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Egypte : Les "vieilles filles" se rebiffent
s
10 décembre 2008 16:59
EGYPTE - 9 décembre 2008 - AFP


Exaspérée par les pressions exercées sur les femmes célibataires dans son pays, où le mariage confine à l'obsession, une jeune Egyptienne a décidé de voler au secours des "vieilles filles".

Pour changer le regard "injuste" porté sur les célibataires, et témoigner de la difficulté d'être une femme dans une société patriarcale, Yomna Mokhtar a créé il y a près de six mois "Vieilles filles pour le changement".

C'est sur l'incontournable Facebook, devenu une plate-forme pour la contestation sociale en Egypte, que la journaliste de 27 ans a lancé le groupe, dont plus de 550 personnes sont membres.

"La société a un point de vue très négatif sur les célibataires. Elle fait lourdement pression sur eux (pour qu'ils se marient) et les marginalise" s'ils ne le font pas, affirme à l'AFP Mlle Mokhtar, le visage soigneusement encadré par un voile.

Dans un pays conservateur où la religion est omniprésente, se marier est une obligation, chez les chrétiens comme chez les musulmans.

Et des associations islamiques organisent régulièrement des mariages collectifs pour les plus défavorisés, dans le but avoué d'éviter les comportements "déviants", à savoir les relations sexuelles hors mariage ou l'homosexualité.

Qu'elles étudient ou qu'elles travaillent, les femmes non mariées sont perçues comme étant "incomplètes", dit Yomna Mokhtar, en soulignant les "souffrances psychologiques" de certaines amies pas encore "casées".

L'âge à partir duquel une femme est considérée comme une vieille fille varie selon les milieux, mais dès que la trentaine approche, les remarques désobligeantes --et parfois les quolibets-- se multiplient.

En Egypte, "on inculque à la femme dès sa naissance que son but suprême est de se marier et d'avoir des enfants", déclare Mlle Mokhtar.

La sociologue Madiha el-Safty confirme que traditionnellement, la femme est avant tout épouse et mère.

"Toute famille déteste avoir une vieille fille dans ses rangs", ajoute-t-elle. "Une femme seule est très mal vue par la société. On se demande si elle n'a pas un problème".

Yomna Mokhtar veut voir dans l'engouement médiatique envers son initiative, mais aussi dans le fait que des couples mariés et des hommes ont rejoint le groupe, le signe d'une timide évolution.

"Ce qui se passe n'est pas normal, il fallait que quelqu'un le dise!", s'exclame Mohammed Abdel Ati, 25 ans, membre du groupe.

"Presque tous mes amis sont mariés et ont des enfants. A chaque fois que je les vois, c'est la même rengaine: vivement que tu te maries, Mohammed! Et leurs femmes me proposent: +tu ne veux pas qu'on te trouve quelqu'un?+", poursuit-il.

Le groupe, qui prévoit d'organiser des réunions animées par un psychologue où les "vieilles filles" exprimeront leur mal-être, est loin cependant de militer pour le célibat, et ne franchit aucune des lignes rouges imposées par la société.

"Nous ne sommes pas contre le mariage, ou contre les hommes. Nous voulons que les ménages aient des bases saines, solides", explique Mlle Mokhtar.

"Certaines se marient trop vite pour ne plus être décrites comme des vieilles filles. Or en épousant le premier venu, elles risquent de troquer ce qualificatif contre celui de divorcées, ce qui est tout aussi mal vu", ajoute-t-elle.

Changer les mentalités "sera très difficile", reconnaît-elle. "Mais cela ne nous empêchera pas d'essayer. Nous y allons tout doucement".

Bien que l'idée du groupe ait été globalement bien accueillie, il est encore trop tôt, selon Mme Safty, pour qu'elle soit intégrée par la frange la plus conservatrice de la société, toujours majoritaire.

Et l'obsession du mariage reste tenace.

"Il est possible que beaucoup de jeunes femmes aient des ambitions dans leurs études ou dans leur travail", écrit Ghada Abdel Al, une pharmacienne célibataire de 29 ans, dans un petit livre plein d'humour intitulé "Je veux me marier".

"Mais je les mets au défi de dire que leur ambition première n'est pas de devenir des épouses".


Jeune Afrique.com
L
10 décembre 2008 18:32
Citation
a écrit:
"Mais je les mets au défi de dire que leur ambition première n'est pas de devenir des épouses".
Déjà que le message a l'air paradoxalement de passer de moins en moins en France
je souhaite bon courage a ces " Donquichottes "
10 décembre 2008 22:05
Pas de bol pour moi, je suis vieux garcon et personne ne cree une association pour moi?????crying(
t
11 décembre 2008 11:35
Si les arabes avait bien etudier le livre d´ IBN KHALDOUN, ils n´ auront pas au moins ce type de problèmes,IBN KHALDOUN avait dit il y´a très longtemps au Musulmans que la compositions de la sociétés va changer et que les lois de la tribu ne seront plus appliquable, car un jour il va apparaitre des grandes agglomerations c-a-d des villes gigontesques et la socièté va connaitre d´ autre problèmes donc il faut se preparer à ce genre de prolèmes en préparant des nouvelles lois. Mais les musulmans ont ignoré ce livre, alors que les européens ont traduits ce livre depuis des siècles et l´ ont etudié d´ une facons très aprofondi.
w
11 décembre 2008 12:27
Citation
Btof a écrit:
Pas de bol pour moi, je suis vieux garcon et personne ne cree une association pour moi?????crying(


a ta place je prendrai tout de suite un billet pour le cairetongue sticking out smiley
a
11 décembre 2008 13:15
de quoi souffre exactement ces femmes? elles se faire remarquer pour se marier?
t
19 décembre 2008 15:41
Citation
abdel062 a écrit:
de quoi souffre exactement ces femmes? elles se faire remarquer pour se marier?

Et pourquoi passmiling smiley)
19 décembre 2008 16:57
Je suis encore a l'aeroport; pas de visa pour moiIn love
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
t
22 décembre 2008 11:45
tu aura ton visa Btofsmiling smiley)
z
23 décembre 2008 22:16
salam

la femme n'a de statut et de légitimité qu'une fois promu au rang d'épouse. Sans ce sésame, elle reste jeune fille sous tutelle!

Une ethnologue Camille ... en a écrit tout un pavé.
 
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