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En Europe, les "boîtes à bébés" se multiplient
c
6 novembre 2012 01:26
En Europe, les "boîtes à bébés" se multiplient
Le Monde.fr | 11.06.2012 à 18h52 • Mis à jour le 12.06.2012 à 17h47 Par Charlotte Chabas


Panneau signalant une boîte à bébé, en Arménie.

On les trouve à l'entrée des hôpitaux, sur le parvis des mairies, à proximité des églises ou dans des rues très fréquentées. De loin, elles ressemblent à de larges coffre-forts vitrés, souvent peints en jaune vif. A l'intérieur, un lit autochauffant, une caméra, et un signal d'alarme relié au centre de soins le plus proche. Sur la porte, un mode d'emploi rudimentaire indique comment ouvrir le coffre, y déposer son bébé, puis le refermer.

Au Moyen-Age, on les appelait les "tours d'abandon". Aujourd'hui, les "boîtes à bébé". Destinées aux parents en détresse qui veulent abandonner leur nouveau-né dans l'anonymat absolu, ces boîtes se multiplient en Europe, à tel point que les Nations unies tirent la sonnette d'alarme.

ONZE PAYS EUROPÉENS CONCERNÉS

Le système avait pourtant disparu depuis plus d'un siècle en Europe. Mais la médiatisation de faits divers glaçants, comme l'abandon de nouveaux-nés dans des poubelles, a remis au goût du jour cette pratique qui semblait d'un autre temps. L'Allemagne a été la première à réintroduire le mécanisme en avril 2000. Depuis, dix autres pays européens l'ont adopté, comme l'Italie, la Suisse ou encore la Pologne. Aujourd'hui, plusieurs centaines de "boîtes à bébé" sont installées sur le Vieux continent.

Le fonctionnement est simple. Dans la plupart des pays qui utilisent ce système, le parent qui abandonne anonymement son enfant dans une de ces "boîtes" a huit semaines pour revenir sur sa décision. Les services hospitaliers vérifient son identité grâce aux empreintes digitales prélevées sur le nouveau-né au moment où il est récupéré. Passé ce délai, une procédure d'adoption classique est enclenchée, tandis que l'Etat devient légalement responsable de l'enfant.

VIOLATION DU DROIT D'UN ENFANT DE CONNAÎTRE SES PARENTS

S'il semble progressivement être entré dans les mœurs, un tel système n'en est pas moins controversé, tant au point de vue éthique que légal. Les défenseurs de cette pratique sont souvent les mêmes qui militent contre l'avortement. Différents groupes religieux ou partis politiques de droite affirment ainsi que le dispositif "protège le droit d'un enfant à la vie" et sauve "des centaines de nourrissons". Depuis 2000, près de 400 enfants auraient été ainsi abandonnés.

Mais les Nations unies ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude grandissante sur le système, car il viole le droit fondamental d'un enfant de connaître ses parents. Le comité chargé de contrôler l'application de la Convention internationale des droits de l'enfant estime en effet que ces "boîtes à bébés" vont "à l'encontre du droit de l'enfant à ce que son ou ses parents le connaissent et s'occupent de lui".

La Convention relative aux droits de l'enfant précise en effet que tout enfant a "dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux". En outre, elle stipule que "si un enfant est illégalement privé des éléments constitutifs de son identité ou de certains d'entre eux, les Etats parties doivent lui accorder une assistance et une protection appropriées, pour que son identité soit rétablie aussi rapidement que possible". Or les bébés récupérés grâce à ces "boîtes" ne peuvent avoir accès, une fois adultes, à l'identité de leurs parents.

Dans les faits, le système soulève également de nombreuses interrogations. Un chercheur de l'université de Nottingham, Kevin Browne, a étudié pendant deux ans le phénomène. Cité par Le Guardian, il affirme que "ce sont fréquemment des hommes ou des proches qui abandonnent l'enfant, ce qui pose des questions sur la situation de la mère, et sur son consentement à cet abandon". Le caractère anonyme de l'abandon empêche également le déclenchement de tout accompagnement du parent, et annihile toute "chance pour l'enfant d'être élevé par d'autres membres de sa famille".

LÉGISLATIONS DIVERSES

Dans la plupart des pays européens qui les ont mises en place, les "boîtes à bébé" viennent pallier une absence ou un flou de la législation sur le droit d'abandonner un enfant, voire sur le droit à l'avortement. Presque toujours illégal, l'abandon d'enfant n'en est pas moins une réalité avec laquelle les Etats doivent composer.

En France, la question ne se pose pas. Une femme a en effet le droit "d'accoucher sous X", ce qui lui permet d'abandonner son bébé juste après l'accouchement. L'enfant ainsi né, lorsqu'il atteint "l'âge de discernement" et avec "l'accord de ses représentants légaux", peut avoir accès aux informations laissées par ses parents à la naissance. Mais le système ne fait pas non plus l'unanimité, et nombreux sont ceux qui réclament sa suppression.

Charlotte Chabas
[www.lemonde.fr]
U
6 novembre 2012 10:19
C'est une méthode bien plus humaine que ce que les Français perpètrent sous le nom de "accouchement sous X"

L'enfant est ainsi recueilli, au lieu de faire l'objet d'un sombre marchandage administratif.

