Quelques fois, tu saisis l’instant, sans penser à demain, Un souffle d’éternité, si fragile entre tes mains. Tu choisis un livre, simple, qui repose ton âme, Et t’installes, le cœur ouvert, sous le ciel en flammes.
L’automne t’enlace de ses nuances infinies, Le vent doux murmure, l’orage bientôt jaillit. Un rayon s’invite, perçant les lourds nuages, Là, dans cette lumière, tu deviens paysage.
Tu lis, et les mots simples te touchent au plus profond, Ils parlent d’amour, de Dieu, d’une âme sans nom. Les larmes coulent doucement, non de tristesse, mais de beauté, Tu chéris cet instant, bouleversé, emporté.
Le vent soulève les feuilles, écho à ton émoi, Le monde disparaît, dans cette douce foi. Présent à ce moment, suspendu entre ciel et terre, Tout te semble juste, parfait, éphémère.
Une chaleur t’envahit, un silence te parle sans bruit, Tu fermes doucement le livre, rempli d’infini. L’orage gronde, le ciel lentement s’assombrit, Mais ton sourire éclaire, témoin d’un doux serment.
Ce que tu as vécu, gravé dans chaque goutte, Continuera de vivre, à travers le temps qui s’écoute. Chaque rayon, chaque page tournée, te rappellera Que dans cet instant, tu avais tout, tout était là.
Mais au creux de ce souffle, une vérité se glisse, Une ombre douce rappelle ce que tu sais, sans malice. Bientôt, le livre se fermera pour de bon, Car tu sens que ton heure approche, dans l'ombre du pardon.
Tu souris encore, malgré le poids dans ton cœur, Car dans cette fin, tu perçois une grandeur. Chaque goutte de pluie, chaque amour effleuré, Gardera l’empreinte de celui qui s’en est allé.
À Diaphane*, qui, dans la lumière des mots et des silences, sait révéler la beauté de l’éphémère.🙏
Modifié 9 fois. Dernière modification le 10/10/24 06:58 par EspritÉveillé.
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