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Égypte: Enterrement du Pape des Coptes Chenouda III
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21 mars 2012 02:23
Obsèques du patriarche de l’Église copte d’Égypte sur fond de tensions
20.03.2012 16:30
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a écrit:
La grande cathédrale Saint-Marc du Caire était comble mardi pour les obsèques de Chenouda III. Une cérémonie qui s'est déroulée sur fond de tensions avec la communauté musulmane.

Les obsèques du patriarche de l'Eglise copte orthodoxe d'Egypte, Chenouda III, se sont déroulées mardi dans la grande cathédrale Saint Marc du Caire. L'édifice était plein à craquer de fidèles, de religieux et d'officiels.

Chenouda III, qui dirigeait la plus importante Eglise chrétienne du Moyen-Orient depuis quatre décennies, est décédé samedi à l'âge de 88 ans à la suite d'une attaque cardiaque qui s'est ajoutée à d'autres problèmes de santé.
En présence de nombreuses personnalités

Chenouda III était considéré par de nombreux fidèles comme un protecteur. Chenouda III était considéré par de nombreux fidèles comme un protecteur

"Chenouda repose en paix mais nous ne l'avons pas perdu", a déclaré le chef de l'Eglise copte d'Ethiopie, le patriarche Abune Paulos venu d'Addis Abeba pour ouvrir la cérémonie. Celle-ci s'est déroulée au milieu de cantiques en langue copte, un idiome qui n'est plus utilisé que pour la liturgie. Le cercueil ouvert, laissant voir le visage du défunt surmonté d'une tiare en or, était entouré de religieux portant la traditionnelle coiffe noire du clergé copte.

De nombreuses personnalités étaient présentes dans la cathédrale, comme le magnat des télécoms Naguib Sawiris ou le ministre du Tourisme Mounir Fakhry Abdel Nour. Ils côtoyaient le président du Parlement, l'islamiste Saad Katatni. Le Conseil militaire au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak l'an dernier était aussi représenté, de même que le corps diplomatique, avec notamment l'ambassadrice des Etats-Unis Anne Patterson.

Des milliers de personnes étaient également massées à l'extérieur de la cathédrale, brandissant des portraits du patriarche disparu, principale figure d'une communauté inquiète face à la montée de l'islamisme et des tensions interconfessionnelles.

Trois personnes sont mortes dimanche étouffées par une foule de dizaines de milliers de fidèles venus à la cathédrale rendre hommage au patriarche disparu, dont le corps était exposé assis sur un trône de bois sculpté.

Après la cérémonie, le cercueil a quitté la cathédrale pour être transporté au monastère de Saint Bichoï, une centaine de kilomètres au nord-ouest du Caire, où aura lieu l'inhumation. Le monastère, interdit au public, était entouré d'un important dispositif de sécurité. C'est à cet endroit que Chenouda III avait été assigné à résidence en 1981 par le président Anouar al-Sadate, avec qui il avait de profonds désaccords politiques.
Journée nationale de deuil

Une journée nationale de deuil a été décrétée par le pouvoir militaire, et la cérémonie était retransmise à la télévision d'Etat. Les Coptes représentent 6 à 10% de la population égyptienne, dans sa grande majorité de confession musulmane sunnite.

Très conservateur sur les questions de dogme, le patriarche fut un ferme partisan du président Hosni Moubarak, poussé à la démission en février 2011 par une révolte populaire. Critiqué par une partie de la communauté copte pour ses positions conciliantes envers le pouvoir militaire actuel, il était aussi considéré par de nombreux fidèles comme un protecteur dans un pays en plein bouleversement.

La communauté copte a été notamment visée par un attentat dans la nuit du 1er janvier 2011 contre une église d'Alexandrie, qui a fait une vingtaine de morts.

[www.rts.ch]

Les Coptes du Nil orphelins de Chenouda III
Mis à jour le 19/03/2012 à 15:08 | publié le 18/03/2012 à 20:34 Réactions (37)
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Marion Guénard a écrit:
Des dizaines de milliers de fidèles sont venus de toute l'Égypte pour se recueillir devant la dépouille du patriarche Chenouda III. Cette disparition intervient alors que la minorité copte est la cible d'attaques régulières de la part d'extrémistes musulmans.
Des dizaines de milliers de fidèles sont venus de toute l'Égypte pour se recueillir devant la dépouille du patriarche Chenouda III. Cette disparition intervient alors que la minorité copte est la cible d'attaques régulières de la part d'extrémistes musulmans.

