pour des immigrés issus de la première génération arrivé sans rien).