Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Un exemple pour l'humanité
I
9 juillet 2015 13:23
BIOGRAPHIE DU CALIFE ABOU BAKR




****


Son ascendance



Il se nomme Abdoullah Ibnou Abi Qouhâfah ‘Othmâne Ibn ‘Amir Al-Qourachi. Certains ont dit qu’avant son entrée en Islam, il s’appelait ‘Abdou-l-Ka’bah. Puis, le Messager d’Allah, que les éloges et le salut soient sur lui, le nomma ‘Abdoullah. Son arbre généalogique rejoint celui du noble Prophète, à Mourrah Ibnou Ka’b, sa mère étant la cousine paternelle de son père.

Sa naissance et ses traits physiques



Il est né 3 ans environ après l’année dite de l’éléphant, il était donc plus jeune que le Messager d’Allah, que les éloges et le salut soient sur lui, de trois ans. Il avait le visage blanc, le corps fin, les joues fines et le front proéminent. Il est rapporté par 'Anas qu’Abou Bakr se teignait avec du henné ou du katam (plante utilisée comme le henné pour la teinture).


Son histoire



Il faisait partie des notables de Qouraych et comptait parmi leurs savants. Il était apprécié par ces derniers. Il était indulgent et inspirait le respect. Il était courageux, patient, généreux et compatissant. Il était le plus généreux des compagnons. Il a vécu 26 ans dans l’Islam. Il était le meilleur des compagnons. Il a été le premier des hommes à embrasser l'Islam à l’âge de 37 ans. Et quand il est entré en Islam, il possédait 40.000 dirhams. Grâce à cet argent, il soutenait les musulmans. Il n’a jamais bu de vin, ni avant son entrée en Islam, ni après. Abou Bakr, qu’Allah l’agrée, était un homme de foi. Il ne retenait pas ses larmes quand il récitait le Qur’an et il était le meilleur des compagnons et le plus intelligent d’entre eux.


Abou Bakr As-Siddiq, le véridique



Le Prophète, que les éloges et le salut soient sur lui, l’a surnommé As-Siddiq. Il a dit : « Viendront après moi douze califes, Abou Bakr As-Siddiq ne restera que peu ».

Al-Hakim a rapporté dans Al-Moustadrak que la mère des croyants ‘Aicha a dit : «Les idolâtres vinrent trouver Abou Bakr et lui dirent : «Ton compagnon prétend qu’il a effectué un voyage durant la nuit jusqu’à Baytou l-Maqdis (à Jérusalem) ». Il leur dit : « Il a véritablement dit cela ?». Ils lui dirent : « Oui ». Il dit alors: « C’est qu’il dit vrai. Moi je le crois sur d’autres points plus grands encore. Je le crois en ce qui lui est révélé matin et soir ». C’est à partir de là qu’il fut surnommé « As-Siddiq », celui qui rend véridique[1].


Histoire de sa conversion : son rêve


Alors qu’il était au pays de Ach-Cham (la Syrie antique), Abou Bakr rêva que le soleil et la lune étaient tombés sur ses genoux. Dans son rêve, il les prit par sa main, les serras contre sa poitrine, puis les recouvrit de sa cape. Il s’est ensuite réveillé et alla voir un moine pour qu’il lui explique la vision qu’il venait d’avoir. Le moine lui dit : « D’où viens-tu ? ». Il lui répondit : « De la Mecque. » Il lui dit : « Qu’est-ce que tu fais ? ». Il lui répondit : « Du commerce ». Alors le moine lui dit : « Apparaîtra à ton époque un homme appelé Mohammed Al-'Amîn (le digne de confiance), tu vas le suivre et il est de la tribu de Banou Hâchim, il est le Prophète des derniers temps et toi tu rentreras dans sa religion et tu seras son ministre et son calife après lui. J’ai trouvé sa description dans la Thora et dans les Psaumes révélés au Prophète Dâwud ».

Quand Abou Bakr entendit la description du Prophète, son cœur s’attendrit et il se languit de le voir. Peu de temps après son rêve, Abou Bakr, rencontra le Messager et entra en Islam. Il a ainsi été le premier homme à entrer en Islam à l’époque du Prophète Mohammed, que les éloges et le salut soient sur lui.


Sa fidélité au Messager et son dévouement



Les gens de science disent qu’Abou Bakr, qu’Allah l’agrée, était présent auprès du Messager de Allah, que les éloges et le salut soient sur lui, lors de toutes les batailles. Il est resté dévoué au Messager d’Allah, que les éloges et le salut soient sur lui, notamment lors de la bataille de ‘Ouhoud. Le Messager d’Allah lui confia sa grande bannière le jour de Tabouk.


La désignation de Abou Bakr comme 1er calife



On lui prêta serment et on lui donna le pacte d’allégeance lors de sa succession au Prophète, que les éloges et le salut soient sur lui, le jour du décès de ce dernier, le lundi 12 du mois de Rabi’ Al‘Awwal en l’an 11 de l'Hégire. Ce serment eut lieu dans la cour des Banî Sâ’idah. Tous les compagnons par la suite lui prêtèrent serment, y compris ‘Ali et Al-‘Abbas, qu’Allah les agrée tous deux. Les compagnons étaient donc unanimes au sujet de la légitimité de son califat.

En effet, lui, ‘Omar et certains compagnons s’étaient réunis pour se concerter à ce sujet. ‘Omar dit à Abou Bakr : « Tends-moi ta main ». Il lui tendit la main et ‘Omar la lui serra, indiquant par là un pacte d’allégeance. Par la suite, les Mouhâdjiroun (ceux qui ont accompli l’Emigration) puis les ‘Ansâr (les Partisans, qui ont accueilli les Emigrants à Médine) firent de même. C’est ainsi qu’ils prêtèrent allégeance à Abou Bakr et le désignèrent calife.

Le pacte d’allégeance général



Le lendemain a eu lieu le pacte d’allégeance général, c’est-à-dire devant tous les gens. Contrairement à ce que certains prétendent, Abou Bakr, n’a pas pris injustement le califat. Il s’agissait d’un pacte fait par les plus grands compagnons comme ‘Omar, ainsi que d’autres Mouhâdjiroun et Partisans. Ce sont eux qui l’ont désigné calife, c’est-à-dire des personnes à même de le faire, ayant un haut degré. Par la suite, les autres l’ont suivi et ont fait, eux aussi, pacte d’allégeance au calife. Abou Bakr était connu comme étant le meilleur de cette communauté après le Prophète. Les savants ont dit qu’il était même le meilleur saint de toutes les communautés.

Le discours de Abou Bakr



Hicham Ibnou ‘Ourwah a rapporté de son père qu’il a dit : « Lorsque Abou Bakr a été désigné calife, il a donné un discours, il a loué Allah par ce qui est digne de Lui et il a fait Son éloge par ce qui est digne de Lui puis il a dit : "Ô vous les gens, j’ai été chargé de vous gouverner et je ne suis pas le meilleur d’entre vous, mais Allah nous a fait descendre le Qur’an et le Prophète nous a instauré les lois dont nous avons ainsi eu la connaissance. Sachez que la plus grandes des intelligences est la piété et que la plus cupide des stupidités est la perversité. De même, le plus fort d’entre vous pour moi est celui qui a été considéré par les autres comme faible jusqu’à ce que je lui rétablisse son droit, et le plus faible d’entre vous pour moi, est celui qui est considéré comme fort jusqu’à ce que je prenne de lui le droit qu’il a usurpé. Ô vous les gens, je suis quelqu’un qui suit et je ne suis pas un [mauvais] innovateur. Si j’agis en bien aidez-moi et si je n’agis pas en bien alors corrigez-moi." »


Après la mort du Prophète Mohammed : une période troublée



Après la mort du Messager, que les éloges et le salut soient sur lui, l'hypocrisie s'est accrue. Certaines tribus se sont détournées de l’Islam et certaines ont refusé de verser la zakat (l'aumône obligatoire). Certains hommes ont même prétendu mensongèrement être Prophètes. Abou Bakr, qu’Allah l'agrée, a alors mené des batailles contre ces tribus pour rétablir la vérité et instaurer l’ordre.

Lors de ces combats, environ sept cents compagnons sont morts martyrs. La plupart connaissaient le Qur'an par cœur. Parmi eux figurent Zayd Ibnou Al-Khattâb, le frère de ‘Omar, qu’Allah les agrée tous deux, ainsi que Al-Bara' Ibnou Malik, le frère de 'Anas Ibnou Malik.

