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Entre religion et modernité
a
20 décembre 2005 21:54
Suite au debat sur le post "voile interdit au travail" (voir [www.yabiladi.com]), certains intervenants ont ont souvent évoqué la place de la religion dans notre vie d'aujourd'hui .
Pour mieux cibler le sujet:
Par rapport à la mutaion ou l'évolution sociale en cours ,
1- est-ce qu'il ne faut pas "dépolitiser" la religion et la séparer completement de l'Etat (comme le cas en Occident, chine ,l'inde ).
ou
2-Adapter la modernité à la religion,et dans ce cas , est-ce que c'est possible sans la reformer.
F
21 décembre 2005 09:32
Bien humblement , mon avis sur les questions posées :
1.- N'en déplaise aux pourfendeurs de laïcards, je suis 100 % en faveur d'une séparation entre les "églises" et l'état.
Le choix religieux est affaire personnelle.
Je ne saurais vivre dans un pays qui m'imposerait telle ou telle idéologie politique, de même que je ne supporterais pas qu'au nom de la religion, on en arrive à des excès tels ceux qu'a connus l'Iran. (Et l'Iran s'apprête à en vivre de nouveaux sous la férule de son président fanatique !)
2.- On peut très bien réformer la religion, l'adapter à la réalité sans pour autant la vider de sa substance. Encore une fois, je me réfère aux écrits du merveilleux Malek Chebel.

Lorsque notre haine est trop vive, elle nous met au-dessous de ceux que nous haïssons. La Rochefoucauld Le fanatisme est l'apanage des ignorants. Jean Barbeau
S
21 décembre 2005 10:14
27/03/2003
Mohammed Arkoun
«Il est vital que l'islam accède à la modernité»

propos recueillis par Dominique Lagarde

L'islamologue Mohammed Arkoun plaide pour une «subversion» de la pensée islamique, qui lui permettrait de rejoindre le monde moderne. Et la laïcité


Intellectuel d'origine algérienne, professeur émérite à l'université Paris III, Mohammed Arkoun enseigne l'«islamologie appliquée» dans diverses universités européennes et américaines. Auteur de plusieurs ouvrages de sociologie religieuse, il vient de publier, avec Joseph Maïla, doyen de la faculté des sciences sociales et économiques de l'Institut catholique de Paris, un livre en forme de dialogue sur la signification des attentats du 11 septembre 2001, et les interrogations qu'ils suscitent sur le fait religieux (1).


Que voulez-vous dire quand vous écrivez que les attentats du 11 septembre sont «l'aboutissement le plus dramatique des échecs successifs des régimes postcoloniaux»?

A des degrés divers et avec des conséquences toujours tragiques pour les peuples laissés à l'abandon par leurs soi-disant élites nationales, tous les régimes postcoloniaux ont mis en place des tragédies collectives politiquement programmées avec des concours également variables des puissances occidentales. Les échecs ont commencé dès le lendemain de l'indépendance. Partout se sont imposés des régimes policiers et militaires, souvent coupés des peuples, privés de toute assise nationale, indifférents ou ouvertement hostiles à tout ce qui peut favoriser l'expansion, l'enracinement d'une culture démocratique. Les moyens par lesquels les régimes se sont mis en place n'ont, nulle part, été démocratiques.

Comment expliquer que, du Golfe à l'Atlantique, pratiquement aucun des Etats du monde arabo-musulman ne soit une véritable démocratie?

Sur quel modèle politique pouvaient s'appuyer les pays qui ont accédé à l'indépendance après 1945 pour instaurer des Etats qui soient à la fois modernes et fidèles à ce que les «élites» ont partout défendu comme leur patrimoine culturel et leur identité nationale? La question des processus historiques de désintégration, de l'oubli, de la régression générale qui ont marqué l'histoire de toutes ces personnalités nationales depuis le XIIIe siècle est rarement posée. Politiquement, le modèle islamique du califat a été liquidé en 1258 par l'entrée des Mongols à Bagdad. Le modèle ottoman, qui a réactivé une certaine puissance politique et économique jusqu'au XVIIe siècle, a négligé l'héritage culturel, scientifique, intellectuel de ce que l'on nomme l'islam classique (700-1300). Conçu à Istanbul pour régner sur un empire qui s'étendait de l'Irak à l'Algérie, le régime ottoman a été aboli par Atatürk en 1924 dans les conditions d'abaissement que l'on connaît. Les Etats postcoloniaux étaient ainsi condamnés à bricoler des emprunts soit au modèle «révolutionnaire» soviétique, soit aux traditions les plus jacobines des Etats-nations européens.

Est-il possible d'inventer une démocratie qui soit respectueuse de la culture arabo-musulmane?

Assurément, c'est possible, à condition de substituer à la subversion destructrice et meurtrière la subversion par la pensée critique et la créativité culturelle et artistique. Cela demandera d'autant plus de temps que les régimes en place ont tendance à se transformer en dynasties, s'appuyant sur des procédures formelles de la démocratie représentative. Rien ne se fera sans une subversion des systèmes de pensée religieuse anciens et des idéologies de combat qui les confortent, les réactivent et les relaient. Actuellement, toute intervention subversive est doublement censurée: censure officielle par les Etats et censure des mouvements islamistes. Dans les deux cas, la pensée moderne et ses acquis scientifiques sont rejetés ou, au mieux, marginalisés. L'enseignement de la religion, l'islam à l'exclusion des autres, est sous la dépendance de l'orthodoxie fondamentaliste. Je milite pour ma part pour que les réformes des programmes et des méthodes des systèmes éducatifs fassent l'objet de négociations dans le cadre du dialogue euro-méditerranéen, pour qu'un tronc commun d'enseignement moderne soit imposé dans tous les pays membres de cet ensemble. Car un enseignement obscurantiste se propage dans les milieux immigrés en Europe.

La modernité - donc la démocratie - ne passe-t-elle pas aussi, nécessairement, par une sécularisation de l'islam?

Seule l'absence d'une politique moderne de la culture, de la recherche scientifique et de l'éducation a privé l'islam d'une évolution semblable à celle du christianisme en Europe. La laïcité est fille de la modernité. C'est pour cela qu'il est vital que l'islam accède vite et sans réserve à tous les acquis émancipateurs de la modernité ainsi comprise. La culture laïque accompagnera nécessairement cette évolution.
A
21 décembre 2005 11:59
La séparation de la Mosquée de l'êtat est neccessaire pour le bien de tous, un moyen sûr pour ne plus salir l'Islam qui sert trop souvent comme moyen de pouvoir sur les peuples par certains gouvernements corrompus, mais aussi préserver les libertées individuelles des peuples d'une possible dictature islamique.

a
21 décembre 2005 20:21
Salam à tous
Merci Souad pour cet article-interview de Mohammed Arkoun
Je pense qu'il a raison sur 2 points:
-la contribution des régimes postcoloniaux directement ou indirectement à bloquer toute tentative d' "'expansion, d'enracinement d'une culture démocratique".Ce que , les islamistes purs et durs continuent à faire.

-L'invention d'une démocratie qui soit respectueuse de la culture arabo-musulmane est possible à condition de favoriser une critique et une relecture de la pensée islamique héritée pour aboutir à une sécularisation de l'islam necessaire ((à mon avis) notre avenir en ant qu'arabo musulmans.
p
21 décembre 2005 21:06
Amar du souss a écrit:
-------------------------------------------------------
> La séparation de la Mosquée de l'êtat est
> neccessaire pour le bien de tous, un moyen sûr
> pour ne plus salir l'Islam qui sert trop souvent
> comme moyen de pouvoir sur les peuples par
> certains gouvernements corrompus, mais aussi
> préserver les libertées individuelles des peuples
> d'une possible dictature islamique.
>
>

amar arrete ces mots sans sens.depuis quand la mosqué a eu un quelquonque pouvoir.le seul pouvoir qu avait un fquih c eatait d exiger son repas par jour avec de la viande le vendredi .tu veux le priver de ca ou tu vise l islam qui est dans le coeur des gens et qui empechent leurs dirigant d oser meme penser a imposé quelquechose de contraire a l islam par exemple le "droit" des homos.
a
21 décembre 2005 23:36
A popole,
Ce n'est pas le droit des homos qui poserait plus de pb, on en est pas arrivé là , et notre société est loin de s'interesser aux pbdes homs avant de resoudre les pb des hetero,comme par exemple , le pb de la polygamie
C'est l'un des defis qui nous concerne: comment pouvoir réconcilier modernité, droit des personnes, et l'heritage islamique, qui n'a pas du tout été revu depuis l'accés des ottoman au "Califat"=khilafa" ?(voir l'article de Mohamed Arkoun-post de Souad Sifaoui ci-dessus).
s
22 décembre 2005 10:49
Salam,

Débat très intéressant.

abdou-bordeaux a écrit:
-------------------------------------------------------
> Suite au debat sur le post "voile interdit au
> travail" (voir ), certains intervenants ont ont
> souvent évoqué la place de la religion dans notre
> vie d'aujourd'hui .
> Pour mieux cibler le sujet:
> Par rapport à la mutaion ou l'évolution sociale en
> cours ,
> 1- est-ce qu'il ne faut pas "dépolitiser" la
> religion et la séparer completement de l'Etat
> (comme le cas en Occident, chine ,l'inde ).

Je ne crois pas personnellement.
A partir du moment où une population est musulmane et qu'elle désire vivre selon les préceptes de la religion, on peut envisager un état musulman à part entière qui appliquer ce que dit la religion. L'islam est une religion qui englobe tous les aspects de la vie y compris politique tout en laissant des marches de maneouvre importante ce qui permet d'avoir différents types de fonctionnement d'un état à un autre, cela permet également d'intégrer les coutumes, les habitudes, ... des différentes populations. Ce qui est dangereux c'est prendre l'islam comme une façade politique, c'est à dire partir de la religion en ayant pour but une seule chose : le pouvoir. L'islam englobe toutes les sphères mais faire une fixation sur le pouvoir en oubliant ses grands principes d'humanité c'est tout simplement le vider de sa substance.

> ou
> 2-Adapter la modernité à la religion,et dans ce
> cas , est-ce que c'est possible sans la
> reformer.
>

C'est possible pour la simple raison que l'islam ne met aucune embuche au développement scientifique, il ne fait que l'encadrer d'une éthique qui rend son application plus humaine. Sans éthique, la science peut devenir la science de l'inconscience.
Les musulmans ne peuvent réussir dans les sciences qu'en revenant aux sources car ce sont nos sources même qui nous poussent à chercher. Et rien n'empêche l'innovation qu'elle soit technologique ou autre.

n
22 décembre 2005 11:16
NE SOUFFREZ VOUS PAS D ETRE MUSULMAN POUR VOULOIR A TOUT BOUT DE CHAMP METTRE LA MODERNITE EN PREMIER LIEU
h
22 décembre 2005 12:16
Comment concilier islam et modernité ?






Par Mohammed Arkoun
Professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne ; auteur, notamment, de Que s’est-il passé le 11 septembre ?, Desclée de Brouwer, Paris, 2002.





« Islam » et « modernité » : ces deux concepts-clefs demandent à être retravaillés pour sortir des confusions courantes répandues par des usages polémiques, idéologiques tendant à opposer deux forces antagonistes hors de toute analyse historique, sociologique, anthropologique, théologique et philosophique. Il est nécessaire, en effet, de mobiliser toutes ces disciplines pour expliciter les enjeux de pensée, de culture, de civilisation, généralement escamotés, même par de prétendus experts de l’un ou l’autre de ces deux pôles de ce que j’appellerai « l’histoire du temps présent ». Car si les contentieux entre ce qu’on nomme globalement « l’islam » et « l’Occident » se trouvent déjà clairement exprimés dans le discours coranique, c’est à partir de 1945 que des guerres sévères et répétées ont alimenté les passions, les haines irréductibles, les exclusions réciproques sur la base de données théologiques islamiques, juives et chrétiennes qui ont fonctionné depuis le Moyen Age, comme des systèmes intellectuels, « spirituels », moraux et juridiques d’exclusion réciproque.

Ces systèmes construits par chaque communauté pour revendiquer d’avoir été élu, par Dieu, dépositaire exclusif de la Vérité révélée continuent de fonctionner actuellement encore comme des instances de légitimation des « guerres justes » récurrentes depuis 1945 : guerre de libération algérienne (1954-1962), guerre de Suez (1956), guerre de six jours (1967), guerre de Kippour (1973), guerre du Golfe (1991), guerre contre le terrorisme... On notera que toutes ces guerres engagent des protagonistes liés aux héritages religieux, culturels, symboliques communs à l’espace méditerranéen, qui se trouve divisé depuis l’émergence de l’islam en rives « judéo-chrétiennes », puis modernes laïques, et en rives arabo-turco-irano musulmanes.

Les historiographies reflètent les processus de construction de mémoires collectives retranchées dans des citadelles « mytho-historiques ». Elles s’alimentent toujours dans des thématiques dialectiques consistant à faire valoir la nécessité de défendre le Bien et le Vrai contre le Mal et l’égarement. Le vocabulaire utilisé par l’Europe-Occident « moderne » réactive des représentations et des connotations médiévales, tout en se réclamant avec force de la vulgate orthodoxe des valeurs « occidentales » démocratiques, laïques, humanistes, humanitaires...

Comment vivre avec l’islam ? Pour répondre à cette question, il est indispensable de distinguer le concept géopolitique, géo-économique et monétaire d’Occident du concept géo-historique et géoculturel d’Europe : le premier a commencé à s’affirmer depuis 1945 sous le leadership de plus en plus explicite des Etats-Unis, notamment dans ce que la terminologie anglo-américaine appelle Middle East ; le second reste solidaire du précédent, mais avec l’islam des références historiques, intellectuelles et culturelles communes remontant au haut Moyen Age. On invoque souvent ces références soit au niveau des relations bilatérales entre Etats-nations, soit au niveau de l’Union européenne avec le dialogue euro-méditerranéen inauguré en 1995 à Barcelone. Il y a en outre des relations anciennes de voisinage géographique entre l’Europe méditerranéenne et le monde arabo-turc de l’ancienne Mare Nostrum. Si l’on ajoute l’importance du courant migratoire autour de la Méditerranée, on mesurera mieux l’urgence politique pour l’Union européenne de dépasser le stade des échanges inégaux et aléatoires, sans cesse renégociés avec des Etats peu soucieux de la légitimité démocratique, pour construire une histoire solidaire des peuples, fondée sur le respect strict par tous les partenaires de ces « valeurs » brandies comme l’enjeu suprême des guerres en cours depuis 1945.

Une histoire solidaire des peuples
Cette solidarité dûment négociée et protégée par les Etats et les peuples qu’ils représentent implique l’inauguration d’une diplomatie préventive consacrée, en dehors des moments de crise aiguë, à la mise en place d’une politique commune de la recherche en sciences de l’homme et de société.Elle suppose la diffusion large des résultats de cette recherche tant par les médias que par un tronc commun du système éducatif pour l’enseignement de disciplines-clefs capables d’apporter des réponses fiables, scientifiquement élaborées, aux problèmes qui ont divisé depuis des siècles des consciences dites civiques, nationales ou religieuses également conditionnées par des historiographies partisanes, mytho-idéologiques et mobilisables à tout moment contre l’ennemi construit de longue date. Car c’est bien cela qui continue de se passer et que l’on continue de travestir par des dialogues inter-religieux, interculturels où l’on ressasse depuis Vatican II et la prétendue décolonisation, des appels moralisants à la tolérance, des déclarations de respect pour les valeurs de l’autre... J’ai assisté à grand nombre de colloques de ce type où l’on a tenu des propos sur les religions qui renseignent plus sur notre ignorance partagée concernant chaque tradition religieuse et davantage encore le fait religieux comme dimension anthropologique de la condition humaine.

Seule une histoire solidaire des peuples ainsi esquissée pourra amener la pensée islamique et les musulmans à affronter, pour la première fois de leur histoire, les défis les plus qualifiants de la modernité et à bénéficier des apports universalistes de la pensée scientifique et de l’interrogation philosophique. Car la pensée islamique a régulièrement rejeté jusqu’ici les conquêtes les plus libératrices de la pensée critique moderne ; elle s’est enfermée dans une clôture dogmatique avec une posture agressive contre cet Occident dominateur et sûr de lui tel qu’il s’est effectivement donné à vivre, à percevoir et interpréter par tous les peuples dont il continue de gonfler les imaginaires de la résistance et de refouler dans des refuges ou repaires identitaires.

Il est faux d’incriminer ces entités abstraites appelées indifféremment le Coran ou « l’islam » comme une idéologie de combat. Celle-ci fonctionne en fait comme une réaction dialectique aux pressions extérieures sur des sociétés privées, depuis le XIXe siècle au moins, de produire leur propre histoire par un travail de soi sur soi qui ne soit pas interrompu, faussé, réorienté par des volontés de puissances étrangères et ouvertement conquérantes. Une dialectique de la domination, de l’agression politique et culturelle et du contrôle géopolitique d’un côté, de l’exaspération du sentiment de faiblesse, d’humiliation, d’arriération, d’oppression, d’échec de l’autre. On notera que cette dialectique pourtant évidente n’est jamais lue comme telle du côté occidental ; elle est inversée même par des historiens très influents comme Bernard Lewis (1), qui « explique » les attentats du 11 septembre 2001 par des ressorts, des facteurs, des « choix » libres, tous internes à « l’islam » et aux régimes arabes notamment.

S’il ne faut jamais omettre de désigner le jeu des causes lointaines et des faits immédiats s’inscrivant dans les structures propres aux sociétés travaillées par le fait islamique, encore faut-il souligner les effets multiplicateurs et les conditions aggravantes des interventions ouvertes de l’Occident depuis la date repère et symbolique de 1492 - la découverte de l’Amérique et l’expulsion des musulmans et des juifs d’Espagne.

Il y aurait beaucoup plus à dire sur tous ces contentieux, ces malentendus, ces ignorances cultivées dans les traditions historiogra- phiques ; ces guerres récurrentes où les positions de bourreau et de victime s’inversent radicalement ; ces valeurs invoquées pour réactiver des légitimités obsolètes, alors qu’elles sont trahies ou frappées de dérision par ceux-là mêmes qui les brandissent. Les excès de la passion, de la rage meurtrière, des condamnations réciproques, des rejets radicaux que nous observons partout depuis le 11 septembre 2001 ne laissent guère de place ou d’occasions aux voix et aux témoignages capables d’ouvrir de nouveaux horizons de pensée, de connaissance et d’action historiques, pourtant à notre portée. Une pensée critique qui dispose des outils conceptuels et des postures de la raison nécessaires pour donner un sens et assigner de nouvelles tâches à cette histoire solidaire des peuples libérée des dualismes manichéens et orientée vers le dépassement du Bien et du Mal, du Vrai et du Faux, de l’Elu et du Réprouvé, du Civilisé et du Barbare, des Lumières et des Ténèbres...

Mohammed Arkoun.
Islam
Religion
Idées





date - sujet - pays





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(1) Lire Bernard Lewis, Que s’est-il passé ? L’islam, l’Occident et la modernité. Gallimard, coll. « Le Débat », Paris, 2002.






LE MONDE DIPLOMATIQUE | avril 2003 | Page 32
[www.monde-diplomatique.fr]


a
25 décembre 2005 21:40
l'oeuvre de Md Arkoun, dans le post de hux02 (Merci hux02) est pertinente.


Je pense que le fait de voir un complot dans tout ce qui vient de l'occident et
croire qu'une relecture de la pensée islamique (qui n'a pas été fait depuis les abassides!) constituent un blocage certain de tout developpement d'une auto-critique necessaire pour sortir du notre dependance vis a vis des autres puissances.
QU'en pensez vous?



Modifié 2 fois. Dernière modification le 25/12/05 21:46 par abdou-bordeaux.
a
8 janvier 2006 14:19
Désolé, je vois que ce sujet ne passionne pas la foule, mais je remets ça sur le tapis:

Est-ce que, en tant qu'arabo-musulmans, on est capable d'inventer une "democratie laique " qui serait une 3eme voie entre celle pronée par l'occident et celle pronée dans des pays comme la chine ou l'inde, qui , remarquons le, sont largement en avance sur nous.
Quels sont les obstacles qui nous empechent à le faire:

1-La religion ou notre façon de la voir et la pratiquer.
2-les regimes dictatoriaux et feodeaux sur place.
3-l'occident qui veut pas voir progresser un monde arabo-musulamns avec qui il a eu des antecedants historiques douleureux (colonisation, croisade) + le conflit avec Israel ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/01/06 14:20 par abdou-bordeaux.
J
JD
8 janvier 2006 21:36
bonsoir abdou-bordeaux

je ne suis ni arabe, ni musulman mais "français d'origine gauloise".

vu de l'extérieur, je crois que les 3 points que tu cites sont tous une partie du problème.

j'y ajouterai, que les asiatiques et les européens nordiques ont dans l'ensemble un sens de la discipline et de l'intérêt général supérieur à celui des européens du sud et des arabes qui sont en moyenne plus indisciplinés, individualistes et débrouillards.

cordialement
a
9 janvier 2006 00:27
JD a écrit:
-------------------------------------------------------
> bonsoir abdou-bordeaux
>
> je ne suis ni arabe, ni musulman mais "français
> d'origine gauloise".
>
> vu de l'extérieur, je crois que les 3 points que
> tu cites sont tous une partie du problème.
>
> j'y ajouterai, que les asiatiques et les européens
> nordiques ont dans l'ensemble un sens de la
> discipline et de l'intérêt général supérieur à
> celui des européens du sud et des arabes qui sont
> en moyenne plus indisciplinés, individualistes et
> débrouillards.
>
> cordialement

Bonsoir JD,
Merci pour ta contribution.
En effet , la discipline et l'interet general manquent cruelement à nous les arabes.Je pense aussi que
c'est l'une des causes de notre sous-devellopement.
Une tentative pour batir le grand maghreb arabe uni dans les années 80 avait vu le jour,mais comme l'interet general n'a pas de sens chez nos dirigeants (à vie), cette union a échoué.Pourtant ça aurait été un formidable tremplin vers un avenir economique certain.
On a tout pour reussir une telle UNION: la culture, la langue, l'histoire ,en plus, on a les memes pb structurels .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/01/06 00:32 par abdou-bordeaux.
 
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