Citation
√L’Élu a écrit:
Salam
Quelques angles mériteraient une considération plus nuancée.
L'idée que nous devons nous et aborder l’monde et les autres comme des étrangers ou des voyageurs soulève une question fondamentale : ne faut-il pas plutôt tendre vers une véritable connexion, tout en reconnaissant la précarité de nos existences humaines ?
Le respect d’l'autre, la bienveillance et la loyauté, comme tu l’as mentionné, ne peuvent se cultiver que dans un contexte d’engagement véritable, d’proximité et d’investissement dans les relations. Cela n’exclut pas le dosage mais lui donne du sens.
"Sois dans cette vie comme un voyageur " n'est pas une invitation à l’indifférence ou à l’isolement, mais à la lucidité face à la vanité de ce bas monde et à la recherche d’un équilibre. Ce n’est pas une invitation à se détacher du monde pour mieux l’observer de loin, mais à le vivre avec discernement et à y imprimer notre humanité.
Tu évoques la nécessité de ne pas se perdre dans l’autre, mais il est également important de ne pas se perdre soi-même dans ce processus.
Bref, ça reste une perspective, mais elle est à mon sens théorique et peu pratique dans l’fond. Au final, tu risquerais de te retrouver seulement avec une théorie, mais sans personne à qui la partager. En réalité, derrière ta vision, des formes de crainte se meuvent : un besoin de protéger une part de soi, mais qui, à force de distance, pourrait finir par s’isoler davantage.
Citation
La Chaussette a écrit:
Alaykoum salam wa rahmatullah wa barakatuhu Umm Mai.
Amine, barrakallahoufik pour le rappel 👍🙏
Citation
Umm Maï a écrit:
Salam,
J'écrivais en cherchant à relativiser. Donc forcément j'étais à chaud. L'interlocuteur était plutôt moi, et non vous directement. C'est pour ça, que c'est un peu confus
L'idée que nous devons nous et aborder l’monde et les autres comme des étrangers ou des voyageurs soulève une question fondamentale : ne faut-il pas plutôt tendre vers une véritable connexion, tout en reconnaissant la précarité de nos existences humaines ?
Le respect d’l'autre, la bienveillance et la loyauté, comme tu l’as mentionné, ne peuvent se cultiver que dans un contexte d’engagement véritable, d’proximité et d’investissement dans les relations. Cela n’exclut pas le dosage mais lui donne du sens.
Oui, bien sûr. Il est essentiel, voire vital, de maintenir des liens profonds entre nous. Ça fait partie de nos besoins fondamentaux. Mais bien sûr, tout en reconnaissant la vulnérabilité de chacun. Néanmoins, considérer l'autre comme un étranger reviendrait à préserver à la fois notre propre identité, celle de l'autre et la qualité de notre relation. Trop souvent, lorsque nous pénétrons dans l'intimité de quelqu'un, nous avons tendance à franchir les limites de la bienséance et à ne plus lui accorder sa place légitime. Il est évident, que mes propos ne dépeignent pas réellement la réalité, mais j'pense qu'on devrait les prendre comme un rappel. Une manière de garder les pieds sur terre bien que notre qalb soit épris pour quelqu'un.
"Sois dans cette vie comme un voyageur " n'est pas une invitation à l’indifférence ou à l’isolement, mais à la lucidité face à la vanité de ce bas monde et à la recherche d’un équilibre. Ce n’est pas une invitation à se détacher du monde pour mieux l’observer de loin, mais à le vivre avec discernement et à y imprimer notre humanité.
Qui a parlé d'isolement? D'indifférence? Selon moi, il est question de trouver un équilibre entre c'que nous ressentons, et c'que nous vivons réellement. Regarder de loin, n'exclut pas le fait de vivre proche des autres.
Tu évoques la nécessité de ne pas se perdre dans l’autre, mais il est également important de ne pas se perdre soi-même dans ce processus.
Forcément.
Bref, ça reste une perspective, mais elle est à mon sens théorique et peu pratique dans l’fond. Au final, tu risquerais de te retrouver seulement avec une théorie, mais sans personne à qui la partager. En réalité, derrière ta vision, des formes de crainte se meuvent : un besoin de protéger une part de soi, mais qui, à force de distance, pourrait finir par s’isoler davantage.
C'est c'que je disais juste au-dessus. Ça ne dépeint pas vraiment la réalité.
un besoin de protéger une part de soi, mais qui, à force de distance, pourrait finir par s’isoler davantage
Nan ce n'est pas où est-ce que je voulais en venir. On peut vivre la hayat à fond avec les autres, mais on se doit de ne jamais oublier, la vulnérabilité de notre existence.
Citation
√L’Élu a écrit:
Salam
Néanmoins, considérer l'autre comme un étranger reviendrait à préserver à la fois notre propre identité, celle de l'autre et la qualité de notre relation. Trop souvent, lorsque nous pénétrons dans l'intimité de quelqu'un, nous avons tendance à franchir les limites de la bienséance et à ne plus lui accorder sa place légitime.
Tu associes ici proximité et intrusion, tu ne les distingues pas. La proximité, dans sa définition saine, n’implique pas l’intrusion. La proximité doit être perçue comme un pont vers l’autre, et non comme une violation de son espace, ou comme une dissolution de l’identité, et encore moins comme un rempart à la qualité de la relation, bien au contraire. Deux concepts bien distincts que tu entremêles sans recul.
Il est évident, que mes propos ne dépeignent pas réellement la réalité, mais j'pense qu'on devrait les prendre comme un rappel.
J’vois dans tes propos non pas un rappel, mais une forme de thérapie déguisée, une tentative d’exorciser tes craintes sous le flux d’un monologue intérieur. Un miroir que tu nous tends pour mieux te regarder, mais pas nécessairement pour voir la vérité. C’est une justification de ta propre distance, un moyen de maintenir une séparation entre ton âme et l’intensité de ce monde qui, semble-t-il, t’effraie. Ces concepts d’étranger et de voyageur que tu évoques sont en réalité des parades, des mécanismes d’auto-défense que tu ériges pour t’écarter de la vulnérabilité des relations humaines.
En fin d’compte, tu veux vivre la vie en tant qu’observatrice, sans t’impliquer réellement. Ce n’est pas du détachement, mais d’l’isolement. Ce voyageur que tu déclines n’est pas qu’un simple spectateur passif. Il est avant tout un acteur, un acteur conscient de son passage, qui vit et interagit. Il comprend l’importance de s’engager, de s’investir, en prenant à bras l’corps les risques et les conséquences de ce que cela implique.
Ma conclusion serait : affronte tes peurs.
Citation
Umm Maï a écrit:
Wa 'alayka salam,
Tu associes ici proximité et intrusion, tu ne les distingues pas. La proximité, dans sa définition saine, n’implique pas l’intrusion. La proximité doit être perçue comme un pont vers l’autre, et non comme une violation de son espace, ou comme une dissolution de l’identité, et encore moins comme un rempart à la qualité de la relation, bien au contraire. Deux concepts bien distincts que tu entremêles sans recul.
Ooh, tu chipotes pour rien en vrai.. Au point d'ignorer c'que j'ai dit. Le mot "intrusion" ne m'était même pas venu à l'esprit, pour le coup. Bref, j'pense que la proximité mène souvent à l'intrusion, et cela peut ensuite être une source de nuisances pour la relation. Et justement le fait de reconsidérer sa vision de l'autre, peut (re)donner lieu à des liens sains. Percevoir l'autre comme un étranger, est une manière de prendre du recul.
J’vois dans tes propos non pas un rappel, mais une forme de thérapie déguisée, une tentative d’exorciser tes craintes sous le flux d’un monologue intérieur. Un miroir que tu nous tends pour mieux te regarder, mais pas nécessairement pour voir la vérité. C’est une justification de ta propre distance, un moyen de maintenir une séparation entre ton âme et l’intensité de ce monde qui, semble-t-il, t’effraie. Ces concepts d’étranger et de voyageur que tu évoques sont en réalité des parades, des mécanismes d’auto-défense que tu ériges pour t’écarter de la vulnérabilité des relations humaines.
Oui, c’est une manière pour moi d’y voir plus clair. Après, si tu n’y trouves aucune honnêteté, eh bien, écoute.. En soi, l’humain est imparfait, donc on n’a pas vraiment le choix que d’accepter la vulnérabilité des autres dans nos vies. Personnellement, ce n’est pas c'qui m’effraie. Et franchement, je n’ai pas peur de me heurter à un mur. Et effectivement, tu as peut-être raison, c’est aussi une façon de maintenir une certaine distance, ou du moins d’amortir une probable chute. Mais ça ne m’effraie pas. Carrément, je me jette tête première dans une relation, et quand j’y suis, je la vis à fond. Sans une once d’hésitation. Donc, franchement, je ne perçois pas vraiment le mal (il n’y en a pas, pour le coup).
En fin d’compte, tu veux vivre la vie en tant qu’observatrice, sans t’impliquer réellement. Ce n’est pas du détachement, mais d’l’isolement. Ce voyageur que tu déclines n’est pas qu’un simple spectateur passif. Il est avant tout un acteur, un acteur conscient de son passage, qui vit et interagit. Il comprend l’importance de s’engager, de s’investir, en prenant à bras l’corps les risques et les conséquences de ce que cela implique.
Ma conclusion serait : affronte tes peurs.
Waa la singerie que tu m'as sorti là.
Ça reviendrait donc à vivre sa vie à travers une télé, un livre, le regard et la vie des autres? C'est tout c'que je déteste.. Se désister, quand on a l'environnement et les capacités propices à pouvoir mener sa vie, et la vivre sous toutes facettes, c'est bien l'une des choses dont j'ai le plus horreur. On ne perçoit pas les notions (voyageur/étranger) d'la même manière, mais en soi on se rejoint. À l'avenir j'essaierai d'être plus précise, et toi, t'éviteras d'plonger trop profond avec tes interprétations loufoques, au risque de perdre toute crédibilité.
Vivre pleinement sa vie implique inévitablement d'y laisser quelques larmes, mais jamais, ô grand jamais, je ne me cacherai derrière cette excuse.