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Entretien avec Kareem Salama, chanteur de Country musulman
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11 août 2008 15:53
'Les valeurs du Sud des Etats-Unis et de l'Islam sont très proches'
Entretien avec Kareem Salama, chanteur de Country musulman


De passage en France le 14 juillet dernier à l'occasion de sa première tournée européenne, Kareem Salama, chanteur de Country, a accepté de répondre aux questions de Saphirnews. D'origine égyptienne, il assume son identité américaine et musulmane sans la revendiquer. Ses sources d'inspirations vont aussi bien de l'homme politique républicain à l'immigrée juive en passant par les poètes soufis. Rencontre avec un homme bien dans ses santiags.

Saphirnews : Comment se sont passés vos premiers concerts européens ?
Kareem Salama : Très bien. J'ai joué à Berlin lors d'un festival en plein air. Avant moi, il y avait un groupe allemand et il n'y avait pas beaucoup de gens assis pour regarder le concert. J'avais peur que moi-même n'étant pas allemand, il n'y ait personne ! Mais finalement, après avoir commencer, les gens sont venus s'assoir et étaient très enthousiastes. C'était un environnement génial ! A Paris, je me suis bien amusé. Et puis l'endroit où nous [lui et son guitariste Aristote, ndlr] avons joué était très intéressant car décoré comme un « saloon », bien pour la musique Country. Les gens étaient venus pour manger, mais à la fin tous les yeux étaient sur moi.

Quand avez-vous découvert pour la première fois la musique Country ?
K.S : Très jeune ! Je suis né en Oklahoma (Sud du pays, ndlr), un Etat des Etats-Unis où celle-ci est très présente. La première fois que j'ai assisté à un concert de musique Country, je devais avoir 3 ou 4 ans peut-être. Mes parents m'emmenaient dans des festivals Country en plein air, dans lesquels il y a des concerts et du rodéo, très nombreux en Oklahoma. En fait, je crois que j'y vais depuis ma naissance ! Ma mère, qui porte le foulard, était la seule femme à se balader ainsi aux festivals, mais elle est toujours allé comme ça et elle y était à l'aise ! Mes parents n'étaient pas exactement passionnés par ce style de musique mais parmi toutes les formes de musiques américaines, ils préféraient la Country. Il y avait aussi émission de télévision sur la Country, qu'ils regardaient chaque dimanche.

Votre foi est souvent évoquée dans vos textes, la Country s'y prête-t-elle ?
K.S. : Je ne parle pas que de ma foi, je parle de différentes choses. J'ai grandi avec la musique Country tout autour de moi, c'était donc très naturel pour moi, presque automatique. Dans cette musique - et par comparaison aux autres styles musicaux - on peut s'exprimer d'une manière pure, sans gros mots. Elle permet aussi de communiquer entre « cœurs ». Mais je reste ouvert aux autres musiques.

A quel âge avez-vous commencé la musique ?
K.S. : J'ai écris ma première chanson à l'âge de 12 ans mais à cette époque ce n'était pas encore très sérieux. Pour mémoriser les poèmes, j'écrivais des mélodies pour les paroles. Ensuite, j'ai commencé à écrire mes propres paroles. Parmi les poèmes pour lesquels j'ai écris mes propres mélodies, il y a mes préférés : « A Valediction Forbidding Mourning » de John Donne [un poète et prédicateur anglais des 16 -17ème siècles, ndlr] mais aussi « The New Colossus » d'Emma Lazarus, une immigrée juive [devenue Américaine] dont le poème est aujourd'hui inscrit à l'intérieur de la Statue de la Liberté. Cette façon de mémoriser les poèmes me vient de la culture arabe, parce que dans celle-ci il est très courant de créer des chansons pour mémoriser des poèmes religieux.

Suite : [saphirnews.com]
 
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