Parmi trois candidats, le nom de son successeur sera tiré au sort par un enfant exprimant «le souhait de Dieu».

Le parvis de la cathédrale Abbasseya au Caire est noir de monde. Les yeux humides, en habit de deuil, des dizaines de milliers de fidèles arrivent de toute l'Égypte pour se recueillir devant la dépouille du patriarche Chenouda III, décédé samedi soir à l'âge de 88 ans. «Il était comme notre père. Personne ne pourra le remplacer!», se lamente Mina, étudiant en pharmacie.

Formant la plus importante communauté chrétienne dans le monde arabe, les Coptes représentent entre 6 et 10% des 85 millions d'Égyptiens. La plupart d'entre eux n'ont connu que le pape Chenouda III. Arrivé à la tête du clergé en 1971, le patriarche a très vite marqué une rupture avec ses prédécesseurs, débordant de son rôle de guide spirituel pour se mêler de politique. Ses relations avec Anouar el-Sadate sont houleuses. En 1981, il est assigné à résidence au monastère de Wadi Natrun, au nord du Caire, pour avoir ouvertement critiqué le régime et dénoncé sa politique discriminatoire à l'égard des Coptes.

Pourfendeur d'Israël, le pape Chenouda III ne cache pas non plus ses critiques à l'égard des accords de paix de Camp David, conclus sous Sadate. Ses positions radicales lui attirent le respect de nombre d'Égyptiens, musulmans et chrétiens confondus, largement anti-israéliens. «Il était révolutionnaire à l'époque. Il attaquait frontalement le président!», s'enthousiasme Bishoy, membre de l'Union des jeunes du Maspero, rassemblant essentiellement des activistes coptes.

Une communauté inquiète

Réhabilité en 1985 par Hosni Moubarak, le patriarche voue au président un soutien sans faille. Jusqu'aux derniers jours de la révolution, il appelle les Coptes à rester chez eux. Quelques critiques s'élèvent chez les plus jeunes. Le soir de la messe de Noël, il est même hué par une poignée de révolutionnaires coptes dans la cathédrale Abbasseya, après avoir remercié les généraux au pouvoir pour leur rôle dans le maintien de la sécurité en Égypte. Bishoy est de ceux-là. «Chenouda III a oublié que, le 9 octobre dernier, des soldats ont réprimé dans le sang une manifestation pacifique de chrétiens devant la télévision d'État, le Maspero. Ces affrontements ont fait plus d'une vingtaine de morts. Je respecte le pape, mais je ne suis pas toujours d'accord avec lui», précise le jeune homme.

Le patriarche sera enterré dans le monastère de Wadi Natrun, selon sa volonté. Le plus âgé des archevêques assurera l'intérim pendant deux mois, jusqu'à la nomination du prochain pape. Trois candidats seront alors élus par le Saint Synode de l'Église copte d'Égypte. Ce sera ensuite un enfant aux yeux bandés qui sera chargé de tirer au sort un des trois noms, afin de respecter «le souhait de Dieu».

La succession de Chenouda III intervient dans un contexte compliqué. Le défunt pape laisse derrière lui une communauté religieuse inquiète. Victimes de discriminations légales sous le régime de Hosni Moubarak, notamment concernant la construction de lieux de cultes, les Coptes n'ont vu aucune amélioration de leur statut depuis la révolution. Le sentiment d'unité nationale qui prévalait au lendemain du soulèvement contre l'ancien raïs a fait long feu. Depuis un an, la communauté copte est régulièrement la cible d'attaques, notamment en Haute-Égypte, où les chrétiens sont plus nombreux qu'ailleurs.

Beaucoup de fidèles espèrent désormais un pape solide, capable de défendre les intérêts coptes dans une Égypte post-révolutionnaire au climat instable, où les islamistes tiennent les trois quarts du Parlement. Les Frères musulmans, première force politique du pays, ont envoyé un message de condoléances aux dignitaires de l'Église copte. Les salafistes, qui prônent un islam des origines, tel qu'il se pratiquait du temps du prophète Mahomet, n'ont pas réagi.

[www.lefigaro.fr]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/03/12 02:33 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
22 mars 2012 11:02
salam

une info passée a la trappe quand le monde entier a les yeux rivés sur la ville rose.

en esperant que la situation s"ameliore en egypte
[b][color=#FF0000][center]Se tromper une fois est une erreur Se tromper deux fois est un choix[/center][/color][/b]
 
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