PRÉVENTION. Faites un bilan de santé, c'est utile et c'est gratuit Peu d'assurés sociaux savent qu'ils peuvent bénéficier régulièrement, tous les cinq ans, d'un bilan de santé gratuit. Seuls 1,3 % en profitent. Ces check-up permettent pourtant de détecter et de prévenir beaucoup d'anomalies.
A l'heure où la Sécu se réforme pour freiner les dépenses de santé, la prévention se pare de toutes les vertus : le coût de la maladie est infiniment plus élevé. Le ministère de la Santé attend d'ailleurs un rapport complet, dans le mois qui vient, sur le sujet. Pourtant, seuls 600 000 Français - dont 118 000, une forte proportion, en Ile-de-France - ont bénéficié l'an dernier du bilan de santé complet et gratuit proposé tous les cinq ans aux assurés sociaux de plus de 16 ans.
Pas plus qu'en 2003. Et cela ne représente que 1,3 % des personnes affiliées au régime général de la Sécu.
« Dépister des anomalies avant leur transformation en maladie »
La Caisse nationale d'assurance maladie, qui dispose de 94 centres d'examens de santé (CES) où pratiquer ces check-up, ne force pas sur l'information, de crainte d'avoir à gérer l'afflux. Résultat : beaucoup d'assurés ignorent totalement qu'ils peuvent bénéficier d'examens réguliers. Le privé s'engouffre d'ailleurs dans la brèche, tel l'Hôpital américain à Neuilly (Hauts-de-Seine) qui vient de doubler la capacité de son Check-up Center . La révision complète est-elle bien utile lorsqu'on est apparemment en bonne santé ? « Oui, répond sans hésiter Guillaume Delord, responsable des examens de santé à la CPAM. Surtout pour les personnes qui vont rarement chez le médecin. Ils permettent de dépister des anomalies avant qu'elles ne se transforment en maladie.
» On constate que 3,76 % des radiographies des poumons pratiquées par la CPAM de Paris (couvrant la capitale et une partie de la petite couronne) se révèlent anormales. « Ce ne sont pas nécessairement des pathologies graves, souligne le médecin, mais c'est une alerte qui nécessite d'aller consulter un spécialiste. »
En ce qui concerne les électrocardiogrammes, 7,28 % des examens détectent une anomalie du coeur. Plus probant encore, les tests d'audition : 80 % montrent des déficiences, petites ou grandes. Pour certains assurés, c'est l'occasion de découvrir qu'ils ont besoin d'un appareil auditif. Enfin, 50 % des tests du souffle (l'air expiré) se révèlent anormaux. Une indication décisive pour les patients fumeurs. « Ces chiffres sont impressionnants car nous ciblons certains examens sur les populations à risque, tempère cependant Guillaume Delord. Par exemple, seuls les gros fumeurs ou ceux qui ont des antécédents dans la famille passent la radiographie des poumons. Ce qui explique ce fort taux d'anomalies. »
C'est d'ailleurs parce que le bilan Sécu n'est pas nécessairement complet que certains préfèrent mettre la main à la poche et aller dans le privé. « L'efficacité d'un bilan de santé, rétorque cependant le docteur Nicolas Postel-Vinay de la Direction générale de la santé (DGS), dépend de la qualité et du ciblage des examens. Il est inutile de faire passer un examen colo-rectal (NDLR : dépistage du cancer du colon) à tout le monde. Il faut passer le bon examen au bon moment. »
« Sans ce bilan de santé, mon fiancé n'aurait jamais su qu'il avait un taux de cholestérol digne d'un vieillard, raconte Lucie. A 38 ans, cela faisait des années qu'il n'était pas allé chez un médecin. C'est moi qui lui ai conseillé de faire un check-up par la Sécu. Comme il est musicien, il était surtout intéressé par le bilan auditif. Mais il a découvert qu'il frisait les 4 g de cholestérol. Du coup, il est allé chez le médecin, qui lui a donné un traitement à vie. »
* 9 h 30. A jeun, première piqûre. « J'ai faim, mais j'ai surtout besoin d'un petit café.
» Serge François a pris sa matinée. Agé de 47 ans, ce comptable de Puteaux (Hauts-de-Seine) avait rendez-vous, jeudi dernier à 9 h 30, au centre de la rue Broca, dans le Vème arrondissement de Paris. On lui a demandé d'être à jeun. « Ma Cpam m'a proposé plusieurs adresses, celle-ci est la plus proche de chez moi. » Un quart d'heure plus tard, il passe déjà entre les mains d'une infirmière qui pratique une prise de sang. « Ah, on commence par la piqûre ? » grimace le père de famille.
* 10 heures.
Analyse d'urine, ça va vite. Serge a reçu une information de son centre de Sécu, « sans quoi je ne serais pas venu, je ne savais pas que je pouvais faire ce bilan maintenant ». Les choses vont assez vite dans ce centre d'examens, dépouillé et triste comme un centre de Sécu, mais d'une propreté méticuleuse. L'ambiance est professionnelle, pas chaleureuse. On vous dit d'attendre et de vous asseoir, sans un mot de plus. A 10 heures, on envoie Serge effectuer une analyse d'urine.
* 10 h 15.
Electrocardiogramme d'office. Serge monte au premier étage. Marié et père de deux enfants, il a une « vie stressante, ». « Je travaille beaucoup, je finis tard le soir, je conduis beaucoup car je travaille dans l'Oise et ne vais pratiquement jamais chez le médecin. A 47 ans, je me suis dit qu'il était peut-être temps de vérifier si tout allait bien. » Sportif, Serge se pense en bonne santé. « En fait, j'ai peur pour mon coeur. J'espère que j'aurai le droit de passer un électrocardiogramme. » Comme pour tous les plus de 45 ans, l'ECG est pratiqué d'office. L'infirmière se montre plus sympathique. Tout en lui collant trois ventouses en plastique sur le torse, elle plaisante avec Serge, qui se détend. Dix minutes plus tard c'est terminé. « Elle ne m'a pas dit si ça allait ! J'ai oublié de le lui demander... »
* 10 h 30.
Yeux, oreilles, dents, pas le temps de souffler. Presque immédiatement une autre infirmière l'invite à se soumettre aux tests oculaires et auditifs. Il peine un peu avec l'oeil gauche. Pour les oreilles, la droite est un peu faible. « Je suis sûr que cela date d'un concert d'Aerosmith qui m'a détruit l'oreille il y a une dizaine d'années... », pense le père de famille. Direction le fauteuil du dentiste. Serge, confiant, ouvre une large bouche sur des dents impeccables, en apparence.
* 11 heures 30.
Premier bilan avec un médecin. Pas de radio des poumons pour Serge. Ne fumant pas, il ne fait pas partie de la catégorie à risques selon la Sécu. Une vingtaine d'assurés sont venus pour les mêmes raisons que lui. Ken, 44 ans, espère passer une mammographie. André, 39 ans, a appris qu'il avait le droit à un bilan de santé gratuit grâce à la médecine du travail. Un peu plus loin, quelques retraités. Serge termine son circuit par un entretien avec un médecin, qui vérifie le pouls, la tension et le poids. « On ne m'a donné aucun résultat. Il faut que j'attende de recevoir mes analyses par courrier d'ici à trois semaines. Mais je suis content. C'était plus rapide que prévu ! » Son bilan aura duré à peine plus de deux heures pour les six examens.
khnouna a écrit: ------------------------------------------------------- > Quand tu y passeras shamsy , demande leur un bilan > psychiatrique aussi ... > > " moi , je ne suis jamais allé à l'école , je suis > juste passé devant .... "
Mdrrrrrrrrrrrrr t'es revenu toi?
**Hadro fiya, galo manasswach...igolo,li bghaw igolo...*
Bass c'est quoi l'histoire de Serge ? c'est une pub de la CPAM ? ou un de tes copains ou... ???
Moi, Je suis contre les Centre de la CPAM.
j'ai été convoqué il ya une dizaine d'années a faire ce bilan. Dans le 10è arrondissement de Paris, une organisation presque du tiers monde, des queues sans nom, le top du top... le matériel pour la radio etait tellement ancien que le bilan s'est arrêté là... Aucune protection contre les rayons!!!! Enfin ces centres sont vetuste et vraiment bizarre... Je suis partie avant la fin et j'ai toujours le dossier !!!
Je préfère en septembre pour mon cas faire auprès de mon généraliste le point. Je lui dit " je viens pour une visite de courtoisie" alors cholesterol glycémie pour les antécédents familiaux et deux ou trois autres trucs style pb de nana et autres questionnement lié a mes lecture et mes discutions avec mon entourage pour un controle ... bien sur il me consulte plus de deux fois par an pour cela... Ainsi que l'ophtalmologue, le dentiste pour une bonne gestion de mon capital santé.
Pour la radio le type n'a jamais fumé????? les cigarettes augmentent les risques OUI mais il existe d'autres faacteurs!!!
mon père non plus n'a jamais FUMÉ !!! meme pas un sebsi en son jeune age ni une CasaSport ou MArquise voire une américaine !!!! et pourtant il a eu un cancer des poumons foudroyant en moins de deux mois il est parti. En septembre l'année dernière il toussait il pensait comme d'habitude c'est une mauvaise bronchite a cause d'un courant d'air ... comme chaque automne il prend ses petits sirops, voit son généraliste prend quelques vitamines... en novembre, il est trop fatigué, Batteries d'analyse... les résultats des analyses sont évidents... Cancer des POUMONS et le 18 decembre il nous a quitté.
Dans ses affaires j'ai retrouvé une vieille radio des poumons datant de cinq ans avec une toute petite tache noir , l'objet de cette radio : on recherchait la tuberculose car cela revenait beaucoup au Maroc (on avait peur pour lui qui prenait les transport en commun et voyageait toutes les semaines partout dans le pays !!!) Son médecin et le radiologue vue son hygiène de vie croyait que cela ne meritait pas une biopsie a l'epoque... Allah i rahmou
Alors oui pour les bilans pour soi et pour les parents mais auprés d'un personnel compétent meme si c'est CHER... sinon on fait confiance au bilan et on ne doute plus puisque il nous est dit "TOUT VA BIEN MADAME LA MARQUISE"
(inna lillah wa inna lillahi rajioune) 
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