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LE PJD en espagne, un exemple pour les autres partis ?
b
3 juin 2005 13:44
la sortie du pjd en espagne parait avoir ete un succes.

quoi que l'en dise, le Maroc est le seul pays en tout l'afrique du nord a avoir une structure parlementaire et des partis poltiques en place depuis son independance et meme avant. mais ils sortent a peine ses pertis poltiques. ils peuvent cependant jouer un grand decisif dans la definition des relations inetrnationales du pays. cette sortie du pjd les reveillera ? ou attendent-ils que le roi prenne l'intiative (encore une fois) ?



source: [www.aujourdhui.ma]

Le PJD a conquis l’Espagne

La visite de travail d’une semaine effectuée par une délégation du PJD en Espagne a été couronnée de succès. Le secrétaire général du parti islamiste marocain a profité de ce déplacement pour mener une vaste opération de charme à Madrid.


Brillante. Telle est le qualificatif qui revient sur toutes les lèvres pour décrire la visite rendue en Espagne par une délégation du Parti de la Justice et du Développement (PJD). Un déplacement d’une semaine, organisé du 26 mai au 1er juin, et qui a répondu à plusieurs objectifs. Au menu, le renforcement des relations avec les formations politiques, les syndicats et la société civile de ce pays. Mais le but majeur était, comme l’a précisé Lahcen Daoudi, membre du secrétariat général du parti, de présenter «la véritable image du parti, qui est contraire à l’image erronée et tronquée véhiculée par les médias ». Un objectif largement atteint par une délégation composée, outre Saâd Eddine El Othmani, secrétaire général du parti et Lahcen Daoudi, de Reda Benkhaldoun, chargé des relations internationales au sein du PJD, Soumaya Benkhaldoun, Khalil Haddaoui, ancien ambassadeur, conseiller pour les Affaires étrangères et Mohamed Idrissi, président de l’Association hispano-marocaine d’amitié et de coopération. Dès vendredi dernier, la délégation a eu à Cordoba des entretiens avec le maire de la ville et dirigeante du parti de la Gauche Unie (IU, Izquierda Unida), Rosa Aguilar. Selon la MAP, les deux partis ont convenu d’intensifier les contacts pour tracer un programme de coopération, notamment dans le secteur de la jeunesse et des femmes. Samedi à Madrid, Saâd Eddine El Othmani a tenu une réunion avec le président et les membres dirigeants de l’Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME). Son président, Mustapha Mrabet a insisté sur deux «points-clefs », à savoir « la question identitaire » chez les jeunes immigrés marocains et la question de la représentation au sein des institutions nationales marocaines. Samedi soir, le secrétaire général du PJD a donné une conférence sur la question de l’immigration au Centre culturel islamique de Madrid, dont l’amphithéâtre principal était archicomble.
Lundi à Madrid, la délégation a eu des entretiens avec le président du patronat espagnol, José Maria Cuevas, président de la Confédération espagnole des organisations d’entreprises. « D’une réunion protocolaire qui ne devait pas dépasser une demie-heure, cette rencontre, et vu la qualité des interventions des représentants du PJD, s’est transformée en une séance de travail qui a duré plus de deux heures et où tout a été dit sur les meilleurs moyens de développer les investissements espagnols au Maroc », nous informe un observateur, présent à cette réunion, sous couvert d’anonymat. Saâd Eddine El Othmani a rassuré les opérateurs espagnols quant aux perspectives de l’économie marocaine, les incitant à saisir les multiples opportunités d’investissement qui existent au Maroc. Pour El Othmani, l’investissement est la seule garantie possible à tout effort de réduction de l’immigration clandestine. Et d’inciter les investisseurs espagnols à fournir plus d’efforts, notamment en matière de formation professionnelle, au Maroc; ce qui permettrait à ce pays de drainer une main-d’œuvre qualifiée dont il a bien besoin. La partie espagnole a plaidé pour la simplification des procédures administratives et la réduction de la pression fiscale. Le lendemain mardi, la délégation a été reçue par le président du Congrès des députés espagnol (chambre basse du Parlement), Manuel Marin. Une réunion marquée par la présence des chefs des différents groupes parlementaires espagnols, et pendant laquelle les députés espagnols ont soulevé plusieurs questions. La première est liée au « référentiel islamique » dont se prévaut le parti. Admirez la réponse : « Tous les partis marocains sont des partis islamiques. Le référentiel est une question de dosage, de degré. Autrement, nous sommes un parti politique ». Autre question, celle du rôle que peut jouer le PJD dans l’encadrement des musulmans d’Espagne contre l’extrémisme. Pour El Othmani, la réponse est bien simple : un tel objectif suppose un travail sur la formation des imams sur l’enseignement de l’Islam dans les écoles. Deux aspects qu’il a jugés primordiaux et qui nécessitent des accords entre le Maroc et l’Espagne.
Lahcen Daoudi et Soumaya Benkhaldoun, députée et présidente de la commission des Affaires étrangères et de la défense nationale, ont tenu, l’après-midi du même jour des réunions séparées avec les différents groupes parlementaires pour approfondir les discussions sur divers sujets d’intérêt commun. La délégation du parti a également tenu des séances de travail séparées avec des responsables du Parti Populaire (PP, opposition), chapeautés par Jorge Moragas, chargé des relations internationales et avec la secrétaire aux relations internationales du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, au pouvoir). Marque du succès de cette opération, qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de plus d’un, les deux principales formations politiques espagnoles ont exprimé leur reconnaissance au PJD pour cette initiative qui a permis, selon elles, de dissiper plusieurs préjugés sur le parti et ses références.
Au-delà des différentes activités menées par le parti, ce qui est à souligner l’intérêt réservé aux membres du parti. Le secrétaire général du PJD a été sollicité de toutes parts.
El Othmani a accordé une interview à l’agence « Europa Press », publiée lundi soir, ainsi que des entretiens accordés au journal « El Mundo », paru mardi, et à la revue « Tiempo de Hoy ».
Le correspondant au Maroc du journal « El Pais » a également sollicité une interview. C’était suite au mécontentement exprimé par le parti après l’article « suspect » publié lundi par ce quotidien, faisant part du refus de l’Association des victimes des attentats de Madrid et du cardinal archevêque de Madrid, monseigneur Antonio Maria Rouco Varela, de recevoir la délégation.
Une publication qui n’a pas été sans provoquer l’étonnement de la délégation. Pour la simple raison qu’elle a bel et bien rencontré les responsables des principales associations des victimes du terrorisme en Espagne. Parmi ces responsables, la présidente de l’Association des victimes du 11 mars, Pilar Manjon, et d’autres de l’Association des victimes du terrorisme (AVT). La délégation du PJD a même participé à une offrande florale à la mémoire des victimes des attentats du 11 mars 2004 à Madrid.
Quant à l’église, M. El Othmani dit ne pas avoir demandé à rencontrer l’archevêque de Madrid mais l’Eglise catholique d’Espagne. « La rencontre n’a pas été possible pour des raisons d’agenda ». Chose qu’a confirmée l’archevêque de Madrid qui a démenti, mercredi dans une mise au point publié dans le même journal, avoir refusé de rencontrer une délégation du PJD.
Ayant défendu à chaque occasion les positions du Maroc quant aux grands dossiers, notamment l’intégrité territoriale du Royaume, et ayant dénoncé les agissements de l’Algérie, que le parti considère comme le principal instigateur des événements de Laâyoune, le PJD a tenu cependant « à marquer ses distances vis-à-vis de la politique du gouvernement dans plus d’un secteur », nous affirme la source précitée. Une position affichée clairement dans la sortie d’El Othmani dans “El Mundo”. Il y a affirmé qu’« en dépit des bonnes volontés, beaucoup reste à faire. Il y a une faiblesse de l’économie, des problèmes sociaux et il faut éradiquer la corruption de l’Administration et simplifier la bureaucratie ».
Une sortie où El Othmani n’a pas caché les ambitions de son parti, affirmant que le PJD « pourrait devenir la première force politique du pays, en cas d’organisation d’élections libres en 2007 ». S’inscrivant dans la droite ligne de la diplomatie partisane, cette visite constitue la première étape d’un programme qui porte sur des séjours en Italie et en Argentine.


Le 3-6-2005
Par : Tarik QATTAB
V
3 juin 2005 15:03
LE PJD prépare un coup d'état au maroc.

faudra s'occuper de ces gens, ils sont en train de tisser (doucement mais surement) leurs toile, et le jour ou ca se reférmera , ca sera trop tard.

ce parti là est trés dangereux , les marocains devrait s'en méfier

cordialement




[COLOR=RED][B]Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le ![/B][/COLOR]
m
3 juin 2005 15:15
Vador,
le PJD est la principale menace que Notre Maroc puisse connaitre.
cela fait maintenant trop longtemps que ces barbus font ce qu'ils veullent et ils pensent prendre le pouvoir en 2007 mais comme SM MOHAMED VI ne nommera jamais un premier ministre islamiste et bien ils se révolteront si ils gagnent.
alors cessons de les laisser faire ce qu'ils veulent et jettons les en prisons avant qu'ils ne fassent d'autres attentats.
D
3 juin 2005 15:17
Salam,


Pourquoi le PJD preparait un coup d'etat alors qu'il figure comme un favori?
Par ailleurs pourquoi le diabolise t'on tellement, je pense pas qu'il est composée uniquement d'imam. De plus je vois pas pourquoi il agirai à l'encontre du peuple qu'il l'a elu.

Maintenant etant donné l'approche des legislative, on s'attend a ce qu'il y ai des polemiques, avec soit des faits divers ou des pseudo islamiste seraient impliqué, voire des attentats qu'on mettra sur son dos.

Mais bon la meilleure facon d'eviter qu'ils arrive au pouvoir est de travailler d'avantage pour son pays, et il semble que ça à ete compris, a moins que ce qu'on nous dit sur la tele n'est que du pipo
m
3 juin 2005 16:25
Salaam,


>>>>>>>>>>>>SM MOHAMED VI ne nommera jamais un premier ministre islamiste et bien ils se révolteront si ils gagnent.


SM MOHAMED VI, comme tout democrate qui se respecte, doit s'incliner devant le choix du peuple si ce peuple vote pour le PJD. C'est de sa credibilite devant son peuple et devant l'histoir qu'il s'agit.

>>>>>>>>>>>>alors cessons de les laisser faire ce qu'ils veulent et jettons les en prisons avant qu'ils ne fassent d'autres attentats.

Un esprit simple et simpliste digne des democrates hypocrites. En plus tu viens d'insulter un tiers des electeurs marocains qui ont voter pour ce parti lors des dernieres elections. Fait-tu parti de cette elite qui considere que le vote du peuple est de charabia?

C'est quoi la difference entre toi et un integriste religieux qui dit: Jettons tous ces non religieux en prison avant qu'ils ne polluent non moeurs?. Aucune difference! le meme esprit ferme et borne. Meme integrisme, deux facettes.

Le success du PJD puise sa source dans le fait que c'est LE SEUL parti dont les representants sont elus suite a un congre national avec des elections transparentes. Etant le seul, ce n'est pas le PJD qui ira vers le pouvoir, c'est le pouvoir qui viendra vers lui. Si les autres partis politiques font un copier-coller de son style, le Maroc deviendra de facto la premiere democratie arabe.

>>>>>>>>>>>>>ils viendront au pouvoir avec le votes du peuple et resteront au pouvoir au nom de dieu

Tu penses que notre constitution est aussi bananiere que ca?!!. Ils viendront au pouvoir avec les votes du peuple et resteront au pouvoir la duree de leur mandat, puis des nouvelles elections. Le peuple marocain est beaucoup plus mur que tu sembles penser de lui.

Il est temps d'arreter de denigrer le PJD et se mettre au travail car sinon c'est une auto-denigration qui finira par servir le PJD, en temoigne sa popularite grandissante malgre une presse hostile et surtout malhonnete.

>>>>>>>>>>>>>>me concernant et beaucoup de personnes qui font travailler beaucoup notre économie et de nombreux compatriotes, si le PJD passe nous serons contraint de quitter notre pays.

L'elite qui vole le peuple doit certainement quitter le pays. Un bon debarras. D'ailleurs c'est justement pour se debarasser de cette elite auto-proclamee que beaucoup vote pour le PJD.

Les urnes sont juges.

V
3 juin 2005 16:37
ca c vrai
A
3 juin 2005 18:55
Au regard de ce qui vient de se passer dans le Rif ainsi que le sort que réserve impunément le walli de Beni Mellal aux Aït Slimane (deux exemples parmi tant d'autres), puis de constater la tiédeur des gouvernements pour lutter contre la corruption, il semblerait que "la machine" Makhzénienne a encore malheureusement de long jour devant elle, donc il se peut qu'avant qu'une véritable démocratie ne voit le jour au Maroc, que notre pays devra passer par une étape de transition, une étape qui lui sera neccessaire pour remettre à flot la société toute entiére, reconcilier tous les croyants, un passage radical, "une grande lessive" en quelque sorte, le PJD pourait être le seul parti politique capable d'y parvenir, puisqu'il est le plus populaire et celui qui regroupe le moins de corrompus en son sein ! Ceci dit, je ne parirai pas sur sa longivité à gouverner (le temps d'aseptiser la société marocaine) car il faut qu'il tienne compte de l'évolution des sociétés dans le monde et que le Maroc ne poura pas indéfiniment vivre replier sur lui même. Aussi la composante amazhig se construit, ce qui va donner naissance bientôt à un nouveau mouvement politique et démocratique une alternance au islamites, je verai bien dans le futur deux partis dominants, deux partis qui représenteraient bien l'identité marocaine, le premmier d'ordre moral et spirituel qui ressemblerait un peu au parti républicain USA, le second nationaliste (non faciste, mais plus influencé vers les plus lointaine raçines marocaine) et progressiste à la fois !

Deux partis complémentaire aux inspirations marocaines, Le PJD= la défense des valeures spirituelles, et le second parti défendrait l'identité culturelles marocaine les valeures Arabo-Amazhig !

Je m'excuse si cela peut paraitre un peu décousu comme expliquation, mais jespére que vous avez compris le fond !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/06/05 14:12 par Amar du sous.
a
4 juin 2005 12:26
pour une fois je suis d'accord avec amar smiling smiley

je ne connais pas bien le pjd mais je sais que la turquie n'a jamais été aussi proche de la democratie que grace justement au parti musulman qui est au pouvoir
A
4 juin 2005 14:08
Salam rifton75,


Je ne sais pas si tu vas être d'accord sur ce qui va suivre, mais bon continuons le debat !


Voici un exemple de ce que certains d'entre nous envisageraient pour notre pays, un nouveau courant politique basé sur la laïcité, un parti politique démocratique d'inspiration culturelle amazhig et arabo-amazhig !






La laïcité, un choix nécessaire pour la construction d’un Etat démocratique au Maroc ou la nécessité de constitutionnaliser le principe de la laicite

par Moha AREHAL


Cet article se propose de donner des réponses a des questions largement posées a chaque fois que le débat sur la laïcité est ouvert, soit entre imazighen ou avec d'autres mouvances de la société. Il s'agit entre autres des questions suivantes:

1- C'est quoi la laïcité?

2- Pourquoi la laïcité dans la constitution marocaine?

3- Quel type de laïcité proposent Imazighen?



Préambule

La charte amazigh pour la révision du texte de la constitution, dans ces objectifs, met l'accent sur le principe de la laïcité comme un atout pour la construction d'un Etat de Droit. Ce principe est loin d'être accepté par tout le monde. En fait, toutes les dynasties qui se sont succédées au Maroc, ont utilisé la religion comme idéologie pour arriver au pouvoir. L'affiliation au Prophéte ou à sa fille était monnaie courante chez les leaders de ces dynasties, même celles, parait-il qualifiées de « berberes >winking smiley, comme les Almoravides. les Almohades, les Mérinides. Depuis l'arrivée des français, issus d'une culture laïque (Ya hsra) - la loi sur la laïcité a été votée en France en 1905- et I’émergencc de J’Ftat Nation nommée «MAROC », les nouveaux tenants du pouvoir a coté du Sultan n'ont fait que renforcer, curieusement, le caractère religieux de l'Etat. Les écoles françaises réservées aux élèves marocains obligeaient les enfants a faire la prière ensemble dans les cours des écoles. En 1914, un décret est venu pour légaliser «les coutumes » dans les territoires dits «berbères » sans aucune réaction des oulémas ou des salafistes, dont le leader a l'époque était vizir de la justice Ya hsra. Ce n'est qu'en 1930 suite a la promulgation du Dahir organisant les tribunaux dans les territoires-dits « berbères », que la machine arabo-islamiste a commencé son travail d'acharnement contre Jmazighen. Cette politique, non-déclarée d'ailleurs, a été bel et bien encouragée par les autorités coloniales françaises. Aucune école «berbère» de l'époque française n'a enseigné la culture amazigh, contrairement aux écoles franco-arabes et franco-musulmanes qui ont fait de l'araboislamisme, le cursus des « indigènes évolués », ceux devenus « nationalistes ».

La constitution marocaine de 1962, malgré qu'elle soit inspirée, Ya hsra, de la constitution française de 1958, a fait de l'islam la religion de l'Etat, et des marocains des musulmans par défaut. Cette décision a été à l'origine de l'instauration du principe du commandeur des croyants pour la premiére fois dans l'histoire de l'écrit. Quant à nos concitoyens de confession Juive, ils n'avaient qu'a aller voir ailleurs leur citoyenneté, comme le font nos harraga d'aujourd'hui.

Au Maroc, l'enfant est né, de facto, musulman Le code de la famille est basé sur la charia humaine, qui conditionnait la vie des habitants de l'Arabie au temps du prophète, il y a plus de 15 siècles, dans un çontexte ou les Arabes de l'époque enterraient "vivants les bébés de sexe féminin. Ces memes principes ont été repris dans le code de la famille marocain. Le Ramadan est une obligation par force de la Loi, le jeun doit être observé en public. La liberté de croyance n'a pas de cité dans notre pays. L'islam fait partie des trois lignes rouges â ne pas franchir au Maroc, on peut parler de tout sauf de la religion musulmane. Choisir sa religion au Maroc est considéré comme un crime. La changer par une autre c'est encore pire. Droits de l'Homme ?

C'est quoi la laïcité ?

Jusqu'a la fin du XVIIIe siècle, l'idée même de laïcité est presque impensable en Europe le pouvoir politique, qui est supposé émaner de Dieu, ne peut se passer de l'appui du clergé, même si si a partir du XVIe siècle, les rois de France et d'ailleurs ont cherché a développer l'autonomie du pouvoir temporel. Les philosophes du XVIlIe siècle, en remettant en question les fondements de la société au nom de l'esprit critique, contribuèrent a ébranler les liens qui unissent la religion, l'État et la société. Au XIXe siècle, l'héritage de la Révolution française conduit a l'affirmation d'une société laïque dans laquelle la religion devient une affaire purement privée, disjointe de l'autorité politique. Le courant anticlérical, porté par les idées rationalistes et positivistes de la seconde moitié du XIXe siècle, conduit même a une pratique militante de la laïcité, dont la France constitue le meilleur exemple. Cette pratique s'illustre tout particulièrement dans l'institution de l'école laïque, par laquelle les fondateurs de la 111e République, entendent affranchir le système d'éducation de la tutelle du clergé. Après la lutte acharnée, le combat en faveur de la laïcité aboutit en 1905 a la loi de séparation des églises et de l'État, au détriment des colonies. Au lendemain de ce triomphe, l'apaisement du conflit place la France dans la situation de la plupart des grands pays de démocratie libérale. La pratique de la laïcité s'accorde aux principes fondamentaux du droit égalité des cultes, liberté religieuse et séparation complète des domaines spirituel et temporel, ce qui implique la non-confessionnalité de 'Etat et son incompétence dans le domaine religieux. Si elle a cessé d'être un enjeu aussi crucial qu'au siècle dernier, la laïcité continue toutefois de susciter des polémiques, notamment dans le domaine scolaire. L'immigration de populations de culture différentes notamment nord-africaine, souvent mal attachées à leurs cultures d'origine (ne sont-ils pas arabes pour la France ?), pose ainsi une question délicate comment concilier la citoyenneté avec la fidélité à des croyances? Si les démocraties garantissent l'exercice de tout culte dans la sphère privée, elles observent toutefois des attitudes différentes, suivant leur histoire et leur conception de la citoyenneté, devant l'ostentation d'insignes religieux dans les espaces publics ou le prosélytisme de certains groupes extrémistes. Alors, que savons-nous sur Imazighen et la laicité ? Comment peut-on expliquer l'exiistence d'un droit positif Azerf dans nos societes pré-coloniales aux cotés des institutions religieuses ? Azerf que la tradition juridique coloniale a réduit en «coutumes»?

Pourquoi la laicîtê?

Le développement spectaculaire de nouvelles sectes musulmanes et le caractère transfrontalier de leurs structurations, nous interpelle pour protéger notre pays par un arsenal juridique approprié, qui permet à I'Etat et au citoyen de vivre leur religion et leur vie sociale en toute tranquillité.

Le crime perpétré contre la nation le 16 mai 2003 à Casablanca est par excellence, la suite naturelle de la politique religieuse suivie par l'Etat depuis des décennies. En fait, pour contrecarrer les idées gauchistes et des panarabistes, les services de I'Etat, services secrets et non secrets, ont nourri une nouvelle idéologie aussi étrangère à notre histoire que celle qu'ils voulaient combattre, le wahhabisme, idéologie terroriste gérée et financée de l'extérieur par les barons du pétrole.

