Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Etudiants étrangers, le parcours d'obstacles Aux Usa
r
11 septembre 2003 08:29
(Source Libération)

New York de notre correspondant


De la même voix fluette, ils disent tous les trois «avoir cru que leur rêve américain allait s'effondrer». Au printemps dernier pourtant, Wei Liao, Jun Nie et Chen Kechen pensaient avoir fait le plus difficile. Après des nuits passées à parfaire leur anglais, ces trois jeunes Chinois avaient décroché une bourse pour aller poursuivre leurs études d'économie à la prestigieuse New York University (NYU). On leur a stipulé qu'en vertu des nouvelles lois aux Etats-Unis, ils devaient se rendre à l'ambassade américaine à Pékin pour un entretien. «On s'est présenté tous les trois le 11 juin, raconte Wei Liao. Tout de suite, on a vu qu'il y avait une drôle d'ambiance. Les gens de l'ambassade étaient très désagréables. Il y avait des centaines de personnes qui faisaient la queue comme nous, sans pouvoir s'asseoir, et de nombreux étudiants se faisaient rejeter. Après plus de deux heures d'attente, je me suis retrouvée face à une petite fenêtre et on m'a demandé ce que j'allais étudier en Amérique et pourquoi. J'ai dit que je voulais décrocher un diplôme d'économie. Le diplomate américain m'a alors rétorqué que je n'aurais pas mon visa. Sans me donner de raisons. Je ne savais plus quoi penser ou quoi faire.» Finalement, il faudra une lettre de l'un des professeurs d'économie les plus réputés de NYU pour que la situation se débloque. «On est revenu le 31 juillet, poursuit Chen. Ils étaient encore plus désagréables. Ils nous ont dit qu'ils avaient bien reçu la lettre et qu'on pourrait partir. Toujours sans explications.»

Un peu partout, la même histoire se répète sur les campus américains. Deux ans après les attentats du 11 septembre, les étudiants étrangers sont aujourd'hui directement dans la ligne de mire des nouvelles lois sécuritaires. Dans le cadre du Patriot Act, le décret antiterroriste voté par le Congrès, tous les nouveaux venus cette année ont ainsi dû subir un entretien dans les consulats américains de leur pays d'origine avant de partir. Les responsables de l'immigrationÊy ont toute latitude pour rejeter les étudiants, sans avoir à justifier leur décision.

Système de surveillance. Plus encore, sous le prétexte que deux des pirates de l'air possédaient des visas étudiants qui avaient expiré, l'administrationÊBush oblige désormais les universités à transmettre au département de la Sécurité intérieure (Department of Homeland Security) le maximum d'informations concernant leurs étudiants «non américains», afin de les intégrer dans un nouveau système informatisé de surveillance baptisé Sevis.ÊLes autorités veulent tout connaître, de l'adresse au numéro de téléphone en passant par les contacts sur le territoire américain. Durant le cours de l'année, chacun est tenu de signaler ses déplacements, même pour un week-end, sous peine de se faire expulser...

La situation est telle que de nombreuses voix critiques commencent à se faire entendre dans les milieux académiques. Le 27 août, la doyenne de la faculté d'arts et de sciences de NYU, Catharine Stimpson, écrit un éditorial dans le Los Angeles Times pour s'inquiéter «du zèle gouvernemental qui a créé l'un des conflits les plus sérieux de notre histoire entre le besoin de sécurité et notre tradition de liberté». Et la doyenne de rappeler que près de 600 000 étudiants étrangers se trouvent en Amérique, que NYU en compte 4 600 et «qu'un tiers des prix Nobel américains ne sont pas nés aux Etats-Unis».

«J'ai senti le besoin de protester parce que, selon moi, tout cela est totalement contre-productif», explique Catharine Stimpson, qui vient juste d'accueillir ses nouveaux étudiants pour la rentrée. «Bien sûr, je sais que nous sommes menacés. J'ai vu les tours s'effondrer. Mais je ne crois pas que l'on va mettre fin au terrorisme en s'attaquant aux étudiants qui viennent ici. Au contraire, c'est un message d'intolérance que l'on renvoie. On se rend compte par exemple que le seul fait d'étudier des matières comme la chimie ou la robotique est considéré comme "potentiellement dangereux" par les autorités. C'est pour le moins ridicule.»

