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Etre une Marocaine migrante au Canada
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5 mars 2012 10:34
Les Marocaines des Amériques se sont réunies à Montréal les 14 et 15 mai. 250 femmes en provenance du Canada, des USA, de l’Amérique latine et du Maroc ont débattu de citoyenneté et d’action sociale, des identités plurielles mais également d’égalité et de combat contre toutes les discriminations.
Ecoute, échange et partage ont constitué le fil conducteur de cette édition régionale des « Marocaines d'ici et d'ailleurs » organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger. La situation spécifique des Marocaines du Canada était au centre des débats. Le parcours d'intégration est plus difficile pour les femmes qui représentent 42% de la population marocaine. L'accès aux droits et à l'égalité professionnelle constituent un défi pour une diaspora féminine en pleine mutation. Si les ateliers de la rencontre de Montréal se sont articulés sur trois axes majeurs (femmes et citoyennes, actions contre les discriminations et chemins de l'égalité) les recommandations présentées par les Marocaines du Canada visent à atténuer les solitudes, à réclamer plus d'égalité, à combattre les discriminations et à mettre en avant des compétences souvent peu connues ou mal exploitées.

Une majorité de femmes en butte à l'adversité.
Elles sont venues au Canada pour des raisons économiques, un regroupement familial ou pour les études. Certaines d'entre elles se distinguent par leur réussite mais la majorité est en butte à l'adversité. Le plus dur, ce sont les discriminations auxquelles elles doivent faire face et qui mettent en danger leur stabilité économique et sociale. Les Marocaines du Canada présentes à la rencontre « des Marocaines d'ici et d'ailleurs » ont soulevé les contraintes auxquelles elles sont confrontées au quotidien. Pour Rkia Laaroui, chercheure à l'Université de Rimouski et membre du Conseil du statut de la femme du gouvernement du Québec, « les discriminations liées à l'emploi et l'accès aux droits économiques sont les facettes du même combat. Une meilleure stratégie d'intégration en direction des femmes nécessite une mobilisation à la fois des acteurs étatiques, des ONG et des réseaux communautaires ».Les recommandations de la rencontre de Montréal ont mis l'accent sur l'urgence de mettre en place des outils d'accompagnement au niveau bilatéral. Le Maroc et le Canada sont appelés à agir ensemble sur le terrain des discriminations, notamment en matière de reconnaissance des compétences et des diplômes.

Plusieurs acteurs associatifs et responsables marocains appellent à davantage d'égalité au Canada. Ils réclament de prendre en considération les milliers de diplômées exerçant des emplois incompatibles avec leurs compétences. « Si notre immigration regorge de compétences, le taux de chômage parmi les rangs des Maghrébins reste très élevé. Dans ce cadre, j'ai entrepris une initiative depuis 2010 où une piste de réflexion a été mise en place avec le ministère de l'Immigration pour la reconnaissance des diplômes et des expériences professionnelles. Il y a une volonté d'explorer avec nous les pistes de l'équivalence. Le travail est déjà commencé et j'espère qu'avec le gouvernement du Québec, on va parvenir à de bons résultats » souligne Nouzha Chekrouni , ambassadeur du Maroc au Canada.

Rien n'est simple dans la trajectoire migratoire. « Osez apporter, osez échanger, osez-vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil ». C'est ainsi que Souriya Otmani, la consule générale du Maroc à Montréal s'est adressée aux Marocaines d'ailleurs, particulièrement celles confrontées aux difficultés d'intégration au Canada. Elle a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, en Amérique du nord, « constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine » Et d'ajouter que « le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre-Atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil ».

Réussir l'intégration par le biais de la culture
« Sur le terrain de la citoyenneté, la bi-nationalité constitue un enrichissement culturel » insiste Khadija Darid, une Marocaine qui vit à Montréal depuis 1987. Elle a créé « Arabiyat » un magazine destiné aux femmes du Maghreb et du Moyen-Orient installées au Québec. Investie dans plusieurs associations et chargée de projet à la Conférence régionale des élus de Montréal, Khadija est un visage canado- arabe de la diaspora féminine. Elle milite pour une intégration réussie par le biais de la culture. En créant en 2004 « l'association Espace féminin arabe » elle a voulu combattre les clichés qui réduisent les femmes à une situation de soumission et mettre surtout en avant des femmes qui réussissent. Pas question pour elle d'opérer exclusivement sur le terrain du social. Valoriser celles qui ont quitté la chaleur du bassin méditerranéen pour le froid canadien autour d'un gala annuel « le trophée des femmes arabes du Québec » réunissant 400 personnes. Un évènement phare qui récompense les femmes immigrées s'étant distinguées dans des domaines aussi divers que la politique, les affaires, le social ou la création artistique.

Des mesures pour faciliter l'intégration des immigrantes, notamment marocaines existent. «Afin d'améliorer les conditions de vie des immigrées, plusieurs mesures visant à promouvoir l'égalité entre hommes et femmes ont été prises. Il s'agit entre autres du déploiement des mesures «travail / famille» et des congés parentaux. La publication d'un guide d'information intitulé « A part égale à part entière», édité en plusieurs langues, notamment en arabe » explique Rabia Chaouchi, conseillère en développement communautaire à la ville de Montréal.

Des ententes triennales ont été aussi convenues avec six villes du Canada pour favoriser le principe d'égalité. S'agissant de l'action communautaire, douze projets ont été subventionnés par le gouvernement du Québec dans cinq régions afin de favoriser l'accès des femmes immigrantes à l'égalité et au respect de leurs droits même au sein de leurs familles et de leurs communautés, souligne Fatima Houda-Pépin, première vice-présidente de l'Assemblée nationale Québec et députée de la pinière. Un constat confirmé par Hélene Fotopoulos, responsable du dossier « condition féminine » à la ville de Montréal, «On a mis en place un programme spécialisé pour les mères et filles migrantes. A Montréal, nous sommes conscientes qu'aucun développement ne peut se faire sans intégration totale des femmes qui apportent des réformes à la ville, font preuve de solidarité et travaillent ensemble malgré leurs différences ».

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5 mars 2012 11:19
Salam

Tu fais une fixette mon petit ....
[b][color=#FF0000][center]Se tromper une fois est une erreur Se tromper deux fois est un choix[/center][/color][/b]
a
5 mars 2012 16:27
Citation
SoltanaMM a écrit:
Salam

Tu fais une fixette mon petit ....


t'as mieux à me proposer sur les femmes maghrébines j'ai pas trouvé de meilleurs articles pour encourager les femmes
6 mars 2012 03:35
Citation
algertunis a écrit:
Citation
SoltanaMM a écrit:
Salam

Tu fais une fixette mon petit ....


t'as mieux à me proposer sur les femmes maghrébines j'ai pas trouvé de meilleurs articles pour encourager les femmes

parles de tes kabyles aulieu de venire poluer NOTRE forum.
:o
 
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