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EXCLUSIF : l'amérique doit diriger le monde...
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18 juillet 2004 04:31


Propos recueillis par Trude B. Feldman/IPS *, Charles-Henri D'Andigné et Jean-Christophe Buisson
[17 juillet 2004]


Dans une interview exclusive de cinquante-cinq minutes, George W. Bush balaie toutes les critiques concernant sa politique au Moyen-Orient. Il défend sa gestion de la crise irakienne et se dit déterminé à concrétiser sa «vision» du Moyen-Orient. Le président américain juge que les événements correspondent aujourd'hui à ce qu'il avait prévu.


Etes-vous troublé par la violence des critiques concernant votre politique en Irak et au Moyen-Orient ?
George W. Bush. - Je pense que le travail d'un dirigeant est d'avoir une vision optimiste, pleine d'espoir et fondée sur un certain nombre de principes, comme la force du droit et un traitement juste et équitable pour tous. Je me refuse à abandonner ces principes, quelle que soit la pression exercée. L'Amérique doit diriger, même si cela déplaît à certains. Ceux-là mêmes qui apprécieront davantage un monde en paix, grâce à la volonté des Etats-Unis de lutter contre Al Qaida et d'oeuvrer pour des sociétés libres en Irak et dans les territoires palestiniens.
Ma vision est celle d'un Irak libre et démocratique, et celle d'un Etat palestinien libre et en paix qui servirait de catalyseur à un changement dans une région où sont entretenus les ressentiments. C'est dans cette région qu'étaient recrutés les terroristes qui souhaitent tuer des Américains et nous chasser de certaines parties du monde afin d'imposer leur volonté.
Je suis quelqu'un qui raisonne à long terme et je vois le chemin que nous devons emprunter. A certains moments, il se peut que l'on soit en désaccord avec quelques-unes de ces décisions. Mais l'important, c'est d'arriver au bout de ce chemin. Et mon boulot, en tant que Président, est de voir de façon claire où je veux aller, de maintenir le cap et de rester déterminé à accomplir cette vision.
Votre politique n'a-t-elle pas été plus difficile à mettre en oeuvre que prévu, comme semblent l'attester la poursuite des violences en Irak et l'incapacité à résoudre le conflit israélo-palestinien ?
D'autres Etats sont frappés par des troubles... Mais la principale source de violence en Irak, aujourd'hui, c'est que ce pays est sur le chemin de la liberté. Le combat est difficile, et je vois clairement ce que l'Amérique doit faire. En tant que Président, je suis prêt à tenir une position très ferme et à appeler les autres à se joindre à nous, que cela plaise ou non. Et si certains n'aiment pas faire le sale boulot, l'Amérique, elle, doit le faire comme elle l'a fait par le passé.
J'ai rappelé qu'après la Seconde Guerre mondiale, nous aurions pu laisser l'Allemagne au milieu de ses décombres. Nous aurions pu dire «Oh ! ce travail est trop dur». Non, nous avons maintenu le cap et aujourd'hui l'Europe est libre et en paix, ce qui est conforme aux intérêts des Etats-Unis et à leur sécurité.



Après la Seconde Guerre mondiale, nous aurions pu aussi, à propos du Japon, dire «Oh ! les Japonais n'auront jamais de société libre et démocratique». Heureusement, nous avions à l'époque des visionnaires à la tête du gouvernement... Ils croyaient dur comme fer en leur système de valeur. Aujourd'hui, le Japon est un pays démocratique. Son Premier ministre et moi sommes proches l'un de l'autre, et nous travaillons ensemble pour que l'Extrême-Orient reste aussi paisible que possible.
En d'autres termes, gouverner ne veut pas forcément dire rechercher le consensus général. En ce qui me concerne, je continuerai à gouverner aussi longtemps que je serai à la Maison-Blanche car je crois en ce que nous faisons et je crois en ces valeurs pour lesquelles l'Amérique s'est toujours dressée.


Les présidents américains ont-ils l'obligation de défendre l'Etat d'Israël ?
Oui, je le crois. Parce qu'Israël est à la fois un vieil ami et un pays démocratique. Je pense qu'il est de la responsabilité des Etats-Unis de défendre cet ami.

Au risque d'être accusé d'une politique pro-israélienne ?
Je réponds à cela que je suis le premier président des Etats-Unis à s'être levé, aux Nations unies, pour réclamer face au monde entier la création d'un Etat palestinien vivant en paix aux côtés d'Israël. Je vois l'émergence d'un Etat palestinien. Il est clair que lorsque je parlais de 2005, j'espérais que l'échéance serait respectée (NDLR : la «feuille de route», initiée par Washington, prévoyait un calendrier en cinq étapes et devait aboutir à la création de l'Etat palestinien en 2005). Malheureusement, nous connaissons un contre-temps dû à toute cette violence et au remplacement d'Abou Mazen, l'ancien Premier ministre de l'Autorité palestinienne. Je crois donc qu'il est possible que nous n'arrivions pas à respecter ce calendrier.
Mais, pour qu'il puisse y avoir un Etat palestinien, il faut que des dirigeants ouverts aux réformes et dévoués à leur peuple soient capables d'émerger pour gouverner.

Les tensions entre Israël et ses voisins sont-elles liées à votre politique irakienne ?
Le problème des Palestiniens est un problème de territoire : ils n'ont ni Etat ni dirigeants. Les Palestiniens qui aspirent au changement devraient demander de l'aide pour la création d'une force de sécurité. Le véritable problème, c'est cette absence d'une instance dirigeante capable de dire : «Aidez-nous à développer un Etat, et nous lutterons contre la terreur et nous répondrons aux souhaits du peuple palestinien.» Je ne crois pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec la situation en Irak.

Que pensez-vous des informations selon lesquelles le quartet (Etats-Unis, Nations unies, Union européenne et Russie) serait prêt à sécuriser la bande de Gaza en cas de retrait d'Israël des Territoires ?Les récents développements ont-ils mis en péril le plan de paix annoncé l'année dernière (le 30 avril 2003) ?
Non. La «feuille de route» reste très importante. C'est une façon d'aller de l'avant et d'engager la communauté internationale. C'est indispensable pour s'assurer que le tout jeune Etat palestinien pourra bénéficier du soutien nécessaire à sa croissance. C'est-à-dire d'une aide non seulement économique et politique mais surtout, à ce stade de l'histoire, d'une aide pour créer des forces de sécurité afin de lutter contre le terrorisme et contre tous ceux qui cherchent à saboter les avancées vers la paix.
Je pense que l'existence d'un Etat palestinien en paix et indépendant aura deux conséquences : d'abord, apaiser l'opinion de la rue et puis, ce qui est le plus important, prouver que la démocratie et la liberté sont possibles au Moyen-Orient. Je crois aussi que la résolution des problèmes irakiens et palestiniens entraînerait des changements dans toute cette partie du monde, et qu'un Etat irakien finira bien par émerger. Aujourd'hui, le défi est de lutter contre les combattants étrangers liés à Al Qaida, tels que Al-Zarqawi et d'autres éléments incontrôlables, afin de les empêcher de nuire. Ils ne peuvent supporter l'idée d'une société libre en Irak et vont tout faire pour empêcher la démocratie de s'installer dans ce pays.

La guerre en Irak et l'invasion de 2003 n'ont-elles pas provoqué une vague d'anti-américanisme et d'antisémitisme dans le monde entier ?
En tant que chef du monde libre, je continuerai, et les Etats-Unis continueront de dénoncer les courants antisémites qui apparaissent clairement dans différentes parties du monde.
J'ai envoyé une excellente délégation à Berlin pour la conférence sur l'antisémitisme. Elle était parrainée par l'OSCE et le secrétaire d'Etat Colin Powell y a pris la parole. Mon gouvernement a d'ailleurs contribué à l'organisation de cette conférence, ce qui prouve que nous voulions alerter le reste du monde sur la montée de l'antisémitisme. Celle-ci correspond globalement à une recrudescence de la violence anti-israélienne depuis le début de la seconde Intifada, en septembre 2000. Le mois dernier, le secrétaire des Nations unies, Kofi Annan, s'est associé à nos efforts, à ceux de Colin Powell et de l'Union européenne, afin que les personnes de confession juive «se sentent chez eux dans chaque Etat membre des Nations unies».

Les Etats-Unis ont récemment organisé le sommet du G8, où les principaux dirigeants des pays industrialisés ont approuvé le plan du Premier ministre Ariel Sharon qui propose de retirer ses troupes de la bande de Gaza. D'autres dirigeants étaient invités, en provenance d'Afghanistan, d'Algérie, du Bahreïn, d'Irak, de Jordanie, du Yémen et de la Turquie. Tous semblent vous approuver lorsque vous voulez promouvoir la démocratie dans la région...
Je pense qu'ils apprécient notre plan pour une solution à deux Etats. Ils cherchent, et c'est très important pour nous, à trouver la meilleure façon de travailler ensemble pour aider les Palestiniens à mettre en place un gouvernement stable dans lequel les institutions seraient au-dessus des personnes qui les dirigent.
Notre aide pour promouvoir un règlement juste, durable et complet du conflit israélo-arabe ira aux dirigeants qui comprennent qu'une réforme est nécessaire. Je suis persuadé que lorsqu'une structure moderne et tournée vers les réformes sera opérationnelle, les Palestiniens bénéficieront d'un large soutien sous forme d'aide à l'éducation, à la santé et au développement économique. Tout cela est d'ailleurs dans l'intérêt d'Israël, qui doit avoir à ses frontières un Etat pacifié où les Palestiniens retrouvent espoir. Tel n'est pas le cas aujourd'hui, et ils n'ont plus aucun espoir.

Comment le président des Etats-Unis peut-il les aider ?
L'espoir des Palestiniens est d'avoir leur propre Etat où flotterait leur drapeau. Ils doivent pour cela se doter d'une bonne équipe dirigeante. Je ne peux pas le faire à leur place.


[Le Président se tourne vers la fenêtre et regarde un instant le jardin de la Maison-Blanche. Il se souvient de son allocution du 24 juin 2002. Ce jour-là, il s'est prononcé en faveur d'un Etat palestinien à la condition - déjà - que de nouveaux dirigeants organisent de nouvelles institutions et s'engagent à respecter la sécurité de leurs voisins.]
Là (NDLR : dans le jardin), j'ai prononcé un discours mûrement réfléchi, annonçant une stratégie importante, et je compte bien la mener jusqu'au bout.

La vague de terrorisme qui frappe les personnes travaillant dans le secteur pétrolier en Arabie saoudite vous inquiète-t-elle ?
Je n'aime pas voir des Américains ou quiconque se faire tuer... Je pense que le plus grand défi est de continuer à travailler avec l'Arabie Saoudite, qui est désormais en première ligne dans cette guerre contre le terrorisme pour lutter contre Al Qaida. C'est pourquoi une étroite coopération sur tous les fronts avec le gouvernement saoudien est indispensable. Nous préférons combattre ces tueurs dans des contrées étrangères plutôt qu'ici, chez nous.

Concernant la Syrie, un des pays accusés d'héberger les terroristes, vous expliquez les sanctions du 11 mai par le refus du gouvernement syrien de coopérer dans la lutte contre le terrorisme.
Il n'y a pas lieu d'héberger des personnes qui incarnent la haine. Et si les autres s'unissaient pour combattre les organisations terroristes qui tuent des innocents, notre monde serait meilleur. Les gens civilisés ne doivent pas permettre ces tueries destinées à engendrer la peur et à ébranler notre volonté collective...

Les Etats-Unis sont-ils dans une mauvaise passe au Moyen-Orient ?
Les temps sont durs pour l'Amérique et le Moyen-Orient. Certains pensent que les raisons invoquées par mon gouvernement sont mauvaises et que les Américains ont tort. Mais c'est l'inverse qui est vrai. Mon intention est d'oeuvrer pour des sociétés libres et en paix tout en garantissant la sécurité des Etats-Unis. Les Américains veulent la paix et la prospérité dans la région. Dans ma position, il est essentiel de rester concentré sur l'objectif d'un meilleur avenir. Bien sûr, j'écoute les critiques. Mais je ne les laisse pas dicter la politique définie dans le bureau ovale. Cela fait partie de mon travail et je suis parfaitement préparé à accepter la pression qui l'accompagne.
Je continuerai à mener ma politique aussi longtemps que je siégerai dans ce bureau car je crois en ma manière de gouverner ; je crois en ce que je fais et je crois aux raisons pour lequelles l'Amérique se dresse. Nous nous dressons dans le seul but de traiter tous les peuples avec respect et dignité. Nous reconnaissons les différences et nous les honorons.
En ce qui me concerne, laissez-moi vous dire ceci : je réponds aux critiques que le monde est meilleur sans Saddam Hussein. Nous sommes en Irak depuis presque seize mois et maintenant un pays libre est en train de naître, un pays où la vie sera meilleure.
Vous savez, la véritable histoire de mon administration sera écrite dans une cinquantaine d'années. Et ni vous ni moi ne serons là pour la lire...

source: le figaro

le Maroc au coeur. Ah ! Que lentement la vérité fait son chemin dans les esprits...
z
18 juillet 2004 10:18
source: le figaro,
je me disais aussi...

Bush en visionnaire de la paix dans le mondegrinning smiley

"Nous nous dressons dans le seul but de traiter tous les peuples avec respect et dignité. Nous reconnaissons les différences et nous les honorons."
Quand? Où? Qui? Comment?

foutaise et encore foutaise, seul les intérêts économiques régissent sa manière d'agir.
i
18 juillet 2004 16:13
>>>>>"Certains pensent que les raisons invoquées par mon gouvernement sont mauvaises et que les Américains ont tort. Mais c'est l'inverse qui est vrai."

Mais oui,mais oui prend nous pour des cons!



>>>>>"Vous savez, la véritable histoire de mon administration sera écrite dans une cinquantaine d'années. Et ni vous ni moi ne serons là pour la lire.."


Nous la vérité ça fait cinquante ans qu on la connait.

b
18 juillet 2004 17:31
c'est un fou cowboy du Texas. qui se prend pour le luckyluck mondial, il vit encore dans le temps des chérifs. il voit noir et cherche la noirceur partout, il va finir comme un animal.
 
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