Abou Bakr, premier à réunir les sourates du Qur’an sous forme de feuillets



Le Qur'an n'avait pas été rassemblé auparavant, mais il était mémorisé par les compagnons qui le connaissaient par cœur. Il avait été noté au moment de la révélation sur des tablettes de pierre ou des peaux qui étaient conservées chez les scribes en différents endroits. C’est Abou Bakr qui a ordonné de les rassembler et de les copier sur des feuillets. Il a été le premier à appeler cet ensemble Moushaf. Il n’était pas encore assemblé et a été conservé chez Abou Bakr puis d’autres compagnons jusqu’à l’époque de Othmâne.

En effet, Al-Boukhâri mentionne dans son recueil authentique la raison pour laquelle il a été décidé de rassembler le Qur'an dans un même livre. Il est dit qu’Abou Bakr As-Siddiq, qu’Allah l'agrée, a fait venir Zayd Ibnou Thâbit. Zayd était scribe et faisait partie de ceux qui écrivaient la révélation. Il est donc venu à lui. ‘Omar Ibn Al-Khattâb, qu’Allah l'agrée, était présent à ce moment-là. As-Siddiq, qu’Allah l'agrée, dit à Zayd : « ‘Omar est venu me voir et il m'a dit que beaucoup de ceux qui mémorisent le Qur'an ont été tués aujourd'hui, le jour de la conquête et je crains que beaucoup parmi ceux qui connaissent le Qur'an par cœur ne meurent. Je pense qu'il faudrait que tu ordonnes de rassembler le Qur'an. »

C'est alors que Zayd, qui était donc en présence de Abou Bakr et de ‘Omar, dit à ‘Omar, qu’Allah l'agrée : « Comment veux-tu que nous fassions quelque chose que le Messager de Allah n'a pas faite ?! » Alors ‘Omar, qu’Allah l'agrée, lui répondit : «Ceci, par Allah, est quelque chose de bien». Zayd poursuivit : «‘Omar ne cessa de me répéter la même chose jusqu'à ce qu’Allah apaise mon cœur. Je fus d’accord avec ‘Omar à ce sujet et je partageai sa vision».

Zayd Ibn Thâbit, qu’Allah l'agrée, rassembla le Qur'an des différents supports éparpillés en vérifiant avec ce que les gens avaient mémorisé. Après la mort d’Abou Bakr, c’est ‘Omar puis sa fille Hafsa qui ont conservé ces feuillets, qu’Allah les agrée.


Le décès d’Abou Bakr



A l’âge de 63 ans, Abou Bakr est tombé malade et a décédé. Son califat avait duré 2 ans 3 mois et 13 jours. Tout Médine était en pleurs, les gens étaient sous le choc suite à sa mort.

A sa mort, Ali Ibnou Abi Tâlib a accouru en pleurant chez lui. Arrivé à la porte, il a dit en s’adressant à lui : « Que Dieu te fasse miséricorde Abou Bakr, tu étais par Allah le premier des gens à entrer en Islam, tu as cru en la véracité du Messager d’Allah, que les éloges et le salut soient sur lui, alors que les gens l’avaient accusé de menteur, tu as été généreux et tu l’as aidé avec ton argent lorsque les gens ont fait preuve d’avarice, tu étais avec lui alors que les gens s’étaient désisté et Allah t’a appelé dans Son livre As-Siddiq (le véridique) par Sa parole : «Tandis que celui qui vient avec la vérité [le Messager] et celui qui la confirme [Abou Bakr], ceux-là sont les pieux."


Son enterrement



Les spécialistes des biographies ont dit : «Abou Bakr décéda la nuit du mardi entre la prière du Maghrib et d’Al ‘Ichâ, 8 nuits avant la fin du mois de Joumâda Al-‘Akhirah, de l’an 13 de l’hégire, alors qu’il avait 63 ans. Il avait demandé a ce que son épouse le lave et qu’il soit enterré aux côtés du Messager d’Allah».

‘Omar a dirigé la prière funéraire en sa faveur entre la tombe et le minbar. Il a été enterré dans la maison de sa fille ‘Aïcha, c’est-à-dire là où est enterré le Prophète, que les éloges et le salut soient sur lui, sa tête a été placée au niveau des épaules du Messager de Allah, que les éloges et le salut soient sur lui. Abou Bakr As-Siddiq est mort en laissant une descendance de 6 enfants : Abdoullah, ‘Asma’, Abdour-Rahman, Aïcha (l’épouse du Prophète), Mohammed et ‘Oummou Koulthoûm.


***


Résumé et adaptation de l’ouvrage « Sifât As-safwah » de l’imam Ibn Al Djawzi
-- INSTITUT AVICENNE DES SCIENCES HUMAINES (IASH)
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook