Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Des "esclaves" népalais morts au Qatar sur les chantiers
27 septembre 2013 14:42
D'après des documents confiés par l'ambassade du Népal à Doha auco journal britannique The Guardian, au moins 44 ouvriers népalais employés sur des chantiers de construction des sites de la Coupe du monde 2022 au Qatar sont morts entre le 4 juin et le 8 août. Jeunes pour la plupart, ils ont été victimes d'attaques et insuffisances cardiaques ainsi que d'accidents sur leur lieu de travail. Tous exerçaient dans des conditions d'exploitation qui s'apparentent à de l'esclavage moderne.

L'émirat affiche la part de travailleurs migrants rapportée à sa population la plus importante au monde. Plus de 90 % de la main-d'œuvre est composée d'immigrés et, d'après The Guardian, "1,5 million d'ouvriers supplémentaires doivent être recrutés pour construire les stades, les routes, les ports et les hôtels nécessaires au bon déroulement du tournoi" de football. Les Népalais comptent pour 40 % d'entre eux, et plus de 100 000 se sont rendus au Qatar l'an passé. Ils constituent la main-d'œuvre principalement employée pour l'organisation du Mondial.

Au rythme actuel des décès sur les chantiers au Qatar, au moins 4 000 ouvriers pourraient mourir dans l'Emirat avant même le coup d'envoi du Mondial 2022, a accusé la Confédération internationale des syndicats dans les colonnes du Guardian jeudi

UNE "PRISON À CIEL OUVERT"

L'enquête du Guardian évoque des éléments qui démontrent une vaste exploitation des ouvriers étrangers, du travail forcé – parfois par 50 °C –, un refus d'accès à l'eau potable – pourtant gratuite – et des violations multiples des normes internationales en matière de droit des travailleurs. Dans des conditions sanitaires alarmantes, certains de ces ouvriers étrangers dorment à douze dans une chambre d'hôtel insalubre, en proie aux maladies.

Le voyage depuis le plateau himalayen jusqu'aux déserts de la péninsule arabique coûte une fortune aux migrants, obligés de s'endetter pour payer les agences qui prennent en charge leur transfert. Les taux d'intérêt de leurs emprunts sont exorbitants – le journal parle de 36 %. Sur place, ils sont souvent payés avec plusieurs mois de retard, et leurs salaires retenus pour les empêcher de fuir. Certains ont vu leurs passeport ou pièces d'identité confisqués.

Un jeune ouvrier de 27 ans, Ram Kumar Mahara, raconte au quotidien britannique qu'il a gardé le ventre vide pendant vingt-quatre heures, après douze heures de travail et une nuit entière : "Quand je me suis plaint, mon chef m'a chassé du camp de travail. J'ai dû mendier la nourriture des autres travailleurs parce qu'il refusait de me payer."

Le corps d'un garçon de 16 ans a été renvoyé à sa famille seulement six semaines après que le jeune homme fut arrivé dans l'émirat pour travailler. D'après l'ambassadeur népalais à Doha, le Qatar est une "prison à ciel ouvert". Une trentaine d'ouvriers ont trouvé refuge dans la représentation diplomatique.

Selon Aidan McQuaid, directeur de "Anti-Slavery International", les documents publiés par The Guardian jeudi "laissent indiquer du travail forcé, et ça a même l'air d'aller au-delà". "Ce n'est pas vraiment un secret, mais il n'y a pas d'effort concerté de la part des autorités qatariennes pour y mettre fin", a expliqué M. McQuaid à l'AFP.

"AUCUNE EXCUSE"

Le Comité suprême Qatar 2022, structure chargée de préparer la Coupe du monde, s'est dit "profondément préoccupé par ces allégations visant certains prestataires et sous-traitants du site de construction de Lusail City et considère la question avec le plus grand sérieux".

"Comme tous ceux qui ont vu les photos et lu l'article (du Guardian), nous sommes choqués", a ajouté le Comité organisateur de la compétition. "Il n'y a aucune excuse pour que les ouvriers soient traités ainsi au Qatar ou ailleurs... La santé, la sécurité et le bien-être de tous ceux qui travaillent à la préparation de la Coupe du monde 2022 sont de la plus haute importance pour le Comité d'organisation. Le tournoi doit aider à l'amélioration de la vie des travailleurs au Qatar".

Selon un des ses porte-parole, la FIFA va "entrer en contact avec les autorités du Qatar, et la question sera également discutée lors de la réunion du comité exécutif sur le point Coupe du monde 2022 au Qatar les 3 et 4 octobre 2013 à Zurich." Les autorités, assure-t-on, ont lancé une enquête.

Source : Le Monde
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
28 septembre 2013 00:39
C horrible...j'avais vu un reportage a ce sujet mais avec d indiens et pakistanais...en fait il me semble qu'on leur prend à tous leur passeport à l'entrée du pays pour qu'ils ne puissent pas partir sans avoir finit le chantier...c vraiment flippant !
28 septembre 2013 06:36
Encore de la propagande anti-Qatar et anti-musulmane.
28 septembre 2013 07:33
Citation
fwine a écrit:
Encore de la propagande anti-Qatar et anti-musulmane.

T'es deja alle dans ces pays pour te rendre compte de comment travaillent ces immigrants?
C'est une realite! Et je suis degoutee de voir que ces sales gros porcs des emirats arabes exploitent les gens en dessous d'eux. Serieux je suis allee a Dubai, t'a l'impression d'etre en Afrique du Sud a l'epoque de l'apartheid!!

L'argent trop vite, ca leur a fait tourner la tete !!
U
28 septembre 2013 08:31
Citation
heywa a écrit:
C horrible...j'avais vu un reportage a ce sujet mais avec d indiens et pakistanais...en fait il me semble qu'on leur prend à tous leur passeport à l'entrée du pays pour qu'ils ne puissent pas partir sans avoir finit le chantier...c vraiment flippant !

On a l'air d'être étonné de la culture esclavagiste des pays arabes, alors que la traite d'êtres humains est à peine abolie officiellement (mais pas encore dans les faits)
Comme il y a beaucoup moins de népalais, on peut facilement prendre la mesure du nombre de victimes et de la modernisation de l'esclavage arabe: Au 21e siècle, ils ne vont plus chercher les esclaves qu'en Afrique subsaharienne: Ceux qui crèvent de faim viennent d'eux-mêmes se faire assassiner pas les esclavagistes.

La raison pour laquelle c'est le Népal qui réagit en premier découle peut-être de la dynamique propre à ce pays. En effet, les Maoïstes y sont très puissants et le pays est en pleine ébullition.

Contre le Qatar, le Népal n'a pas besoin d'armée. Il peut utiliser une solution très simple: La plainte pénale.
Une grande partie des pays où le Qatar a acheté quelque-chose a signé les conventions contre l'esclavage et la traite d'êtres humains.
Le Népal devra(it) simplement porter plainte dans tous ces pays et faire saisir les biens qataris, afin de pouvoir indemniser les victimes. C'est là qu'on pourra(it) apprécier à leur juste mesure les effets bénéfiques des investissements qataris.
Ça ne ruinera(it) probablement pas le Qatar, mais ça l'encouragerait très, très, très fortement à punir les esclavagistes de manière exemplaire.

Le Népal vient d'ouvrir le bal. Beaucoup de gens du Golfe vont valser.

Au Qatar, y a-t-il des Marocains qui sont exploités ?
Certains pourraient peut-être témoigner ici ?
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
s
28 septembre 2013 12:24
Salam,

Il faut leur retirer l'organisation de la coupe du monde de football en 2022 à ces gros porcs.
Et là, je peux te dire que ça leur fera très mal.
o
28 septembre 2013 19:25
Citation
salmones a écrit:
Salam,

Il faut leur retirer l'organisation de la coupe du monde de football en 2022 à ces gros porcs.
Et là, je peux te dire que ça leur fera très mal.

Salam
déjà qu'ils l'ont eu par la corruption, Blater a fait une déclaration sur ce sujet. Ajouter à ça jouer au foot à 48°C pas évident.
a
28 septembre 2013 19:56
Citation
salmones a écrit:
Salam,

Il faut leur retirer l'organisation de la coupe du monde de football en 2022 à ces gros porcs.
Et là, je peux te dire que ça leur fera très mal.

Wa alaikoum assalam

Malheureusement, on ne s'intéresse à ces problèmes que lorsqu'on parle de coupe du Monde: ce problème est connu depuis longtemps.
De la même manière, on s'intéressera peut-être un jour au massacre des Rohingyas en Birmanie...

sad smiley
29 septembre 2013 01:41
Le Qatar peut-il perdre la Coupe du monde ?

Les accusations de travail forcé, voire d'esclavagisme, sur des chantiers au Qatar relancent la controverse autour de l'attribution – votée par le comité exécutif de la FIFA le 2 décembre 2010 – de la Coupe du monde de football 2022 à l'émirat. D'après des documents confiés par l'ambassade du Népal à Doha au journal britannique The Guardian, au moins 44 ouvriers népalais travaillant à l'édification des sites du Mondial sont morts entre le 4 juin et le 8 août. Jeunes pour la plupart, ils ont été victimes d'attaques et insuffisances cardiaques ainsi que d'accidents sur leur lieu de travail.

Selon The Guardian, "1,5 million d'ouvriers supplémentaires doivent être recrutés pour construire les stades, les routes, les ports et les hôtels nécessaires au bon déroulement du tournoi" de football. Les Népalais comptent pour 40 % d'entre eux, et plus de 100 000 se sont rendus au Qatar l'an passé. Ils constituent la main-d'œuvre principalement employée pour l'organisation du Mondial. Au rythme actuel des tués sur les chantiers au Qatar, au moins 4 000 ouvriers pourraient mourir dans l'émirat avant même le coup d'envoi de la Coupe du monde 2022, a accusé la Confédération internationale des syndicats (ITUC) dans les colonnes du Guardian, jeudi.

"PREMIÈRE COUPE DU MONDE DANS UNE DICTATURE DEPUIS 1978"

"Ce problème du Qatar n'est que l'épiphénomène d'un ensemble beaucoup plus large, considère un diplomate. On a pu observer la présence de quasi-camps de concentration de travailleurs asiatiques dans le Golfe. Ce qui s'est passé est ignoble mais renvoie à la question du processus d'attribution de la Coupe du monde par la FIFA. Pour la première fois depuis 1978 [en Argentine], une Coupe du monde va être organisée dans une dictature. Pour la Russie, en 2018, on peut parler d'une démocratie imparfaite, voire d'un régime autoritaire, où il y a quand même des espaces de contestations civiques, comme celles des Pussy Riot. Mais, concernant le Qatar, un Etat hyper-riche, je suis étonné du silence qui entoure la prise en otage là-bas de plusieurs footballeurs français [à l'instar du Val-de-Marnais Zahir Belounis]. Le choix du Qatar pour organiser le Mondial en 2022 est préoccupant."

La FIFA a exprimé sa "préoccupation", jeudi, au travers d'une déclaration de son porte-parole. Les 3 et 4 octobre, son comité exécutif doit évoquer le dossier qatari lors d'une réunion organisée à son siège zurichois.

Choisi au quatrième tour du scrutin au détriment des Etats-Unis, le Qatar avait été désigné, le même jour que la Russie, qui organisera, elle, le Mondial 2018. "Blatter a reconnu que ce fut une erreur de voter pour l'attribution de deux Coupes du monde en même temps", glisse un ancien cadre de la FIFA. Selon lui, ce processus avait été décidé par le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la fédération mondiale. "Ce dernier pensait que si les partenaires économiques de la FIFA, comme Coca-Cola, connaissaient à l'avance les pays organisateurs, la valeur des contrats allaient augmenter, poursuit-il. Mais on voit que cela a été mal pensé."

DES DOUTES SUR LE VOTE

Légèrement égratigné par un rapport d'inspection qui l'avait qualifié de "dangereux pour les joueurs", l'émirat l'avait finalement emporté contre toute attente. "Le président de la FIFA est heureux, car il est question de développement de la FIFA. Nous allons vers de nouveaux pays", s'était alors félicité Joseph Blatter, le président de l'institution, heureux d'étendre la sphère de la fédération au plus petit territoire qui ait jamais organisé un Mondial.

"On peut avoir des doutes sur les votes du comité exécutif de la Fifa, précise-t-on aux portes de la fédération mondiale. Notamment ceux du Brésilien Ricardo Texeira, du Paraguayen Nicolas Leoz, du Qatari Bin Hammam [ancien rival de Joseph Blatter] et de son allié Jack Warner." Quatre anciens dirigeants exclus de l'institution pour corruption. Dans une enquête consacrée au "Qatargate" et publiée en janvier, l'hebdomadaire France Football avait clairement pointé l'implication de la France, évoquant une visite à l'Elysée, le 23 novembre 2010, du prince héritier Al-Thani.

Reçu par Nicolas Sarkozy en présence de Michel Platini, président de l'UEFA et potentiel candidat à la présidence de la FIFA en 2015, celui qui est entre-temps devenu propriétaire du Paris-Saint-Germain et a succédé à son père sur le trône aurait notamment discuté avec ses hôtes du rachat du club de la capitale. Ancien meneur de jeu des Bleus, Zinédine Zidane a, lui aussi, soutenu la candidature de l'émirat lors du scrutin de 2010. "Les dirigeants qataris ont multiplié les visites en Allemagne, à Chypre et en Turquie...", fait également remarquer un diplomate. Dès décembre 2010, The Wall Street Journal avait révélé que la Fédération argentine de football (AFA) aurait reçu 60 millions d'euros de la part de l'émirat pour lui accorder son vote. Julio Grondona, indéboulonnable patron de l'AFA et vice-président de la FIFA, avait démenti l'information.

UN MONDIAL L'HIVER ?

Autre problème, celui d'un Mondial organisé en juin-juillet dans ce pays du Golfe réputé pour ses hautes températures estivales (près de 50 °C). Joseph Blatter a notamment proposé de décaler l'événement en hiver, appelant la FIFA à être "flexible". Un principe accepté par l'UEFA. "Soit on change la date, et cela peut entraîner un chaos incroyable, car cela vient perturber le calendrier de certains championnats, comme celui du Mexique, murmure un fin connaisseur de la FIFA, soit on considère que jouer en hiver fout le bordel et on décide de revoter en faveur d'un autre pays organisateur."

"Ils doivent changer de lieu s'ils ne peuvent l'organiser en été", avait déclaré Richard Scudamore, le patron de la Premier League anglaise. "Dans l'hypothèse où la Coupe du monde se jouerait entre le 15 janvier et le 15 février, il nous faudrait déplacer onze matchs : six de championnat, trois de Coupe de France et deux de Coupe de la Ligue, cela nous empêcherait aussi de terminer la saison avant le 30 juin", avait confié dans les colonnes de L'Equipe Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP). Patron de l'Association européenne des clubs de football, l'Allemand Karl-Heinz Rummenigge s'était, lui, prononcé en faveur d'une Coupe du monde disputée en avril.

UN NOUVEAU VOTE ?

La FIFA pourrait-elle choisir de destituer le Qatar au profit d'un autre pays organisateur ? "L'idée d'un nouveau vote n'est pas encore sur la table, mais habite l'esprit de tout le monde, susurre un ex-salarié de la FIFA, satisfait que l'attribution d'une Coupe du monde dépende désormais du vote des 209 fédérations nationales. Dans cette hypothèse, quels pays pourraient alors faire acte de candidature ? Battus dans les urnes par le Qatar en décembre 2010, l'Australie et les Etats-Unis seraient alors sur les rangs." "Si la Coupe du monde 2022 devait commencer au milieu de notre saison, cela aurait des conséquences sur les saisons passées et futures. Les clubs, les investisseurs et les diffuseurs seraient tous affectés", avait réagi Franck Lowy, patron de la Fédération australienne de football, opposé à la tenue de la compétition en hiver.

Dans ce contexte, le "Qatargate" est devenu l'élément central de la campagne présidentielle à la FIFA. Dans un entretien donné à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, Joseph Blatter a récemment confié qu'il y avait eu "des influences politiques directes" lors de l'attribution du Mondial 2022 à l'émirat. "Des chefs de gouvernement européens ont conseillé à leurs membres qui pouvaient voter de se prononcer pour le Qatar, parce qu'ils étaient liés à ce pays par des intérêts économiques importants", a avancé le patron du football mondial, 77 ans et en poste depuis 1998. Tandis qu'il avait assuré lors de sa réélection en mai 2011 ne pas vouloir être de nouveau candidat quatre ans plus tard, le roué helvète serait-il tenté de faire le vide autour de lui pour briguer un cinquième mandat ?

"Un premier candidat potentiel, Jérôme Valcke est l'auteur de la décision du vote d'attribution de deux Coupes du monde en même temps. Cela va être difficile pour lui, note un fin connaisseur de la FIFA. [...] Michel Platini a soutenu les Etats-Unis avant de changer d'avis en se positionnant en faveur du Qatar sous pression de Sarkozy, et en sachant que son fils travaille pour l'émirat [Laurent Platini, avocat, est chargé des intérêts européens du fonds Qatar Sports Investments, propriétaire du PSG, depuis janvier 2012]. Le président de la Fédération espagnole, Angel Maria Villar, a eu un accord avec le Qatar. Donc plusieurs candidats potentiels sont liés au choix de l'émirat. Et on sait que Blatter est très très fort politiquement. S'il a balancé un scud en parlant de pressions politiques, il pourrait tirer son épingle du jeu. En sachant qu'il attend l'après-Coupe du monde pour se prononcer et que Platini se décidera [au cours de] la compétition."

L'ENQUÊTE DE MICHAEL J. GARCIA

Le "Qatargate" pourrait trouver son épilogue lorsque l'ex-procureur américain Michael J. Garcia, président de la chambre d'instruction de la Commission d'éthique de la FIFA, achèvera son examen de l'attribution du Mondial 2022. Selon un diplomate, "tout va dépendre des conclusions de Michael J. Garcia". Ce dernier avait présenté l'hiver dernier un rapport ciblant Mohammed Bin Hammam, membre du comité exécutif de la FIFA et président de la Confédération asiatique de football (AFC). Banni à vie en janvier de toute activité liée au football, cet ancien rival de Joseph Blatter avait été suspendu par la fédération mondiale en mai 2011. Convaincu de corruption après qu'une enquête a été menée quelques heures avant le scrutin présidentiel, il n'avait pu se présenter devant le collège électoral. Blanchi et dépourvu d'adversaire, Joseph Blatter avait été alors plébiscité pour un quatrième mandat.

Le Suisse a également été dédouané par Michael J. Garcia, en avril dernier, dans le cadre de l'affaire de corruption International Sport and Leisure (ISL). Son prédécesseur, le Brésilien Joao Havelange (1974-1998), avait, lui, démissionné de son poste de président honoraire de la FIFA. Ciblé par le rapport de la Commission d'éthique, le nonagénaire aurait ainsi reçu, en compagnie de son compatriote Ricardo Teixeira, 41 millions de francs suisses de pots-de-vin de la part de ladite société de marketing. Des agissements simplement qualifiés de "maladroits" par l'intouchable et habile Joseph Blatter.

Rémi Dupré (Journaliste au Monde)
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
1 octobre 2013 00:07
Coupe du monde : le Qatar dément les accusations d'esclavagisme

Un responsable du Qatar a catégoriquement démenti lundi 30 septembre les accusations d'esclavagisme ou de travail forcé d'ouvriers népalais portées contre ce pays qui doit accueillir la Coupe du monde de football 2022.

"Il n'y a pas d'esclavagisme ni de travail forcé au Qatar", a déclaré lors d'une conférence de presse Ali Al-Marri, président du Comité national des droits de l'homme, un organe lié au gouvernement. Il a démenti catégoriquement les informations du quotidien britannique The Guardian, selon lequel 44 ouvriers népalais sont morts cette année sur des chantiers au Qatar, après avoir travaillé dans des conditions s'apparentant à de l'esclavage. Jeunes pour la plupart, ils auraient été victimes d'attaques et insuffisances cardiaques ainsi que d'accidents sur leur lieu de travail.

QUATRE MILLE MORTS D'ICI À 2022 ?

L'enquête du Guardian évoque des éléments qui démontrent une vaste exploitation des ouvriers étrangers, du travail forcé – parfois par 50 °C –, un refus d'accès à l'eau potable – pourtant gratuite – et des violations multiples des normes internationales en matière de droit des travailleurs. Dans des conditions sanitaires alarmantes, certains de ces ouvriers étrangers dorment à douze dans une chambre d'hôtel insalubre, en proie aux maladies.

Au rythme actuel des morts sur les chantiers au Qatar, au moins 4 000 ouvriers pourraient périr dans l'émirat avant même le coup d'envoi du Mondial 2022, a accusé jeudi 26 septembre la Confédération internationale des syndicats dans les colonnes du Guardian.
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook