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Étrange histoire du soir ?
L
3 avril 2021 20:42
Salam,

Un jour mon petit bonhomme m'a apporté 4 images et m'a demandé d'écrire une histoire, voilà ce que ça a donné ??

Belle et douce soirée à vous ?

C'était un jour de pluie. Gris. Oh ! Tellement gris !
Partout, je cherchais ma lumière. Par les rues et ruelles, par le chemin de boue, par les bois et les champs. Je marchais, je marchais, et le ciel et mon coeur pleuraient, pleuraient, à n'en plus finir. Et partout, partout, je cherchais ma lumière.
Et puis il y eu cette route. Une route de campagne habitée de désert et bordée tristement de poteaux électriques. Alignés ! bien alignés ! Je l'ai aperçu de loin, sans pouvoir pour autant distinguer de quoi il s'agissait. Il m'avait paru grand, et tellement pas à sa place. Et plus j'avançais, plus le ciel s'obscurcissait, plus mon coeur s'assombrissait, plus l'angoisse m'envahissait. Et plus je me rapprochais de cette forme étrange, plus elle semblait rapetisser. Jusqu'à ce que j'arrive à sa hauteur. A la fois rien d'extraordinaire et magistralement surréaliste, il y avait là, abandonnés sur le bord de cette route, un vélo, et un livre, dressé sur la tranche de ses pages imbibées de terre et de pluie, autant que je pouvais l'être. Je restais transi un instant devant l'étrangeté de la scène, puis, délicatement, pris le livre entre mes mains. Il me sembla familier, bien qu'il fût écrit dans une écriture et une langue qui m'étaient inconnues. J'ignore pourquoi je tressailli à la vue de la couverture. L'image représentait un lion de pierre funambule sous une lune pleine d'hiver. Sur la corde, le lion funambule semblait à la fois immobile et en mouvement, les craquelures, visibles ici et là sur son corps, dénotaient une crispation perceptible. Avait-il, lui aussi, perdu sa lumière ? Puis, sans que je n'ai le temps d'y comprendre quoi que ce soit... qu'aurais-je compris d'ailleurs ? Je me suis retrouvé au milieu d'un désert glacé. La neige s'étendait à perte de vue. Je grelottais, de froid, de vide et de stupeur. Mais je cherchais ma lumière, partout je cherchais ma lumière, alors, je continuai à marcher. Je m'évertuais, en vain à remplir l'espace. Mais le remplir de quoi ? De lumière, de chaleur... de présence ? À force de marche se dessinèrent sous mes yeux quelques arbres nus dont je m'émerveillai. Il me sembla n'avoir jamais rien vu de plus beau que ces êtres graciles arborant majestueusement leurs branches dévoilées sans le moindre signe de soumission aux éléments. Ils n'avaient pas froid, remplissaient l'espace d'eux-même. À cette pensée, une table apparu à ma droite, nue elle aussi. Je m'arrêtai un instant, pensif, jusqu'à ce que je l'aperçoive, à bonne distance, m'observant de son regard jaune et étincelant. Elle était là, La Louve. Je n'avais pas peur. Instantanément, mon corps se réchauffa. Elle était là et à elle seule, elle remplissait l'espace. Je me plongeai dans ses yeux. Qu'avait-elle à me dire ? Un souvenir alors s'imposa à moi, si clair que je fut transporté, pendant quelques minutes, des années en arrière. C'était un jour d'hiver. Il avait neigé toute la nuit et tout le jour. Jour qui se terminait doucement. Je regardais par la fenêtre mon père rentrant du travail. Mon père, à pieds, toujours, emmitouflé dans son imperméable gris, toujours, sous un grand parapluie. Il s'était arrêté pour saluer notre voisin qui promenait son chien. Il y avait quelque chose de surréaliste dans cette image. Déjà enfant je l'avais ressenti, tellement fort que je n'avais jamais oublié cette scène. Elle me revenait souvent en rêve, sans me révéler ce qu'elle recelait d'étrange. J'affinai mon regard, espérant comprendre enfin. C'est alors que je les vis, toute une famille d'éléphants, blancs, marchant tranquillement sur la route, camouflés par le rideau d'épais flocons. Invisibles et visibles, ils remplissaient l'espace. Ils étaient lumière dans l'obscur.


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3 avril 2021 20:47
Chui là ?




...
On aime ou on aime pas, mais on fait pas "Beurk !". Ben moi ch'fais "Beurk !".
L
3 avril 2021 20:48
Très bien, je te laisse 1h pour relever le défi ??
Citation
King D'Air D'Hélice a écrit:
Chui là ?




...
3 avril 2021 21:26
Chui obligé de lire alors ?



...
Citation
La Louve** a écrit:
Très bien, je te laisse 1h pour relever le défi ??
On aime ou on aime pas, mais on fait pas "Beurk !". Ben moi ch'fais "Beurk !".
J
3 avril 2021 21:59
La Louve,
J'ignore comment tu fais ...en te lisant, je parviens à imaginer les scènes..eye popping smiley Trop forte la Louve !!! yawning smiley

Merci pour le partage !
Citation
La Louve** a écrit:
Salam,

Un jour mon petit bonhomme m'a apporté 4 images et m'a demandé d'écrire une histoire, voilà ce que ça a donné ??

Belle et douce soirée à vous ?

C'était un jour de pluie. Gris. Oh ! Tellement gris !
Partout, je cherchais ma lumière. Par les rues et ruelles, par le chemin de boue, par les bois et les champs. Je marchais, je marchais, et le ciel et mon coeur pleuraient, pleuraient, à n'en plus finir. Et partout, partout, je cherchais ma lumière.
Et puis il y eu cette route. Une route de campagne habitée de désert et bordée tristement de poteaux électriques. Alignés ! bien alignés ! Je l'ai aperçu de loin, sans pouvoir pour autant distinguer de quoi il s'agissait. Il m'avait paru grand, et tellement pas à sa place. Et plus j'avançais, plus le ciel s'obscurcissait, plus mon coeur s'assombrissait, plus l'angoisse m'envahissait. Et plus je me rapprochais de cette forme étrange, plus elle semblait rapetisser. Jusqu'à ce que j'arrive à sa hauteur. A la fois rien d'extraordinaire et magistralement surréaliste, il y avait là, abandonnés sur le bord de cette route, un vélo, et un livre, dressé sur la tranche de ses pages imbibées de terre et de pluie, autant que je pouvais l'être. Je restais transi un instant devant l'étrangeté de la scène, puis, délicatement, pris le livre entre mes mains. Il me sembla familier, bien qu'il fût écrit dans une écriture et une langue qui m'étaient inconnues. J'ignore pourquoi je tressailli à la vue de la couverture. L'image représentait un lion de pierre funambule sous une lune pleine d'hiver. Sur la corde, le lion funambule semblait à la fois immobile et en mouvement, les craquelures, visibles ici et là sur son corps, dénotaient une crispation perceptible. Avait-il, lui aussi, perdu sa lumière ? Puis, sans que je n'ai le temps d'y comprendre quoi que ce soit... qu'aurais-je compris d'ailleurs ? Je me suis retrouvé au milieu d'un désert glacé. La neige s'étendait à perte de vue. Je grelottais, de froid, de vide et de stupeur. Mais je cherchais ma lumière, partout je cherchais ma lumière, alors, je continuai à marcher. Je m'évertuais, en vain à remplir l'espace. Mais le remplir de quoi ? De lumière, de chaleur... de présence ? À force de marche se dessinèrent sous mes yeux quelques arbres nus dont je m'émerveillai. Il me sembla n'avoir jamais rien vu de plus beau que ces êtres graciles arborant majestueusement leurs branches dévoilées sans le moindre signe de soumission aux éléments. Ils n'avaient pas froid, remplissaient l'espace d'eux-même. À cette pensée, une table apparu à ma droite, nue elle aussi. Je m'arrêtai un instant, pensif, jusqu'à ce que je l'aperçoive, à bonne distance, m'observant de son regard jaune et étincelant. Elle était là, La Louve. Je n'avais pas peur. Instantanément, mon corps se réchauffa. Elle était là et à elle seule, elle remplissait l'espace. Je me plongeai dans ses yeux. Qu'avait-elle à me dire ? Un souvenir alors s'imposa à moi, si clair que je fut transporté, pendant quelques minutes, des années en arrière. C'était un jour d'hiver. Il avait neigé toute la nuit et tout le jour. Jour qui se terminait doucement. Je regardais par la fenêtre mon père rentrant du travail. Mon père, à pieds, toujours, emmitouflé dans son imperméable gris, toujours, sous un grand parapluie. Il s'était arrêté pour saluer notre voisin qui promenait son chien. Il y avait quelque chose de surréaliste dans cette image. Déjà enfant je l'avais ressenti, tellement fort que je n'avais jamais oublié cette scène. Elle me revenait souvent en rêve, sans me révéler ce qu'elle recelait d'étrange. J'affinai mon regard, espérant comprendre enfin. C'est alors que je les vis, toute une famille d'éléphants, blancs, marchant tranquillement sur la route, camouflés par le rideau d'épais flocons. Invisibles et visibles, ils remplissaient l'espace. Ils étaient lumière dans l'obscur.


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3 avril 2021 22:14
Super histoire ?.

C'est quoi ce défi ?
Citation
La Louve** a écrit:
Très bien, je te laisse 1h pour relever le défi ??
VIDEL, pas célibataire. "Certified no multicompte since my inscription"
 
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