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Le fair-play n'est pas chinois
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25 mars 2010 11:35
Par trois fois en quelques semaines, les Chinois viennent de doucher les espoirs qu'à l'heure de la mondialisation le reste du monde pouvait mettre en eux. Depuis que la Chine a confirmé qu'elle s'était bien "réveillée", des escouades d'hommes d'affaires, d'industriels, de vendeurs venus d'Occident se succèdent en rangs serrés de Pékin à Shanghai pour profiter à la fois d'un coût de main-d'oeuvre bradé et d'un marché de plus d'un milliard d'hommes, qui lentement accèdent aux bienfaits de la grande consommation. Certes le pays ne brille pas par la liberté politique qui y est pratiquée. Mais nos businessmen, comme tous leurs pareils, pensaient que ces restrictions aux libertés n'empêchaient pas de faire du commerce.

Illusion ! Les dés sont pipés. Les Occidentaux sont pris à leur appétit de profits. Comme vont en faire les frais l'empereur des moteurs de recherche informatique Google et le géant australien des mines Rio Tinto. Et comme vont s'en apercevoir tous ceux qui n'ont pas encore compris que les règles du commerce avec la Chine avaient changé.

Innovation indigène

En délicatesse avec Pékin depuis quelques mois, pour une affaire de violation de ses fichiers confidentiels, Google vient de comprendre que, contrairement à ce que pensaient ses dirigeants, ce n'est pas Internet qui va contribuer à changer la Chine, mais la Chine qui va confisquer Internet. Une leçon d'autant plus cuisante que Google croyait s'être attiré les bonnes grâces du gouvernement communiste en acceptant de collaborer jusqu'à un certain point à la sale besogne de censure et de flicage des autorités chinoises. Mais la situation n'est plus tenable. Pour tenter de trouver une échappatoire à la pression qu'exercent les censeurs du gouvernement, Google a décidé de déménager à Hong Kong, réputée plus libérale, et de rerouter ses clients chinois vers son moteur de recherche situé dans l'ancienne possession britannique. De l'avis de tous les sinologues, cette illusion de liberté retrouvée dans un territoire chinois, en dépit de son statut particulier, durera moins longtemps que l'année du tigre qui vient à peine de commencer.

C'est aussi la voie de l'apaisement qu'ont choisie la société minière Rio Tinto et le gouvernement australien dans une affaire d'espionnage économique et de corruption que les Chinois semblent bien avoir montée de toutes pièces (dans la bonne vieille tradition communiste des procès de Prague), contre quatre employés de Rio Tinto, dont un Australien, jugés cette semaine à Shanghai. Il y a quelques raisons à la modération de l'Australie : en quatre ans, son commerce avec la Chine a doublé. Avec 70 milliards de dollars d'échange, elle est devenue son premier client. Ce sont ses achats de minerai qui lui ont permis de ne pas subir la récession comme toutes les autres démocraties. L'affaire du procès aux quatre employés de Rio Tinto pourrait d'ailleurs être un avertissement en réponse aux protestations de plus en plus fréquentes des milieux politiques et économiques de Sydney et Canberra contre la tentative évidente et inquiétante de mainmise chinoise sur les sociétés minières d'Australie.

L'idée qu'à l'avenir les affaires avec la Chine se feront aux conditions qu'elle aura décidées est encore plus évidente dans la politique mise en oeuvre depuis le début de 2010 avec la directive dite de l'innovation indigène. Elle s'applique à tous les étrangers et prévoit carrément de réserver tous les marchés de haute technologie aux seuls industriels chinois. Autrement dit, après avoir conclu des marchés qui impliquaient tous des transferts de technologie (comme ce fut le cas pour Airbus), la Chine, avec un splendide cynisme, proclame aujourd'hui qu'elle est parvenue à un stade de recherche et de développement où elle n'a plus besoin de l'Occident. Et ferme purement et simplement la porte aux Alstom et autres Areva. Vous avez dit fair-play ?

Source : ICI
i
25 mars 2010 12:00
Les occidentaux ont la mémoire courte....
Pourtant, l'emergence de l'occident entant que puissance economique est fondé sur le protectionnisme.

L'idée même de l'OMC est fondée sur le protectionnisme. Quand on impose par exemple du coton americain bourré de subventions en afrique....on protege l'agriculteur americain. Quand on abat toutes les frontieres de telle sorte a ce qu'aucun pays ne puisse lancer d'industrie lourde, de facto on protege l'industrie deja plusieurs fois amortie des pays industriels...

La chine, devenue l'usine du monde et puis l'un des facteurs d'equilibre de la zone dollar, entend passer a la vitesse superieure, a savoir developper la demande interieure et de preference, une demande qui consomme local.

L'article l'illustre tres bien, la chine a atteint la taille critique qui lui permet d'imposer de plus en plus ses regles.

Qui va serieusement penser aller faire la guerre a la chine ?
Qui va aller chercher a la sanctionner via l'OMC ? ou l'ONU ?

Si l'occident ne fait rien...il va se passer une chose qui n'est pas arrivée depuis longtemps
l'inversion du circuit de la valeur ajoutée....
et ca, c'est ce que Sarkozy appelle le pouvoir d'achat..
c
25 mars 2010 14:03
les dirigeants des grandes entreprises, les politiques....etc le savaient. mais quand on a une vision à 3 mois, qu'importe. apres moi le deluge. et c'est pareil pour les problèmes écologiques.
on va bien voir ce que cela va donner à terme. il y a tant de défis à affronter pour l'humanité.
 
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