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Fantasia
g
16 décembre 2009 13:44
Bonjour
Ce matin dans un centre documentaire j'ai feuilleté un ouvrage sur les fêtes dans le monde et voilà ce que j'ai lu:
"Les fêtes peuvent aussi comporter une dimension plus"politique".En Afrique du Nord et au Proche-orient,à une époque encore récente où les combats entre tribus étaient fréquents,il était indispensable d'étaler sa puissance aux yeux de tous pour se faire respecter et tenir à distance les tribues ennemies..Aujourd'hui les Berbères et les arabes continuent d'estimer la puissance de leurs alliés et de leurs rivaux au cours de fantasia.Ces démonstrations de force se déroulent souvent pendant les fêtes religieuse qui réunissent plusieurs tribus dans un même lieu.Attaque fulgurante,elle se déroule suivant une mise scène rituelle,tous les mêmes membres d'une même tribu galopent ensemble en déchargeant leurs fusils à poudre en l'air et stoppent net devant les spectateurs,ce sont les autres tribus,les chefs offiviels qui jugeront du prestige de la tribu selon les critères établis:chevaux bien dressés,harnarchements luxueux,fusils précieux,groupe bien structuré,cavaliers audacieux"
s
17 décembre 2009 15:22
La fantasia.....que de souvenir avec mon papounet............
g
17 décembre 2009 15:59
Raconte please!
s
17 décembre 2009 17:36
Bah, moi qui aime les chevaux je suis au paradis à la fantasia. C'est des courses de chevaux magnifique avec des cavaliers armés (armes anciennes). En passant devant le public les cavaliers tirent en l'air. Ya beaucoup de monde, c'est trés populaire au Maroc. Se sont en général les même familles ts les ans qui font le spectacle. Aujourd'hui c'est plus une tradition, un spectacle qu'une demonstration de force.
Ce qui m'impressionne c'est le calme des chevaux devant autant de gens, de bruit et de stress.
g
17 décembre 2009 17:37
Merci sépho ;où cela se passait-'il?
z
18 décembre 2009 10:23
Citation
gerem a écrit:
Merci sépho ;où cela se passait-'il?

Salam,

Il y en a un peu partout au Maroc cela ce passe lors de moussem c'est très beau à voir.
s
18 décembre 2009 14:25
Je penser qu'il y avait que celle de marrackech, la mienne quoi!!smiling smiley
g
18 décembre 2009 15:51
J'aimerai tant en voir aussi ,un jour viendra..
z
18 décembre 2009 22:50
Citation
gerem a écrit:
J'aimerai tant en voir aussi ,un jour viendra..

Salam,

Inchallah

En attendant de la voir en vrai il y a des vidéo sur dailymotion par contre certaines son pas très bien filmées.
g
22 décembre 2009 11:30
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La fantasia

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Par Djazia, sociologue

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"Canicule, poussière, foule et ambiance de fête. Les gens, par milliers, grouillent autour d’un immense terrain nu, véritable arène antique, bordé d’une centaine de tentes. Ici, on vient des contrées les plus reculées du Maghreb. C’est le moussem (saison). Il désigne une fête saisonnière et religieuse en l’honneur d’un saint local ou d’un marabout. C’est l’occasion d’un grand rassemblement qui peut durer toute une semaine.

Une imposante tente blanche rayée de noir se détache au milieu de l’alignement de toutes les autres ; la khzana sert de tribune aux chefs des tribus, aux notables ainsi qu’aux officiels. De là, la vue est imprenable sur la place et va se tenir l’événement clé du moussem : la fantasia. Tout autour, la fête bat son plein. Les cheikhates, chanteuses populaires, les danseurs laâlaoui (danse avec les épaules) dansent, tapent des mains et braillent des couplets frénétiques. Les nuages de fumée de grillades, le parfum du thé à la menthe, les marchands ambulants, les jongleurs et autres acrobates constituent le paysage idéal pour les dizaines de touristes occidentaux en mal d’exotisme qui s’y pressent ainsi que les villageois venus des régions avoisinante.

