Bizarre caresse dans le sens du poils de la part des Américains, bonne intention ou tentative de corruption, en tous les cas moi je ne voit pas cela d'un bon oeil.
TEHERAN (AFP) - Des scientifiques américains ont restitué samedi à l'Iran, pour la première fois depuis la Révolution islamique, une précieuse collection de 300 tablettes d'argile vieilles de 25 siècles et conservées jusqu'alors dans une université des Etats-Unis.
"Trois cents tablettes d'argile prêtées à l'Institut oriental de l'Université de Chicago depuis 1937 sont arrivées ici aujourd'hui", a indiqué à l'AFP le directeur du Musée national d'Iran à Téhéran, Mohammad Reza Kargar.
Ces tablettes, datant du mi-règne du roi Darius I (509 à 494 av. J.-C.), faisaient partie d'un groupe de dizaines de milliers de tablettes et de fragments exhumés en 1933 par des archéologues de l'Université de Chicago sur le site de Persépolis (sud), capitale de la Perse des empereurs mèdes, a ajouté M. Kargar.
"Elles avaient été prêtées aux termes d'un accord de coopération, et c'est à ce titre qu'elles reviennent aujourd'hui; le directeur de l'Institut oriental, Dr Gil Stein, est ici pour nous les remettre", a dit le conservateur iranien.
L'Institut oriental de Chicago, l'un des plus éminents aux Etats-Unis dans la recherche sur l'Iran ancien, avait déjà rendu 179 tablettes en 1948 et plus de 37.000 en 1951, mais plus rien depuis l'avènement de la République islamique puis la rupture des relations entre Washington et Téhéran en 1980.
De la taille d'un cahier ou d'une boîte d'allumettes, les tablettes fournissent, pour les spécialistes de Chicago, des détails d'autant plus inestimables sur le travail de l'administration perse qu'elles sont l'une des rares sources perses sur l'empire, le plus grand et durable de son époque, et pourtant surtout connu par les récits de guerre et de diplomatie des auteurs grecs et latins.
"Elles fournissent une somme considérable d'informations", explique Charles Jones, un chercheur sur le site internet de l'Oriental Institute, "la ration quotidienne reçue par un travailleur adulte était d'un litre et demi d'orge et d'un demi-litre de bière ou de vin". Mais de nombreux travailleurs pouvaient bénéficier de cinq fois plus.
Les textes identifient aussi pour la première fois des dirigeants dans différentes contrées de l'empire. Les fonctionnaires locaux envoyaient les tablettes à la capitale pour informer leur administration centrale. On y apprend aussi que les travailleurs venaient des confins les plus reculés de l'empire, d'Egypte et du nord de la Grèce à l'Asie centrale et au Pakistan actuels.
"Isolément, ces tablettes n'ont presque aucune valeur historique", expliquait dans la presse Matthew Stolper, un spécialiste de l'Iran ancien, "mais si vous compilez le contenu de milliers d'entre elles, vous commencez à obtenir un vaste panorama de la façon dont l'empire fonctionnait".
Pour en arriver là, il a fallu de l'obstination. Selon l'Institut oriental, Richard Hallock a passé 40 ans à traduire les tablettes. Celles-ci utilisent l'écriture cunéiforme et ont été rédigées en Perse, par des persanophones pour des persanophones, mais dans la langue élamite, l'une des plus importantes de l'empire. Or celle-ci reste passablement obscure.
Gil Stein espère, avec cette restitution, en un renforcement de la coopération archéologique entre Américains et Iraniens, Les Iraniens ne laissent pas entrer de mission politique sur leur sol. Mais ils ouvrent leurs portes aux universitaires ou aux sportifs.
Message edité (02-05-04 16:35)
La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
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