Ce n'est qu'à partir de cette date que les Marocains ont su le danger que représente cette idéologie au Maroc. Les islamistes ont crée des mosquées un peu partout, tout endroit libre est une mosquée potentielle. Les pancartes se sont multipliées sur toutes les artères des villes et villages pour demander des dons aux bienfaisants pour construire une mosquée. Les associations n'ont laissée aucun domaine, occupent tout le champ social et se substituent à l'Etat. Pourquoi ne pas faire des collectes pour construire des hopitaux, des crèches, des internats, des maisons du peuple, des écoles, des maisons de cultures et autres infrastructures sociales ? sidi Rabi reconnaîtra sûrement les siens.

Le mouvement amazigh, qui depuis son émergence sur la scène politique et sociale a fait de la laicité un principe fondamental pour un Etat de droit et de démocratie. Cependant des àmes mal-intentionnées, panarabistes et soit disant gauchistes ont mis ce mouvement dans leur point de mire. Le mouvement est ainsi,.~,qualifié de. francophile et de sioniste, qui vise à diviser la nation. Etrange gaucherie à la sauce marocaine.

Le régime marocain, qui par bonne ou mauvaise foi, a favorisé le développement d'une marque de religiositê dans le pays, s'est trouvé face à face avec Sa propre création, le 16 mai 2003, alors que le Maroc était pris comme l'exception dans le monde musulman. Les officiels ont compris que ce mouvement doit être contrôlé. Des voies démocratiques et le mouvement Amazigh ont demandé de déclarer le caractère laic de l'Etat marocain dans le texte constitutionnel. Sans cette décision, aucune force ne peut actuellement combattre la marée régressiste menée par les porteurs du discours anti-démocratique et anti-moderniste.

Les potentialités amazigh qui n'ont cessé de revendiquer ce principe pour le véritable éveil démoctatique dans notre pays n'ont jamais été entendues par de bonnes oreilles. Lors de la révision de 1996, le mouvement amazigh a fait Savoir que ce principe est important, Si le Maroc veut développer la marge démocratique et réaliser le changement voulu. Sauf que toutes les propositions du mouvement sont restées sans réponses!

Actuellement, et en vue de la révision attendue par tous, le mouvement amazigh revient par des propositions qui perrnettront au Maroc de se concilier avec soit même. La proposition de la laicité n'est pas du tout nouvelle ou importée de l'extérieur. En fait, chez les tribus Amazigh, le spirituel et le profane sont séparés. L'Amghar ou l'Amqran sont élus pour gérer les choses d'ici bas, le culte est assuré par ceux qui gèrent l'au-delà. A chacun son métier et son rôle.

Quel type de laïcité proposent Imazighen?

Cette question peut paraître énigmatique. L'analyse du mariage entre l'Etat et la religion est due à l'usage de la légitimité religieuse dans un pays caractérisé par la soit disant dominance du religieux dans la vie des gens. Toutes les dynasties ont utilisé la religion comme cheval de bataille pour arriver au pouvoir. Les zawiya et les saints sont omniprésent sur tout le territoire marocain. Malgré cette vraisemblance, la religion dans les tribus n'a jamais été un fait de société mais plutôt une affaire personnelle entre l'être humain et son dieu. L'imam de la mosquée était toujours étranger à la tribu, il ne siège jamais dans l'assemblée annuelle, il exerce ces fonctions d'imam dans un cadre contractuel connu sous le nom de « Chart » A vrai dire c'est un fonctionnaire de la tribu, dans le cas de désaccord, la tribu peut recruter un autre imam selon d'autres conditions., les zawiyas et les saints marquent bien la separation des sphères.

Cet état de fait, démontre à qui veut le savoir, que la société marocaine était toujours une société laïque. Comme avancé auparavant, les Français ont fait du sultan le détenteur du pouvoir religieux, législatif et exécutif Mystère est cette République laïque venues nous avancer vers la catastrophe institutionnelle !!

Ces vérités absolues, nous conduisent à proposer l'adoption du principe de la laïcité en bonne et due forme dans la constitution marocaine. Les mêmes vérités historiques et sociétal ont été à l'origine de l'intégration de la constitutionnalisation de la laïcité comme une revendication dans la charte amazigh à propos de la révision du texte constitutionnel.

La. constitutionnalisation de la laïcité doit permettre aux citoyens marocains les droits suivants:

- Liberté de croyance, le citoyen a le droit inaliénable de choisir sa religion.

- le citoyen a le total droit d'exercer Sa religiosité comme il le veut en toute liberté..

- Innocence des nouveau-nés, les nouveau-nés naissent innocents et sans religion. Leurs parents ont t~l droit de leurs choisir le nom qui leur plait en toute liberté.

- Egalité des citoyens, quelque soit :leurs croyances devant la loi, y compris pour l'héritage. La constitution n'est-elle pas le Coran suprême de la citoyenneté?

- l'Etat, étant un percepteur des impôts payés par les citoyens s'interdit le financement ou la construction d'édifices religieux de toute nature. Il garde seulement le droit de contrôle sur les groupements religieux et sectes pour éviter tout débordement. La France et l'Espagne nous ont bien laissés une administration des Habous, bien modernisés et suffisamment riche (merci nos ancêtres> pour rendre aux édifices religieux, ce qui leur appartient.

Ces droits doivent se traduire dans la législation marocaine par le changement, l'amendement ou l'abrogation pure et simple des textes qui sont en contradiction avec ces droits.



Par Moha AREHAL
I
4 juin 2005 14:18
amar la laicité c est du bidon,en france on la brandit contre les musulmans

c est tout!Tu croit que la france est un pays laique?pas moi!

Si les marocains votent en masse pour le pjd,c est leurs choix et c est la

démocratie,les turques sont un bon exemple concret;erdogan n est pas le portrait

du barbu type parfumé au musc,il est en complet cravate,presente bien,parle

bien,eh oui!chirac et cie negocient avec un"barbu".


Le peuple marocain choisira ce qui est bien pour luismiling smiley
A
4 juin 2005 14:29
Iron-man, je ne critique pas le PJD, je dis justement qu'il est tant que tous les marocains expriment librement leur choix politique !!!!

C'est dans une vrai démocratie quand nous aussi nous aurons un parti politique qui nous représentera que les débats pouront avoir lieu !!!

Pour l'instant le PJD et les militants Amazhigs souhaitent la même chose à savoir: la liberté d'expression !

Pour ce qui est de la laïcité, c'est un tout autre débat.

Que les défenseurs pjdistes ou pro-pjdistes exprime leur souhaits et leur intentions maintenant que l'on puisse mieux les connaitres !
D
4 juin 2005 14:44
Salam,


si le pjd arrive au pouvoir, ce ne sera que puremment le choix des marocain c'est tut mainteant s'il n'atteint pas les attentes, ils tombera aux prochaine legislative, c'est ca la democratie.

Par ailleurs je ne pense pas qu'on aura un jours une laicité au Maroc et je suis contre celle-ci, pour la simple et bonne raison que l'Islam est religion d'Etat et que si l'on changeait cela, ce serait une menace directe faites au trône, puisque le Roi conserve la legitimité de son pouvoir grace a son son titre de amir el mouminine, qui est une relation explicite a la religion musulmane.

Je remplacerai la laicite par un systeme ou chacun est libre de manifester et de se consacrer a sa religion, comme l'islam nous le demande, où toute les composantes ethniques ou religieuses du Maroc sont libre de leurs choix, tout en respectant leur compatriotes.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/06/05 14:47 par Donatello.
A
4 juin 2005 15:06
Donatello dit:


"Par ailleurs je ne pense pas qu'on aura un jours une laicité au Maroc et je suis contre celle-ci, pour la simple et bonne raison que l'Islam est religion d'Etat et que si l'on changeait cela, ce serait une menace directe faites au trône, puisque le Roi conserve la legitimité de son pouvoir grace a son son titre de amir el mouminine, qui est une relation explicite a la religion musulmane."


Pas forçément une menace pour la religion en tout cas, car l'Indonésie qui est un êtat laïc est aussi le pays où il y a le plus de Musulmans au monde !

Tu dis aussi:

"Je remplacerai la laicite par un systeme ou chacun est libre de manifester et de se consacrer a sa religion, comme l'islam nous le demande, où toute les composantes ethniques ou religieuses du Maroc sont libre de leurs choix, tout en respectant leur compatriotes."

Bien entendu, c'est exactement ce que souhaite les mouvements amazhigs, croire en qui on veut, ou ne pas croire du tout !

Seulement pour cela il nous faut une constitution garante de ces droits !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/06/05 15:07 par Amar du sous.
S
4 juin 2005 16:07

SI LES marocains veulent le PJD, alors mettons le au pouvoir, pour l instant, c est le seul parti au Maroc qui est transparent (election membres, finances etc ....) les socialistes en 4 ans de pouvoir n ont rien fait alors laisson le PJD tranquille, si les elites francophones au Maroc veulent quitter le Maroc , ben alors qu ils quittent et bon debarass,
le crime ne paye pas, mais il occupe
T
4 juin 2005 16:47
J'aimerais bien entendre l'avis de tout le monde sur cette question "la laicité ?". Je suis sur que certains lisent ces messages mais n'osent pas écrire leurs idées.
En tout cas moi j'affiche mon avis: je suis pour la laicité.

Et ça ne constitue aucune menace pour quiconque (ne se sentent menacés que ceux qui doutent...)
[color=green]_-/\[/color][b]Trojan Horse[/b][color=green]/\-_[/color]
S
4 juin 2005 17:03

trojan, il y en ait pas question pour moi en tout cas
J
JD
5 juin 2005 09:34
bonjour

vu de loin, j'ai l'impression que ce qui fait le succès de PJD Maroc et le succès du NON au référendum en France sont de même nature :

une inquiétude devant l'avenir qui fait que l'on se rassure en se raccrochant aux traditions du passé.

mythe de l'islam ideal pour le PJD
mythe des valeurs républicaines et de l'exception française pour le référendum.

pendant ce temps, les chinois ne semblent pas avoir ce genre d'état d'âme, ils avancent ...

cordialement
b
5 juin 2005 13:58
bonjour,

en lancant ce seujet je souhaitais surtout parler du role des partis dans d'autre domaine que la poltique nationale. le pjd donne un bon exemple comment un parti peut atre actif au niveau des relations internationales de son pays.

l'usfp par exemple a de grandes potentialites de nouer avec la sociale democratie europeene. l'istiqlal avec la droite. et les autres la ou ils peuvent. ils le font, mais parfois seulement et avec bcp de maldresse ou moins d'efficacite.

les psrtis poltiques sont les poumons politiques d'un pays. et il n'y a pas que l'europe. au niveau du monde arabe et de l'afrique ils peuvent, pour le Maroc, jouer un grand role.

pour ce qui est du pjd j'ai tjrs dit tant qu'il a des extremistes dans ses rangs il sucite la mefiance. le parti doit suivre l'exemple turque avec la plus grande transparence s'il veut gagner pas seulement au niveau populiste.


amicalement.
b
5 juin 2005 14:18
voici ce que je que je voulais souligner.
a l'inverse des autres pays arabe, le Maroc n'a pas de partie unique mais +sierus partis. une vraie force dimplomatique qu'il n'utilise pas:


Maroc/Espagne: Le PJD en faveur d'une "diplomatie partisane"

Le parti islamiste marocain Justice et développement (PJD) s'est déclaré vendredi en faveur de "la diplomatie partisane" pour accompagner l'amélioration des relations maroco-espagnoles, au terme d'une visite effectuée par une délégation du parti en Espagne.

"Les relations officielles entre le Maroc et l'Espagne connaissent un essor depuis plusieurs mois", s'est félicité Saâd Eddine Othmani, chef du PJD, dans un entretien au quotidien Aujourd'hui le Maroc.

"Nous avons estimé qu'il était de notre devoir d'accompagner cet essor, grâce à la diplomatie partisane", a ajouté M. Othmani qui a effectué du 26 mai au 2 juin, à la tête d'une délégation du PJD, une visite en Espagne au cours de laquelle il a rencontré de nombreux hommes politiques et hommes d'affaires espagnols.

Les autorités espagnoles ont soulevé avec le PJD "la question de la gestion des mosquées, du recrutement et de la formation des imams", en Espagne, a indiqué M. Othmani. "Nous leur avons dit que pour le Maroc, le ministère des Affaires islamiques était l'interlocuteur idéal", a-t-il ajouté.

Le PJD s'efforce d'expliquer ses positions aussi bien à l'intérieur du Maroc qu'à l'étranger, pour se démarquer des courants islamistes radicaux marocains auxquels on impute la responsabilité des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca et ceux du 14 mars 2004 à Madrid.

Le PJD prévoit d'envoyer d'autres délégations à l'étranger, notamment en Italie et en Argentine.

Certains hommes d'affaires espagnols ont cru que le PJD était pour l'interdiction de la vente d'alcool aux touristes qui se rendent au Maroc, a par ailleurs indiqué M. Othmani. "Mais nous leur avons expliqué que telle n'était pas notre intention", a-t-il dit.

source: [www.wanadoo.ma]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/06/05 14:18 par bikhir.
D
5 juin 2005 14:41
Salam,


Je pense qu'en fasiant cela, le PJD veut rassurer ses voisins, en cas de victoire de leurs parties, c'est necessaire surtout dans ce contexte où les partie islamistes sont mal perçu, donc il faut bien sur remettre les choses au point en expliquant bien que que c'est un partie comme les autre a l'image de l'UDf qui composée de chretien democrates
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