A quelques mètres de là, les chevaux foulent allégrement le sol dans leurs harnachements d’apparat rouge et or sans être effarouchés par le brouhaha ambiant. Comme chaque année quelque cinq cents cavaliers se donnent rendez-vous au même endroit. Toutes les régions sont représentées. Les meilleurs cavaliers et les plus beaux destriers se pavanent devant la foule admirative. Les équipes, d’une vingtaine de cavaliers chacune (cela varie en moins ou en plus selon les équipes), ont quelque mal à s’aligner correctement. La tension se lit sur les visages des hommes qui se scrutent, brandissant le fusil d’une main et tenant fermement les brides de l’autre. Ils sont très concentrés, drapés dans des balks et burnous (sorte de cape) et vêtus de sarouel (pantalons bouffants et courts). Les chefs des équipes se distinguent facilement par leurs costumes richement décorés, ainsi que par, leur nervosité à fleur de peau. Un départ réussi est indispensable pour dérocher le trophée du concours. Ce qui est frappant, c’est l’âge disparate des participants ; des vieillards de plus de soixante-dix ans côtoient de jeunes cavaliers de dix-huit ans.

Les premiers à se lancer, dans le combat imaginaire, donnent un léger coup d’éperon aux chevaux qu’ils font avancer de quelques mètres pour se démarquer légèrement des autres. Le départ tarde un peu et les cavaliers serrent les brides et calent le pied dans l’étrier pour retenir les chevaux qui piaffent d’impatience. L’excitation est à son comble. Elle est palpable et contraste avec l’air détendu de la foule. Une ribambelle d’enfants, barbes à papa et confiseries locales plein les mains se chamaillent entre eux, d’autres, tirent sur les djellabas de leurs mères, ajoutant à la pagaille joyeuse. Les jeunes gens affichent des attitudes de grands seigneurs et semblent plus concernés par les jolies filles que par la fantasia qui se prépare. Les vieux, en revanche, imperturbables, scrutent la ligne de départ d’un œil expérimenté, analysant les gestes et les mouvements très codés de ce champ de bataille symbolique.




Les chevaux avancent d’une dizaine de mètres, lentement, nerveusement, majestueusement. Ce ballet équestre ne laisse pas indifférents les jeunes femmes. Le chef de la première équipe, un quinquagénaire au regard grave, dressé sur son cheval noir, lève la main gauche et lance la célèbre formule « Hadar l’khayle » (les chevaux sont prêts !). Cri lancé aussi bien à l’intention de la foule que des chevaux. Les cavaliers lâchent alors la bride et donnent le coup d’éperon décisif Les chevaux s’élancent à vive allure en se frôlant. Des youyous déchirent le ciel au-dessus de la plaine. La charge héroïque contre l’envahisseur imaginaire est déclenchée. La poussière s’élève et les sabots font rouler leur tonnerre sur la terre sèche. A quelques enjambées de la ligne d’arrivée, le chef lance d’une voix puissante son ordre de bataille
f
20 janvier 2010 15:15
aaaaaaaaaaaahhhh, j'adore ça!!!!!! que des souvenirs...... J'ai adoré si je ne me trompe pas c'était à El jadida ou il y avait le Salon du Cheval et les cavaliers se présentaient devant le Roi M6 avec une danse de chaque région c'était magnifique j'avais vraiemnt adoré ça.
c
21 janvier 2010 16:55
Citation
gerem a écrit:
Bonjour
Ce matin dans un centre documentaire j'ai feuilleté un ouvrage sur les fêtes dans le monde et voilà ce que j'ai lu:
"Les fêtes peuvent aussi comporter une dimension plus"politique".En Afrique du Nord et au Proche-orient,à une époque encore récente où les combats entre tribus étaient fréquents,il était indispensable d'étaler sa puissance aux yeux de tous pour se faire respecter et tenir à distance les tribues ennemies..Aujourd'hui les Berbères et les arabes continuent d'estimer la puissance de leurs alliés et de leurs rivaux au cours de fantasia.Ces démonstrations de force se déroulent souvent pendant les fêtes religieuse qui réunissent plusieurs tribus dans un même lieu.Attaque fulgurante,elle se déroule suivant une mise scène rituelle,tous les mêmes membres d'une même tribu galopent ensemble en déchargeant leurs fusils à poudre en l'air et stoppent net devant les spectateurs,ce sont les autres tribus,les chefs offiviels qui jugeront du prestige de la tribu selon les critères établis:chevaux bien dressés,harnarchements luxueux,fusils précieux,groupe bien structuré,cavaliers audacieux"

est ce qu'il existe aussi des fantasia en dehors du maroc ? ou est ce une tradition marocaine ?
 
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