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Entretien avec Paul Balta Sur Houari Boumediene
D
4 janvier 2007 12:21
C'est long, mais le témoignage est interessant.

[www.lesoirdalgerie.com]



Qlqs extraits :


MCM : Par rapport à l’argent, quel était son état d’esprit ?


PB : Il était animé par une profonde conviction, l’argent de l’État appartenait à la nation et ne devait pas être dilapidé. Cette conviction a guidé son comportement, de bout en bout de sa vie. Lorsque un tract un tract avait circulé l’accusant d’avoir ouvert un compte bancaire personnel à l’étranger. Voici quelle fut sa réplique spontanée: « Lorsqu’un Chef d’État ouvre un compte à l’étranger, c’est qu’il a l’intention de quitter son pays. Ce n’est absolument pas mon cas… ».Ce n’était pas son cas, en effet, lui qui n’a jamais utilisé ses fonctions pour se livrer à la corruption ni empocher de l’argent. Devenu Président de la République, il usait toujours de son seul salaire et s’interdisait les dépenses somptuaires qu’il aurait pu facilement imputer au budget de l’État. Lorsqu’il lui arrivait de se rendre à l’étranger, il s’interdisait tout aussi bien les achats luxueux. Contrairement à certains Chefs d’État d’autres pays arabes, il ne s’était pas fait construire ni un ni plusieurs palais luxueux, ni en Algérie ni à l’étranger. Pour ses déplacements par route, il disposait de voitures confortables, sans plus. Il considérait que ce serait du gaspillage que d’avoir des Rolls Royce ou des Mercedes. Sachant que je connaissais bien les pays du Golfe où j‘avais effectué de nombreux reportages, il m’avait raconté qu’un des émirs lui avait offert une de ces voitures rutilantes et luxueuses qu’il avait aussitôt fait parquer dans un garage. Son chauffeur me l’avait montrée. Après sa mort, elle était toujours sur calles, inutilisée… A sa mort, ses détracteurs ont découvert, avec étonnement, qu’il ne détenait aucun patrimoine immobilier, aucune fortune personnelle et que son compte courant postal était approvisionné à hauteur, seulement, de 6 000 dinars …

MCM : Pourtant, la corruption régnait dans les allées du pouvoir. A-t-il manqué de détermination pour en venir à bout ?

PB : Il avait fermé les yeux, en effet, sur les agissements de certains de ses compagnons. Lorsque j’ai soulevé avec lui la question, il m’avait répondu : « j’aurais voulu m’en séparer, mais je n’ai pas trouvé d’autres gestionnaires aussi capables pour les remplacer ».Mais, il est vérifié, à présent, qu’il projetait de limoger, à la faveur du congrès du FLN qui devait se tenir, les Membres du Conseil de la Révolution impliqués dans la corruption…


MCM : Vis-à-vis de sa famille et de ses amis, faisait- il preuve de faiblesse ou de complaisance ?
PB : Il était très réticent à évoquer sa vie privée. Je sais néanmoins qu’il était très attaché à sa mère et lui donnait pour vivre une partie de son salaire. Des témoins m’ont néanmoins raconté qu’il s’était disputé avec elle, alors qu’elle était en vacances à Chréa, une station d’hiver proche d’Alger. Sa mère lui avait demandé, en effet, de faire exempter son frère cadet Said des obligations du service national. Houari Boumediène ayant opposé un refus catégorique, sa mère le menaça de se plaindre auprès du gouvernement. Furieux, il quitta les lieux en lui rétorquant : « le gouvernement s’en remettra à moi et je rejetterai ta requête… ». Quelque temps plus tard, en effet, Said le frère cadet accomplissait, dans des conditions très ordinaires, son service national... Houari Boumediène avait formellement interdit, également, que ses proches usent de son nom pour tirer quelque privilège auprès des administrations publiques. Une fois que son oncle avait pris contact avec un wali pour obtenir certains avantages, Houari Boumediène dépêche, immédiatement, un émissaire officiel pour sermonner ledit wali, menacé de sanctions sévères s’il donnait suite à pareilles sollicitations. Smail Hamdani qui avait exercé comme Secrétaire Général-Adjoint auprès de Boumediène, fut confronté à une situation analogue, le frère du Président l’ayant sollicité pour une requête de privilège. Voici la consigne stricte que Houari Boumediène signifia, à l’époque, à son collaborateur: « Gare ! Il y a une ligne rouge à ne pas franchir entre les problèmes de la famille et ceux de l’État ».
n
4 janvier 2007 12:28
Ca s'est pourtant passé.
On a donné combien à ce monsieur pour l'article?

Citation
De_Passage a écrit:
C'est long, mais le témoignage est interessant.

MCM : Par rapport à l’argent, quel était son état d’esprit ?


PB : Il était animé par une profonde conviction, l’argent de l’État appartenait à la nation et ne devait pas être dilapidé.
D
4 janvier 2007 12:38
je ne sais pas il faut lui demander peut être?
Tu as l'air de t'y connaitre donne un prix
 
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