Nations unies - Les États-Unis sont fermement attachés à l'émancipation des femmes et à la promotion de leurs droits et de leurs libertés, a affirmé Mme Ellen Sauerbrey, responsable de la délégation des États-Unis auprès de la Commission de l'ONU sur la condition de la femme.
« Les États-Unis ont consacré beaucoup d'argent et de ressources humaines à la réalisation de progrès et à des activités visant à mettre un terme, entre autres, à la violence contre les femmes, notamment la traite des femmes et des enfants ; à améliorer l'accès aux soins de santé, à l'éducation et aux débouchés économiques ; à donner de l'autonomie aux femmes dans les situations de conflits ; à protéger et aider les réfugiés et les personnes déplacées ; à accroître la participation des femmes à la politique et à garantir l'égalité et la non-discrimination en vertu de la loi et dans la pratique », a dit Mme Sauerbrey le 4 mars alors que la Commission réaffirmait les objectifs et les normes énoncées à Pékin il y a dix ans lors de la Conférence mondiale sur les femmes.
À la fin de la première semaine de délibérations, les participants à la réunion de la Commission ont adopté par consensus une déclaration réaffirmant les principes énoncés dans la « Déclaration de Pékin » et le « Programme d'action » adoptés à la fin de la Conférence.
Le Programme d'action est une feuille de route visant la promotion et la protection des droits des femmes et des filles dans douze domaines importants, à savoir :
- la persistance de la pauvreté, qui pèse de plus en plus sur les femmes ; - l'accès inégal à l'éducation et à la formation et les disparités et insuffisances dans ce domaine ; - l'accès inégal aux soins de santé et aux services sanitaires et les disparités et insuffisances dans ce domaine ; - la violence à l'égard des femmes ; - les effets des conflits armés et autres sur les femmes, notamment celles qui vivent sous occupation étrangère ; - l'inégalité face aux structures et politiques économiques, à toutes les formes d'activité de production et à l'accès aux ressources ; - le partage inégal du pouvoir et des responsabilités de décision à tous les niveaux ; - l'insuffisance des mécanismes de promotion de la femme à tous les niveaux ; - le non-respect des droits fondamentaux des femmes et les carences de la promotion et de la protection de ces droits ; - les images stéréotypées des femmes et l'inégalité de l'accès et de la participation à tous les systèmes de communication, en particulier les médias ; - les disparités entre les hommes et les femmes dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et de la préservation de l'environnement ; - la persistance de la discrimination à l'égard des petites filles et des violations de leurs droits fondamentaux.
Tout en reconnaissant que des progrès avaient été faits au cours des dix dernières années pour parvenir à l'égalité entre les hommes et les femmes, la commission a fait valoir qu'il restait encore beaucoup à faire. Dans leur déclaration du 4 mars, les pays se sont engagés à prendre d'autres mesures « afin de garantir rapidement la pleine application du programme d'action de façon à promouvoir et protéger les droits des femmes et des filles ».
Les États-Unis ont renoncé à chercher à ajouter un amendement anti-avortement à cette déclaration. « Il s'agit d'un document qui ne crée pas de nouveaux droits à l'échelon international. C'est une déclaration politique. Ses objectifs sont louables et les États-Unis non seulement sont en sa faveur sur le papier, mais aussi sur le terrain », a-t-elle déclaré.
La mention de « services de santé génésique » qui figure dans la Déclaration de Pékin est un sujet de préoccupation pour les États-Unis car certains l'ont interprétée comme donnant en quelque sorte un droit universel à l'avortement, a expliqué Mme Sauerbrey. « Les États-Unis sont solidement d'avis que les pays ne sont pas tous d'accord sur ce point et qu'il ne devrait pas être interprété au niveau mondial et imposé aux pays. C'est une décision qui devrait être prise au niveau national par les divers pays dont les décisions sont en fonction de leurs propres besoins et des préoccupations de leurs populations », a-t-elle ajouté, précisant que les États-Unis ne sont pas contre l'apport de soins aux femmes qui ont des complications médicales à la suite d'un avortement licite ou illicite.
La délégation des États-Unis, a affirmé Mme Sauerbrey, se réjouit à l'avance de « travailler de façon très constructive afin de faire avancer les questions qui font une vraie différence dans la vie des femmes. »
Les autres membres de la délégation des États-Unis sont Mark Lagon, sous-secrétaire d'État adjoint pour les questions liées aux organisations internationales et Sichan Siv, représentant des États-Unis auprès de l'ECOSOC. Les délégués publics sont Patricia Brister, qui a fait partie du Comité central républicain de la Louisiane pendant 12 ans et a été présidente du Parti républicain de Louisiane pendant 4 ans ; Susan Hirsch Mann, avocate attachée au cabinet Williams et Jensen et ancien chef du personnel du parlementaire Tom DeLay, et Janet Parshall, auteur de plusieurs livres et animatrice de « Janet Parshall's America », une émission diffusée à la radio et à la télévision. signé :acharif moulay abdellah bouskraoui.