Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/05/11 00:40 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt.
Les chiens aboient, la caravane passe.
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La fin du monde a été remise à une date ultérieure. Si vous cherchez le terme psychologique désignant les louvoiements de ceux qui y ont cru et y croient encore, c’est : dissonance cognitive. Ou l’art —douloureux— de concilier, dans notre tête, deux faits totalement contradictoires...
Chaque jour, notre cerveau travaille à ajuster de nouvelles connaissances avec ce que nous savions déjà (ou pensions savoir). Mais il arrive que deux faits entrent en collision, comme pour ces gens qui croyaient dur comme fer que le jugement dernier devait avoir lieu samedi : je devrais être mort, mais je suis encore vivant.
Comment réconcilier ces faits tout en évitant d’admettre à soi-même qu’on a été naïf, qu’on s’est fourvoyé, ou que celui en qui on croyait si fort nous a trompé?
Les psychologues ont beaucoup étudié cette question... parce que des annonces de fin du monde, il y en a eu beaucoup! L’Américain Leon Festinger est le plus ancien connu : en 1954, un groupe appelé « The Seekers » (chercheurs de vérité) croyait avoir reçu un message d’extraterrestres annonçant la fin du monde pour le 21 décembre. L’échec de cette prophétie ne les a pas empêchés... de continuer à croire. Ce groupe est devenu le sujet du livre When Prophecy Fails.
Rapidement, les croyants adoptent une position qui leur permet de concilier leur croyance avec les faits nouveaux. Souvent, cela prend la forme de : Dieu a choisi de nous donner une seconde chance. Ou encore, et c’est « l’explication » choisie par Harold Camping, ce « pasteur » qui avait prédit le commencement de la fin pour le 21 mai : le monde sera bel et bien détruit, mais ce sera le 21 octobre. Camping a fait cette annonce sur sa chaîne de radios lundi soir, après deux jours de silence
Quand Djibrîl, sur lui la paix, a demandé au prophète, , au sujet de l'heure (le jour du jugement), le prophète, a répondu que ni lui ni Djibrîl ne connaissent la réponse. C'est un exemple à suivre du prophète que quelqu'un même possédant de vastes connaissances comme lui ne sait pas tout et l’admet. Al-Imâm Malik a été interrogé sur quarante questions par quelqu'un et à la plupart d'entre elles il a répondu "je ne sais pas - Allah sait mieux". L'homme a été étonné que le grand Imâm Malik n’ait pas su y répondre. Al-Imâm Malik n'a pas voulu être responsable de donner des fausses réponses. Ainsi, si nous voulons devenir un éducateur ou un savant, nous devrions avoir le courage d'admettre ce que nous ne savons pas. Nous ne devrions pas donner une réponse qui peut contenir une information incorrecte.
informes-moi de l'Heure ? »
Le Messager d’Allah, , a répondu, en disant :
« L'interrogé n'en connaît pas plus que celui qui l'interroge. »