En étant recueilli, l'enfant cesse d'être abandonné, alors que " l'accouchement sous X " en fait définitivement un enfant abandonné.

Un enfant recueilli est désiré, alors qu'un enfant " né sous X est un enfant refusé et qui le demeure.


Parmi les Droits de l'enfant, connaitre ses géniteurs biologiques n'est de loin pas prioritaire, hormis dans le cas de maladie génétique héréditaire.

Quand on aura arrêté l'engagement des mineurs dans les guerres, le travail des enfants, le manque de protection et les abus de toute nature, on pourra commencer à rediscuter de l'adoption d'un enfant anonyme.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
c
6 novembre 2012 12:58
c'est une ignominie.
quel retour en arriére. l'esperance de vie commence à) reculer et l'on vient nous présenter ces boites à bébé comme un progrés.
quelle honte..........
la vérité, c'est que la pauvreté progresse au même rythme que le nombre de trés riches.
et au lieu de lutter contre ça, de se demander pourquoi les abandons progressent, on nous montre ces boites à abandons pour méres esseulées.
votre paradis libéral va faire monter des groupes comme aube dorée partout.
vous n'avez rien appris de l'histoire.
U
6 novembre 2012 18:10
C'est la typique dérive marxiste: Évacuer la responsabilité individuelle.
Tu voudrais faire croire que ce sont les très riches qui éjaculent dans toutes les futures mères qui ont un enfant en trop ?

Les enfant sont conçus par deux personnes et ça n'a rien à voir avec leurs moyens financiers.

A question à se poser est : " Pourquoi y a-t-il des enfants surnuméraires (par rapport à ce que les adultes prévoient ) ? "
Pourquoi les moyens contraceptifs n'ont-ils pas été utilisés, sachant qu'il existe même des abortifs pour traiter les accidents ou les viols ?

Les raisons sont multiples et pas du tout économiques. La majeure partie sont de nature psychologique.

- Sexualité précoce et encouragée par les modèles sociétaux ambiants, avant même que les transformations physiques soient terminées. C'est une énorme régression qui diminue la période de plasticité du cerveau, propice à l'acquisition de connaissances.

- Acceptation sociétale du concept "faire un enfant toute seule". Ça, c'est une abomination: Planifier, avant même la conception, que l'enfant ne connaitra jamais son père biologique.

- Filet social qui fait croire aux adolescentes que se faire engrosser est une solution pour sortir des contraintes scolaires (un phénomène principalement anglo-saxon). C'est une perversion du système d'aide aux mères seules.

- Inconscience du danger, que la pilule a généralisé. Au même âge, les jeunes femmes actuelles sont bien moins mûres que leurs arrière-grands-mères.

- Idem pour les garçons: La perspective d'être père à 16 ans rendait beaucoup plus prudent.

- La légalisation de l'avortement a eu les mêmes effets.

- La généralisation du divorce, ainsi que la garde systématiquement confiée à la mère, ont eu les mêmes effets:


Autrement dit, des excellentes avancées sociales et légales ont eu des effets pervers. Il ne s'agit pas d'interdire l'avortement ou de cesser d'aider les mères seules, mais on ne peut continuer à en ignorer les effets secondaires pervers.


Ce qui est une ignominie, c'est de tenter de se défausser sur l'aspect financier.
La manière française de concevoir le rôle de la Loi et de l'État est un facteur aggravant: Les permissions y sont considérées comme des Droits absolus, ce qu'elles ne sont pas.
En tous cas, y étant donné l'existence de l'acquisition de la nationalité par le Droit du sol, il n'y a aucune raison pour des parents misérables de cacher une naissance.

Selon moi, l'avortement n'est qu'un pis-aller, dans les cas de viol, d'accidents de contraception et de débilité mentale d'un des deux parents (l'immaturité de l'ado étant une forme de débilité mentale). En tous cas, ce n'est pas un acte banal d'éliminer un être vivant d'une espèce dotée de la pensée abstraite.

Il y a un autre sujet, là aussi plus important que l'abandon (sous Y ou autre): La prise en charge des enfants abandonnés, maltraités, en péril moral ou orphelins.
La prise en charge est d'autant meilleure, que le nombre de personnes à prendre en charge est petit.
Actuellement, tous les systèmes solidaires détournés de leur fonction première sont en train d'exploser et il serait temps de faire passer le message que "aider à surmonter les accidents de la vie" n'est pas identique à "faire un choix, puis le faire payer par la Solidarité"



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/11/12 18:14 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
c
6 novembre 2012 19:00
ha oui, la bonne vielle responsabilité individuelle qui permet d'absoudre le systeme et ceux qui se gavent.
l'esperance de vie recule? mais est ce que ces braves gens ne boivent pas trop? ne font ils pas assez de sport? regardent ils bien ce qu'ils mangent?
le chomage augmente? est ce que ton cv est bien rédige? ne veux tu pas apprendre à te vendre mieux?
et tout est comme ça..................
c'est de la malhonnêteté intellectuelle en barre.
7 novembre 2012 01:01
Pas grand chose d'autre a ajouter...
[i][color=#00FFFF]Rien ne sert de courir.[/color][/i]..
 
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