saviez-vous qu'il existait différents types d'estime de soi?
L'une est normale, les autres dénotent un problème.
- L'estime de soi normale - La basse estime de soi - La haute estime de soi fragile
La basse estime de soi
La personne aura tendance à se dénigrer, se rabaisser, puisqu'elle est d'une part, trop concentrée sur sa propre personne plutôt que sur le monde qui l'entoure, d'autre part parce qu'elle observe à la loupe l'ensemble de ses défauts (réels ou imaginaires) qu'elle ressasse sans cesse au lieu de se regarder de manière globale, sans excès de négativité, et de voir également toutes ses qualités ou réussites.
Il y a une incapacité pour la personne à relativiser, à prendre de la distance; aucune clémence devant la moindre faille.
La haute estime de soi fragile
La personne se pense supérieure aux autres, avec un besoin de se vanter et de rabaisser autrui pour "mettre en avant" sa propre personne. Mais cette apparente confiance en soi n'est en réalité qu'une estime de soi fragile, qui peut au moindre échec ou à la moindre difficulté devenir une estime de soi basse.
La différence avec celle-ci finalement se présente dans la manière de lutter contre les doutes sur soi: au lieu de se renfermer et de se complaire dans une atmosphère mentale pessimiste sur soi (et d'une certaine manière rassurante, puisque "on est ainsi depuis si longtemps"...) on va chercher à briller, à dominer les autres et chercher à se faire aimer ou admirer.
L'estime de soi normale
L'estime de soi dépend majoritairement de deux variables: notre rapport réussites/échecs (en différents domaines) et notre reconnaissance sociale (acceptation par les autres).
Il est bien sûr normal d'avoir des hauts et des bas dans notre rapport à nous-même, il s'agit là d'un outil utile, nous permettant de prendre conscience de l'efficacité de nos efforts (réussites ou non) et de notre degré d'intégration sociale.
Le problème survient lorsque cet outil est déréglé.
" Je suis définitivement convaincue d'être moins bien que les autres. Dans tous les domaines: physique, psychologique. C'est simple: si on me complimente, cela déclenche presque un malaise physique chez moi. Une envie de fuir ou de pleurer. Si on s'intéresse à moi, je me dis que c'est par erreur, c'est que la personne ne sait pas encore qui je suis vraiment. Aucune autre explication convaincante ne me vient à l'esprit. Et, passé le premier mouvement de reconnaissance - quelqu'un qui s’intéresse à moi! -, je suis rapidement submergée d'angoisse: que vais-je faire de cette estime que l'on semble vouloir me porter? En combien de temps vais-je la décevoir? Avant de retomber dans l'anonymat et l'indifférence que je suscite habituellement. "
Philippine, 32 ans.
Source: Christophe André, Imparfaits, libres et heureux: Pratiques de l'estime de soi
Exemple de personne ayant une haute estime de soi fragile
" Je déclenche de l'antipathie. Je suis capable de me faire détester de n'importe qui en moins de cinq minutes. Pendant longtemps, j'ai été persuadée que c'était par jalousie: je pensais dur comme fer que les autres enviaient mes qualités, et me détestaient aussitôt, car ma présence, mon existence, les faisaient se sentir inférieurs et leur faisaient de l'ombre. Mais j'ai fini par comprendre que ce n'était pas l'éclat de ma personne, le problème, mais mon arrogance. Mêmeaujourd'hui, alors que j'ai compris cela, c'est souvent plus fort que moi, ces pensées arrivent à mon esprit. Les gens sentent que je ne peux pas m'empêcher de les juger. A un moment, je le faisais esprès: je les regardais des pieds à la tête, d'un regard glacial, pendant une seconde, avant de leur tendre la main pour les saluer et de leur parler. Cela me donnait l'ascendant. En tout cas, dans ma tête... Je continue d'avoir du mal à m'empêcher de me mettre en avant, de parler de façon péremptoire, de reprendre les autres, de les contredire. Et, dans le même temps, de montrer que j'ai raison, ostensiblement, de ne jamais reconnaître mes torts. Dans les soirées, au cours des repas, des cocktails, j'essaie toujours d'être au centre du monde, et si possible au-dessus. Je me vante, je rappelle mes concerts à l'étranger. Et je me fais parfois rabrouer par mes proches: "C'est bon, on le sait que tu es allée onze fois aux Etats-Unis..." Mais si je ne capte pas l'attention, j'ai l'impression de perdre mon temps. Et pire, une impression atroce: celle de ne pas exister, de me néantiser. "
Une patiente musicienne de haut niveau.
Source: Christophe André, Imparfaits, libres et heureux: Pratiques de l'estime de soi
Aleykoum salam, c'est intéressant Moi je sais pas trop dans quoi je me situe Je dois être dans l'estime haute sur certains points parce que ça arrive qu'on me déteste au bout d'un moment :x
les personnes qui sont à certains moments en basse ou haute fragile peuvent passer de l'une à l'autre en fonction des situations.
Si le sujet t'intéresse je te conseille fortement le livre que j'ai cité, il est vraiment très clair, les différentes notions sont explicitées et illustrées d'une manière très pédagogue et efficace pour la compréhension.
Christophe André est très connu dans le domaine, la qualité de ses livres n'est plus à démontrer
Et même sans avoir des soucis d'estime de soi c'est ultra intéressant de lire ses conseils, ses explications sur les différents mécanismes sous-jacents, etc.
Tu comprends mieux certaines personnes, tu peux les conseiller etc.
Je vais essayer inshaaAllah de publier quelques posts sur ce sujet, en m'inspirant du bouquin et de quelques articles que j'ai sous la main
Sur yabiladi forum ça pourrait aider/servir des personnes, je l'espère bi idhnilleh
Citation 13test13 a écrit: Aleykoum salam, c'est intéressant Moi je sais pas trop dans quoi je me situe Je dois être dans l'estime haute sur certains points parce que ça arrive qu'on me déteste au bout d'un moment :x
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