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Les Etats-Unis et l’Espagne préoccupés par la situation au Sahara occidental
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9 juin 2005 15:14
Les Etats-Unis et l’Espagne
pour un règlement dans le cadre de l’ONU


Jeudi 9 juin 2005

Par Amine Echikr et Agences

Après les émeutes des Sahraouis, violemment réprimées par les forces d’occupation marocaines, à El Ayoun et Dakhla, les réactions de la communauté internationale se multiplient.
Mardi, le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, Léon Gros Bernardino, a affirmé à Chahid El Hafed que l’Espagne est «très préoccupée par la situation dans les territoires sahraouis suite à la répression menée, ces derniers jours, par les forces d’occupation marocaines contre les civils sahraouis», a rapporté hier l’agence de presse sahraouie (SPS).
«L’Espagne est très préoccupée par la situation dans les territoires sahraouis occupés et ne peut, par conséquent, œuvrer au règlement du conflit au Sahara occidental dans une atmosphère de violence», a souligné à la presse M. Bernardino à l’issue d’un entretien avec le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, à Chahid El Hafedh.
Le responsable espagnol a également exhorté «toutes les parties, dans les territoires occupés, à retourner au calme» comme il a exhorté «les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à trouver une solution politique» au problème du Sahara occidental.
Lors de sa dernière visite dans les camps de réfugiés sahraouis, en août 2004, M. Bernardino avait souligné que «l’unique plan» pour le règlement du conflit au Sahara occidental est «le plan Baker», rappelle SPS. Hier, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, a reçu l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Richard W. Erdman. A cette occasion, M. Erdman a «rappelé l’intérêt que porte son pays à l’édification maghrébine et l’attachement des Etats-Unis à la recherche d’une solution à la question du Sahara occidental dans le cadre des Nations unies», a relevé un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien. C’est au moment où les déclarations pour le règlement du problème de décolonisation par l’organisation d’un référendum d’autodétermination se multiplient que le Maroc durcit sa position. Hier, une délégation de 4 députés du Parlement catalan (Espagne) qui s’est rendue à Al Ayoun pour s’enquérir de la situation des droits de l’Homme, a été empêchée par la police marocaine de descendre de l’avion qui venait d’atterrir sur la piste de l’aéroport de cette ville du Sahara occidental, rapporte l’agence d’information espagnole EFE.
Une première délégation de 11 élus municipaux de Madrid, représentants d’ONG et journalistes avait également été refoulée, dimanche dernier, du même aéroport vers les îles Canaries.
Une situation regrettable est en train de naître à nos frontières ouest alors que le Maroc avait accepté le règlement dans le cadre du plan Baker mais refuse depuis de le mettre en œuvre.

A. E. / Agences

Source: La Tribune (quotidien algérien)

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