Interrogatoire. Sur le campus de NYU, qui a la particularité de se situer en plein Manhattan, à proximité du World Trade Center, tout autour de Washington Square, des banderoles violettes ont été déployées sur les immeubles, barrées d'un large «Welcome». Pourtant, c'est un drôle de climat qui règne parmi les étudiants étrangers pour les premiers jours de cours. Sur la douzaine d'étudiants en première année interrogés par Libération, une large majorité ont accepté de parler de leurs «problèmes», mais avec de nombreuses hésitations et sous couvert d'anonymat. «C'est sûr, on ne se sent pas vraiment les bienvenus, dit une jeune Russe. Moi, j'ai dû subir un véritable interrogatoire avant de venir. On m'a demandé de fournir le nom de toutes les personnes que je connaissais aux Etats-Unis, on m'a demandé si je faisais partie de groupes d'activistes ou pas. Après, j'ai dû attendre plus d'un mois avant de savoir si j'étais acceptée. C'est un peu comme si tous nos gestes étaient observés à la loupe. Même dans l'ex-Union soviétique, ça n'a jamais été comme cela !»

Parmi la population étudiante, le malaise est évidemment le plus perceptible au sein deÊla communauté arabe. A la fin de la prière, au centre islamique de NYU, ils sont des dizaines à repartir pour les cours. «Il y a un sentiment d'injustice», explique Adnan Hussein, un jeune professeur d'études moyen-orientales. «D'ores et déjà, on sait que de nombreux étudiants n'ont pas pu venir. Les Arabes et les musulmans se sentent stigmatisés, montrés du doigt. Les étudiants viennent me voir et m'en parlent, ils se disent isolés, mal compris. Ce n'est pas facile de répondre à toutes ces angoisses.»

Assis sur un banc à Washington Square, Fayçal Falaky, un jeune Marocain, ditÊque «le gouvernement semble considérer tout Arabe comme un terroriste potentiel». Arrivé aux Etats-Unis en 1996 dans une université de Pennsylvanie, il a entamé des études de français à NYU en 2001. Cet été, il a eu l'impression d'être traité comme un «criminel». Alors qu'il rentrait de vacances, il a présenté son visa étudiant en bonne et due forme aux services des douanes à l'aéroport Kennedy. L'INS, le service de l'immigration, a refusé de le laisser partir. Il a dû se soumettre à une prise d'empreintes digitales, puis se faire photographier, avant de retrouver des bagages qui avaient tous été fouillés. «Pourtant, proteste-t-il, j'ai déjà été recensé en janvier dernier, comme toutes les personnes d'origine proche-orientale résidant aux Etats-Unis. Ils m'avaient interrogé sans relâche et quand j'ai demandé si je devais faire ça tous les ans, ils m'ont répondu que "quelqu'un devait payer pour le 11 septembre". Je ne comprends pas. Je suis aux Etats-Unis depuis longtemps, mais je me demande aujourd'hui si je ne vais pas aller terminer mes études ailleurs.»

Exode. Les universitaires craignent en effet un exode des étudiants étrangers. Plutôt que se frotter à des contrôles incessants aux Etats-Unis, ils pourraient choisir des cieux plus cléments. Allen Mincer, professeur de physique à NYU, raconte l'histoire de cet étudiant iranien «brillant qui n'est jamais revenu». «Il est parti en Iran cet été pour revoir sa famille. Mais ils refusent de le laisser revenir sur le territoire américain. C'est pourtant l'un de nos tout meilleurs étudiants. On a même un collègue enseignant chinois qui n'a pas pu reprendre les cours. Dans ces conditions, on se demande pourquoi les étudiants du monde entier viendraient se frotter à ce casse-tête plutôt que d'aller tenter leur chance au Canada ou au Royaume-Uni.»

A la fin du mois, une fois le processus d'inscriptions bouclé, New York University pourra apprécier les effets réels des restrictions mises en place par l'administration Bush. «C'est à ce moment qu'il faudra faire le bilan, commente Catharine Stimpson, la doyenne, si l'on se rend compte qu'un nombre important d'étudiants a été bloqué, alors il faudra réagir. Peut-être en référer aux élus new-yorkais à Washington.» Pour l'instant toutefois, Wei Liao, Jun Nie et Chen Kechen, les trois étudiants chinois, disent qu'ils veulent «profiter à plein de leur première expérience à l'étranger». «Bien sûr, ce n'est pas très rassurant d'entendre tout ce qui se passe avec le gouvernement américain depuis le 11 septembre, explique Chen Kechen. Mais pour des Chinois, l'Amérique reste le pays de toutes les opportunités...».

11 septembre 2003 14:26
Selon un sondage effectué le 11 et le 12 juillet dernier, 53 % des Américains soutiennent Bush.
Ceci est pour vous rappeler que les Américains sont un peuple ignorant et naïf facile à manipuler par le lobby juif pro-israélien. Le rigolo Bush pendant sa campagne électorale n’était même pas capable de connaître le nom du Premier ministre Canadien ni celui du Russe Vladimir Poutine.
La majorité des Américains sont incapables de savoir les noms des pays limitrophes des États Unis.
Les Américains avec leurs protégés juifs sont devenus impopulaires. C’est fini le temps où le monde considérait l’Amérique terre de liberté et le juif comme persécuté.
Qui ose recevoir chez lui Ariel Sharon? excepté L’Inde et le coup de fil de Mohamed VI : [fr.news.yahoo.com]
Qui ose manifester publiquement son soutient à Israël?
Si vous voulez goûter au vrai racisme allez visiter le pays de la statue de la liberté.
j
joe
12 septembre 2003 08:34
je te l'accorde, les americains sont des ######.
L'americain moyen est un #### qui ne sait que manger des hamburgers et mate la TV. Par contre ce ne sont pas des racistes, du moins ceux que j'ai rencontre. Je trouve meme qu'ils sont beaucoup mais beaucoup moins raciste que les Francais. Je suis west coast et je passe plutot bien avec ma tete d'arabe ;-) du moins j'ai jamais eu de probleme pour l'instant.
De part mon experience personnelle, j'ai fait escale une fois a JFK et ce vrai que l'INS c'etait des salopards alors que SFO ils sont cooool.
13 septembre 2003 14:40
joe,

le comportement et les restrictions vont les faire retourner loin en arrière, cette chasse au sorcières au lieu de les aider va faire que les gens comme nous qui n'avions rien à reprocher aux miricanes et qui ouvrent chaque jour les yeux et se rendent compte que le gouvernement de ce pays ne trouvent autre solution que l'agressivité, eh bien je pense que c'est une chance pour les autres pays, que ces étudiants viennent en France où dans un pays qui peut émanciper leurs savoirs, ou simplement qu'ils restent chez eux et se comportent comme les américains, qu'ils se restreignent à consommer américain, chaque petit combat affaiblit l'hydre, alors laissons les s'affaisser dans leur bêtises...

[hr][b]L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat.[/b] (Sun Tzu)
a
24 juin 2006 18:27
slt
bon je veux just savoir si vs avez des renseignement a propos des etudiant ki veulent partir pr effectuer leur etudes a canada svp
* et comment sa s passe la bas
* how s the rent ?
* how s everythg went from the interview day until they got there


* thank u joe
anis frm morocco need to go up there < thankx >
E
26 juin 2006 16:22
oui mais tout ca a bien change mnt!ils ne sont plus aussi stricte qu'avant.
En tout cas moi je nai senti aucun malaise ds mon universite. et je nai en aucun moment senti que jetai differente.
**~[color=#0000ff]E[/color][color=#3300cc]x[/color][color=#660099]-[/color][color=#990066]m[/color][color=#cc0033]i[/color][color=#ff0000]ss[/color][color=#cc3300]d[/color][color=#996600]o[/color][color=#669900]l[/color][color=#33cc00]l[/color]~**
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook